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Nouvelles du monde


Généralités
Science pure
Sylviculture et aménagement
Dendrométrie, accroissement, production
Protection
Transformation
Utilisation
Economie et statistiques
Politique, législation et administration
Congrès
Personnalités
Association internationale de la forêt et du bois

Les articles que l'on trouvera ici sont un choix condensé de nouvelles qui sont supposées devoir intéresser les lecteurs d'UNASYLVA. Elles sont groupées par ordre alphabétique et par pays sous des têtes de chapitres couramment employées comme référence par la Division des Forêts et des Produits forestiers. L'éditeur recevra avec plaisir directement de ses lecteurs des articles d'intérêt et pouvant entrer dans cette rubrique pour cette partie de la revue.

Généralités

ARGENTINE

Le 2 juillet 1949 le gouvernement argentin a publié un décret gréant une Commission nationale d'enseignement forestier destinée à dresser un plan de vulgarisation des études forestières. La Commission se compose d'un représentant: de chaque service gouvernemental, de la municipalité de Buenos-Aires, de chaque province et des organismes forestiers privés. Le Comité Exécutif chargé de l'application du plan sera présidé par le Ministre de l'Education et comprendra des représentants des Ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur, de la Défense Nationale, des Travaux Publics, des Transports de l'Industrie et du Commerce, et de la Municipalité de Buenos-Aires,

ITALIE

Les programmes de reboisement et d'enseignement professionnel seront financés au moyen d'un tonds de 10 milliards de lires (environ 17.390.000 dollars) provenant de capitaux italiens rassemblés en application du Plan Marshall. Cinq milliards de lires seront dépensés pour restaurer les forêts italiennes ravagées par la guerre, pour accroître la production du bois d'œuvre et autres produits ligneux et pour établir des cours d'enseignement forestier. Grâce à ce programme, 60.000 personnes sans emploi seront instruites et employées dans 740 centres de reboisement dans tout le pays,

RÉPUBLIQUE DE ST-DOMINGUE

Les informations relatives aux ressources forestières de St.-Domingue ont été publiées par le Comité National de la FAO sous la forme d'un document qui décrit la géographie, la topographie et les différentes régions forestières du pays .On y trouve également des données sur la croissance et l'utilisation d'une quinzaine d'essences parmi les plus importantes, une esquisse de la politique forestière du pays et un résumé sur le développement et les possibilités de commerce des bois. Un certain nombre de statistiques indiquent la production, l'importation et l'exportation des produits forestiers. Le rapport contient aussi une réimpression des publications et des recommandations de la FAO en ce qui touche la forêt et les produits forestiers, et présente un double intérêt:

- procurer des renseignements récents sur la situation forestière de St.-Domingue, et compléter Pour ceux qui se trouvent à l'intérieur de la République, les connaissances sur le travail de la FAO.

UNIONS DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

«Rendre les villes verdoyantes» tel est le slogan populaire d'un mouvement très répandu en faveur de la création de parcs, de la plantation d'arbres en bordure des rues, des grandes routes et des boulevards et de ceintures boisées autour des villes, Quelque 7.500.000 hectares de forêts attenant aux villes ont maintenant été classés gomme parcs. Là où il n'y a pas de forêts naturelles à proximité, on a entrepris des plantations surtout dans la région des steppes. Les conseils municipaux sont les principaux initiateurs dans la création de ceintures de forêts autour des villes. Dans la République d'Uzbek, le Conseil des Ministres a désigné près de 15.000 hectares de terre pour être plantés en parcs autour de Tashkent, Fergana et autres villes. La Républiques Kirghiz a déjà destiné aux parcs quelque 500 hectares et des superficies plus vastes encore sont envisagées. On a mis en route des projets de création de vastes parcs autour de Bakow, Erivan et autres villes.

Science pure

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

La station expérimentale forestière du Nord-Est a Publié un résumé des recherches sur les effets que cause la chute des feuilles sur la croissance de certains conifères. Le but de cette étude était de déterminer les nouvelles recherches à entreprendre. On peut tirer de l'examen de cette bibliographie la conclusion suivante: la chute de feuilles de la cime, qu'elle soit due au feu, aux insectes aux maladies ou à toute autre cause réduit immédiatement la croissance, la diminution de la croissance étant directement proportionnelle à la chute des feuilles La réduction de la croissance en diamètre est ordinairement plus importante à la base de l'arbre et moindre à la partie supérieure du tronc. Les chances de survie et la résistance de l'arbre dépendent en grande Partie de sa vigueur avant la chute des feuilles. Il y a cependant des exceptions à certaines de ces règles générales: chez quelques essences telles que l'épicéa, le sapin et le méléze, la base du tronc s'accroît au cours des années qui suivent la chute des feuilles causée par le feu. Pour certaines autres essences, il y a aussi des exceptions à la règle selon laquelle une perte maxima de croissance, se produit à la base du tronc. Enfin on a noté que certains pins (Pinus palustris et Pinus caribaea) peuvent survivre à une perte totale de leurs feuilles causée par l'incendie. Il serait d'un certain intérêt de savoir les raisons de telles exceptions et de déterminer si elles s'appliquent aussi à d'autres espèces.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Depuis un certain nombre d'années on à fait part d'observations accidentelles portant sur une symbiose unique, à bénéfice réciproque, entre la fourmi commune des bois, qui est brume et bâtit des fourmilières épigées (Formica rufa) et l'épicéa ou le bouleau. Lorsque ces fourmilières sont ouvertes, on les trouve remplies d'un épais réseau de fines racines enchevêtrées appartenant aux arbres à la base desquels ces fourmilières sont édifiées. Les radicelles de l'extrémité des racines, contrairement à l'habitude qu'elles ont de s'enfoncer dans le sol croissent alors vers le haut Les arbres dont les racines sont prises dans les fourmilières semblent être, en général, en meilleure condition que les arbres voisins qui n'ont pas de fourmilière à leur base. (On a observé le même effet dans le cas de quelques arbustes à baies (Rubus saxatifolia) qui sont luxuriants au voisinage des fourmilières et qui, lorsque ces dernières manquent, sont moins vigoureux). La raison en est que, en même temps que les fourmis trouvent parmi les racines un édifice déjà constitué et vivant dans lequel elles peuvent aisément construire leurs galeries et de nombreux passages, ces galeries, en revanche, permettent l'arrivée de l'air dans le sol forestier relativement compact où croissent l'épicéa et le bouleau du Nord. Ainsi les arbres bénéficient d'une meilleure aération du sol - ce qui est un facteur important de croissance pour la plante.

