69. Le Comité a rappelé ses débats sur ce point à sa dernière session et lexamen dont cette question avait fait lobjet lors de la 45ème session du Comité exécutif [12]. En particulier, il a été noté que le Comité exécutif avait demandé au Comité délaborer des concepts, de définir les questions à soumettre à lexamen de la Commission et à dautres comités du Codex et à proposer les modalités dapplication dune démarche systématique. Le Comité exécutif avait proposé que, passée la phase initiale, les autres comités compétents entreprennent leurs propres travaux dans ce domaine selon les besoins. Il a été noté que cette question avait été jugée prioritaire par le Comité.
70. Le Comité a examiné le document dans son ensemble avant de se pencher plus particulièrement sur certains éléments des directives proposées jointes en annexe au document de travail. Il a ensuite examiné la manière dont le sujet pourrait être approfondi.
QUESTIONS GENERALES
71. Les délégations ont souligné limportance de la question dans le cadre des travaux de la Commission et du Comité. Elles ont pris note de la relation existant entre les propositions contenues dans le document et le travail déjà accompli pour l'élaboration de directives telles que les Directives sur la conception, l´application, l´évaluation et l´homologation de systèmes d´inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires et le Projet de directives sur l´élaboration d´accords d´équivalence relatifs aux systèmes d´inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires (cf. paragraphes 10 à 30 ci-dessus). Limportance des directives en vue de lapplication uniforme et cohérente des dispositions de larticle 4 de lAccord SPS aux questions dinnocuité des aliments a également été soulignée. Plusieurs délégations et observateurs ont fait référence à larticle 2.7 de lAccord OTC pour ce qui est de la reconnaissance de léquivalence des règlements techniques relatifs aux contrôles alimentaires nayant pas trait à linnocuité des aliments.
72. Le Comité a délibéré sur la vitesse à laquelle les travaux devraient être accomplis ainsi que sur le moment opportun pour inviter dautres comités du Codex à entreprendre leurs propres travaux dans leurs domaines de compétence. Plusieurs délégations ont été davis que le document devrait être élaboré lentement et prudemment en suivant une approche graduelle faisant intervenir en cours de route les autres Comités du Codex afin de recueillir le consensus de lensemble du Codex dans ce domaine. Certaines délégations ont déclaré quil serait prématuré dengager la procédure par étapes en vue de lélaboration future du texte.
73. De nombreuses délégations ont fait référence aux nouveaux concepts présentés dans le document, notamment celui des objectifs en matière dinnocuité des aliments, qui avaient des conséquences importantes sur le travail de la Commission et des autres comités et devaient faire lobjet de plus amples discussions. Dautres délégations ont noté que plusieurs définitions et dautres questions restaient à résoudre. L'attention a également été appelée sur les incidences pour certains pays en développement dans leur capacité d'apprécier léquivalence et sur la nécessité daméliorer les infrastructures de ces pays.
74. La délégation de la Nouvelle-Zélande a noté, au nom des pays qui ont participé à la rédaction du document, qu'à sa 22ème session, la Commission avait donné mandat au Comité délaborer des directives sur la détermination de léquivalence de systèmes d'inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires. Toutefois, lAccord SPS ne faisant pas de distinction entre systèmes et mesures, le cadre des directives devait être général. Le travail des autres comités du Codex, notamment du Comité sur lhygiène alimentaire, avait déjà jeté les bases pour la poursuite des travaux dans des domaines particuliers. Cette délégation a confirmé que le concept des objectifs en matière dinnocuité des aliments devait être approfondi, et que la façon dont ces objectifs seraient élaborés et exprimés et la manière dont ils pourraient être utilisés par les systèmes d'inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires, devaient être précisées. Elle a suggéré que le travail sur les questions liées aux obstacles techniques au commerce soit entrepris en parallèle avec le présent document.
EXAMEN DE LAVANT-PROJET DE DIRECTIVES
Préambule et champ dapplication
75. Un certain nombre de délégations ont appuyé lélaboration de directives relatives à la détermination de léquivalence de mesures (OTC) autres que celles concernant linnocuité des aliments, tenant compte des dispositions de larticle 6 de lAccord OTC. Il a toutefois été noté que les accords OTC et SPS traitaient la question de léquivalence de manière différente. Les avis étaient donc partagés sur la question de savoir si le champ dapplication du présent document devait être élargi pour couvrir les questions relatives aux obstacles techniques au commerce, ou si un document distinct couvrant ces questions devait être élaboré en parallèle avec le présent document, ou encore si un tel document ne devrait être élaboré quaprès lachèvement des directives sur la détermination de léquivalence pour les questions dinnocuité des aliments de façon à donner au Comité la possibilité de se concentrer sur ces directives.
