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MONTANT ET REPARTITION DES RECETTES PERCUES

Montant des recettes globales de l’Etat sur les productions forestières

Tableau 13 montre l’évolution des différentes recettes forestières nationales (enregistrées au niveau du Trésor public). Il s’agit de la part des recettes sur l’exploitation incontrôlées, sur l’exploitation orientées, sur l’exploitation contrôlées et aussi celle des transactions et vente de gré à gré des produits saisis. Pour ces neuf (9) dernières années, le cumul des recettes perçues par le trésor public s’élève à 1.466.420.775 FCFA. Ce qui donne une moyenne annuelle de 162.935.640 FCFA.

Tableau 13 Situation par rubrique des recettes forestières de l’Etat de 1992 à 2000

Année

Bois énergie,

de service et d’œuvre

Transaction

et vente de

gré à gré

Taxes cynégétiques

Total

1992

79.412.817

18.627.698

-

98.040.515

1993

131.539.997

25.055.238

-

156.595.235

1994

140.326.152

35.081.538

-

175.407.690

1995

168.094.069

25.871.591

-

193.965.660

1996

163.711.602

34.075.110

-

197.786.712

1997

123.618.697

30.108.635

3.326.000

157.053.332

1998

134.150.032

22.834.048

6.163.750

163.147.830

1999

126.318.892

28.271.940

11.852.400

166.443.232

2000

128.367.195

24.580.374

5.033.000

157.980.569

CUMUL

1.195.539.453

244.506.172

26.375.150

1.466.420.775

Source : Rapport DE/BTPN, Janvier 2001. Note : Il s’agit ici de la part des recettes forestières et cynégétiques enregistrées au niveau du trésor public national.

Il est à noter que le prélèvement de la taxe cynégétique a commencé avec l’ouverture de la chasse en 1997. Les recettes cynégétiques de l’année 2000 concernent la période de janvier à juin ; la chasse n’a pas été encore réouverture après sa fermeture en juillet 2000.

Il est important aussi de constater que l’essentiel des taxes perçues au niveau du trésor public provient de la production du bois et plus particulière celle du bois énergie des exploitations incontrôlées. Cette part représente un peu plus de 80 % du montant total des recettes perçues par le trésor public. L’exploitation dans les zones en aménagement qui représente actuellement 10 % des recettes totales doit augmenter dans les années avenir avec l’accélération de l’installation des marchés ruraux de bois.

Les recettes annuelles globales ont augmenté de façon significative de 1992 à 1996. Cela est dû certes à l’efficacité du contrôle forestier, à la modernisation de la fiscalité sur les produits forestiers et à l’augmentation du taux de la taxe conformément à la SED, politique adoptée par le Niger en 1992 grâce au Projet Energie II.

On remarque également un fléchissement de ces recettes de 1996 à 2000 malgré l’instauration des taxes cynégétiques. Il est à noter qu’au cours de cette période, plusieurs facteurs ont contribué à infléchir la progression normale de ces recettes. Il s’agit entre autre du climat socio-économique du pays qui ne favorisait pas un contrôle régulier du versement des taxes, des fraudes, des détournements massifs et de la suspension par les bailleurs de fonds des programmes et projets qui appui la mise en œuvre de la SED.

 

Recettes sur taxes perçues au niveau des marchés ruraux de bois

Au niveau des marchés ruraux, un cahier de gestion est régulièrement rempli par le gestion membre de la Structure Locale de Gestion. Il est mentionné dans ce cahier de gestion le nombre de stères de bois exploité, le nombre de stères vendu, le chiffre d’affaire (ainsi que sa répartition entre les bûcherons, le gestionnaire et la caisse villageoise), le montant total de la taxe perçu (et sa répartition entre l’Etat, la collectivité et la structure locale de gestion du lieu de prélèvement).

Les marchés ruraux ont été suivis régulièrement de 1992 à 1997. Le suivi a permis de déterminer le montant des recettes engendrées par les marchés ruraux, la répartition de ces recettes à différent niveau ainsi que le prix moyen de vente de bois hors taxe et avec taxe par région. Le Tableau 14 donne les montants du prix moyen et de la taxe moyenne (bonification déduite) par stère appliqués dans chaque région.