Le Sequoia géant (Sequoia gigantea) poussait naturellement en Crimée au Crétacé et au Tertiaire, mais disparut complètement pendant la période glaciaire. Au milieu du siècle dernier il réapparut mais cette fois en tant qu'arbre réimplanté. On projette maintenant de faire des plantations de Sequoia sur une vaste échelle sur les côtes Sud de la péninsule qui s'étend entre la mer d'Azov et la mer Noire, il pousse bien aux altitudes comprises entre 0 et 400 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Les températures moyennes annuelles, les températures minima absolues et la précipitation annuelle du Sud de la Crimée correspondent étroitement à celles du milieu naturel du «gros arbre» dans les Sierras Californiennes entre 1,900 et 2,440 mètres d'altitude. La seule différence est que, au cours de l'année les précipitations sont distribuées de façon plus uniforme en Crimée que dans les Sierras. En Crimée, le Séquoia commence à porter des graines à 35 ou 40 ans mais elles sont plus abondantes à 70 ou 80. Les cônes sont au nombre de plusieurs centaines par arbre, si ce n'est de plusieurs milliers et chaque cône renferme en moyenne 150 graines. Mais la graine a une faible faculté germinative (de 5 à 10% seulement) fait qui caractérise également le Séquoia dans les Sierras (15 pour gent).

Ce faible pouvoir germinatif est dû aux difficultés de la fécondation croisée Puisque le pollen ne peut pas être transporté à de longues distances. Les arbres écartés de 3 à 5 mètres sont dans l'impossibilité d'être pollinisés par croisement, donc de produire des graines fertiles. Dans l'ensemble les forestiers de Crimée pensent qu'on peut faire pousser avec succès le Sequoia géant sur les côtes Sud de la Crimée, à partir de graine indigène, à 200 ou 400 mètres d'altitude et peut-être même avec plus de succès encore à des altitudes supérieures où il n'a pas encore été introduit.

Une autre essence a été introduite avec succès: le «Red Cedar» géant de l'ouest (Thuya plicata ou T. Gigantea) dont l'habitat naturel longe la côte Pacifique du Nord de la Californie à la Colombie britannique. Il tut introduit pour la Première fois en Ukraine en 1870. Aujourd'hui, il pousse dans de nombreux endroits et les plus beaux spécimens atteignent, à 70 ans, 22 mètres de haut, et 36 cm de diamètre. IL a résisté aux hivers exceptionnellement rigoureux des dernières années. IL produit de bonne graine qui sert maintenant à propager l'espèce. L'expérience tentée avec des essences exotiques indique que la similitude des climats n'est pas un critère suffisant pour permettre d'introduire de nouvelles espèces. Une espèce introduite montre souvent un degré d'adaptation plus grand que ce qu'on aurait pu attendre d'après l'endroit où elle était naturellement distribuée. Jusque là, le Thuya a été planté seulement gomme arbre ornemental dans les parcs et les jardins botaniques mais on prévoit maintenant son Introduction, dans les forêts. On pense que la région la plus adaptée est l'Ouest de la Transcaucasie, la Ciscaucasie, le Pied des Carpathes et le Sud et le Sud-Ouest de la. Russie Blanche.

Les forêts de conifères de l'U.R.S.S. européenne occupent une très vaste superficie mais elles sont limitées à des essences relativement peu nombreuses. Des études récentes sur leur composition ont révélé dans les forêts du Nord quelques étendues importantes d'un conifère auquel on a jusqu'ici accordé peu d'attention, à savoir Juniperus communis. En Russie, on l'appelle Kipariss on cyprès, bien que ce ne soit pas un véritable cyprès. Généralement de faible taille, il atteint dans certaines régions de la Russie du Nord. une hauteur de 10,75 mètres et un diamètre de 19 centimètres à la base. Quelquefois, le Genévrier forme des peuplements massifs, tel celui qui renferme quelques 1.032 arbres par hectare s'échelonnant de 3 à 15 cm de diamètre à 1 m, 30 du sol. L'âge moyen du peuplement était de 63 ans la hauteur moyenne de 5,9 mètres, le diamètre de 5,7 centimètres et le volume de 9,3 mètres cubes Le plus grand arbre de la plantation atteignait, à 114 ans, 12,8 mètres de haut et faisait 15,5 centimètres de diamètre. Actuellement le bois de genévrier n'est plus guère employé que localement pour les poteaux de clôtures et les voix de bois des cimetières. Mais avec son grain fin, son agréable couleur rouge, et son étroite bande d'aubier odorant, le bois se prête à beau-coup d'autres usages. On le travaille facilement et il prend un beau poli.

Sylviculture et aménagement

CANADA

Une récente revue d'ensemble des études forestières poursuivies par des Compagnies membres de l'Association canadienne de la Pâte et du Papier, bien qu'elles ne comprennent pas les réglons à l'Ouest des Montagnes Rocheuses, décrit un ensemble de projets relatifs à la régénération naturelle et artificielle, au bouturage, aux études sur la croissance, aux dommages causés par le vent, à la manière de disposer des rémanents et à la classification des sites et résume le travail entrepris par ces sociétés à Terre-Neuve. Cet exposé montre que des sociétés ont pu être tributaires sans raison des recherches organisées du gouvernement, bien que l'importance de leur contribution justifiât visiblement une participation bien plus active de leur part aux recherches de sylviculture. On a suggéré que chaque société pourrait bien réserver une forêt expérimentale, aménagée par des forestiers et sur laquelle les résultats et les prix des diverses méthodes employées ou à l'étude pourraient être examinés.

