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Le monde forestier


Inde: Consultation mondiale sur les panneaux dérivés du bois
Un système fermé de recyclage intégral de l'eau blanche
La pénurie de bois de feu au Niger
Etats-Unis: la jeunesse au service de la conservation de la nature
L'ATIBT à Abidjan: industriels et négociants dressent le bilan des ressources
Une société britannique change de nom
Mesures de quarantaine en Amérique du Nord
Libye: Programme de fixation des dunes et de boisement
Prochaines réunions internationales
Jack Westoby prend sa retraite
René G. Fontaine prend sa retraite

Inde: Consultation mondiale sur les panneaux dérivés du bois

Le gouvernement de l'Inde organise, en collaboration avec la FAO, une consultation mondiale sur les panneaux dérivés du bois, qui se tiendra à New Delhi du 6 au 16 février 1975.

En annonçant nouvelle, la FAO a fait observer que la technologie et la production des panneaux dérivés du bois avaient tellement évolué depuis la dernière consultation, tenue à Rome il y a dix ans, qu'il était nécessaire que les gouvernements et les industries voient sous un nouvel angle le rôle que jouent aujourd'hui ces produits dans l'économie des pays tant développés qu'en développement.

La consultation étudiera les faits nouveaux survenus dans les domaines suivants: technologie de la transformation, approvisionnement en matières premières, problèmes de commercialisation, possibilités d'investissements, besoins de la recherche et prévisions de la demande mondiale de contreplaqué, panneaux de particules et panneau x de fibres. Les problèmes ayant trait à la promotion et à l'expansion de cette industrie dans les pays en développement recevront une attention particulière.

La consultation rassemblera des représentants des gouvernements, de l'industrie, et des consommateurs venus du monde entier, notamment des spécialistes des industries forestières, services forestiers, laboratoires de recherche, institutions nationales et internationales de planification et de développement des fabricants de matériel et des membres d'associations professionnelles.

Il ressort des études effectuées par la FAO que la croissance de l'industrie des panneaux de bois a été remarquable depuis quelques années. Selon ces études, en effet, La production mondiale a plus que doublé en neuf ans (de 1963 à 1972), pour atteindre au cours de cette dernière année le chiffre de 80 millions de mètres cubes, dont 37,9 millions de contreplaqué, 25,8 millions de panneaux de particules et 16,3 millions de panneaux de fibres.

Le taux de croissance moyen de l'industrie se situe à l'heure actuelle entre 6 et 7 pour cent par an; dans le secteur des panneaux de particules, le plus jeune et celui qui connaît l'expansion la plus rapide, la production se développe au rythme de 14 pour cent par an environ, soit un taux de croissance comparable à celui de l'industrie des matières plastiques.

Toutefois, la FAO fait observer que cette expansion spectaculaire de l'industrie des panneaux dérivés du bois ne doit pas faire oublier le fait important que la capacité de production est très inégalement répartie dans le monde. Six pays - Etats-Unis, Japon, République fédérale d'Allemagne, U.R.S.S., France et Canada - se partagent près de 70 pour cent de la production mondiale. Les moyens de remédier à ce déséquilibre figureront à l'ordre du jour de la consultation.

Une notice d'information sur cette réunion peut être obtenue sur demande à la Sous-division des produits de l'industrie mécanique du bois, Division des industries forestières, FAO, Rome.

Un système fermé de recyclage intégral de l'eau blanche

L'usine de panneaux de fibres Isorel de Casteljaloux (France) a réussi à mettre au point en 1973 un système de recyclage intégral de l'eau blanche.

L'usine de Casteljaloux produit environ 50000 tonnes de panneaux de fibres par an, dont 30000 tonnes de panneaux durs. Comme matière première, elle utilise un mélange de 70 pour cent de pin (Pinus pinaster) et 30 pour cent de châtaignier et chêne.

