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Nouvelles du monde


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Libye
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Nouvelle-Zélande
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Allemagne (République Fédérale)

· En coopération avec la FAO, la Fondation allemande pour les pays en voie de développement a organisé son second séminaire sur le développement forestier du 29 juillet au 31 août 1962, il était cette fois consacré à l'Amérique latine. Etaient invités 30 participants des 19 pays suivants: Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur, Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, :Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine, Salvador, Uruguay et Venezuela. Le comte von cler Recke, du Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et des forêts, le professeur J. Weck, Directeur de l'Institut forestier fédéral, MM. P. Niemeyer de la Fondation et E. Kalkinnen fonctionnaire forestier régional de là FAO pour l'Amérique latine, étaient les responsables du séminaire.

Des excursions comportèrent des visites de forêts naturelles, de plantations, de l'Institut de recherches de Reinbek, d'industries et d'importateurs de bois. La dernière partie du séminaire fut consacrée a des conférences et à des discussions sur des sujets variés: foresterie et industries forestières en Amérique latine, planification de l'utilisation des terres réforme agraire et colonisation, inventaires, statistiques, types de forêts naturelles d'Amérique latine, enfin organisation de l'administration et de l'enseignement forestiers. Un résumé des conférences peut être obtenu à la Fondation allemande pour les pays en voie de développement, Villa Borsig, Reiherwerder, Berlin-Tegel (Allemagne).

· Der Forstpflanzgarten (La pépinière forestière) par H. Rupf, S. Shonhar, N. Zeyher (2e édition, B. L. V. Verlagsgesellschaft, Munich, Bonn, Vienne, 1961, 242 p., illustr., 24 DM): édition complètement revisée, dix ans après la première, d'un manuel essentiellement pratique pour pépiniéristes forestiers. Beaucoup de pépinières forestières remarquables et à forte production qui impressionnent les forestiers visitant le Bade-Wurtemberg sont présentées dans cet ouvrage d'information.

Brésil

· On apprend qu'une compagnie privée, ayant déjà vendu à des capitalistes étrangers désireux de les mettre en valeur 20 000 ha de terres vierges situées dans l'intérieur du Brésil, vient de mettre sur le marche 30 000 ha supplémentaires comportant une majorité de futaie. Les ventes marchent bien, car le projet d'autoroute panaméricaine traverse les terres en question et jouera évidemment un rôle vital dans leur développement, tant pour le transport des bois exploités sur les terres achetées que dans la mesure où leur mise en valeur agricole est possible. L'établissement des routes secondaires et l'exploitation des bois suivront la cadence de la progression de l'autoroute.

Etats-Unis d'Amérique

· Une édition entièrement révisée de l'excellent ouvrage Forest Products, their sources, production and utilization (Origine, production et utilisation des produits forestiers), a été publiée par McGraw-Hill Book Co., Ltd. Les auteurs sont A. J. Panshin, E. S. Harrar, J. S. Bethel et t W. J. Baker (prix : $12,50).

· Un autre livre nouveau également excellent est Tree growth (La croissance des arbres) par Théodore T. Kozlowski, publié par Ronald Press Company (prix: $12). Il traite d'une très large gamme de sujets se rattachant à la croissance des arbres sous ses aspects physiologiques et biochimiques mais aussi aux relations de la croissance avec la sylviculture, l'amélioration des arbres, et les mesures de l'accroissement des arbres et des peuplements.

· The Forest (La forêt) par Peter Farb et les éditeurs du magazine Life est un des volumes de la Collection publiée par Time Incorporated, New York, dans la Bibliothèque de nature de Life. C'est le livre idéal pour faire comprendre aux enfants d'âge scolaire la foresterie dans son ensemble.

· Policy and procedures for pest control (Politique et méthodes de lutte contre les ennemis des végétaux) est le second volume d'une série de rapports publiés par la National Academy of Sciences et représentant l'ensemble des opinions d'un groupe d'experts s'intéressant à des titres divers à cette lutte et à ses incidences sur la faune. Le rapport; montre que, bien que les «pesticides» soient l'un des plus sérieux ennemis de la faune, une utilisation correcte peut limiter leurs dommages au minimum. Les experts concluent que l'emploi soigneusement préparé des produits chimiques n'a pas besoin d'être justifié. A l'encontre des critiques croissantes du public contre l'emploi des pesticides et insecticides, le rapport constitue une étude de haute qualité pour éclaircir une situation confuse.