RHODÉSIE DU SUD

L'important programme de boisement de la Rhodésie du Sud comporte l'introduction de conifères exotiques Puisque le territoire est naturellement pauvre en résineux. Il y a maintenant 3.200 Ha de conifères. Le taux annuel de plantation passera de 570 Ha actuellement à 1.200 Ha en 1951. La surface réservée au reboisement est de 20.000 Ha mais le but est de repeupler 34.400 Ha an cours des 30 années à venir.

Dendrométrie, accroissement, production

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Entre 1921 et 1944 on publia en U.R.S.S. plus de cartes forestières méthodiques qu'au cours des 120 années précédentes. Etant donné que l'U.R.S.S. occupe prés d'un sixième de la surface des terres du globe (elle s'étend sur 11.000 Kms de l'Est à l'Ouest et sur 4.500.500 Kms du Nord au Sud) et qu'une grande partie du pays est couverte de forêts, c'est une nécessité pour elle que de possèder des cartes forestières exactes. En 1923, une carte des forêts de la R.S.F.R. d'Europe (République Russe) fut imprimée à l'échelle de 1/4.800.000). En 1926 il parut une autre carte qui englobait les forêts de l'U.R.S.S. européenne tout entière à l'échelle de 1/2.520.000. En 1938, le premier volume du volumineux atlas du Monde Soviétique était terminé. Parmi les 168 cartes de cet Atlas, quatre étaient des cartes forestières: une carte générale de la forêt et des industries papetières à l'échelle de 1/80.000.000, une carte des forêts et de l'industrie du bois et du papier de l'U.R.S.S. asiatique (échelle 1/20.000.000) et deux cartes des forêts et de l'industrie du bois et du papier de l'U.R.S.S. européenne (échelle 1/7.500.000). Au cours des années 1941-44 une carte schématique des forêts de la Sibérie Ouest (échelle 1/1.000.000) et plusieurs autres cartes parurent. Ces cartes, cependant, préparées par des organismes divers et sans liaison les uns avec les autres n'ayant aucun plan central manquaient de beaucoup des grands traits essentiels. Elles sont donc jugées insuffisantes et servent seulement pour l'orientation générale. En 1944 le Gouvernement chargea l'Institut Forestier de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S. de définir un plan unifié pour la préparation des cartes forestières. Après une année de travail, l'Académie a recommandé:

1) Que soit gréée au Ministère des Forêts, une Administration Fédérale de cartographie forestière, avec des services locaux dans les différentes Républiques.

2) Que soient formés de nombreux cartographes spécialisés de niveau moyen ou supérieur. (Ce problème doit être résolu par le développement des cours de cartographie dans les écoles forestières à l'échelon universitaire).

3) Que soient adoptés quelques modèles normalisés pour la préparation et l'impression des cartes.

4) Qu'il y ait quatre types de cartes: général, régional, local et schématique.

Les cartes d'ensemble qui doivent être établies à une échelle de 1/2.500.000, doivent indiquer les différentes régions forestières et la distribution géographique des essences dominantes, et servir de base à la détermination des vastes problèmes en rapport avec le développement des politiques forestières nationales. En raison des dimensions du pays, les cartes générales devront être préparées par morceaux séparés tels que la partie européenne de la République Russe, la Sibérie et l'Extrême-Orient, le Caucase et la République de l'Asie centrale et la Transcaucasie - à une échelle de 1/1.000.000 ou 1/1.200.000. Les cartes régionales qui doivent être au nombre de 150 environ correspondront en grande partie aux subdivisions politiques du pays - les différentes républiques, provinces, etc. - et seront à une échelle variant entre 1/300.000 et 1/100.000 selon la documentation dont on dispose et les dimensions du territoire. Les cartes locales sont en grande partie les cartes d'unités administratives forestières (trusts du bois). Elles doivent être partout où c'est possible, à l'échelle de 1/300.000 ou même supérieure. e. Enfin, celles qu'on appelle schématiques, sont destinées à indiquer, par exemple, les stations des essences particulièrement importantes, les surfaces où croissent des plantes à latex, les forêts fournissant certains aliments, etc.; pour l'instant 20 à 25 cartes de ce genre seulement doivent paraître sous forme d'atlas.

Les levés aériens des forêts sont maintenant devenus les seules méthodes pratiques pour obtenir des données sur l'étendue la situation et le caractère des vastes forêts inexplorées de l'U.R.S.S. On a ainsi survolé quelque 410 millions d'hectares de forêts pour en faire l'inventaire. Plus de la moitié de cette superficie s'étend en Extrême-Orient dans les bassins du Yénisséï et de la Léna. En Russie d'Europe, on a levé entièrement par avion les forêts des bassins de la Mezen et de la Petchora. Cependant de vastes superficies forestières restent encore à inventorier. Bien qu'au cours de ces dernières années ont ait dressé an moyen de photographies aériennes des cartes de certaines régions du pays, son emploi pour les levés de forêts est encore très limité En utilisant gomme base les meilleurs car tes topographiques utilisables pour la région. on prépare le tracé fondamental d'une carte à 1/200.000. Sur cette carte les deux observateurs, un de chaque côté de l'avion esquissent les traits caractéristiques du paysage, l'emplacement des différents types de forêts et quelques autres points de repère naturels. Les lignes de vols sont parallèles, espacées de 4 Kms et à 400 mètres au dessus du sol. On admet que les observateurs dessinent environ 70 Pour cent de la distance entre les lignes de vol. Suivant le caractère du territoire, on augmente les espaces entre les lignes de vol jusqu'à 6-7 Kms avec un accroissement correspondant de la hauteur du vol. Avant de partir pour effectuer un relevé réel, les équipages sont entraînés au sol et au vol à distinguer les différences qui existent dans les peuplements, leur densité, etc. Souvent une reconnaissance aérienne est effectuée à 1.500-2.000 mètres, à des intervalles de 16 à 20 Kms, afin d'obtenir une idée générale de la configuration du terrain et de déterminer des points de repère. Les lignes de vol sont perpendiculaires à quelque limite nettement définie, ordinairement une rivière. L'endroit où se trouve l'avion est déterminé à chaque instant par sa vitesse et le temps qu'il met à franchir la distance entre deux points connus, et par la distance qui le sépare de la ligne de base. Les données sont ensuite rassemblées sous forme d'une carte forestière à 1/500.000. Pour de vastes superficies la précision est de plus ou moins 20 pour cent, ce qui est suffisant pour une orientation préliminaire. Pour de petites superficies la marge d'erreur est beaucoup plus grande. Ceci est naturellement vrai, aussi pour les relevés obtenus par la méthode statistique à terre.