Construite il y a 25 ans, cette usine est située près d'un affluent de la Garonne, l'Avance. Avec les années, le problème des effluents s'était aggravé. Les substances polluantes s'élevaient à 110 kilos par tonne de panneaux fabriqués, soit l'équivalent du niveau de pollution d'une ville de 110000 habitants: 16,5 tonnes par jour. On avait étudié diverses méthodes physiques, chimiques et biologiques pour résoudre le problème, sans jamais trouver de solution économiquement satisfaisante. Des recherches et des expériences approfondies effectuées entre 1968 et 1973 pour surmonter ces difficultés par un recyclage intégral de l'eau blanche ont abouti à l'installation d'un circuit entièrement fermé qui ne pose aucun problème particulier d'investissement ou de fonctionnement.

Le niveau de pollution est maintenant tombé de 110 kilogrammes à 0,8 kilogramme par tonne de panneaux fabriqués, ce qui correspond à celui d'une collectivité de 700 habitants. La consommation d'eau douce est aujourd'hui de 100 mètres cubes par semaine.

Le coût des investissements supplémentaires que comporte ce circuit fermé est faible et ne dépasse pas 4 à 5 pour cent du coût total. Il a suffi d'installer une force motrice supplémentaire de 120 kW à l'usine de Casteljaloux pour assurer le fonctionnement des pompes, filtres, etc. Comme l'usine produit environ 6,5 tonnes à l'heure, le surcroît d'énergie consommée est de l'ordre: de 20 kWh par tonne de panneaux. Quant au coût supplémentaire de l'énergie et des produits chimiques par tonne d, produit fini, il atteint à peine 1 pour cent du prix de revient.

Depuis la fermeture complète du circuit de eau blanche, l'usine de Casteljaloux fonctionne à la même capacité qu'auparavant, sans que la qualité du produit ait sensiblement changé: la couleur des panneaux est seulement un peu plus sombre et le taux d'absorption d'eau plus élevé. Outre qu'il résout le problème de la pollution, le: système présente l'avantage de réduire l'apport de matières premières ligneuses et d'éviter la perte de produits chimiques (comme les fongicides) ajoutés à la pâte pour améliorer la qualité des panneaux.

La pénurie de bois de feu au Niger

Le Niger et l'Organisation canadienne pour la recherche internationale viennent d'entreprendre un projet pilote pour répondre à l'un des besoins majeurs de la vie quotidienne en Afrique: l'approvisionnement en bois de feu et ses difficultés dans les régions semi-désertiques.

Le Canada fournit une subvention de 141200 dollars tandis que la contribution du Niger en personnel forestier, bâtiments et main-d'œuvre locale représente 113000 dollars.

En premier lieu, le projet pilote aménagera des parcelles boisées au voisinage de 70 villages de la région de Zinder, dans la partie centre-sud du Niger. Outre le bois de feu, ces terres devraient produire des poteaux et des pieux. L'objectif du projet est d'arriver à planter 165 hectares de forêts de ferme.

Selon la FAO, plus de 90 pour cent de la totalité du bois abattu en Afrique sont utilisés comme combustible. Après des années de sécheresse, la zone sahélienne de l'Afrique de l'Ouest souffre aujourd'hui d'une cruelle pénurie de bois de feu. La forêt naturelle a disparu peu à peu, la régénération naturelle s'est trouvée freinée, et l'accroissement démographique a pesé lourdement sur les disponibilités. Dans certaines parties du Niger, les villageois parcourent régulièrement 25 kilomètres ou davantage pour se procurer du bois. D'autres ont recours à des combustibles de remplacement, comme les tiges de millet et les excréments d'animaux domestiques, qu'en d'autres circonstances ils utiliseraient pour amender leurs terrains appauvris.

Les chercheurs du Centre technique forestier tropical de Niamey collaborent au projet en faisant une analyse statistique des résultats obtenus avec différentes essences. Certains forestiers du Niger suivront un cours de formation à Niamey, et se rendront ensuite dans le pays voisin, le Nigeria, où ils pourront étudier sur place les résultats de la recherche forestière dans la partie septentrionale du pays.

On espère que les leçons tirées de l'expérience faite au Niger pourront s'appliquer à d'autres parties de l'Afrique sahélienne, où on s'attend à voir s'aggraver la pénurie de bois de feu.

Etats-Unis: la jeunesse au service de la conservation de la nature

Le programme du U.S. Youth Conservation Corps est en plein essor. Près de 5 500 jeunes âgés de 15 à 18 ans ont passé huit semaines l'été dernier dans 178 camps organisés par le Conservation Corps dans les forêts nationales, les parcs nationaux et sur d'autres terres domaniales.

