6. Coûts d'investissements


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6.1. Autres commentaires
6.2 Investissements et charges périodiques


Les difficultés rencontrées sous cette rubrique sont également applicables aux autres dépenses. La comptabilité des immobilisations est établie à Rome et n'est pas incluse dans le projet sur place en Mauritanie. Cette exclusion rend le suivi très difficile étant donné que la documentation disponible sur le site du projet est dans un très mauvais état, les documents nécessaires étant souvent perdus ou mal classés. Le manque de données sur le site du projet est un facteur important rendant presqu' impossible la détermination de l'amortissement, nécessaire au calcul du prix de revient.

Dans la première phase, le consultant n'a pu obtenir que l'identification de la contribution FENU, incluant la révision budgétaire F de U.S. $1,173,466 de dépenses. En vérifiant cette donnée avec celles fournies par la comptabilité FAO, il s'avère que les dépenses totales s'élèvent à U.S. $1,120,301, soit une différence de U.S. $53,165 (5%). Il est à noter également qu'aucune donnée concernant ces dépenses n'existe au site du projet sur papier ou en inscription aux livres. La "list of inventory ledgers for projects" de la FAO, en date du 27 août 1992, indique que la valeur des investissements transférée de la première à la deuxième phase s'élève à U.S. 631,971 (incluant les items vendus et n'ayant aucune valeur), alors que la comptabilisation des sommes dépensées totalise U.S. $1,120,301. Ces dépenses ne pouvant être retracées sans une revue complète des dossiers à Rome (les données ne sont pas disponibles en Mauritanie), il est difficile de déterminer si ces différences sont pour des dépenses de pièces de rechange, achats divers (clôture métallique, etc.) ou autres.

Dans la deuxième phase, un montant de U.S. $396,876 a été dépensé en équipement non-durable et un montant de U.S. $1,160,738 en équipement durable. Les mêmes remarques que ci-haut s'appliquent en ce qui concerne la disponibilité de documentation et la tenue des livres. Par l'analyse de la "liste of inventory ledgers for projects", le total des achats accumulés dans la deuxième phase est de U.S. $579,646.

La différence entre ce montant et les dépenses en équipement durable et non-durable est de U.S. $977,968. Cette dépense n'est pas incluse dans la ventilation des dépenses sur le site du projet. Les dépenses dans la comptabilité de la FAO sont organisées en termes de conséquence budgétaire. Au niveau de la FAO, cette organisation est adéquate mais, sur le site du projet, l'absence de cette imputation aux livres ne permet pas l'établissement d'un système de prix de revient constant et l'élément de contrôle des actifs devient inexistant.

Le tableau du calcul annuel des amortissements reflète des différences. En ce qui concerne le FENU, le montant des équipements et véhicules indiqué dans ce tableau s'élève à U.S. $1,073,312, soit une différence d'environ U.S. $100,000 en comparaison du budget et une différence de U.S. $150,000 avec les données de la FAO. Les facteurs proposés ne reflètent pas l'usure réelle de l'équipement dans le contexte mauritanien et les chiffres utilisés aux fins de comptabilité analytique sont ainsi faussés.

Le total des achats (UNSO) en équipement durable s'élève à U.S. $1,160,738 alors que le document de la FAO (List of Inventory Ledgers for Projects) indique un montant de U.S. $579,646. Dans ce même document, la détermination des coûts d'amortissement indique comme valeur de base de calcul un montant de U.S. $819,525.


6.1. Autres commentaires


Une réconciliation des actifs identifiés sur le "List of Inventory Ledgers for Project" a été faite, indiquant la description de l'actif, son année d'acquisition et son état. Cette réconciliation n'est pas effectuée sur une base annuelle mais seulement à la remise-reprise entre CTP ou à la demande du Gouvernement de Mauritanie. Ce genre de réconciliation n'a révélé aucune différence et les résultats furent satisfaisants.

Cependant, il reste à capitaliser la construction d'un atelier de mécanique, d'une valeur d'environ U.S. $30,000 ainsi que l'achat et la pose de clôtures métalliques, d'une valeur d'environ U.S. $350,000. Les items représentant les différences indiquées plus haut n'ont pu être identifiés.


6.2 Investissements et charges périodiques


La première phase était une phase de démarrage et une période d'essai. On peut donc dire que les charges de cette phase représentent les coûts de recherche pour l'implantation du projet. Bien que ces charges ne seront pas répétitives aux autres phases, les actions résultant de cette recherche constitueront un bénéfice à long-terme. Il faudra prendre en considération ce bénéfice lors de la justification du projet.

Le total des coûts de la première phase se chiffre à environ U.S. $6.04 millions et ce dernier comparé aux résultats obtenu démontre que le projet est non-viable.

Il faut tenir compte du fait que les techniques essayées et le personnel formé sont un bénéfice applicable à toute la durée du projet et pour plusieurs années à venir une fois le projet terminé. Les essais effectués dans la première phase ont engendré une approche participative plus prononcée dans la deuxième phase ainsi qu'une expansion des résultats aux phases intermédiaires.

Les coûts reliés à la deuxième phase et la phase intermédiaire totalisent U.S. $10.24 millions, composés de U.S. $2.53 million pour l'expertise internationale, de U.S. $0.42 million pour la formation, de U.S. $1.55 pour l'achat d'équipements durables et non-durables. Ces derniers devraient au moins être capitalisés. Il faut ajouter à ces coûts les frais d'administration du contrat, représentant U.S. $0.65 million, pour un total des coûts de U.S. $5.15 millions.

La différence de U.S. $5.09 millions est représentée par les contributions au PAM de U.S. 1.23 millions et les coûts couvrant l'engagement du Gouvernement de Mauritanie de U.S. $1.79 millions, les deux totalisant U.S. $3.02 millions. Même si le projet se termine, la plupart des fonctionnaires continueront leur travail et le coût des vivres, qui est une aide humanitaire, continuera d'exister. Le montant de U.S. $3.02 millions ne devient donc qu'une application comptable qui ne devrait pas être inclus dans le calcul de la rentabilité.

Alors, en ajoutant le montant de U.S. $3.02 millions au montant de U.S. $5.15 million, la différence de U.S. $2.07 millions est le coût réel à considérer, tout en considérant que ce montant couvre un aspect social, incluant 50% des charges attribuées au personnel.

Finalement, lorsque nous calculons les coûts et en les déterminant au niveau de l'équipement, leur durée et emplacement sont définis. En ce qui concerne les autres coûts, on peut invoquer l'argument que le projet PLEMVASP, qui est un projet pilote, aura des ramifications pour une période indéterminée. Les applications de ce projet seront utilisées à l'échelle nationale du pays et l'expérience résultant de ce projet sera étudiée et prise en compte par les autres pays luttant contre la désertification, sans que ces derniers aient à débourser quoique ce soit à la Mauritanie pour l'utilisation de cette expérience. Par ailleurs, ce jumelage de coûts/bénéfices limite le calcul de la rentabilité