Les relevés par avion donnent des résultats bien plus rapides que les procédés terrestres. Un équipage de trois hommes peut survoler, en une heure, une superficie de 25.000 à 47.000 hectares et, au cours de la saison d'opérations, une superficie de 2,5 à 3,5 millions d'hectares. Pour faire le relevé de 2,5 millions d'hectares la méthode statistique demanderait 21 spécialistes forestiers De plus la méthode statistique n'indique pas l'emplacement sur le terrain des différents types de forêts. D'ailleurs, plus fructeux, le levé de plans par avion est aussi moins coûteux. Les frais pour la mise en œuvre de l'avion représentent la pies grande partie de la dépense, soit 30 à 50 %.

Protection

CANADA

Etant donné les dégâts importants causés par le ver des bourgeons de l'épicéa (Cacoeoia fumiferana) dans les forêts productrices de bois de papeterie du Centre et de l'Est du Canada, les autorités forestières de l'Ontario ont organisé des études spéciales Pour déterminer la sensibilité à ses attaques. Sur une superficie de 1.410.000 Ha, on constata que la forêt était ainsi composée:

Epicéa blanc (Pigea glauca)

8,4 %

Epicéa noir (Pigea mariana)

47,3 %

Sapin baumier (Abies balsamea)

9,5 %

Pin de Banks (Pinus Banksiana)

17,9 %

Bouleau

9,9 %

Peuplier

7,0 %


100,0 %

L'épicéa blanc et le sapin baumier qui représentent ensemble 17,9 % de la plantation, sont les espèces attaquées par le ver des bourgeons. Dans la zone étudiée, qui s'étend au Nord du Lao Supérieur, 80 % de la forêt subsiste Pour les utilisations industrielles quand bien même une sérieuse épidémie aurait détruit les peuplements exploitables des essences sensibles. Dans la partie orientale du Canada où le sapin baumier et l'épicéa blanc constituent une proportion plus grande de l'ensemble des peuplements les résultats d'une épidémie pourraient être plus sérieux.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Pour défendre la forêt contre le feu, il est important d'avoir la possibilité de prédire l'approche des conditions permettant à ces incendies de se déclarer. Des recherches entreprises en Union Soviétique ont montré que le degré d'inflammabilité d'une forêt dépend de trois facteurs:

1° La température en degrés centigrades amant les 13 heures précédentes.
2° Le déficit d'humidité relative en millibars durant ces mêmes 13 heures et
3º Le nombre de jours écoulés depuis la dernière pluie, le dernier jour de pluie comptant gomme premier jour de la période suivante.

Le total de précipitations semble avoir peu d'influence sur l'inflammabilité de la couverture vivante où la plupart des incendies prennent naissance; ceci peut s'expliquer par le caractère de cette végétation. Lichens. mousses et aussi couverture morte peuvent absorber lorsqu'il pleut un poids d'eau supérieur à leur poids sec, mais ils perdent cette humidité un ou deux jours après la pluie et sont alors dans le même état d'inflammabilité qu'avant. Arbustes et graminées ne tirent leur humidité que du sol et c'est pourquoi les chutes de pluie affectent peu la quantité d'eau que contiennent leurs feuilles et leurs branches. La circonstance la plus favorable à la propagation d'incendies est la présence d'une couverture du sol se désséchant rapidement après une averse.

Les services administratifs sont régulièrement informés des conditions favorables aux incendies; les prévisions à court terme sont établies pour les 2 ou 3 jours suivants. Les prévisions à longue échéance, pour un mois et pour la saison entière.

ETATS UNIS D'AMÉRIQUE

L'hélicoptère a été utilisé avec efficacité au cours de deux incendies sur les mise qui furent combattus en Californie par le Service Forestier durant les sept premiers mois et demi de 1949 (jusqu'au 15 août). Pour l'un d'entre eux les chefs des brigades d'incendie furent déposés dans une clairière naturelle accélérant ainsi la lutte et des hommes furent ensuite transportés aux divers endroits où il était urgent d'arrêter l'incendie. Pour l'autre incendie, l'hélicoptère était ravitaillé en vol par un petit avion et pouvait apporter des approvisionnements à ceux qui combattaient le feu sur terre partout où il était nécessaire. Les deux incendies se trouvaient dans des terrains difficiles et inacessibles.

Transformation

INDE

L'inventeur japonais du Procédé Bambania est arrivé aux Indes pour superviser la fabrication de feuilles de bambou destinées à la fabrication des panneaux plafonds et mosaïques. Le procédé consiste à faire bouillir le bambou et à le soumettre à la pression durant sa tranformation.

ROYAUME UNI

En application du programme de l'Administration de Coopération économique, un technicien du Service britannique de recherche scientifique et industrielle passera trois mois aux Etats-Unis et au Canada Pour rassembler des renseignements sur l'amélioration des méthodes de séchage des bois. En sollicitant ce stage, le gouvernement britannique indiquait que les Etats-Unis avaient fait de grands progrès dans la recherche et la pratique du séchage des bois. En raison de la pénurie de bois en Grande-Bretagne, il est essentiel d'éviter le gaspillage, ce qui est possible à condition d'employer, Pour le séchage des bois des méthodes perfectionnées. Des techniciens anglais en ont suivi les progrès des Etats-Unis par l'échange de documentation mais il n'y a pas eu de contact direct pendant 22 ans entre les membres de l'organisation britannique principalement chargée des recherches et de la documentation sur le séchage des bois et leurs collègues américains.