Les objectifs fondamentaux du programme de l'YCC sont les suivants:

- Effectuer les travaux de conservation nécessaires sur les terres domaniales.
- Fournir des emplois rémunérés aux jeunes de tous les secteurs de la société.
- Faire comprendre et apprécier la valeur de l'environnement et du patrimoine naturels de la nature.

L'ATIBT à Abidjan: industriels et négociants dressent le bilan des ressources

Au cours de son dernier congrès annuel, l'Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) a instamment invité ses membres à s'intéresser aux plans de développement et aux aspirations des pays producteurs dont le monde est tributaire pour son approvisionnement en bois tropicaux.

L'ATIBT, qui est composée en grande partie de représentants de l'industrie et du commerce européens des bois tropicaux, s'est réunie à Abidjan, Côte d'Ivoire, en octobre 1973. C'est la première fois depuis la fondation de l'association en 1951 qu'elle se réunissait hors d'Europe et dans un pays producteur. Une centaine de personnes, appartenant à 12 pays et dont 60 venaient d'Europe occidentale, ont participé à la réunion, qui a été ouverte par M. Jacques Toro, secrétaire d'Etat au reboisement en Côte d'Ivoire.

Le congrès a fait un tour d'horizon de la situation actuelle et des plans de développement de la foresterie, y compris la manutention et le transport du bois dans les pays exportateurs de l'Afrique centrale et occidentale, particulièrement en Côte-d'Ivoire. Les autres pays gros producteurs de bois tropicaux de la région sont les suivants: Libéria, Cameroun, Gabon, Congo, Zaïre, République centrafricaine, Ghana et Nigeria. On a demandé que les membres de l'ATIBT encouragent la participation des organisations internationales de financement au développement de la foresterie et des secteurs connexes dans les pays producteurs de bois tropicaux.

M. Toro a indiqué que son gouvernement souhaitait que soit encouragée l'utilisation des essences peu connues sur le marché. Il a également assuré que son pays était prêt à coopérer et à garantir des conditions équitables aux investisseurs étrangers; on reconnaît pleinement en Côte d'Ivoire la nécessité de valoriser les bois tropicaux par l'intervention des industries de transformation dans le pays même.

L'ATIBT a recommandé l'élaboration de nouvelles formes de classification, comportant un tableau précis de qualités pour les essences nouvellement introduites. Il a été reconnu que l'absence de normes strictes en la matière engendrait des fluctuations dans la qualité des bois vendus comme étant de première catégorie, et qu'il fallait remédier à cette situation.

L'ATIBT a également émis l'avis que la promotion des essences nouvelles devrait se fonder sur une étude technique rationnelle de leurs qualités et sur l'assurance d'un approvisionnement régulier dans l'avenir.

Des tournées d'inspection dans des forêts, des installations de manutention du bois et des industries du bois ont eu lieu dans différentes parties de la Côte d'Ivoire. Les délégués ont visité le centre gouvernemental de formation forestière de Divo, construit avec l'aide de la FAO Ils se sont également rendus dans des régions de reboisement plantées d'essences rares, comme le framiré, le niangon, l'acajou et le sipo, à l'Abbé, ainsi que dans des plantations de teck à Seguié.

Des visites ont été organisées à l'usine de déroulage et de contreplaqué Sibois, à Grand Bereby, aux scieries Hout et IBS ainsi qu'à l'usine de déroulage CIB à Cagnoa. Les congressistes ont également visité à Grand Bassam les installations de sciage, de déroulage et de fabrication de contreplaqué, de panneaux de particules et d'éléments de maisons préfabriquées, ainsi que l'usine de poutres laminées Lameco à Locodjo et les installations d'emmagasinage et d'expédition à Abidjan.

Une société britannique change de nom

La Society of Foresters of Great Britain vient d'adopter un nouveau statut et s'appellera désormais Institute of Foresters of Great Britain. L'institut a pour objectif de maintenir et d'améliorer les normes professionnelles et la condition des forestiers du Royaume-Uni, ainsi que de faire progresser la foresterie sous tous ses aspects.

