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Le travail de la FAO


Cinquième session de la Conférence de la FAO
Commission européenne des forêts et des produits forestiers
Cinquième session du Comité du bois de la CEE
Prêts pour l'équipement en bois d'œuvre
L'enseignement forestier
Annuaire statistique des produits forestiers - 1949

Cinquième session de la Conférence de la FAO

LA cinquième session de la Conférence de la FAO s'est tenue à Washington D. C. du 21 novembre au 6 décembre et a été principalement consacrée à passer en revue la situation mondiale du ravitaillement et de l'agriculture, en insistant surtout sur les problèmes des surplus et du programme élargi d'assistance technique pour le développement économique.

La Conférence a rejeté la proposition faite par le Directeur général d'une «International Commodity Clearing House» Office internationale pour l'échange des produits) et à sa place, a établi un «FAO Committee on Commodity problems» (Comité FAO pour les problèmes des produite) organe consultatif composé des représentants de 14 gouvernements pour s'occuper principalement des situations des surplus de produits, provenant de difficultés cana l'équilibre des paiements. La Conférence a déclaré que les accords sur les produits, la où ils sont possibles, fournissent la meilleure méthode pour traiter les situations actuelles des surplus, ou celles qui peuvent surgir dans un avenir proche. A la longue, sembla-t-il, le principal appui d'une action contre le déséquilibre de la production et du commerce mondial serait l'assistance technique pour le développement économique.

La Conférence donna son adhésion à l'entière participation de la FAO au programme élargi d'assistance technique Pour le développement économique tel qu'il a été élaboré par les Nations Unies et par les organismes spécialisés. Elle donna les directives générales au Directeur général en ce qui concerne les priorités des différents types de projets et l'autorisa à continuer les travaux préliminaires Pour permettre à la FAO de se mettre immédiatement à l'œuvre lorsque les fonds spéciaux Pour l'assistance technique deviendront disponibles. Les priorités recommandées ont été:

Premièrement. - Des mesures pour assurer un rapide accroissement de la production de nourriture et autres produite nécessaires eus populations locales, ces mesures comportant deus groupes principaux: a) des projeta à court terme; b) des projets à moyen terme qui commenceraient à donner des résultats dès les premières phases, par exemple formation de personnel et développement des méthodes d'expansion,

Deuxièmement. - Des mesures qui se traduiraient deus un avenir prévisible par une augmentation appréciable du revenu extérieur des pays cherchant une aide, par exemple le développement économique de ressources naturelles qui pourrait avoir pour résultat une exportation accrue, et la réduction des besoins d'importations de denrées qui peuvent être produites économiquement dans le pays; d'une façon générale l'aide apportée à la création de conditions favorables Pour l'investissement et l'expansion du commerce,

Troisièmement. - Des projets à longue échéance, principalement deus le domaine de la recherche.

Là où plusieurs projets sont proposés dans l'une des catégories précédentes et sont considérés gomme étant d'égale importance, la priorité serait donnée eus projets intéressant plus d'un des pays demandeurs.

La liste de tous les types d'activité dressée par le Directeur général sous le nom «Forêt: et produits forestiers» fut trouvée judicieuse mais la priorité fut accordée aux suivants:

1) Organisation et exécution des comptages,
2) Education et formation du personne forestier,
3) Organisation des services forestiers gouvernementaux.
4) Reboisement, cane le sens le plus large du terme.
5) Utilisation correcte des terres avec application particulière eus problèmes des cultures nomade,
6) Aspects industriels de la mise en valeur des forêts,
7) Organisation de coopératives forestières.

Cet ordre de priorité doit être considéré gomme élastique et sujet à des ajustements à la lumière des circonstances spéciales eus pays demandant assistance.