Utilisation

INDE

Un pont presque entièrement en bois oh les cintres étaient formés de poteaux courbés a été jeté sur la rivière Rishabhavati. IL a une force portante de 10 tonnes et une portée de plus de 18 m. Le prix total de sa construction fut environ la moitié de celui d'un pont en ciment armé de force et de portée semblable.

Economie et statistiques

BIRMANIE

Il semble que la tendance à nationaliser l'exploitation et le sciage du bois, en Birmanie, ait été renversée. Il a été annoncé officiellement que le pays serait largement ouvert à des investissements étrangers afin de permettre la mise en valeur des ressources naturelles, y compris l'exploitation du teck. Les conditions seront telles qu'elles assureront la sauvegarde des intérêts nationaux birmans mais assureront aussi aux actionnaires la sécurité de leurs capitaux et des revenus raisonnables.

CANADA

On estime que la production canadienne de papier journal atteindra un total de 5,2 millions de «short tons» (4,7 millions de tonnes) en 1949, soit, par rapport à 1948, un accroissement de 4 % de la production du Canada et de Terre-Neuve. Le total des expéditions durant les sept premiers mois de 1949 fut supérieur de 5,5 pour cent à celui de 1948. Les Etats-Unis en prirent 84 pour gent, les marchés d'outre-mer, 9 pour cent et les orients canadiens 7 pour cent. En 1945, 75 pour cent de cargaisons furent dirigés vers les Etats-Unis et 19 % vers les pays d'outre-mer. La baisse des exportations aux pays d'outre-mer est due presque entièrement au problème mondial que pose le dollar. Beaucoup des anciens clients - Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine, Brésil et Inde - ont cherché la possibilité de produire leur propre papier journal et le Canada s'est trouvé dépendre de plus en plus du marché américain. La consommation aux Etats-Unis s'est élevée d'environ 1,6 million de «short tons» (1,5 million de tonnes) depuis 1945. En 1948 elle était de 5,1 millions de «short tons» (4,6 millions de tonnes) en 1949, on pense qu'elle atteindra 5,4 millions de «short tons» (4,9 millions de tonnes). Le Canada a fourni 79 Pour cent du total de 1948 et on pense qu'il fournira à peu près le même pourcentage en 1949. En 1939 le Canada procura seulement 64 pour cent du papier journal nécessaire à la consommation des Etats-Unis. Le papier journal est Pour le Canada la principale ressource de dollars U.S. En 1917 les exportations de papier journal aux Etats-Unis furent évaluées à 292 millions de dollars canadiens; en 1948, à 340 millions; et en 1949, on pense qu'elles dépasseront 400 millions.

CEYLAN

Des ingénieurs consultants ont mis au point des plans détaillés permettant d'établir à Ceylan une papeterie moderne d'une capacité annuelle de 3.000 tonnes et qui commencerait à fonctionner en 1951. Conformément aux allocations budgétaires de 1948-1949, la fabrique gouvernementale de contreplaqué est en pleine réorganisation de sorte que, à la fin de 1949, sa capacité annuelle sera de 400.000 coffres à thé.

FINLANDE

L'accord relatif aux livraisons finnoises à l'Union Soviétique pendant la sixième année des réparations de guerre qui se termine le 31 décembre 1950, prévoit entre autres articles, la livraison de deux fabriques de contreplaqué et de deux usines de maisons préfabriquées, d'une usine papetière combinée qui comprend une fabrique de pâte mécanique d'une capacité annuelle de 50.000 tonnes, et une fabrique de carton d'une capacité annuelle de 58.000 tonnes. En outre, d'après le mémé accord, deux machines à papier et une machine à papier parchemin devront être livrées.

HONGRIE

En 1946 la Hongrie importa pour 25 millions de forints 1 de bois; pour 1949 on évalue ses importations à 400 millions de forints. Pour couvrir la demande croissante de bois on s'efforce d'accroître les ressources intérieures. En premier lieu on accorde une sérieuse attention à des projets de boisement de vastes superficies sablonneuses qui sont discutés depuis 150 ans. En deuxième lieu, des mesures immédiates sont prises pour augmenter «la productivité» des ressources forestières existantes. Les forestiers hongrois pensent qu'on peut augmenter de 50 % les ressources en bois de leurs propres forêts en abaissant le prix du travail forestier et en augmentant la productivité par l'emploi de machines. Au cours des deux premières années du plan de trois ans (1947-1950) quelque 6,4 millions de forints furent réservés Pour améliorer les voles de vidange dans les forêts et 2,7 millions de forints ont déjà été dépensés pour la mécanisation des exploitations forestières. On espère que le fait d'introduire des moyens de transports modernes. tracteurs, grues, et installations spéciales, réussira à faire tomber de 20 pour cent les prix à la production.

1 1 forint = 0,846 dollar.

ETAT D'ISRAËL

D'après un accord commercial signé entre la Finlande et l'Etat d'Israël pour 1949-1950, les exportations vers Israël doivent comprendre: papier journal 800 tonnes - carton, 1.950 tonnes sacs en papier, 1.750.000 unités - panneaux de fibres: 500 tonnes - maisons préfabriquées; 680.000 dollars - contreplaqué: 900 mètres cubes - bois de sciage 4.600 m3 - caisses: 5.600 m3 machines pour le finissage des bois et métaux: 80.000 dollars.