· Au moment où de nouvelles écoles forestières se créent dans de nombreux pays qui se développent et doivent préparer des manuels répondant à leurs besoins, Regional silviculture of the United States (La sylviculture régionale aux Etats-Unis), édité par John W. Barrett (Ronald Press Co., New York, 1962, 610 p., $12) peut être donné en exemple aux auteurs traitant de sylviculture à l'échelon national.

· Un éditorial paru dans le Journal of forestry et dû a la plume de Henry S. Clepper, Secrétaire exécutif de la Société des forestiers américains, mérite une large diffusion.

«Voici quelques dizaines d'années écrit-il la profession forestière était généralement ignorée de la grande presse, car elle était inconnue ou lorsqu'on la connaissait, mal comprise. Aujourd'hui être forestier constitue une profession largement reconnue. Cependant même si la foresterie et le travail des forestiers deviennent encore mieux connus, il est probable qu'ils seront toujours l'objet de malentendus et de critiques.

«Voyons la question exploitation: dans certains types de forêts, le parterre de coupes conformes aux règles sylvicoles peut pendant un an ou deux sembler avoir subi la chute d'une bombe atomique. Puis, dix ans plus tard, l'emplacement pourra être tout à fait propre à la démonstration d'une bonne technique. Il en est de même lorsqu'une forêt de chênes buissonnants est bouleversée au bulldozer pour y substituer éventuellement une pineraie.

«Un terrain de parcours détérioré par l'abus de pâturage et encombré d'espèces indésirables peut être traité chimiquement avant la reconstitution de la végétation désirable. Pendant un certain temps, au cours du travail entrepris, le terrain peut sembler avoir subi des dommages irréparables.

«Toutes les opérations similaires peuvent offenser l'œil plus ou moins longtemps. C'est qu'il n'y a aucun moyen de procéder à une coupe à blanc, ainsi qu'il est par exemple nécessaire dans l'aménagement d'une forêt de Douglas, sans créer temporairement un champ de bataille encombré de broussailles, de rémanents, de souches et de squelettes d'arbres morts. Des milliers d'exemples attestent cependant que ces zones porteront ultérieurement de splendides peuplements seconde génération. Ainsi un observateur qui ne connaît rien en foresterie peut supposer qu'un coup mortel a été porté au terrain alors que, dans le même temps, un sylviculteur pourrait manifester son enthousiasme devant la qualité de l'opération.

«Un critique indépendant ne comprendra pas les principes de sylviculture mis en jeu et n'essaiera d'ailleurs pas de les comprendre. Un autre, essayant sincèrement de comprendre, pourra réserver son opinion jusqu'à ce que la nature, aidée par la science, ait réalisé ce qu'on escompte. Dans tous les cas, le forestier qui interromprait son travail et consacrerait beaucoup trop de temps à répondre aux critiques ou à des discussions ne ferait pas grand-chose d'autre.»

France

· Deux publications nous sont récemment parvenues: l'une Techniques et matériels d'exploitation forestière, par Jean Gadant (Editions: Ecole forestière de Meymac, Corrèze 1961) aura un grand intérêt pour les propriétaires privés et pour les exploitants forestiers; elle sera également utile dans les écoles et les centres de formation, l'autre publication Dendrométrie, par J. Parde Ingénieur des eaux et forêts (Editions de l'Ecole nationale des eaux et forêts, Nancy, 13 F) fait le point des possibilités offertes actuellement par cette science aux chercheurs et aux techniciens. Elle comble un vide dans la collection des ouvrages forestiers de langue française.

Hong-kong

· En ouvrant la sixième session de la Commission des forêts de la FAO pour l'Asie et la région du Pacifique, le Gouverneur de Hong-kong a noté que la Division des forêts et des produits forestiers de l'Organisation a été la première à employer les commissions régionales pour l'étude de ses nombreux problèmes. Outre la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique, il en existe d'autres pour l'Europe, l'Amérique latine, le Proche-Orient, l'Amérique du Nord et l'Afrique (cette dernière étant la plus récente de toutes).

«La Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique, dit-il, a maintenant quelque 12 ans d'existence, elle a tenu ses précédentes sessions en Thaïlande, en Malaisie, au Japon, en Indonésie et en Inde. Je crains que Hong-Kong ne paraisse minuscule comparé aux grandes forêts asiatiques, mais pourtant notre communauté, avec sa population dense, son économie industrielle fortement développée et son absolue dépendance des marchés pour les produits manufacturés, nous permet d'illustrer très clairement, avec la concentration des détails d'une miniature une situation sur laquelle la foresterie peut avoir une influence précise.