Mesures de quarantaine en Amérique du Nord

Un groupe d'étude de la Commission des forêts de la FAO pour l'Amérique du Nord vient de publier une brochure sur les mesures de quarantaine et les procédures à adopter pour éviter l'introduction et la propagation des ravageurs exotiques présentant un danger commun pour les pays membres de la Commission des forêts pour l'Amérique du Nord. Edition trilingue (anglais, français et espagnol). Cette brochure est envoyée gratuitement sur demande adressée au U.S. Forest Service.

Libye: Programme de fixation des dunes et de boisement

Le territoire de la République arabe libyenne comprend de vastes zones de dunes mouvantes. Elles se trouvent naturellement dans les déserts, mais aussi dans des régions semi-désertiques (où les précipitations annuelles atteignent 180 à 300 millimètres. conséquences d'une utilisation abusive des terres, par exemple le surpâturage. La progression des dunes - l'envahissement par le désert - cause au Proche-Orient des dégâts considérables aux villages, aux routes, aux voies ferrées et aux terres cultivées; elle dégrade en outre l'environnement des villes.

La Libye s'est attaquée au problème au moyen d'un programme spectaculaire de stabilisation et de boisement des dunes sous la direction du ministère de l'agriculture et de la réforme agraire. Le gouvernement met en œuvre à l'heure actuelle un vaste projet en vue de créer des «ceintures vertes» à la place des dunes mouvantes. Il a également entrepris auprès des paysans un programme de vulgarisation qui a mené au boisement de 30000 hectares de terrains privés au cours des 20 dernières années. Six ans après avoir planté Acacia cyanophylla, les paysans peuvent commencer à récolter du charbon de bois.

Sur les terres domaniales, le programme de boisement a, dans certains cas, permis d'obtenir une production annuelle de 15 mètres cubes à l'hectare. Les principales essences utilisées sont Eucalyptus camaldulensis, E. gamphacephala, Acacia cyanophylla et parfois Pinus halepensis. Le boisement est assorti de restrictions sur le pâturage.

Avant d'entreprendre les opérations de boisement, il faut tout d'abord stabiliser les dunes mouvantes. Il y a pour cela deux méthodes.

La première, méthode traditionnelle consiste à enterrer la végétation morte selon une structure en damier dont chaque carre peut mesurer de 2 x 2 à 4 x 4 mètres. On obtient ainsi de petits brise-vent qui protègent les jeunes arbres. Le prix de revient de ce type de fixation est de 640 dollars environ à l'hectare.

L'autre consiste à vaporiser du pétrole brut sur la surface du sol. Elle présente l'avantage de la rapidité et de la modicité du coût de main-d'œuvre. Son prix de revient, calculé sur la base des prix de 1973 en Libye, c'est-à-dire avant l'augmentation du prix du pétrole, s'établit en effet aux environs de 420 dollars à l'hectare.

La première méthode est en général légèrement plus efficace. Toutefois, la pulvérisation de pétrole est une solution commode et rentable quand les frais de main-d'œuvre entrent en ligne de compte, particulièrement dans les pays riches en pétrole.

Vu le rôle de premier plan que joue la Libye en ce qui concerne la fixation des dunes - en particulier avec les méthodes de pulvérisation - un groupe de stagiaires, travaillant au titre de l'assistance FAO/Danemark (DANIDA) et venus de vingt pays, a passé une semaine en Libye au mois de septembre dernier à étudier les méthodes de stabilisation et de boisement des dunes. Le groupe est arrivé à la conclusion que malgré le coût élevé que peut atteindre la bonification des terres semi-désertiques, les avantages à long terme qui en résulteraient pour l'agriculture justifient largement l'effort et les investissements.

Prochaines réunions internationales

1974

Royaume Uni

Dixième Congrès forestier du Commonwealth

4-28 sept

Hongrie

Voyage d'étude - diagnostic des stations forestières

10-20 sept

Manille

Colloque sur les recherches et la commercialisation intéressant le bois des pays du Sud-Est asiatique (Fondation internationale allemande pour le développement et FAO)

Sept./oct.