KENYA ET TANGANYIKA

Une compagnie britannique a commencé des exploitations dans le Kenya et le Tankanyika pour obtenir des bois scies et des billes de déroutage nécessaires à la fabrication des planchettes à crayons. Les reconnaissances préliminaire montrent que les ressources substantielles de l'Est de l'Afrique en cèdres paraissent quelque peu dispersées et inaccessibles. Dans les montagnes, de 1.800 à 3.400 mètres entre l'Abyssinie et le Tankanyika, on rencontre des forêts denses. Le matériel à l'hectare peut être important et les arbres sont parfois gros, atteignant jusqu'à 3,7 mètres de circonférence à 1 m, 30 du sol. Avec une aussi grande dispersion, la texture du bois n'est pas uniforme. Les arbres sont tronçonnés et sciés sur place en planchettes d'environ 18,4 × 6,4 × 0,6 cm et l'usine en produit dos centaines de mille chaque mois. Chacune est coupée sur quartier et sciée à l'épaisseur exacte à 0,1 mm près. Le séchange aussi doit être précis et conduit de manière à éviter le gauchissement qui peut causer une perte de 20 pour cent et plus. La demande de cèdre est considérable et, par suite de la pénurie de dollars, on se rabat de plus en plus sur le cèdre de l'Afrique orientale. Le Royaume-Uni prend 50 % de la production et son industrie des crayons n'est qu'une petite industrie.

PORTUGAL

Un groupe portugais privé a dressé des plans d'une usine complète qui fabriquerait annuellement dès le début, 20.000 tonnes de pâte au sulfite (10.000 tonnes blanchies) et 18.000 tonnes de papier. Suivant ces plans l'usine Pourra doubler cette capacité de production de pâte tandis qu'elle conservera la même proportion de pâte blanchie par rapport au total de la pâte et qu'elle augmentera sa capacité de production de papier qui passera à 28.000 tonnes par an. avec un minimum de frais. Si les plans sont réalisés, l'usine (conjointement avec une usine de pâte au sulfite produisant actuellement 6.000 tonnes de pâte par an) couvrira en fin de compte tous les besoins du Portugal en papier Kraft et en papier Pour sacs et la plupart de ses besoins en papier de luxe, et il lui restera encore 30 à 50 pour cent de sa capacité de production de pâte pour approvisionner le marché d'exportation. Les promoteurs de l'association pensent que des marchés Pourront se développer en Europe Pour cette quantité de pâte. En 1948, les exportations portugaises de pâte atteignirent 2.420 tonnes parmi lesquelles 500 tonnes étaient destinées à la Belgique-Luxembourg, 650 tonnes à la France et 1.270 tonnes au Royaume-Uni.

TURQUIE

Une première cargaison de poteaux de mine canadiens, chargée au New-Brunswick, a été débarquée à Zonguldak principal port charbonnier de Turquie. C'était la première fois qu'un bateau canadien avec une cargaison canadienne complète était déchargé dans un port de la Mer Noire. La cargaison de 6.800 m3 représentait une partie d'une commande de près de 41.000 m3 de poteaux de mine, passée dans les provinces maritimes du Canada par la Banque Eti, Société nationalisée responsable de l'exploitation de mines de charbon en Turquie. On espère que le reliquat de la commande sera livré en 1949.

ROYAUME-UNI

On rapporte que, d'après un nouveau contrat, la France expédiera à l'Angleterre près de 200.000 tonnes de bois pour les traverses de chemin de fer, fonds de wagons, caisses d'emballages et poteaux de mines. Cet envoi doublerait le volume normal de bois importé de France par l'Angleterre. On considère que le contrat constitue un moyen d'aider la France à utiliser les bois morts sur pied au cours des vastes incendies des Landes en août 1949.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

L'Union Soviétique espère arriver à se suffire complètement à elle même en ce qui concerne les produits résiniers grâce au gemmage de ses immenses réserves de Pin sylvestre. Précédemment la plupart des produits dérivés de la gemme étaient importés de France. Quand on commença à gemmer le pin sylvestre en Russie, les premières opérations furent faites au hasard, sans coordination avec les activités de l'industrie du bois et souvent contrôlées par des organismes différents. Le Ministère des Forêts a coordonné l'extraction de la gemme avec l'exploitation forestière générale et cette industrie se développe maintenant avec une grande rapidité. Les réserves de pins qui conviennent au gemmage sont inégalement réparties. Pour les dix dernières années, les opérations pouvaient porter sur 15,5 pour cent de la surface des réserves dans le Nord 16,9 dans le Nord-Ouest; 12,2 dans le Centre; 0,7 dans la région de la Volga, 11,2 dans l'Oural; 10,0 dans l'Ouest de la Sibérie; 28,5 dans l'Est de la Sibérie; 0,6 en Extrême-Orient; 0,9 dans le Sud; 3,5 dans l'Ouest. Ceci montre que 60 % de l'extraction de la gemme serait localisée dans la Russie d'Europe et 40 % environ dans la Russie d'Asie principalement dans l'Est de la Sibérie.

Politique, législation et administration

INDES ANGLAISES OCCIDENTALES

On a pu durant les quelques dernières années, grâce au Development and Welfare Fund for the British West Indies, aborder les questions forestières aux Iles Windward et Leeward et aux Barbades. L'opération est placée sous la haute direction du Conservateur des Forêts de la Trinité et de Tobago, tandis que le travail proprement dit est exécuté par un conservateur adjoint, détaché du service de la Trinité. IL y a maintenant une section forestière au Ministère de l'Agriculture aux Iles Windward, et un conservateur adjoint des Forêts réside un an tour à tour dans chacune des Iles. Le Ministère de la Trinité donne une formation aux surveillants forestiers. On a publié un certain nombre de rapports qui contiennent des informations géologiques topographiques, et forestières sur les Iles Leeward et Windward, informations qui ont été rassemblées au cours de reconnaissances préalables.