Tableau 14 Prix moyen et taxe moyenne (bonification déduite) par stère de bois par zone d’exploitation

Zones

Prix moyen du stère

(FCFA)

Taxe moyenne appliquée

(FCFA)

Say

1.450

312

Axe Dosso

1.700

340

Boboye

1.100

340

Torodi

1.300

300

Maradi

900

300

Zinder

1.200

312

Il faut signaler de passage que tous les marchés ruraux de Say et de Maradi sont de type contrôle. Les marchés ruraux de Say sont de deuxième catégorie ; la bonification applicable sur la taxe est de 10 %. Les marchés de Maradi sont de troisième catégorie ; la bonification applicable sur la taxe est de 20 %. Les marchés ruraux de Torodi, de Kollo et de Zinder sont de type orienté et de deuxième et troisième catégorie.

Il faut aussi noter qu’un quota annuel d’exploitation est fixé à chaque marché rural. Ce quota annuel est fonction de disponibilité de la ressource bois, de la superficie de la parcelle à exploiter et des facilités que le marché rural a pour écouler ses produits.

A partir de 1997, le suivi a été moins régulier. Beaucoup de données ont manqué. La détermination des recettes ainsi que la répartition des taxes de 1998 à 2000 du Tableau 15 a été faite sur la base des moyennes obtenues dans le Tableau 14 ci-dessus et des quotas annuels d’exploitation accordés aux différents marchés ruraux.

Tableau 15 Situation des recettes forestières sur vente de bois dans les marchés ruraux 1992 à 2000

Année

Volume bois vendu

(en stère)

Chiffre d’affaire hors taxe (FCFA)

Montant des taxes perçues (FCFA)

1992/1993

10.788

11.517.100

4.877.970

1994

47.893

57.495.000

15.235.193

1995

75.413

103.170.000

22.717.245

1996

102.456

142.058.900

31.424.180

1997

110.577

144.034.350

34.231.712

1998

125.338

136.382.200

38.641.000

1999

123.109

156.265.900

37.541.728

2000

185.501

251.759.200

58.554.428

CUMUL

781.075

1.002.682.650

243.223.456

Tableau 16 Situation de la répartition des taxes sur recette forestière des marchés ruraux de 1992 à 2000 (FCFA)

Année

Montant des taxes perçues

Répartition

Structure Locale de Gestion

Collectivités

Trésor Public

Total

FA

FD

Total

FA

FD

Total

FA

FD

1992/1993

4.877.970

1.680.020

1.008.013

672.007

1.192.224

715.334

476.890

2.005.726

802.290

1.203.436

1994

15.235.193

4.712.987

2.699.488

2.013.499

3.208.994

1.925.396

1.283.598

7.376.312

2.950.525

4.425.787

1995

22.717.245

7.207.223

4.128.309

3.078.914

4.935.498

2.804.479

2.131.019

10.574.525

4.229.810

6.344.715

1996

31.424.180

9.809.250

5.699.000

4.110.250

6.640.997

3.838.662

2.802.335

14.973.933

5.989.573

8.984.360

1997

34.231.712

11.272.615

6.262.019

5.010.596

7.848.862

4.308.426

3.540.436

15.109.652

6.043.279

9.065.791

1998

38.641.000

12.910.402

7.086.384

5.823.392

9.046.301

4.830.952

4.215.340

16.684.297

6.673.718

10.010.578

1999

37.541.728

12.628.061

6.894.065

3.030.378

8.869.888

3.547.955

5.321.933

15.193.791

6.415.911

9.924.563

2000

58.554.428

18.486.712

10.631.835

7.854.877

12.631.268

7.210.609

5.420.659

27.436.448

10.974.579

16.461.869

CUMUL

243.223.456

78.707.270

44.409.113

31.593.913

54.374.032

29.181.813

25.192.210

110.500.784

44.079.685

66.421.099

FA = Fonds d’Aménagement ; FD = Fonds de Développement

Ainsi, le Tableau 15 donne la situation globale des recettes obtenues par les marchés ruraux ainsi que le montant annuel global des taxes perçues par ces marchés ruraux sur vente de bois de 1992 date de la création du premier marché rural à 2000.