Au début de la session, la Conférence a établi trois commissions pour continuer le travail de détail. Ce sont les Commissions:

1. - Situation et perspectives mondiales (Rapporteur Vicomte Bruce de Melbourne, Rapporteur Indépendant du Conseil de la FAO)
2. - Activités techniques de la FAO (rapporteur M. Louis Maire, Suisse)
3. - Questions statutaires administratives et financières (rapporteur M. B. R. Sen, Inde).

Le programme de 1950 de la Division des Forêts et des Produite forestiers a été soumis à un examen très détaillé et compétent par un Comité de travail spécial de vingt-deux délégués représentant l'Autriche, la Belgique la Birmanie le Canada, les Etats-Unis d'Amérique, la Finlande, la Grèce, l'Irak, l'Irlande, l'Italie, le Mexique, la Norvége, les Philippines le Portugal, le Royaume-Uni. la Suisse, l'Uruguay, le Vénézuéla et la Yougoslavie. M. Saari, Chef de la délégation finlandaise fut élu président du Comité et M. D. T. Griffiths (Birmanie) remplit les fonctions de rapporteur,

Le rapport du Comité qui fut ensuite adopté par la Conférence enregistre avec satisfaction les travaux de la Division et les méthodes de travail employées au cours des trois dernières années; approuve les progrès de la décentralisation qui ont été accomplis dans la ligne des recommandations des précédentes conférences de la FAO et en particulier, l'organisation des Commissions régionales pour la forêt et les produite forestiers en Europe, en Amérique latine. en Asie et en Extrême-Orient. Pensant que le travail de ces Commissions serait adapté aux besoins de chaque région, la Conférence a décidé de ne pas établir detii condons formelles de reférence.

En ce qui concerne la politique forestière. la Conférence a adopté les recommandations générales du troisième Congrès Forestier Mondial et recommandé qu'un énoncé des principes de base de la politique forestière. actuellement en préparation au secrétariat de la FAO fût soumis au cours des sessions de 1950 à l'examen des Commissions régionales et par la suite, avec leurs commentaires, à lu prochaine session de la Conférence de la FAO. En Europe, les arrangements actuels concernant la division des activités entre la Commission Européenne Pour la Forêt et les produits forestiers de lu FAO et le Comité du Bois d'œuvre de la CEE ont été trouvés satisfaisants et n'ont donné lieu à aucune modification tant que le Comité du Bois d'oeuvre de lu CEE continua à exécuter le programme adopté à sa cinquième session.

Durant les deus semaines et demie de la session, la Conférence a décidé à une faible majorité, d'établir le siège central permanent de lu FAO à Rome. On ne pense pas, cependant que le changement puisse avoir lieu avant 1951, quand les installations que doit fournir le gouvernement Italien seront prêtes.

La Conférence a admis cinq nouveaux pays gomme membres de la FAO: l'Afganistan, la Corée. l'Indonésie Israël, et la Suède, portant ainsi le total de ses membres à soixante-trois. La Belgique, le Birmanie le Pakistan, la Yougoslavie le Royaume-Uni et le Vénézuéla ont été élue au Conseil de la FAO des dix-huit nations (World Food Council) à la place des membres sortants. La Conférence a adopté le principe des sessions biennales plutôt qu'annuelles, et décidé que la prochaine session se tiendrait au siège central en avril 1951 à moins que le Directeur général ou le Conseil de la FAO ne décident que les circonstances exigent une Conférence en novembre 1950. La Conférence, cependant, a rejeté la proposition tendant à ce que ces sessions se tiennent réglementairement au printemps plutôt qu'en automne, gomme par le passé.

La Conférence a également autorisé le Directeur général à poursuivre l'établissement d'une organisation régionale appropriée pour l'Amérique latine, en accord avec les gouvernements-membres de la région et après consultation avec l'Organisation des Etats Américains. IL fut décidé de conserver l'Office régional pour l'Asie et l'Extrême-Orient à Bangkok Thaïland, jusqu'à la fin de 1951. la question du lieu d'installation au-delà de cette période devant être examinée à nouveau durant la prochaine session de la Conférence.

