Page précédente Table des matières Page suivante


Éducation


L'ENSA du Cameroun insiste sur la mécanique et l'utilisation
Expérience pratique dans les études de foresterie au Nigeria
Bourses d'études offertes par le Honduras
Création d'une faculté de foresterie en Malaisie
Des doyens canadiens demandent un appui financier
De combien de temps dispose un professeur pour enseigner?

RÉUNlONS AU MEXIQUE ET AUX PHILIPPINES POUR DÉVELOPPER LA CONSCIENCE SOCIALE

Développer la conscience sociale et promouvoir la déontologie parmi les futurs forestiers, tels ont été les thèmes de deux réunions nationales sur l'enseignement forestier qui ont eu lieu en décembre dernier: le premier colloque sur l'enseignement supérieur forestier au Mexique, tenu à l'école nationale d'agriculture de Chapingo. et le stage d'études consultatif sur l'enseignement forestier, organisé à l'université des Philippines, à Los Baños.

Pour contribuer véritablement à la réalisation des objectifs sociaux du pays, a déclaré le professeur Reyes Bonilla à la séance de clôture du colloque de Chapingo, il faut que les écoles de foresterie inspirent un sens profond de la déontologie aux étudiants, qu'elles les amènent à reconnaître les problèmes sociaux qui se posent à l'heure actuelle, surtout dans les provinces. Il ne suffit pas de traiter ces sujets dans l'enseignement magistral. Il faut aussi que les étudiants puissent faire eux-mêmes l'expérience des conditions de vie et connaissent les aspirations et la manière de penser des populations rurales parmi lesquelles ils seront appelés plus tard à exercer leur profession.

Le professeur D. Lantican, vice-chancelier de l'université des Philippines, voit dans l'expression du sens profond de la conscience sociale et déontologique manifestée par les éducateurs, les étudiants et les forestiers réunis à Los Baños, a un écho» de la première consultation mondiale sur l'éducation et la formation forestières, tenue à Stockholm en 1971. Cet esprit correspond aussi à la déclaration du septième Congrès forestier mondial, qui a eu lieu à Buenos Aires en 1972.

Entre autres recommandations, la réunion de Los Baños, invite les écoles de foresterie des Philippines à réviser leurs programmes de manière à donner un enseignement plus équilibré. Elle recommande également que l'attention la plus soutenue soit prêtée à l'institution d'un cours sanctionné par un diplôme d'ingénieur en produits forestiers.

La réunion a également présenté les recommandations ci-après:

- Un cours de déontologie devrait être inscrit au programme.

- Un stage d'expérience pratique ou un stage d'apprentissage devraient être exigés pour l'obtention du diplôme de fin d'études, ces stages pouvant s'effectuer soit dans les instituts forestiers ou dans l'industrie forestière, soit dans l'un et l'autre.

- Les programmes d'enseignement forestier devraient tenir compte de la nécessité pour les étudiants de trouver un emploi une fois leur diplôme obtenu, et les écoles de foresterie devraient se préoccuper de la question du placement à la fin des études.

- Les institutions et organisations chargées de la formation des forestiers devraient effectuer une étude approfondie des compétences professionnelles exigées des forestiers aux Philippines à l'heure actuelle.

L'ENSA du Cameroun insiste sur la mécanique et l'utilisation

L'Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA) du Cameroun, située près de Yaoundé, vient d'être dotée d'un service des forêts. On procède en ce moment au recrutement du personnel enseignant, qui comprendra vraisemblablement cinq professeurs à plein temps, venus de France et éventuellement du Canada au cours de la période initiale secondés par des conférenciers à temps partiel du département des forêts camerounais.

Après le baccalauréat, les étudiants aspirant au diplôme d'ingénieur agronome en foresterie poursuivront des études comparables à celles qui mènent au diplôme d'ingénieur des eaux et forêts en France. Le programme est calqué sur celui de l'école de Nancy, mais adapté aux besoins particuliers de la foresterie tropicale, en insistant davantage sur la mécanique et l'utilisation.

Comme le Cameroun est un pays bilingue, le service des forêts, bien qu'orienté principalement sur les besoins de l'Afrique de l'ouest francophone, constituera sans doute un lien de plus entre les collectivités francophones et anglophones d'Afrique.

La FAO, dont un des fonctionnaires est instructeur à l'ENSA depuis 1971, a été l'artisan de la planification du nouveau département.

Les autres services de l'ENSA s'occupent d'agriculture, de zootechnie, de pédologie, de protection phytosanitaire, d'économie et d'enseignement rural.

Expérience pratique dans les études de foresterie au Nigeria

L'université d'Ibadan vient d'instituer un nouveau diplôme en technologie du bois et génie forestier. Le programme des études sanctionnées par ce diplôme comporte dix semaines de travaux pratiques dans le cadre de l'enseignement magistral.

De la sorte, une semaine de travail dans l'industrie forestière sera équivalente à une unité de valeur académique, soit dix heures de cours et trente heures de laboratoire ou d'atelier.

Bourses d'études offertes par le Honduras

Au titre du programme d'aide bilatérale organisé par la République fédérale d'Allemagne, les élèves forestiers d'Amérique centrale peuvent désormais obtenir des bourses d'études à l'Escuela Nacional de Ciencias Forestales de Siguatepeque, au Honduras. L'école, qui est une institution intégralement hondurienne, a toujours cherché à attirer des étudiants venus des pays voisins dans le cadre du mouvement d'intégration de l'Amérique centrale.