CEYLAN

A Ceylan il n'est pas permis de défricher les terres au-dessus d'une altitude de 5.000 pieds (1.500 mètres) Pour quelque but que œ soit. Cette interdiction a été mise en vigueur dès 1874. La culture nomade est presque totalement limitée aux plaines. C'est outre la culture du riz, la principale activité des populations qui résident dans les plaines sèches. Le défrichement des forêts de montagne Pour œ système d'agriculture n'est possible qu'avec la permission du gouvernement, à raison d'un acre (0,4 Ha) par famille en vue des cultures alimentaires et d'un autre acre pour la culture du coton, s'il y a lieu. On brûle et on défriche le terrain de juillet à septembre et on y sème des légumineuses et des piments en octobre et novembre, pendant la mousson du Nord - Est. Après la récolte, la terre est labourée avec une houe à main et ensemencée à nouveau, cette fois avec du sésame pour la courte période de la mousson, du Sud - Ouest. Une troisième culture peut enfin être entreprise pendant la mousson suivante de nouveau avec des légumes secs et des légumineuses, après quoi, la terre est abandonnée à cause de l'envahissement par les mauvaises herbes. Le Gouvernement cherche à détourner le peuple de cette pratique par:

1) La colonisation de parcelles desservies par des systèmes généraux d'irrigation.
2) Le développement des travaux locaux d'irrigation.
3) L'Introduction de l'assolement et du dry-farming, cultures sarclées en alternance avec le pâturage et la prairie à fourrage.
4) Le reboisement coopératif des surs défrfaceichées avec du teck et du hamilla (Berrya cordofolia). Pour inciter les cultivateurs à séjourner sur la même terre aussi longtemps que possible, on leur accorde une aide financière en rapport avec les plantations réalisées et on leur permet de faire pousser des bananiers sur les superficies défrichées ou chenas (En Birmanie: taungya; dans l'Inde: kumori; en Indochine: rai).

TCHÈCOSLOVAQUIE

Pour faciliter le maintien d'un équilibre convenable entre les demandes industrielles du bois et une saine exploitation des forêts du pays, la Tchécoslovaquie a créé une nouvelle organisation centrale du nom de «Drevona», Son rôle principal est d'agir gomme organe de vente des produits forestiers bruts et demi-finis tels que les grumes traverses, poteaux, planchers, constructions en bois, contreplaqué, etc. à toutes les industries qui utilisent le bois, assurant aussi le contrôle systématique de l'utilisation du bois.

EQUATEUR

En janvier 1949 un Institut de Conservation et de mise en valeur des Forêts dépendant du Ministère de l'Economie et de l'Agriculture fut fondé en Equateur pour assurer la protection et le développement des ressources forestières. Le travail à faire est réparti entre trois divisions principales:

1) Inventaire, classification et recherches portant sur les ressources forestières.
2) Boisement, reboisement et exploitation des forêts.
3) Législation forestière et protection des forêts.

La première division est chargée des inventaires des forêts et terrains boisés, des cartes forestières types montrant la distribution des essences commerciales, de la création des laboratoires de recherches pour la technologie du bois et la pathologie forestière, de la vulgarisation au moyen de publications (bulletins, fascicules, etc.) de programmes radiophoniques, de l'établissement d'un jardin botanique et d'un musée des ressources naturelles. Son personnel comprend un dendrologue un botaniste et un assistant de musée, un rédacteur, un aide technique et des secrétaires. La deuxième division est chargée de plantations d'essences indigènes et exotiques pour déterminer leur faculté d'adaptation aux différentes conditions de climat et de sol, de l'exécution du plan quinquennal de reboisement basé sur la distribution libre de 5 millions de plants de 50 essences différentes; du développement des pratiques de conservation du sol par la plantation de forêts de la réglementation de l'exploitation forestière afin de réduire les déchets, du renforcement de la protection préventive et de la lutte contre l'incendie, du contrôle du commerce intérieur et extérieur du bois d'oeuvre et des produits forestiers, du contrôle de l'établissement de nouveaux territoires agricoles à l'intérieur des régions forestières et du développement d'industries forestières. Elle est dirigée par un pédologue agronome-chef et composée de 17 agronomes professionnels et de 50 brigadiers et gardes forestiers. La troisième division, composée du Conseil Exécutif de l'Institut est chargée de la législation forestière et de la protection des forêts, elle a tracé un programme qui comporte la compilation des lois, décrets et réglements forestiers, la protection de la forés de la faune et de la flore sauvage la concession de terres et de forêts à des particuliers et à des sociétés en vue du développement de l'industrie, l'octroi de crédits à longue échéance, à des taux d'intérêt peu élevés, par des institutions bancaires de développement et la vente à prix goûtant de machines, équipement, outils, plants, graines, etc. aux planteurs forestiers et aux industriels du bois et des produits forestiers. Cette section est dirigée par le Président de l'Institut. Son équipe est composée d'un conseiller légal et de représentants de l'Institut des Sciences Naturalles de l'Equateur, du Conseil national de l'irrigation, du Conseil National Economique de la Banque nationale d'expansion et du Ministère de l'Agriculture.

Congrès

Une résolution adoptée par les Directeurs nationaux à l'Association de la forêt canadienne au cours d'une assemblée spéciale qui eut lieu en septembre 1949 invite à la réunion d'un congrès forestier canadien pour 1950. Les rapporteurs de plusieurs provinces s'engagèrent à appuyer la proposition et des exemplaires de la brochure de l'Association «The case for forestry in Canada» («Plaidoyer pour la Forêt
canadienne») qui fut Publiée au Congrès, fut mise entre les mains du Premier Miniêtre et de tous les Présidents des provinces. La brochure attira l'attention sur le fait saillant que la forêt fera plus que de se suffire économiquement à elle même en constituant une source de projet de plus en plus grand si les décisions recommandées sont prises sans plus de retard.

La treizième assemblée statutaire annuelle des industriels internationaux du bois pour l'Amérique, qui s'est tenue à Vancouver, Canada, en octobre 1949, a réaffirmé sa foi dans les principes forestiers adoptés par la douzième assemblée. Ces décisions prévoient «un vaste programme forestier qui, s'il est complété par la législation nécessaire et effectivement appliquée, aura Pour résultat d'assurer de façon permanente un approvisionnement suffisant en bois de première qualité et contribuera, par une large part, à la conservation de beaucoup de nos ressources naturelles telles que le sol et l'eau.

Personnalités

Le chef de la Section forestière de la Division des Forêts et produits forestiers de la FAO, M. Stuart Bevier Show, a quitté le service actif de la Division le 30 septembre 1949. Bien qu'il ne réside plus à Washington et soit retourné chez lui à Palo Alto, en Californie, il gardera une activité gomme consultant et continuera à consacrer une partie de son temps à la Division.