Une révision de l'échelle des contributions des gouvernements-membres a été approuvée de manière à porter le revenu total de l'Organisation a 5 millions de dollars contre 4,6 millions environ jusqu'à présent. Enfin, lu Conférence a adopté l'espagnol gomme troisième langue de travail, en plus de l'anglais et du français, tout en ajournant son introduction jusqu'à la première session de lu Conférence suivant l'établissement de la FAO à son siège central permanent.

Commission européenne des forêts et des produits forestiers

A la première la Commission Européenne des Forêts et des Produits Forestiers. tenue en 1948, des représentants de dix-huit pays ont soumis des exposés sur le progrès accompli dans l'exécution de four politique de forêts nationales. Une analyse dos tendances révélées dans les exposés a été incluse dans un article publié dans UNASYLVA, vol. III, nº 3.

La seconde session de la Commission, rapportée dans UNASYLVA, vol. III, nº 6, demanda aux gouvernements-membres de présenter des renseignements chaque année sur les développements de leur politique forestière nationale et sur leurs programmes forestiers en cours pour servir de base aux discussions de la Commission. Un résumé dos derniers exposés faits à la commission en rapport avec ce sujet est donné ci-dessous.

Autriche

IL n'y a plus de pénurie de main-d'œuvre forestière et le programme élargi de construction de routes rend possible l'exploitation de nombreuses régions forestières jusqu'ici inaccessibles. Los restrictions sur la consommation des produits forestiers ont été supprimées et la liberté de l'approvisionnement en charbon a réduit l'usage excessif du bois gomme combustible. Le nombre des coopératives forestières s'est accru, et une organisation nationale a maintenant été établie.

Tchécoslovaquie

La lutte contre les invasions d'insectes semble être un succès complet. Quoiqu'environ 10 % du bois d'œuvre abattu actuellement consiste en arbres atteints par Ips typographus, il n'y a plus de danger que ce Scolyte de l'écorce se multiplie dangereusement Pour combattre lu nonne, Lymantria monacha, 21 avions et 30 pulvérisateurs à terre ont été utilisés en 1949. sur huit districts différents, d'une surface totale de 7.600 hectares. Los forêts de Tchécoslovaquie souffrent encore des effets de la sécheresse. Environ 36 % des exploitations de 1949 portent sur les bois tués par la sécheresse. Tirant leçon de cette expérience, la politique forestière encourage l'établissement de forêts mélangées. En accord avec le plan quinquennal en cours, 76.000 Ha de terres non utilisées pour l'agriculture. la plupart sur des versants, vont être reboisés en 1953. Pour rendre la profession de forestier plus attirants, des centres de formation sont en vole de création ou dos jeunes gens pourront recevoir 2 ans de formation dans toutes les branches de la foresterie et devenir des travailleurs forestiers. Les élèves ayant le plus d'avenir sont sélectionnés pour une formation ultérieure dans des écoles forestières.

Danemark

Le gouvernement a étudié les possibilités d'exploitation pour une superficie couvrant 74 % de la surface totale des forêts. On estime que le taux annuel d'exploitation de bois d'œuvre (à l'exclusion du bois de chauf-fage) peut progressivement être accru durant les 25 années à venir jusqu'à un volume dépassant de 50 % celui de 1947.

France

Une mention particulière a été faite des conséquents de l'invasion d'insectes sur l'épicéa et des désastreux incendies de l'été passé dans la région des Landes. Le résultat est que, alors qu'en 1939 la France importait environ 50 % de ses besoins en résineux, elle a maintenant à sa disposition 5.000.000 de m3 de résineux qui doivent être vendus dans un avenir immédiat. Cette situation fait Peser une lourde charge sur les marchés français du bois d'œuvre, et en même temps, présente un sérieux danger pour l'avenir quand «la possibilité» devra inévitablement être réduite.