76. Plusieurs délégations ont été davis que le concept d'Objectifs en matière dinnocuité des aliments devait être développé, éventuellement dans le cadre d'un document parallèle ou en annexe au texte, notamment dans le contexte de lapplication du concept de niveau approprié de protection. Certaines délégations ont également fait observer que le Comité devait se concentrer sur la détermination de léquivalence de systèmes plutôt que de mesures, étant donné que les connaissances techniques permettant de déterminer les mesures spécifiques relevaient dautres comités du Codex.
Définitions
77. Plusieurs délégations ont souligné les différences existant entre les définitions utilisées dans le texte, celles adoptées par la Commission ou encore celles utilisées dans dautres textes élaborés par le Comité. Il a été convenu dutiliser, quand elles existent, les définitions qui ont été préalablement adoptées. Il a été noté que les définitions utilisées dans le texte devraient être soumises en temps opportun au Comité sur les Principes généraux et aux autres comités du Codex.
78. Il a été convenu que la définition dObjectif en matière dinnocuité des aliments devait faire lobjet de travaux supplémentaires, et quune attention particulière devrait être portée aux interprétations juridiques et politiques de ce terme. Il a également été suggéré de définir lexpression objectivement démontré. Certaines délégations ont fait part de leur inquiétude quant à la définition proposée pour Niveau approprié de protection.
Principes généraux régissant lappréciation de léquivalence
79. Une délégation a été davis que les droits du pays importateur étaient insuffisamment explicités dans cette section.
Directives relatives à lappréciation de léquivalence
80. Plusieurs observations ont été faites concernant la rédaction du texte et une délégation a fait part de son inquiétude quant à la rigidité excessive de la procédure mentionnée qui ne tient pas compte de la possibilité dutiliser des approches autres que celles basées sur les objectifs en matière dinnocuité des aliments.
CONSIDERATIONS RELATIVES AUX TRAVAUX FUTURS
81. Il a été décidé que la Commission devait être invitée à engager officiellement des travaux sur lélaboration de Directives relatives à lappréciation de léquivalence de mesures sanitaires associées aux systèmes d'inspection et de certification des denrées alimentaires. Si la Commission approuve cette activité à létape 1, une version révisée du texte devait être préparée à la lumière des discussions actuelles (étape 2) et diffusée aux gouvernements et aux organisations internationales intéressées pour observations à létape 3. Ainsi quil est mentionné plus haut, certaines délégations ont émis lavis quil était trop tôt pour engager la procédure du Codex par étapes et ont précisé quil serait préférable de remanier le document actuel et de le redistribuer sous forme de document de travail. Le Comité a rappelé cependant que la procédure par étapes était utilisée pour lélaboration des textes du Codex afin dassurer la transparence et la participation totale des pays membres, ainsi qu'une communication efficace et opportune avec les autres comités du Codex. Il a été noté que le déclenchement de la procédure par étapes nimpliquait pour aucun texte du Codex une progression automatique dans la procédure. Le Comité ou la Commission avait en effet à tout moment la possibilité de renvoyer un texte à létape précédente.
82. Au cours des débats, plusieurs délégations ont exprimé leur souhait de prendre part aux travaux futurs sur ce sujet. Le Comité a demandé à la délégation de la Nouvelle-Zélande, avec l'aide des autres pays ayant participé à la rédaction du texte, de le réviser en tenant compte des discussions en cours. Ce texte serait alors soit distribué à létape 3 de la procédure, soit considéré comme un document de travail, selon la décision prise par la Commission.
83. Il a été décidé que tous les comités du Codex pertinents seraient informés du débat au sein du Comité et de létat davancement des travaux portant sur les directives, sachant que celles-ci pourraient avoir des incidences sur leurs programmes de travail présents et futurs.
84. En ce qui concerne la proposition délaboration de directives relatives à lappréciation de léquivalence des règlements techniques autres que sanitaires, certaines délégations ont été davis quil serait souhaitable de ne pas entreprendre de travaux à ce sujet avant que ceux portant sur les aspects de lappréciation de léquivalence ayant trait à linnocuité des aliments ne soient suffisamment avancés. Dautres délégations ont déclaré quune approche séquentielle de ce type risquerait de repousser indéfiniment des travaux pourtant importants et pertinents. Le Comité a demandé lavis du Comité exécutif et de la Commission sur la façon de procéder.