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Le travail de la FAO


Fonds spécial des Nations Unies
Nouvelles du personnel
Huitième session de Silva Mediterranea
Aménagement des bassins versants
Etude sur le rôle de la faune sauvage

Fonds spécial des Nations Unies

Le Fonds spécial des Nations Unies pour le développement économique contribue actuellement au financement de 16 projets nationaux pour lesquels la FAO, par l'intermédiaire de la Division des forêts et des produits forestiers est l'organe d'exécution. Unasylva a déjà parlé de quelques-uns de ces projets (Argentine, Chili, Honduras, Maroc, Mexique, Pakistan, Soudan et Turquie). Les autres projets qui vont entrer dans la phase de réalisation sont: institution d'une école nationale de foresterie au Brésil (Administrateur du projet: M. G. H. SPEIDEL, Allemagne): enseignement forestier, formation professionnelle et recherche au Liban (Administrateur du projet: M. F.. DE COULON, Suisse): agrandissement de l'Institut de recherches sur le peuplier en Turquie (Administrateur du projet: M. J. CHARDENON, France); Institut de recherches sur les forêts et les produits forestiers en Birmanie; étude de préinvestissement sur certaines zones forestières en Grèce (Administrateur du projet: M. R. G. ROGERS, Etats-Unis): Institut de foresterie et d'aménagement des parcours et Ecole de brigadiers forestiers en Iran (Administrateur du projet: M. V. TREGUBOV, Yougoslavie). Ecole de foresterie à l'Université d'Ibadan, au Nigeria (Administrateur du projet: M. J. WYATT-SMITH, Royaume-Uni); projet relatif à l'enseignement forestier et à la recherche au Pérou. D'autres projets concernant l'Equateur, le Guatemala, la Jordanie, la Thaïlande et le Venezuela devaient être approuvés par le Conseil du Fonds spécial des Nations Unies à sa session de janvier 1963.

Actuellement, après la Division de la mise en valeur des terres et des eaux, c'est la Division des forêts et des produits forestiers qui, à la FAO, est chargée de réaliser la plus grosse part des projets du Fonds spécial des Nations Unies dont la FAO est l'organisme d'exécution. En moyenne, la contribution du Fonds spécial aux projets est de 736 000 dollars et la durée des projets de quatre ans et demi. La Division des forêts et des produits forestiers participe aussi à la réalisation de 17 autres projets dans lesquels d'autres divisions de la FAO jouent le rôle principal.

Nouvelles du personnel

Il y a 16 ans qu'existe la Division des forêts et des produits forestiers. Depuis 1946, elle a pris un développement énorme, elle a élargi le champ de son activité et de ses fonctions, elle a augmenté son personnel. Pendant toute cette période, M. TONY FRANÇOIS, chef de la Sous-Division des politiques forestières, a toujours été pour la Division un mentor et un conseiller sûr, un homme faisant autorité. Il a maintenant quitté l'Organisation.

Son nom est lié à un ouvrage magistral: Politique, législation et administration forestières, publié par la FAO et dont il est l'auteur, et aux Principes de politique forestière approuvés par la Conférence de la FAO en 1951 et qui font texte à l'heure actuelle. Il a pris une part active à l'institution de toutes les commissions régionales des forêts, qui groupent maintenant tous les Etats Membres de la FAO. En dehors des questions administratives et institutionnelles, il s'intéressait tout spécialement aux rapports entre foresterie et agriculture et à toutes les questions que l'on groupe dans la catégorie générale des «influences de la forêt». On pourrait dire que son cheval de bataille était l'agriculture nomade. Sur tous les points où ces questions pouvaient toucher aux programmes de la FAO il possédait des trésors de connaissances et d'expérience, et il avait aussi un inépuisable talent d'écrivain lucide. Pour se distraire, il faisait de la peinture.

Formé à l'Ecole polytechnique de Paris et à l'Ecole nationale des eaux et forêts de Nancy, M. François s'était distingué dans plusieurs régions de France et notamment en Savoie avant d'être détaché à la FAO. Il a maintenant quitté aussi l'Administration française des eaux et forêts qui l'a nommé inspecteur général honoraire des forêts.

M. RENÉ G. FONTAINE, qui dirigeait à la FAO la Section des institutions forestières, a succédé à M. François à la tête de la Sous-Division des politiques forestières. M. Fontaine fait partie de la Division des forêts et des produits forestiers depuis la fondation de la FAO. Il était auparavant inspecteur des forêts dans l'Administration française des eaux et forêts. Il a obtenu ses diplômes de forestier et d'agronome à l'Ecole nationale des eaux et forêts de Nancy et à l'Institut national agronomique de Paris.

Huitième session de Silva Mediterranea

Sur l'invitation du gouvernement yougoslave, la Sous-Commission méditerranéenne des forêts (Silva Mediterranea) a tenu sa huitième session à Dubrovnik du 12 au 15 mai 1962, avec la participation des représentants de l'Espagne, de la France, de la Grèce, d'Israël, de l'Italie, du Maroc, du Portugal, de la Tunisie et de la Yougoslavie, ainsi que d'observateurs du Royaume-Uni, de l'Union internationale des instituts de recherche forestière (IUFRO), et de l'Organisation internationale d'apiculture (APIMONDIA). M. A. MÉTRO représentait le Directeur général de la FAO, en l'absence forcée du Directeur de la division. M. L. GIMENEZ-QUINTANA était le secrétaire.

M. J. DE VAISSIÈRE (France), président de la session, secondé par MM. F. KNEBL (Yougoslavie), M. BADRA (Tunisie) et E. ALLEGRI (Italie), a dirigé les débats, dans son discours inaugural, il a souligné l'influence qu'avait eue le Projet de développement méditerranéen de la FAO sur les travaux de la Sous-Commission. En fait, ce projet marque la transition entre deux périodes d'activité de la Sous-Commission la première, dans laquelle la forêt a été étudiée en tant que milieu naturel, l'autre, dans laquelle la forêt est considérée comme instrument de développement régional.