Allemagne (bizone)

Le recensement des ressources forestières de 1946 a été hâtivement exécuté et n'est pas sûr. Un recensement révisé est maintenant en cours, comprenant toutes les forêts au-dessus de 2 hectares. Durant les deux années 1945-1947, les exploitations se sont élevées à 75 millions de m3, où à peu près 240 % de l'accroissement, et 50 % des produits ont été utilisés gomme combustible. En 1948 les exploitations se sont réduites à 30,6 millions de m3 ou 191 % de l'accroissement. Le bois de chauffage s'élevait à 154 % de l'accroissement. Des progrès considérables ont été faits dans le reboisement des régions coupées à blanc, et des rapports ultérieurs indiquent que, avec des fonds suffisants, les régions qui exigent des reboisements auront été ramenées à l'état normal en trois à cinq ans. La mécanisation de toutes les opérations se développe. La provenance et les origines génétiques des graines sont strictement contrôlées et renforcées. Les dommages causés par les larves de Melolontha vulgaris causent des soucis dans les jeunes plantations et les Pépinières. La recherche dans son ensemble, est dirigée vers l'augmentation de la productivité des forêts par des études pédologiques une sylviculture améliorée, l'usage d'engrais, l'introduction d'essences exotiques à croissance rapide et les études de génétique. L'utilisation des déchets et les moyens d'éviter des déchets dans l'exploitation et la transformation des produits sont aussi l'objet d'une grande attention.

Allemagne (zone française)

Des mesures actives sont prises pour mm reboisement rapide des régions dévastées, résultats des invasions de Scolytes de l'écorce et des exploitations abusives entreprises même avant l'occupation. Pour ces reboisements, la pratique allemande d'établir des peuplements purs est remplacée par celle des plantations mélangées de feuillus et de résineux. Un corps d'ingénieurs forestiers est en vole de création grâce à la formation d'étudiants à l'Université de Fribourg. Les sociétés scientifiques forestières redeviennent actives et établissent des relations avec dos groupes semblables dans les différents pays.

Irlande

Le total des nouvelles plantations gréées à cette date par le service forestier de l'Etat depuis sa fondation monte maintenant à 50.248 Ha La plantation fut réduite durant les années de guerre mais s'est étendue depuis. 3.208 Ha ont été plantés en 1948-49. Le Département d'Etat de la forêt s'est engagé dans un inventaire d'ensemble pour déterminer les terres qui seraient plus profitables sous forme de forêt que dans leur état présent de pâture. Le Gouvernement, en même temps, s'engage sur un plan extensif de remise on culture dos terres, garanti par le Département de l'Agriculture, et ce sera matière à consultation entre ce Département et les services des forêts d'Etat de déterminer si certaines terres seront remises en cultures ou destinées à la forêt.

Des mesures immédiates sont prises en vue des augmentations de la superficie actuelle des pépinières de 121 à 364 Ha et des graines en quantité suffisante ont été commandées pour remplir les besoins prévus. Le nombre actuel d'admissions à l'Ecole des Forêts à Avondale sera insuffisant pour les besoins à venir et des agrandissements et des aménagements doivent être entrepris à brève échéance. L'enseignement supérieur en sylviculture sera l'objet de consultations entre le Département de l'Agriculture et la Faculté d'Agriculture à l'Université Nationale d'Irlande.

A présent aucune prévision spéciale n'est faite en ce qui concerne les recherches mais elles deviendront de plus en plus nécessaires Pour découvrir les relations de chaque essence avec les conditions spécifiques de sol dans les pépinières et les plantations.

Norvège

Les exploitations du bois d'œuvre commercial ont augmenté de 6,4 millions de m3 en 1947-48 à 7,5 millions de m3 en 1948-49. L'usage de bulldozers pour la construction de routes d'accès s'étend. Les activités de reboisement et de boisement sont aussi en progrès. L'amélioration des conditions de vie des travailleurs forestiers s'est poursuivie et des maisons et des camps forestiers mieux aménagés ont été construits. Le gouvernement vend à bas prix aux bûcherons des soies mécaniques. Les cours de l'Ecole spéciale pour les travailleurs ont été prolongés de quatre à cinq semaines. Le temps supplémentaire a été utilisé pour l'étude des soles mécaniques. Des conférences sont aussi données par un médecin pour enseigner l'usage correct du corps, des membres et des muscles dans l'abatage et l'écorcage des bois. La Société Forestière Norvégienne a édité un film opposant un travailleur ordinaire et un travailleur efficace.