«Notre premier but, en ce qui concerne les forêts, est la protection de nos indispensables ressources en eau, nous nous préoccupons des bassins de réception entourant les réservoirs existants et ceux qui sont en projet. Notre second souci est de protéger toute la terre que nous pouvons réserver pour l'agriculture, et cela représente seulement 13 % de la surface totale de Hong-kong, qui couvre moins de 1036 km2. Vous pourrez voir au cours de votre séjour ce que signifie la terre pour nous, avec notre population de 4 millions et demi, et vous remarquerez aussi, dans les zones qui ne sont pas gagnées par l'expansion urbaine, que les sols de nos montagnes sont en général superficiels et pauvres. Ajoutée aux hivers secs et aux feux d'herbes fréquents, la pauvreté de nos sols rend le travail du forestier difficile.

«Le reboisement a commencé à Hong-kong peu après le début du siècle et, vers les années 1930, on pouvait dire qu'il se poursuivait de façon satisfaisante. Mais, au cours de la seconde guerre mondiale, la suppression des importations de bois de feu a obligé à dépouiller nos montagnes de leurs arbres, en ne laissant sur la plupart qu'une couverture très incomplète. Néanmoins, en dépit de ce grave recul, et grâce au reboisement intensif de ces dernières années, nous avons pu développer les plantations forestières et les étendre aux Nouveaux Territoires, si bien qu'ils ont maintenant dépassé le taux de boisement d'avant-guerre. Cependant, il nous reste beaucoup à faire.

«En raison de sa population et de son orientation obligatoire vers le développement industriel, Hong-kong est et continuera à être inévitablement d'abord un importateur de bois. Nous estimons la valeur des produits forestiers importés au cours de chacune des deux dernières années à 200 millions de dollars HK¹. Les besoins mondiaux en bois et produits forestiers croissent rapidement, tandis que les formes dans lesquelles ils sont utilisés et les catégories les plus demandées changent constamment. Ces facteurs orientent l'attention vers des essais de nouvelles espèces et vers la conduite des plantations plutôt que vers la sylviculture des forêts naturelles.

¹ dollar U.S. = 5,70 dollars HK.

«La recherche de nouvelles espèces de reboisement doit être poursuivie avec décision, si l'on doit faire face à une demande croissante et changeante, le fait qu'un seul numéro d'un seul journal consomme le bois de 4 ha de forêt montre bien l'extraordinaire importance de la pression des besoins et des habitudes modernes sur la foresterie.»

Inde

· Pour marquer la célébration du centenaire de la foresterie en Inde (1861-1961), deux ouvrages intéressants ont été publiés sous le titre 100 years of Indian forestry (Cent ans de foresterie indienne). Le premier est un mémorial de messages de félicitations et d'encouragement, le second décrit les forêts du pays et est accompagné par un manuel de statistiques forestières et un atlas de 16 cartes.

Un autre ouvrage de référence de valeur est le quatrième volume du livre du professeur E. P. Stebbing The forests of India (Les forêts dé l'Inde), c'est l'histoire de 1925 à 1947 des forêts de Birmanie, de l'Inde et du Pakistan (Oxford University Press, 1962, xvi + 485 p., illustr.; £. 3.10 s.). Sir Harry Champion et F. C. Osmaston ont édité ce dernier volume de la série après la mort du professeur Stebbing, en complétant l'histoire des forêts jusqu'à l'indépendance des trois pays.

Irak

· Un rapport à la FAO signale que dans les montagnes de l'Irak, seuls les peuplements dispersés de Pinus brutia du district de Dohuk peuvent être considérés comme des futaies au sens courant du terme. Ces forêts de pins sont maintenant strictement protégées et toutes les exploitations interdites.

D'autre part, les forêts naturelles de chêne, qui constituent l'essentiel des zones boisées de ces montagnes sont traitées en taillis, les arbres étant coupés par la population locale pour le bois de feu ou le charbon de bois, ou émondés pour la nourriture du bétail ou pour la construction de huttes d'été ou «kepras». Ces formes d'utilisation se perpétuent par un ancien droit d'usage que le Service forestier n'a pu encore faire disparaître.

Un plan pour une exploitation plus rationnelle et systématique des forêts de chêne en vue de la production de charbon de bois a été étudié. Un début d'application de ce plan a permis la production d'environ 400 tonnes de charbon de bois, d'une valeur de 3 000 dinars, autour du réservoir de Derbandi-Khan, sur un terrain destiné à être submergé, mais aucun projet plus vaste n'a encore été adopté.