Plus tard, la Sous-Commission a souscrit à la proposition du Directeur général de constituer un comité d'experts pour le conseiller en ce qui concerne la planification du développement forestier et agricole des pays méditerranéens.

A sa précédente session de Lisbonne, la Sous-Commission avait conclu que, pour réaliser ce Projet de développement méditerranéen, il faudrait que les politiques forestières nationales soient conçues comme parties de plans de développement économique intégrés sur le plan régional et s'appuient sur un programme de recherche établi à son tour en considérant les principaux objectifs économiques et sociaux en question. A la session actuelle, elle a décidé que la priorité devrait être donnée aux dix projets de recherche suivants:

1. Etablissement de bassins hydrologiques pilotes pour la détermination quantitative de l'influence de l'aménagement forestier et pacager des peuplements naturels sur le régime des eaux.

2. Etude économique sur les possibilités d'utiliser des arbres et des arbrisseaux fourragers dans les reboisements et les parcours.

3. Coûts et avantages directs et indirects des boisements d'abri et brise-vent dans les pays arides et semi-arides.

4. Sélection et amélioration de peuplements de pin d'Alep, de Pinus brutia, de cèdre méditerranéen et de cyprès, en vue de la production de semences sélectionnées.

5. Valeur économique des techniques d'irrigation, de culture et d'utilisation des engrais dans les peuplements d'eucalyptus.

6. Valeur économique des techniques d'irrigation, de culture et d'utilisation des engrais dans les plantations de peupliers.

7. Etude de l'adaptation écologique de l'eucalyptus.

8. Production de semences homologuées d'eucalyptus dans le bassin méditerranéen pour la recherche et les programmes de reboisement.

9. Installation d'un réseau d'arboreta d'espèces à croissance rapide.

10 Etudes biologiques sur l'alfa (Stipa ou Macrochloa tenacissima et Lygaeum spartum) et études sur l'aménagement des champs d'alfa

Un Comité méditerranéen de la recherche forestière a été constitué, avec l'accord du Président de l'IUFRO, pour coordonner l'exécution de ces projets. Ce comité a été chargé en outre de préparer un projet régional de recherche intéressant le développement de l'industrie du gemmage dans la région.

La Sous-Commission a examiné en outre les questions ci-après: le financement des programmes forestiers, les problèmes du pacage sur les parcours boisés, l'amélioration des forêts dégradées, l'utilisation des rondins de petites dimensions, le rassemblement des données nécessaires pour la planification forestière.

Aménagement des bassins versants

Un voyage d'études sur l'aménagement des bassins versants a été organisé en Europe l'été dernier, comme complément du voyage d'études effectué aux Etats-Unis en 19,59, par la Division des forêts et des produits forestiers et celle de la mise en valeur des terres et des eaux, en coopération avec les gouvernements de la République fédérale d'Allemagne, de l'Autriche, de la France, de l'Italie, des Pays-Bas et de la Suisse. Ce voyage, auquel participaient plus de 40 personnes appartenant à 20 pays, a commencé à Rotterdam le 20 mai et s'est conclu six semaines plus tard par une réunion de deux jours au Siège de la FAO à Rome. Le but étant de familiariser des techniciens venus de toutes les régions du monde avec les principes d'aménagement des bassins versants élaborés en Europe et de leur permettre d'étudier les aspects économiques et sociaux de la planification de l'utilisation des terres, il avait été prévu la visite des principaux travaux d'aménagement et centres de recherche des six pays parcourus où les membres du groupe reçurent une abondante documentation. Des séances de discussion ont eu lieu au commencement et au terme de chaque partie du voyage.

Etude sur le rôle de la faune sauvage

Une équipe de deux spécialistes a été envoyée en Afrique par la FAO et l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN), pour y étudier le rôle de la faune sauvage. Ces deux spécialistes, MM. THANE RINEY (Etats-Unis) et PETER HILL (Royaume-Uni) se rendent dans les pays qui le demandent pour y déterminer les possibilités qu'offre la faune sauvage comme source de nourriture et pour le tourisme, et dans quelle mesure il est possible d'en tirer avantage compte tenu des autres formes d'exploitation du sol, et également pour conseiller les gouvernements africains en ce qui concerne ce mode intégré de mise en valeur et la formation spéciale que doit recevoir le personnel indigène pour mettre en œuvre les programmes en question.

Les deux spécialistes parcourent actuellement les pays de l'Afrique orientale et centrale après avoir passé plusieurs mois en Afrique occidentale. En mai, ils ont pris part à Paris à une réunion du comité consultatif mixte UICN/FAO qui a la direction du projet. Deux autres experts de la FAO, MM. J. VERSCHUREN (Belgique) et R. N. WATSON (Royaume-Uni) sont à l'œuvre au Tanganyika, dans les plaines du Serengeti, où ils étudient la faune sauvage dans son milieu naturel.

· En août dernier, M. H. L. SHIRLEY, doyen du Collège de foresterie à l'Université de l'Etat de New York, (Syracuse, Etats-Unis) a présidé à Rome une petite réunion de membres du Groupe d'étude FAO de l'enseignement forestier, venus d'Espagne, de France et du Royaume-Uni. Cette réunion avait été organisée pour mettre le Groupe au courant de l'activité croissante de la FAO dans le domaine de l'enseignement forestier et des projets en cours en Amérique latine, en Afrique et au Proche-Orient, et pour discuter quelques-uns des principes à suivre dans la réalisation de ces projets.


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