Le Tableau 16 donne l’affectation des recettes sur taxes forestières perçues par les marchés ruraux de bois à différent niveau. Ce tableau montre que l’investissement sur la forêt peut se faire à tous les niveaux à partir du Fonds d’Aménagement (FA). Ce fonds d’aménagement existe au niveau des SLG, au niveau des collectivités territoriales et au niveau du trésor public national. Le fonds d’aménagement est un fond qui doit être investi dans les formations forestières en exploitation pour les besoins de la restauration de la végétation, des travaux de suivi de l’exploitation des ressources et bien d’autres investissements qui concerne la forêt. Le fonds de développement est un fonds qui appartient à la SLG, aux collectivités territoriales ou à l’Etat qui peut être utilisé à d’autres affectations en dehors de celle de l’investissement dans la forêt. En général, les populations utilisent ce fonds dans les activités de micro-crédit ou de construction d’infrastructures sanitaires et éducatives. Au niveau des collectivités et du trésor public, il intègre la caisse unique de développement pour d’autres affectations.

A cette date, l’application de la nouvelle politique a permis la mise en place d’environ 140 marchés ruraux au niveau national. Cela représente seulement 10 % de la couverture nationale en terme de possibilité de mise en place des marchés ruraux. Pour ces 140 marchés ruraux, les recettes sur taxes collectées par les SLG avoisinent les 60 millions FCFA par an.

Recettes du fonds de contrôle - Compte 3001

Comme signalé plus haut, le fonds de contrôle est un compte crédité des 40 % de tous les versements des recettes de production effectués au trésor public par les services des eaux et forêts (voir Tableau 17).

Tableau 17 Evolution des recettes du compte 3001 depuis sa création en 1993 jusqu'à 2000

Année

Recettes enregistrées par la DE/BTPN

Recettes réelles enregistrées par le trésor

Ecart

1993

38.501.429

20.044.128

- 18.457.300

1994

51.335.555

23.127.517

- 28.208.038

1995

54.903.417

76.607.769

+ 21.704.350

1996

49.421.968

83.375.939

+ 33.953.970

1997

42.625.272

50.838.244

+ 8.212.970

1998

34.387.675

40.422.614

- 6.034.939

1999

42.895.665

20.519.429

- 22.376.236

2000

46.925.724

39.308.104

- 7.617.620

CUMUL

360.996.705

354.243.744

- 18.822.843

Source : Rapport DE/BTPN, Janvier 2001.

Ce fonds est directement reversé au niveau des régions pour les besoins du contrôle et du suivi administratif de l’exploitation des forêts.

Comme également signalé plus haut dans le cadre du rôle de l’administration à différent niveau, le suivi des recettes forestières est centralisé au niveau de la Brigade Territoriale de la Protection de la Nature (BTPN). Ce suivi, de la part des recettes sur la taxe de production affecté au trésor public, permet de comprendre le rythme et le fonctionnement des versements effectués par les différents services déconcentrés.

Les recettes enregistrées par le trésor public sont les recettes réelles dont le montant est obtenu à partir des fiches de transmission envoyées, après déduction, par les régies des collectivités disposant des forêts en exploitation. C’est en effet les montants qui rentrent directement dans le compte 3001 et qui peuvent être prélevés par l’administration chargée des forêts pour les besoins du contrôle. Les recettes enregistrées par la BTPN sont obtenues à partir des feuillets envoyés par les services forestiers déconcentrés qui disposent des forêts en exploitation. Ces feuillets sont transmis après que le versement ait été effectué par l’agent des eaux et forêts au niveau du régisseur de la collectivité.

Ce qui est important de remarquer, c’est qu’il existe toujours un écart a la fin de chaque année entre les recettes enregistrées par la BTPN et les recettes réelles du trésor public. Ces écarts traduisent l’irrégularité des versements effectués à différent niveau et peuvent stimuler une mission de contrôle.

 

Recettes sur les taxes perçues sur l’importation et l’exportation des produits bois

Le Niger n’étant un pays production de bois industriel, tous les produits transformés dérivés de bois sont importés. Les recettes de la douane (voir Tableau 18) sont extrêmement importantes.

