ANNEXE VIII: RAPPORT NATIONAL SUR LE SECTEUR FORESTIER (Cont.)
GENERALITES SUR LE BURKINA FASO
Le Burkina Faso est situé au centre de l'Afrique de L'Ouest, entre 9°20' de l'attitude Nord, 5°30' de longitude Ouest et 2°30' de longitude Est. Ce pays couvre une superficie de 274 000 km2. Le climat est de type soudano-sahélien, avec une pluviosité annuelle située entre 350 et 1 000 mm. Des sécheresses ont eu lieu en 1973/74 et en 1983/84, accentuant ainsi le phénomène de désertification.
La population est évaluée à plus de 10 316 600 habitants en 1996, soit une densité moyenne de 38 habitants/km2. Néanmoins, il existe des densités de 10 habitants/km2 dans les provinces du plateau central et de 300 habitants/km2 dans les villes. Le taux de croissance de la population est de l'ordre de 2,64%.
Le secteur rural contribue à 40% du PIB. Le PIB/habitant était de 140 000 FCFA en 1995 et la dette extérieure dépassait 39% du PNB en 1993.
GESTION DU DOMAINE FONCIER ET FORESTIER NATIONAL
La Réorganisation Agraire et Foncière stipule que toutes les terres du domaine foncier national sont la propriété de l'Etat, excepté celles acquises par des personnes physiques ou morales à titre de propriété.
D'après le code forestier, les forêts publiques sont de trois types: forêts protégées; forêts classées/Forêts d'état; collectivités territoriales.
La gestion du domaine foncier national est régie par: le schéma national d'aménagement du territoire, les schémas régionaux d'aménagement du territoire, les schémas provinciaux, les schémas directeurs.
Les organes de consultation et de décision sont les suivants:
la commission nationale d'aménagement du territoire,
les commissions régionales d'aménagement du territoire,
les commissions provinciales d'aménagement du territoire,
les commissions d'attribution des terres destinées à l'habitation,
les comités d'évaluation et de constat de mise en valeur des terres,
les commissions villageoises de la gestion du territoire.
Le programme national d'aménagement des forêts a pour objectifs:
la valorisation des ressources forestières par une exploitation rationnelle,
la réhabilitation des ressources forestières dégradées,
la conservation de la diversité biologique,
la génération d'emplois et de revenus en milieu rural,
la contribution à l'organisation et à l'exploitation de l'espace rural.
On estime que jusqu'à présent, 480 000 ha ont été aménagés et constituent ainsi un bon modèle dans des perspectives d'extension.
Autres plans et programmes/projets
Actuellement, les plans et programmes mis en _uvre sont au nombre de quatre:
le Plan d'Action National de lutte contre la Désertification,
le Programme National de gestion de l'Information sur le milieu,
le projet «Confection d'outils cartographiques pour la gestion de l'Environnement»,
le Programme de suivi de l'évolution de la végétation suite au passage de feux de brousse.
La contribution financière et économique des ressources forestières:
Forêts (bois) 40 941 000 000 FCFA
Faune 3 200 000 000 FCFA
Pêches 3 250 000 000 FCFA
Pharmacopée 4 000 000 000 FCFA
Fruits 4 900 000 000 FCFA
Forage 10 730 000 000 FCFA
LA DEGRADATION DES FORMATIONS FORESTIERES
Les superficies occupées par les formations forestières naturelles sont synthétisées ci-après:
En 1980: 15,42 millions d'ha
En 1983: 15,18 millions d'ha
En 1992: 15,16 millions d'ha
En ce qui concerne les plantations, la situation est la suivante:
En 1980: 20 000 ha
En 1998: 30 000 ha
Les défrichements agricoles, le surpâturage, l'exploitation à des fins énergiques, la péjoration climatique et les feux de brousse contribuent à la dégradation des formations forestières.
Les études concernant l'occupation des terres du Burkina Faso, ainsi que les formations forestières naturelles plus particulièrement, sont les suivantes:
1980: l'inventaire forestier national,
1995: l'élaboration de la carte de végétation 1/1 000 000,
1995: Cartographie et inventaire d'une vingtaine de forêts classées,
1996: Elaboration d'une nomenclature d'occupation des terres,
1998: Etude sur l'état de la désertification et des ressources naturelles.
La création et la gestion des bases de données sont envisagées ainsi que l'animation du réseau PNGIM. Le programme de suivi de l'évolution de la végétation des feux de brousse et l'aménagement forestier durable seront également poursuivis.