Le Ministère du plan a décidé de financer la construction d'une usine de rayonne à Hindiya (consommation annuelle estimée à environ 5 000 tonnes de pâte chimique importée) et à Basrah d'une industrie papetière utilisant les roseaux comme matière première. La capacité initiale de production de cette usine sera d'environ 20 000 tonnes de papier, et sera portée plus tard à 40 000 tonnes, ce qui lui permettrait de couvrir la plupart des besoins du pays en papier de toutes sortes, à l'exception de la pâte mécanique pour les journaux qui devra continuer à être importée jusqu'au moment où les plantations locales de peupliers seront suffisamment étendues pour justifier l'installation d'une industrie papetière à base de bois.

Le gouvernement pousse aussi sa politique de développement de centres de formation technique et professionnelle qui permettront de former les cadres et, les artisans nécessaires aux besoins de l'industrialisation du pays. Un accord a été signé récemment avec les Nations Unies pour la création d'un centre de formation à Bagdad.

En ce qui concerne la recherche forestière, l'accent est mis sur une recherche orientée principalement vers l'amélioration des forêts naturelles et le développement des plantations irriguées en plaine.

L'équipement des laboratoires de l'Institut de recherches forestières d'Arbil se poursuit.

Un programme de recherches a été établi avec l'aide des experts de la FAO; il couvre tous les domaines de la foresterie, mais priorité est donnée aux problèmes de sylviculture.

Les expériences se poursuivent sur les points suivants:

a) installation d'arboretums et d'essais d'espèces pour trouver des essences exotiques aussi nombreuses que possible adaptées aux conditions de l'Irak;
b) amélioration des forêts naturelles de Pinus brutia en favorisant la régénération naturelle;
c) étude des techniques et du rythme de l'irrigation;
d) lutte contre les mauvaises herbes dans les pépinières et les plantations irriguées;
e) techniques d'établissement de plantations non irriguées dans la zone humide du Nord;
f) installation de plantations d'espèces en mélange;
g) études de l'accroissement et de la production des différentes espèces.

Libye

· Un rapport à la Commission des forêts pour le Proche-Orient mentionne le succès obtenu dans l'application de nouvelles techniques d'élevage de plants en pépinières et de reboisement. Le point plus important est peut être la préparation de terres steppiques et marginales en vue de leur reboisement. Le labour profond à l'aide d'un tracteur Ferguson 65 et d'une charrue à disques lourde a été essayé à l'échelle expérimentale pendant la période 1957/58. Les résultats de cette expérience ont été si marquants que, la méthode ayant été utilisée plus largement et pendant une année de plus, on peut espérer qu'il sera possible de préparer toutes les terres par ce moyen avant de planter.

Un autre développement signalé est le succès du reboisement privé. Des jeunes plants sont fournis par le service forestier à bas prix pour ce programme de vulgarisation et sont transportés gratuitement aux points de distribution.

Népal

· Une loi forestière, entrée en application en décembre 1961, confère des pouvoirs étendus en matière de protection et d'aménagement de, forêts du Népal, et la Direction des forêts a commencé à prendre des mesures pour la renforcer. On espère qu'il sera possible, progressivement, de mettre un terme à la destruction sans discrimination des forêts et des arbres dans les régions montagneuses du pays destruction qui se poursuit depuis des siècles - et d'aménager convenablement les forêts, notamment les peuplements de grande valeur de sal (Shorea robusta) qui existent dans le Terai. Les forêts du Népal représentent une des principales ressources naturelles du pays et lui rapportent déjà une partie importante de ses revenus. Une récente décision de politique forestière du gouvernement accepte le principe de l'aménagement des forêts sur la base du rendement soutenu.

La Direction des forêts dépend du Ministère de l'agriculture et des forêts et emploie 46 fonctionnaires titulaires sous l'autorité du Conservateur en chef des forêts, qui est à l'heure actuelle un fonctionnaire envoyé par les Nations Unies, dans le cadre du Programme concernant l'envoi de personnel d'exécution, de direction et d'administration (OPEX).

La plupart des fonctionnaires titulaires ont reçu leur formation forestière au Collège forestier indien de Dehra Dun, alors que l'Institut forestier du Népal de Bhimphedi forme les gardes et les techniciens. La mission d'aide indienne au Népal construit un nouvel institut forestier à Hetaura, dans les forêts de sal (Shorea robusta) de la vallée du Rapti, au sud de Khatmandou. Elle espère aussi pouvoir installer plus tard une station de recherches forestières à, Hetaura.