Genève

Comité du bois de la CEE (32e session)

14-18 oct.

Wageningen (Pays-Bas)

Colloque de l'IUFRO sur la mécanisation de l'établissement de peuplements

15-19 oct.

France

Voyage d'étude du Comité mixte FAO/CEE/OIT

21-26 oct.

Paris

Session conjointe du Comité mixte FAO/CEE/OIT et de l'IUFRO

28 oct.

Paris

Comité mixte FAO/CEE/OIT des techniques de travail en forêt et de formation des ouvriers forestiers (10e session)

29-31 oct.

Belém (Brésil)

Séminaire FAO/Finlande sur les scieries et les autres industries forestières mécanisées pour le bassin de l'Amazone

11-29 nov.

Irak

Commission des forêts pour le Proche-Orient (7e session)

Nov.

-

Réunion ad hoc d'experts en préparation du séminaire sur le comportement des produits du bois au feu

-

Rome

Consultation d'experts sur la planification intégrée de l'utilisation des terres forestières (Fonds pour l'environnement)

-

Singapour

Séminaire FAO/NORAD sur l'entreposage et sur les transports intérieurs et maritimes du bois

-

Afrique de l'Est

Cours de formation sur l'aménagement de la faune et des parcs destiné au personnel de terrain en Afrique

-

Afrique

Groupe de travail ad hoc de la Commission des forêts pour l'Afrique sur la faune sauvage et les parcs nationaux

-

Amérique latine

Groupe de travail ad hoc de la Commission des forêts pour l'Amérique latine sur la faune sauvage et les parcs nationaux

-

1975

Genève

Colloque sur la modernisation des scieries

13-17 janv.

Libreville

Cours FAO/SIDA de perfectionnement de l'enseignement forestier a l'intention des pays Francophones

13 janv. - 7 fév.

Chiang Mai (Thaïlande)

Cours de formation FAO/DANIDA sur la collecte et le traitement des graines forestières

20 janv. - 14 fév.

New Delhi

Consultation mondiale sur les panneaux dérivés du bois (Fonds fiduciaire de l'Inde)

6-16 fév.

New Delhi

Comité des panneaux dérivés du bois (4e session)

17 fév.

Quito

Séminaire FAO/SIDA sur la planification du développement à l'intention des pays de langue espagnole

Avril/mai

Rome

Comité consultatif de la pâte et du papier (16e session)

Mai

Ossiach (Autriche)

Cours de formation FAO/Autriche sur les routes forestières et l'exploitation en forêt de montagne

Juin

Oslo

Séminaire sur la production industrielle et l'utilisation des produits dérivés du bois dans la construction (conjointement avec le Comité CEE de l'habitation, de la construction et de la planification

2-6 juin

Suède

Colloque sur les machines polyvalentes d'exploitation forestière

Juin

Port Moresby Papoua/Nouvelle Guinée

Séminaire régional pour l'Asie et l'Extrême-Orient sur l'économie et l'utilisation des espèces tropicales secondaires par la conservation du bois

Juin/juillet

Brésil

Conférence technique FAO sur la mise en valeur des forêts dans les zones tropicales humides

15-26 sept.

Interlaken (Suisse)

Colloque sur les forêts, le bois et leur rôle dans l'environnement

20-26 sept.

Genève

Comité CEE du bois (33e session)

20-24 oct.

Nigeria

Séminaire régional FAO/Finlande sur le séchage et la conservation du bois, à l'intention de l'Afrique

Novembre/ décembre

Jack Westoby prend sa retraite

Originaire de Hull (Yorkshire), l'économiste forestier Jack Westoby n'a jamais reçu d'autre formation sylvicole que celle qu'il a acquise, selon sa propre expression, a par osmose». Et pourtant, lorsque, cette année, il a pris sa retraite de la FAO après 22 ans de service, il était devenu l'un des forestiers les plus connus au monde. Comment expliquer cela?