Un spécialiste de la génétique forestière a été nommé à l'Institut de la Recherche Forestière de Norvège. Un travail d'inventaire des peuplements de valeur et des arbres d'élite a été commencé. A l'Institut il a été procédé à une étude très sérieuse des différents types de soles mécaniques et les résultats sont. en voie de publication. Quelques expériences ont été faites sur le transport des bois par câble.

L'Assurance sur les incendies de forêts est prise en charge par la Compagnie mutuelle d'Assurance sur les incendies de forêts de Norvège, qui fut fondée en 1912. La Compagnie d'assurance couvre les dommages subis par les jeunes peuplements non encore exploitables ainsi que les dommages subis par le sol de la forêt.

Originairement, les propriétaires de forêts obtenaient les fonds de roulement nécessaires pour leurs exploitations annuelles sous forme d'avances fournies Par les acheteurs de bois d'œuvre. Cependant, depuis l'établissement de leur propre association de ventes en 1929, les propriétaires forestiers se sont rendus indépendants des crédits ou des avances des acheteurs. Avec l'aide de la Banque de Norvège, les fonds nécessaires ont été placés à la disposition de l'Agence Centrale pour les crédits spéculatifs de l'Agriculture, où les différentes associations de vente et les propriétaires forestiers n'appartenant pas à de telles associations peuvent obtenir des crédits sur leurs contrats de bois d'œuvre à un taux d'intérêt raisonnable, 2,5 % par an actuellement.

Royaume- Uni

Des plantations ont été réalisées conformément au programme établi, et ont atteint depuis 1946 80 % de l'objectif fixé. Le travail du recensement des régions boisées a été achevé et les estimations des volumes sont en progrès. Il a été nécessaire de poursuivre les exploitations à un taux beaucoup plus élevé que la «possibilité» estimée mais pour 1949 il y a eu une réduction dans le total de réalisations autorisé et ce chiffre doit être réduit encore en 1950. Les éclaircies ont été accélérées dans les plantations d'Etat pour fournir une contribution plus élevée aux besoins actuels et ont été encouragées dans les bois privés. Des conditions améliorées ont été offertes aux propriétaires privés qui sont prêts à soumettre leurs bois, et il y a eu un constant développement des recherches par tous les organismes ; les recherches en cours comprennent celles qui concernent la mécanisation des opérations forestières.

Cinquième session du Comité du bois de la CEE

LE Comité du Bois de la Commission Economique pour l'Europe (CEE) tint sa cinquième session à Genève du 19 au 23 septembre 1949. Des représentants des pays suivants prirent part à ses délibérations: Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France, Grèce, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, Yougoslavie. En l'absence du Président et du Vice-Président, le Comité élut à l'unanimité le Dr Anton Ceschi (Autriche) gomme Président pour la durée de la session. Le Secrétariat fut assuré en commun par le personnel de la FAO et de la CEE.

Le Comité entendit un rapport de M. Gunnar Myrdal Secrétaire Exécutif de CEE, dans lequel celui-ci donnait un aperçu des projets du Secrétariat sur les points les plus importants devant être discutés durant la séance. Les études et les faits réunis par le Secrétaire aboutirent aux trois conclusions suivantes:

a) la production de l'Europe en bois résineux. U.R.S.S. comprise, continue d'être un peu inférieure à la demande;

b) rien ne fait présager un excédent de la production européenne en résineux, et certains signes font même craindre que la différence existant entre les approvisionnements européens et la demande ne de vienne légèrement plus importante qu'elle ne le fut au cours de ces derniers 18 mois;

c) après avoir un peu baissé au commencement de l'année, surtout pour les qualités inférieures, les prix des bois ont montre une tendance ferme. Cependant, un ajustement ultérieur de ces prix au nivean de ceux des matériaux concurrents servirait les intérêts de commerce du bois, et pourrait être facilité par une réduction des prix des grumes qui est déjà amorcée. Les baisses des prix du bois seront probablement moins fortes que celles d'autres pro cuits, tels que le charbon et l'acier.