Tableau 18 Situation par rubrique des recettes (FCFA) sur produits bois importés de 1991 à 1999

Année

Bois énergie, plaquette, laine

Panneaux, bois densité, caisse, cadre, planches

Bois marqué, statuettes

Papier

et carton

Total

1991

99.640.252

113.471.771

18.629.630

334.318.930

566.060.583

1992

74.441.428

124.914.954

4.376.125

382.689.342

586.421.849

1993

60.306.126

93.960.960

26.283.432

421.328.397

601.878.915

1994

100.709.240

94.390.938

3.153.920

608.427.152

806.681.250

1995

203.439.628

44.130.514

3.415.635

362.724.484

613.710.261

1996

0

84.070.458

4.429.291

568.509.311

657.009.060

1997

204.906.452

229.745.344

3.658.578

641.848.689

1.080.159.063

1998

225.146.596

247.384.557

1.974.889

684.057.561

1.158.563.603

1999

340.345.919

302.683.577

2.057.394

609.888.915

1.254.975.805

CUMUL

1.308.935.641

1.334.753.073

67.978.894

4.613.792 .781

7.325.460.389

Source : Direction Nationale des Douanes, Janvier 2001.

Le Tableau 19 montre que le Niger n’est pas un pays exportateur des produits bois. Les produits exportés sont surtout les produits artisanaux en bois (statuettes ou masques en bois) et les filatures comme les nattes, les paniers en feuilles de palmiers. D’autres taxes prélevées proviennent des produits (cartons, papier hygiénique et autres) en transit du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire vers les pays voisins.

Tableau 19 Situation par rubrique des recettes (FCFA) sur produits bois exportés de 1991 à 2000

Année

Ouvrage de vannerie, nattes etc.

Bois marqué, statuettes

Papier

et carton

Total

1991

286.300

0

0

286.300

1992

608.730

132.870

1.260

742.860

1993

188.350

98.700

0

287.050

1994

760.250

97.000

119.750

977.000

1995

926.860

3.509.030

0

4.435.890

1996

725.640

29.450

3.500

758.590

1997

955.337

311.097

4.670

1.271.104

1998

739.325

283.318

37.000

1.059.643

1999

733.112

510.582

112.754

1.356.448

2000

670.992

82.519

2.2750

776.261

CUMUL

6.594.896

5.054.566

301.684

11.951.146

Source : Direction Nationale des Statistiques et des Comptes Nationaux, Janvier 2001.

 

Recettes touristiques

Le montant total des recettes (voir Tableau 20) ne correspond pas au nombre de visiteurs. Le permis de gîte a été instauré en 1993. En dehors du Parc W, il est difficile de faire une distinction entre les recettes engendrées par le tourisme national et celles fournies par le secteur forestier en particulier. Cependant des zones comme la réserve de l’Aïr et du Ténéré ainsi que la zone girafe engendrent des recettes touristiques. Il est important, pour avoir des données plus fiables, de prendre en compte ces recettes.

Tableau 20 Situation des recettes touristiques au niveau du Parc W de 1978 à 2000

Année

Permis journalier

(FCFA)

Nombre de visiteurs

Recettes visite

(FCFA)

Permis de gîte d’été

(FCFA)

Total

(FCFA)

1978

1.000

1.796

1.796.000

-

1.796.000

1979

1.000

1.439

1.439.000

-

1.439.000

1980

1.000

1.432

1.432.000

-

1.432.000

1981

1.000

1.577

1.577.000

-

1.577.000

1982

1.000

1.449

1.449.000

-

1.449.000

1983

1.000

1.700

1.700.000

-

1.700.000

1984

1.000

1.659

1.659.000

-

1.659.000

1985

1.000

1.965

1.965.000

-

1.965.000

1986

1.000

2.780

2.780.000

-

2.780.000

1987

3.500

3.200

3.200.000

-

3.200.000

1988

3.500

1.000

3.400.000

-

3.400.000

1989

3.500

1.860

6.452.000

-

6.452.000

1990

3.500

1.683

5.995.000

-

5.995.000

1991

3.500

1.963

6.871.000

-

6.871.000

1992

3.500

1.263

4.422.000

-

4.422.000

1993

3.500

713

2.495.000

-

2.495.000

1994

3.500

890

3.104.000

4.964.000

8.068.000

1995

3.500

1.000

4.398.000

6.073.000

10.471.000

1996

3.500

1.414

7.280.000

0

7.280.000

1997

3.500

-

4.571.000

6.901.750

11.472.750

1998

3.500

2.118

4.849.000

7.829.000

12.678.000

1999

3.500

-

4.136.000

7.493.000

11.629.750

2000

3.500

918

2.889.500

4.883.000

7.772.500

CUMUL

79.859.750

38.143.250

118.004.000

 

 

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