La mission d'aide des Etats-Unis au Népal a donné son accord pour un inventaire des ressources forestières qui doit être mené à bien dans la période 1962-64, et servir de base pour un inventaire préparant un programme d'investissement qui doit être achevé en 1967. Un expert des Etats-Unis pour les inventaires aériens prépare maintenant le programme, priorité sera donnée aux forêts de sal du Terai, à valeur commerciale, et ensuite aux forêts de pin de l'ouest du Népal. Le but de cet inventaire est de déterminer la superficie et le matériel sur pied de ces forêts et de permettre l'installation d'industries forestières bien organisées, telles que scieries, fabriques de contre-plaqué et papeteries. Il existe à présent deux scieries, quatre fabriques d'allumettes et une usine de cachou au Népal; les scieries emploient surtout le sal les fabriques d'allumettes le semal (Salmalia malabaricum), et l'usine de cachou Acacia catechu.

La mission d'aide indienne a commencé le, travail sur le terrain au début de' cette année en collaboration avec la Direction des forêts et trois équipes ont travaillé sous là direction d'un fonctionnaire supérieur du Service forestier indien. Trois équipes ont entrepris la cartographie du matériel sur pied dans un grand massif de sal, tandis qu'une quatrième équipe entreprenait un travail de reconnaissance dans les forêts de sal de la vallée du Rapti.

Dans la vallée de Khatmandou, la dénudation progressive des versants a causé une pénurie extrêmement grave de bois de chauffage de vastes projets de reboisement ont été établis, et les premières plantations on déjà commencé. En même temps, on s'efforce de protéger les forêts restantes et de contrôler la coupe des arbres destinés à approvisionner Khatmandou en bois de chauffage. Los mesures prises pour réduire la pénurie de bois de feu comprennent; le transport dos branches de sal de Hetaura à environ 145 km par route de Khatmandou, et du bois de chêne de Simbhanjang, à 77 km de Khatmandou.

Le principal rôle de la Division de la protection de la faune est la protection du grand rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) que l'on trouve dans le District de Chitawan dans la vallée du Rapti. Ailleurs, an le rencontre seulement dans une localité dans l'Assam et, en très petit nombre, dans une autre au Bengale. Il est donc impératif de, le protéger efficacement au Népal, en raison de sa rareté. La lutte contre le braconnage a connu un grand succès cette année. Outre le grand rhinocéros indien, le Népal possède une faune extrêmement intéressante qui représente un capital important pour le pays et dont la protection est, de ce fait, également très importante.

Un plan de développement forestier, partie du second plan triennal du Népal, est entre en action en juillet 1962, il assure le financement des diverses activités décrites dans cette note et déjà engagées Los trois prochaines années verront donc des progrès considérables dans tous les aspects de la foresterie du Népal.

Nigeria

· Au début de 1962, le nouveau laboratoire de recherches sur les produits forestiers d'Ibadan a été officiellement inauguré: il a été conçu dans le but de faciliter la commercialisation d'essences forestières mal connues, et l'industrialisation du commerce du bois au Nigeria. On estime qu'il n'y a pas lieu de faire sur place de la recherche fondamentale et qu'elle peut être aux principaux laboratoires de recherches existant au Royaume-Uni, dans la République fédérale d'Allemagne et en France, ou réalisée en collaboration avec le laboratoire de Madison aux Etats-Unis. Le Nigeria a l'intention de faire de la propagande à l'étranger pour ses produits forestiers. On projette d'organiser des foires commerciales et des expositions, surtout dans les pays industriels importateurs de bois, et aussi dans ceux qui sont des importateurs potentiels, entre autres en Amérique du Nord et dans le Proche-Orient.

Nouvelle-Zélande

· Le gouvernement a donné son accord pour la construction à Rotorua d'un centre de formation des industries du bois et d'un nouveau laboratoire de recherches sur les produits forestiers. Le centre de formation comportera des ateliers et des cours seront donnés dans les matières suivantes: technologie du bois, séchage, classement, réparation des scies, machines à bois et entretien des outils. Les personnels choisis par l'industrie du bois pourront acquérir une formation de base très complète dans ces techniques.

· La croissance remarquable généralement manifestée par Pinus radiata en Nouvelle-Zélande est surtout fonction de la température uniforme, de la pluviosité abondante et de la bonne fertilité du sol. Mais dans certaines régions et en particulier sur certaines stations dans le nord de l'île du Nord, les arbres de cette espèce, lorsqu'ils vivent, sont souvent très grêles, avec des aiguilles rares, courtes et jaunâtres. La croissance, après un bon démarrage, est presque négligeable.