M. Myrdal proposa que ces conclusions fussent contrôlées et discutées par le Comité, puisque «chaque mètre de résineux acheté au Canada ou aux E.-U. accroît le déficit européen en dollars». En raison des circonstances présentes, les gouvernements européens sont «contraints de maintenir à un minimum le montant Payable en dollars des achats européens de bois, ainsi que ceux d'autres produits», et l'objectif de base du Comité serait «de prendre toute mesure susceptible d'augmenter au maximum les fournitures, non payables en dollars qui peuvent être obtenues à des prix au plus égaux à ceux des bois de la zone dollar».

D'autre part, le Comité pourrait être, en outre, amené à provoquer, par un usage plus rationnel du bois, une réduction de la demande, sans pour autant diminuer la qualité des réalisations.

Le présent équilibre entre les demandes et les livraisons sur le marché des bois européens a été réalisé «à un niveau très bas». IL existe encore «une très sérieuse insuffisance de logements, qui non seulement menace la prospérité et la stabilité sociale de beaucoup de pays européens, mais de plus nuit à la reprise économique. Des logements insuffisants et désuets et la mauvaise distribution géographique des habitations ouvrières entravent d'une manière permanente la productivité des industries européennes. Tôt ou tard, des programmes de construction d'importance beaucoup plus grande que ceux exécutés actuellement deviendront nécessaires, si nous désirons parvenir à la stabilité économique et sociale».

En considérant les facteurs du marché actuel du bois et de la situation de la production ainsi que ceux qui semblent devoir affecter leur développement futur, on se rend compte qu'il est de la plus grande urgence de trouver des débouchés immédiats aux disponibilités exceptionnelles de bois exploites en France à la suite des incendies de forêts. Une fois que ces sources exceptionnelles dues aux incendies auront été absorbées, la production annuelle de la France en bois résineux en sera encore réduite pendant de nombreuses années, ce qui augmentera d'autant ses besoins d'importation. Si l'on regarde au-delà de l'année 1950, on ne doit pas fermer les yeux sur ce facteur.

Ces trois mesures - absorption des bois incendiés français, prêts «pour l'équipement des industries du bois» et utilisation plus rationnelle de ce matériau - devraient être suffisantes pour équilibrer le marché européen du bois pendant les une ou deux prochaines années. En même temps. on pourrait reconnaître que les effets combinés de ces mesures ne peuvent suffire à combler le déficit en bois de l'Europe au-delà de cette période. «Je ne serais pas surpris» dit M. Myrdal, «si en 1951, ou un peu plus tard, l'écart entre la production et la demande de bois en Europe arrivait à atteindre entre 1.500.000 et 4.500.000 m3 par an. entraînant ainsi une sortie annuelle de 50 à 150.000.000 de dollars si cette différence devait être comblée entièrement par l'Amérique du Nord».

IL suggéra alors que le Comité analysât les conclusions de la conférence prépara foire de la FAO pour les problèmes de la pâte à papier deus le monde, qui eut lieu à Montréal au printemps dernier. Ces conclusions ont mis en lumière de nombreux et difficiles problèmes concernant l'Europe. Pour le papier journal, la situation est celle de «la misère au milieu de l'abondance». La FAO et d'autres organismes des Nations Unies furent constitués pour éviter un tel paradoxe. Les principes exposés dans le rapport de la conférence de Montréal, pour le développement à long terme de l'industrie papetière pourraient être résumés comme suit:

1) La pâte de bois devrait être produite aussi près que possible des forêts fournissant le bois de papeterie.