Création d'une faculté de foresterie en Malaisie

L'importance accordée par le gouvernement malaisien à la foresterie trouve son expression dans deux mesures majeures qu'il vient de prendre dans le domaine de l'enseignement forestier: la décision de créer une faculté de foresterie à l'Universiti Pertanian Malaysia et l'organisation à l'institut Mara de technologie d'un cours sur la technologie du bois sanctionné par un diplôme.

Le personnel enseignant de la nouvelle faculté, ainsi que les bourses d'études post-universitaires, seront probablement fournis par l'Australie et le Canada.

Quant à la création du nouveau cours à l'institut Mara de technologie, elle correspond à une importante innovation dans la politique nationale malaisienne à l'égard des industries forestières, aux termes de laquelle l'industrie devrait utiliser davantage les essences commercialement plus connues, qui sont relativement meilleur marché. Cette initiative s'insère dans le cadre d'un effort visant à promouvoir une utilisation plus rationnelle des ressources forestières renouvelables du pays.

La création du nouveau cours de technologie du bois constitue une étape importante dans l'amélioration de l'efficience et de la diversification des industries malaisiennes de transformation du bois. Il portera notamment sur l'approvisionnement en matière première, le contrôle de la production, la conception technique des produits et de l'équipement. Les travaux de science appliquée auront trait au collage, au séchage, à l'usinage, au traitement et au finissage du bois.

L'une des caractéristiques uniques du cours est la formation pratique dans l'industrie, dispensée en quatre mois, échelonnés sur les quatre ans d'études.

Un projet FAO/PNUD pour la création d'une école de foresterie est également en cours à Kepong

Des doyens canadiens demandent un appui financier

Les doyens des six écoles supérieures de foresterie du Canada viennent de publier une déclaration dans laquelle ils demandent un appui financier accru au gouvernement fédéral, aux gouvernements provinciaux et aux industries nationales forestières. On trouvera ci-après un extrait de cette déclaration.

«Les tendances socio-économiques de la société canadienne contemporaine indiquent nettement que cette dernière sera de plus en plus tributaire des ressources naturelles renouvelables du pays jusqu'en 1980 et pendant la décennie qui suivra. Un public canadien bien informé et intéressé exige un aménagement plus judicieux des forêts, de la pêche, de la faune et des ressources hydriques, ainsi qu'un approvisionnement continu des marchés nationaux et étrangers en produits de la forêt. a Face à ces besoins et à ces perspectives, les divers échelons gouvernementaux, les industries forestières et les écoles supérieures de foresterie doivent tous assumer leurs responsabilités. C'est pourquoi les écoles se sont engagées dans la mise au point d'une stratégie nationale visant à amorcer, à maintenir et à améliorer le dialogue avec les associations professionnelles, les industries et les gouvernements afin que tous se comprennent mutuellement et que les ressources humaines disponibles soient utilisées pour le bien de tous.

«Pour pouvoir saisir ces occasions d'améliorer l'aménagement des ressources, il faut que les écoles supérieures soient épaulées. Cet effort exige des fonds aussi bien que des hommes. Ce que demandent les écoles, c'est que le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et les industries forestières augmentent leur soutien financier en proportion directe des possibilités que leur offrent les services, des écoles forestières canadiennes pour la solution de leurs problèmes. Les écoles ne demandent rien de plus, mais, fait tout aussi important elles ne demandent rien de moins.»

La déclaration a été appuyée par les six doyens suivants: J.A.F. Gardner, université de la Colombie britannique; F.V. MacHardy, université d'Alberta; H.S. Braun, université de Lakehead; V.J. Nordin, université de Toronto; A. Lafond, université Laval et J.W. Ker, université du Nouveau-Brunswick. Elle a été publiée par le Conseil des sciences du Canada dans le cadre d'une série de rapports visant à appeler l'attention du public sur l'importance de la foresterie et de la profession forestière au Canada.

De combien de temps dispose un professeur pour enseigner?

Le programme ci-après, préparé pour l'exercice budgétaire 1973-74, indique la répartition des activités au département de l'économie forestière au collège royal de foresterie de Stockholm.

Personnel

Nombre de jours

Total

Recherche

Autres activités

Enseignement

1 professeur

25

90

85

200

l professeur adjoint

105

60

35

200

1 professeur délégué

130

50

20

200

1 enseignant

20

25

55

100

1 assistant de recherches

105

35

60

200

1 assistant

125

45

30

200

1 assistant

85

65

50

200

1 répétiteur

10

100

90

90

Total jours

605

470

425

1500

Pourcentage

40

32

28

100

Outre l'enseignement proprement dit pour le cours menant au certificat élémentaire (173 jours) et au certificat supérieur (155 jours), la rubrique Enseignement comprend l'enseignement de la recherche (52 jours) et l'enseignement post-scolaire (90 jours). Dans la rubrique Autres activités, l'administration représente la partie la plus importante (190 jours) suivie par la préparation de classe (130 jours). Les 105 jours qui restent sont répartis entre Information (55 jours), Conférences (35 jours) et Divers (15 jours).


Page précédente Début de page Page suivante