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Conférences


Union internationale Américaine des ouvriers du bois
Organisation internationale du travail

Union internationale Américaine des ouvriers du bois

Au cours du Congrès qu'elle a tenu à Portland (Etat de l'Oregon), du 11 au 15 octobre 1948, l'Union internationale américaine des ouvriers du bois a adopté un certain nombre de résolutions concernant la conservation des forêts, la protection contre les incendies, le reboisement et l'industrie forestière privée.

Il a été décidé que «le besoin le plus pressant en matière de conservation forestière est d'organiser l'aménagement scientifique des peuplements existants, de façon que, les arbres trop serrés ou trop mûrs ayant été abattus, les arbres sains puissent se développer, que les parties exploitables et la valeur récréative de la forêt soient protégées, et que l'accroissement normal ne soit pas géné». A ces fins, il a été recommandé: «1) que le gouvernement vote des crédits suffisants pour le développement des voies d'évacuation, et l'établissement de plans forestiers techniques applicables aux ressources en bois d'œuvre des forêts domaniales; 2) que soit élaboré avec le plus grand soin un programme destiné à encourager tous les propriétaires et chefs d'entreprise à adopter de saines pratiques d'aménagement pour les forêts privées productrices de bois d'oeuvre».

En ce qui concerne le deuxième point le Congrès a de nouveau appuyé les mesures de reboisement et de protection contre les incendies, mais il a condamné «l'attitude d'importants groupements de propagande de l'industrie forestière qui ont refusé leur appui à un programme destiné à prévenir la destruction des forêts et la disparition des meilleurs bois qui résultent de coupes imprudentes et irrationnelles», et il a demandé l'adoption d'un programme «qui, grâce à un développement approprié du réseau routier et à une exploitation scientifique des forêts, permettrait de sauver la quantité considérable et précieuse de bois d'œuvre que l'absence de plans d'aménagement des forêts condamne actuellement à la mort et à la pourriture».

Au sujet de l'utilisation du bois, le Congrès a instamment recommandé l'unification de l'exploitation et de l'utilisation des déchets de l'abattage et du sciage, que devraient assurer les différentes branches de l'industrie du bois avec la coopération des ouvriers et du patronat d'une part, et des organismes gouvernementaux chargés de l'aménagement et de la conservation d'autre part, mais il s'est opposé à ce que cette unification se réalise par la mise en œuvre de monopoles, sous quelque forme que ce soit.

Quant aux subventions à l'industrie forestière privée, le Congrès a insisté pour que de gouvernement lance un programme de subventions s'inspirant du programme agricole national, et prévoyant l'ouverture de crédits à taux réduit, l'octroi de primes de conservation, l'assistance technique et le développement de la recherche, ainsi que l'octroi de primes appropriées à tout propriétaire forestier qui accepterait d'ajouter à son titre de propriété une clause restrictive par laquelle sa propriété serait classée comme forêt permanente sous contrôle d'experts forestiers et aménagée comme telle, à moins que par la suite les autorités publiques compétentes ne la reclassaient comme propriété à usage non forestier».

Organisation internationale du travail

La Commission permanente des migrations de l'Organisation internationale du Travail a tenu deux sessions, la première en août 1946 à Montréal et la seconde du 23 février au 2 mars 1948 à Genève. L'objet de ces dernières était de déterminer sur quelle base serait établie une Convention internationale pour la protection des travailleurs migrants, convention qui constituerait une révision de celle de 1939, ou qui plus exactement l'adapterait à la situation actuelle.

La Convention de 1939 assurait une protection solide aux travailleurs migrants, mais à aucun moment elle ne définissait les normes techniques et professionnelles, qui, appliquées à la sélection des migrants, eussent permis d'établir une classification uniforme des professions et des capacités professionnelles. La Commission s'est penchée attentivement sur ce problème. En même temps elle a rédigé un projet d'accord-type en vue de réglementer à la fois l'émigration et l'immigration. Ce document s'est largement inspiré de l'accord franco-italien actuellement en vigueur. Il prévoit que la protection des travailleurs sera assurée par deux commissions techniques bilatérales, dont l'une aura son siège dans le paya d'émigration et s'occupera des problèmes de la sélection technique et du recrutement, alors que l'autre, qui aura son siège dans le paya d'immigration, sera chargée de déterminer les critères propres à supprimer toutes difficultés dans l'emploi des migrants. Par ailleurs, la Commission permanente a étudié les méthodes de coopération avec les autres institutions spécialisées des Nations Unies.

Comme la pénurie de main-d'œuvre constitue l'un des plus grands obstacles à la mise en valeur des forêts inexploitées et, que, dans certains pays, elle constitue même un obstacle à l'accroissement du rendement des forêts productives, l'utilisation des migrants, soit à titre temporaire, soit à titre permanent, présente un certain intérêt.


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