Par son immense énergie et sa brillante intelligence qui se traduisent dans sa façon de s'exprimer. Incisif et d'une grande élégance de pensée, le langage de Jack Westoby va droit au cœur du problème. Pendant plus de vingt ans, cette puissance d'expression a donné un sens précis à la foresterie internationale, qui n'était souvent qu'une notion vague. Plus encore, elle a stimulé la réforme, car Westoby est avant et pardessus tout un réformateur convaincu et obstiné. Il sait, bien entendu, qu'il en faut peu à un réformateur pour se lancer dans des diatribes, mais Westoby est parvenu à concilier la théorie et la réalité.

Lorsqu'il a pris sa retraite de Directeur du Service de la coordination des programmes et des opérations au Département des forêts de la FAO, Jack Westoby avait réussi à ouvrir une issue dans le petit monde fermé des forestiers et à leur faire comprendre qu'il v a autre chose que la sylviculture. Dans le même temps, il avait convaincu les non-forestiers du rôle vital que jouent les forêts, surtout au point de vue des activités majeures de la FAO.

Tous ceux qui ont eu la chance de le connaître - en particulier les fonctionnaires du Département des forêts de la FAO - savent tout cela. Mais j'aimerais aussi évoquer ce que je dois personnellement à Jack Westoby.

Tout d'abord, c'est lui qui a guidé mes premiers pas dans le labyrinthe de la FAO et c'était bien nécessaire. Bien plus, il a su éveiller en moi, issu du milieu quelque peu glacé de la technique, la passion pour mon métier, ce dont je lui suis profondément reconnaissant. Le poète espagnol Antonio Machado a écrit: «Les chemins n'existent pas, on les trace en marchant». Jack Westoby est un pionnier des chemins. Ceux qu'il a frayés resteront ouverts, parce que nous le voulons.

B.K. STEENBERG
Sous-Directeur général
Département des forêts de la FAO

René G. Fontaine prend sa retraite

René Fontaine, Directeur de la Division des ressources forestières de la FAO, a pris sa retraite au printemps de cette année après 27 ans au service de l'Organisation et une brillante carrière dans le service forestier au ministère français de l'agriculture, où il a été nommé ingénieur général. Il a connu les temps héroïques de la FAO, à l'époque où l'on partait de rien, où il fallait tout improviser, où personne ne savait exactement quoi faire, où, libre de toute tracasserie administrative, l'initiative était encouragée, où la coopération internationale et l'édification d'un monde meilleur suscitaient un grand enthousiasme.

A l'issue de la seconde guerre mondiale, alors qu'il était à la Direction générale des eaux et forêts à Paris, il fut détaché auprès de la FAO nouvellement créée, et chargé des questions forestières européennes à Genève. Il eut pour première mission de prendre en main les archives et la bibliothèque du Centre international de sylviculture. Ce centre avait eu son Siège à Berlin, puis à Salzbourg, mais il était officiellement rattaché à l'Institut international d'agriculture à Rome, organisme alors en cours de fusion avec la FAO.

Il fallait beaucoup de tact et d'ingéniosité pour débrouiller les complications sans fin qui ne manquaient pas de surgir en Allemagne et en Autriche, occupées par les quatre puissances alliées, sans parler des rapports avec une FAO naissante et encore informe qui démarrait à Washington. Ce tact et cette ingéniosité, René Fontaine ne les a pas ménagés. Et c'est ainsi que, grâce à lui, le précieux héritage de la bibliothèque et des archives échut à la FAO.

René Fontaine a joué un rôle de premier plan à la FAO à la fois en se tenant au courant de l'évolution de la foresterie dans le monde et en la stimulant. Il a été l'un des artisans de la création de la Commission internationale du peuplier. Il a participé activement aux travaux du Comité exécutif de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Comité permanent de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO). Il a veillé à ce que la faune sauvage et la protection de l'environnement reçoivent une large place dans les activités forestières de la FAO. Son œuvre en faveur de la sylviculture méditerranéenne lui a valu d'être élu membre de l'Académie des sciences forestières de Florence. Ce ne sont là que quelques exemples de ce que René Fontaine a donné à la FAO. et à sa profession au cours d'une carrière longue et active. Toujours éloigné des querelles de politique, il a agi avec beaucoup d'efficacité dans certains «écosystèmes» politiques fort complexes. Il représente la fonction publique internationale dans ce qu'elle a de meilleur.

RADO C. FORTUNESCU
Chef du Protocole de la FAO.


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