M. Show a le «Bachelor of science degree» de l'Université de Leland Stanford, et le «Master of Forestry degree» de l'Université de Yale. Pendant 36 ans, il a occupé successivement plusieurs postes dans le service forestier des Etats-Unis. En 1926, il fut nommé Forestier régional en Californie et occupa ce poste pendant 20 ans.

Au cours des trois années que M. Show a passées à la FAO, sa grande expérience d'administrateur fut très précieuse pour l'Organisation et sa connaissance des techniques forestières, ainsi que de l'histoire et de l'évolution de la foresterie aux Etats-Unis, a apporté une aide inestimable aux travaux de la Division. C'est un sujet de satisfaction que de savoir qu'il continuera ses services à titra d'expert consultant.

Monsieur F. Merveilleux du Vignaux succède à Monsieur Bernard Dufay gomme Directeur général des Eaux et Forêts de France. Il était auparavant Inspecteur général des Eaux et Forêts.

Monsieur C. S. Purkayastha, jusqu'à ces derniers temps «Development Officer» (Bois) au Ministère de l'Industrie et du Ravitaillement du Gouvernement de l'Inde a rejoint le personnel de la Division des Forêts et Produits forestiers à Washington, en septembre 1949.

M. Purkayastha a été «Honor Student» de mathématiques à l'Université de Calcutta et ensuite a étudié la sylviculture à l'Institut de Recherches Forestières de Dehra Dun. En 1927, il a obtenu le diplôme du Service forestier indien. IL a passé la plus grande partie de sa carrière dans la province d'Assam où il a occupé divers postes, y compris ceux de sylviculteur et d'officier chargé des programmes de travail. Pendant ces deux dernières années, il résidait à Dehli.

U. Kyi, officier forestier principal des Etats Shan, Birmanie a été envoyé aux Etats-Unis, avec une bourse d'études des Nations - Unies, pour les Affaires économiques Pour effectuer un stage de 6 mois. IL espère concentrer ses études sur l'utilisation combinée des ressources agricoles, forestières et minières en relation avec la mise en valeur des bassins de réception des cours d'eau, la conservation du sol et la lutte contre les inondations.

M. J. Barnejee, membre de la commission indienne des Cours d'eau, de l'Irrigation et de la Navigation, délégué à la conférence de Mysore, doit diriger un groupe de savants indiens aux cours de la troisième expédition de l'Himalaya qui a pour but de choisir un lieu pouvant convenir à l'établissement d'une station de recherche à haute altitude, destinée à des buts divers. La station envisagée, la plus haute du monde, serait consacrée à l'étude des sciences biologiques, de la physiologie, de la glaciologie, de la séismologie, de l'astronomie et des raysons cosmiques.

Association internationale de la forêt et du bois

Il n'a jamais existé jusqu'ici, d'association internationale englobant dans son sein tous les spécialistes de la forêt et du bois.

La nécessité d'une telle association se fait sentir depuis longtemps dans de nombreux pays parmi les forestiers et les utilisateurs de bois qui souhaitaient établir des contacts plus étroits entre eux, et protéger ainsi leurs intérêts communs.

M. Bernard Dufay, Directeur général honoraire des Eaux et Forêts en France, qui fut pendant plus de trois ans, à la tête de l'Administration des forêts françaises, a pris l'initiative de fonder une Association Internationale de la Forêt et du Bois, dont la Direction était fixée provisoirement à Paris. M. Dufay, Président de l'Association est bien connu à la FAO comme Vice-Président du Comité Consultatif Permanent des Forêts et produits forestiers. Il fut pendant deux ans Président de la Commission européenne des Forêts et produits forestiers de la FAO, en même temps que du comité du Bois de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe.

Les objectifs de l'Association sont (article 2 des statuts):

- de rassembler, en dépit des frontières politiques et économiques, tous les individus, groupements, administrations, services et institutions publiques, qui ont intérêt à échanger des idées, informations et connaissances scientifiques dans les domaines de la forêt et de l'utilisation des produits forestiers.

- d'établir et de développer des relations amicales entre tous ses membres sans tenir compte des différences de nationalité, de race, de religion, d'éducation ni de la formation doctrinale ou professionelle;

- de mettre à même ses membres d'échanger des idées de permettre à chacun de profiter des expériences des autres et d'élargir ses connaissances, dans un esprit de compréhension et de respect mutuel;

- d'apporter l'appui des forestiers et des utilisateurs de bois aux gouvernements et aux organisations internationales gouvernementales dans leurs efforts pour élever les niveaux de vie et pour établir des relations pacifiques entre les nations.

L'Association est divisée en six sections internationales:

1) Sylviculture
2) Exploitation forestière et sciage;
3) Industries;
4) Commerce du bois;
5) Recherche scientifique et Education;
6) Publications techniques;

Si les membres d'un pays donné le désirent, l'Association les rassemblera en un groupement national qui élira son propre président, et qui aura un siège au Comité exécutif de l'Association.

Le Comité exécutif, qui dirige l'Association, est composé des Présidents des sections internationales et des Présidents des groupements nationaux. Il élit, tous les trois ans, le Président de l'Association, et chacune des six sections internationales élit un Président tous les deux ans.

Le groupement National Français a déjà été fondé et a désigné gomme Président M. René Chaplain, Directeur général honoraire des Eaux et Forêts, qui, avant la guerre présidait l'Association Internationale du «Comité International du Bois» .Le Secrétaire général est M. E.V. Letzgus, Directeur de la «Revue Internationale du Bois».

Tout professionnel d'un quelconque pays du monde, qui s'intéresse à la forés et à l'utilisation de ses produits, peut devenir membre individuel de l'Association, dans la section internationale de son choix. La cotisation annuelle est de 2.000 Frs. (ou $ 6,00) par personne.

Des affiliations et des admissions collectives par groupes sont aussi prévues.

L'office central de l'Association Internationale de la Forêt et du Bois est situé à Paris (Frange), 97 rue Saint-Lazare, et toute information concernant l'Association peut être obtenue à cette adresse.


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