La cause générale on est assez claire. Los plantations occupent dos stations couvertes autrefois, et peut-être depuis plusieurs milliers d'années, par des forêts denses de kauri. Au cours du XIXe siècle, la plupart ont été exploitées pour le bois et la gemme de kauri, ou détruites par des incendies. Les sols laissés par l'exploitation sont des argiles podzoliques, de structure très médiocre et très peu fertiles, et ce qui pouvait subsister de fertilité a disparu à cause de l'incendie répété des broussailles qui ont succédé à la forêt.

La fertilisation en couverture, par épandage par avion de 600 kg de superphosphate à l'hectare, a donné des résultats spectaculaires en arrêtant la dégradation et en redonnant de la vigueur aux arbres. Les phosphates moulus à raison de 400 kg à l'hectare ont également été essayés et se sont révélés plus économiques et satisfaisants pour les arbres situés sur les sols les moins appauvris, mais ils ont tendance à obstruer les trémies de l'avion. Leur emploi a été abandonné, pour des raisons de sécurité, en faveur du superphosphate qui coule beaucoup mieux.

A la suite de cette fertilisation on voit rapidement le feuillage reprendre son aspect normal et la croissance augmenter; au vu de ce résultat, on a mis en route un vaste programme: 5 500 ha environ de Pinus radiata (P. insignis) ont été traités, pour un prix de revient approximatif de 24 dollars U.S. à l'hectare, y compris les frais généraux. Il est probable que 12 000 ha seulement seront justiciables du traitement aux phosphates et seulement à des intervalles de dix ans au moins.

Rhodésie du Nord

· Forest Flora of Northern Rhodesia (Flore forestière de la Rhodésie du Nord) par F. White (Oxford University Press, 1962, xxvi + 455 p., nombreuses illustr., 63s.). C'est la première étude d'ensemble des végétaux ligneux de ce secteur de l'Afrique centrale. Elle est le fruit de 30 ans de travaux des membres de la Section botanique du département forestier de l'Université d'Oxford et prend une bonne place parmi les ouvrages de référence qui ont paru sur l'Afrique au cours de ces dernières années.

Royaume-Uni

· Exotic forest trees in the British Commonwealth (Les essences exotiques dans le Commonwealth britannique) par R. J. Streets, édité par Sir Harry Champion (Clarendon Press, Oxford, 1962, xii + 765 p., illustr., 63s.) est une bonne compilation des divers rapports présentés à la septième Conférence du Commonwealth sur l'emploi des essences introduites en dehors de leur aire naturelle. Des renseignements sont aussi donnés sur leur comportement dans leurs forêts d'origine ainsi que quelques indications sur leur culture dans d'autres parties du monde. On peut souhaiter que cet ouvrage soit suivi de beaucoup de volumes similaires.

· Tropical forestry (La foresterie tropicale) par Charles J. Taylor (Oxford University Press, 1962, xv + 163 p., illustr., 21s.) conçu comme un traité d'ordre général, se référant surtout à l'Afrique occidentale, pour la formation des techniciens forestiers subalternes et pour l'information de ceux qui souhaitent obtenir une connaissance approfondie des méthodes de la foresterie tropicale. Aussi admirablement qu'il puisse convenir pour ce but, il représente un nouvel exemple d'une étude donnant traditionnellement toute la place à la sylviculture et à l'aménagement, tandis que les industries forestières et les questions économiques ne sont que peu ou pas traitées.

· La Society of Foresters de GrandeBretagne a décidé de se transformer en un organisme qui puisse être pleinement représentatif des vues des forestiers professionnels, suivre les changements nécessaires de la recherche et de l'enseignement forestiers et enfin soumettre constamment à l'examen le statut de la profession forestière et la conduite professionnelle de ses membres. Ce développement est devenu nécessaire en raison de la croissance de la société, en harmonie avec le développement de la foresterie qui est devenu une des principales industries rurales du Royaume-Uni.

Syrie

· L'académie arabe de Damas a publié un Vocabulaire anglais-français-arabe des termes forestiers qui donne la traduction de termes choisis par la FAO dans la Oxford Decimal Classification en même temps que les définitions correspondantes de la Commonwealth Forest Terminology. On peut se procurer ce vocabulaire à l'Académie arabe à Damas.


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