2) Autant que possible. la fabrication de pâte et de papier devrait constituer une suite continue d'opérations de manière à éviter les faux frais et un important déchet. En appliquant ce principe, on devrait voir décroître le commerce de la pâte de bois et augmenter celui du papier et des autres produits finis.

3) Ces idées ne peuvent être appliquées immédiatement mais si les pays européens, rassemblés dans le cadre de la CEE, voulaient coopérer pour atteindre ces deux objectifs économiquement rationnels par des ajustements progressifs. on obtiendrait ainsi une contribution très importante à l'amélioration de la vie économique de l'Europe.

En vertu d'une résolution de la commission le Comité aurait à décider ce que, à son avis, et à la lumière des perspectives économiques après 1950 il pourrait faire pour concrétiser les vastes dessins de la Commission Economique pour l'Europe dans le domaine du bois et des produits forestiers. Les problèmes des prix et de la structure du marché dans les différentes industries sont le domaine le plus ardu et le plus important de toutes les activités de la Commission.

«D'une part,» continua M. Myrdal «une longue expérience a pleinement éclairé le danger que représente pour le progrès économique et pour nos standards de vie une structure des marchés ayant les caractères d'un cartel, qu'il soit privé ou gouvernemental, nous ne désirons absolument pas nous diriger dans cette direction. D'autre part. il existe dans le domaine du bois certains problèmes commerciaux concrets qui peuvent être résolus par un accord, entre les nations. Nous devons nous efforcer d'examiner ces problèmes de façon à contribuer efficacement au bien-être économique de l'Europe, à la constante expansion de son marché, et à l'utilisation la plus économique de ses ressources».

«Vous pouvez décider que les ajustements, probablement automatiques, du marché, protégeront convenablement les intérêts des producteurs et des consommateurs, laissant le Comité du Bois étudier et surveiller le marché, et intervenir occasionnellement pour des problèmes particuliers. D'un autre côté, vous pouvez souhaiter examiner les possibilités d'une action internationale plus positive, soit sous la forme d'accords commerciaux, soit autrement, pour traiter sur une base différente les problèmes des marchés».

«M Myrdal résuma en disant: «J'ai toujours considéré le rassemblement des statistiques et l'encouragement des progrès techniques comme étant, pour ainsi dire, le fondement des activités de nos Comités. Viennent ensuite les rapports Périodiques de la situation et des prévisions, consistant en un échange d'informations sur les projets et les estimations préalables, entre délégués se réunissant régulièrement en comités. Si de tels rapports révèlent la nécessité d'une action future, les Comités fournissent un cadre idéal pour des négociations d'accord européens multilatéraux pour le commerce et la production, en vertu de leur situation officielle de membres des Nations Unies. En fait l'absence de secret qui caractérise ces négociations des Nations Unies et le fait que les délégations sont constituées à la fois par des fonctionnaires et Par des hommes d'affaires représentant aussi bien les pays producteurs que les pays importateurs' rend possible la conclusion d'accords qui servent les intérêts de l'Europe plutôt que ceux d'un groupement particulier incluent. De tels arrangements constituent non seulement un moyen d'action souhaitable pour stabiliser l'économie européenne, mais de plus apportent la garantie le plus sûre contre le renouveau des cartels à caractère de monopole sur le modèle d'avant-guerre».

Après avoir examiné en détail la situation européenne des bois résineux, le Comité conclut que «les pays exportateurs de l'Europe peuvent compter vendre tous les résineux disponibles pour l'exportation en 1949, tandis que les pays importateurs seraient ainsi en mesure de couvrir la totalité de leurs besoins». Le Comité conclut également que «si les estimations actuelles se trouvaient être correctes, il n'y aurait pas de danger de pénurie en bois au cours de l'année 1950».

Le Comité mit l'accent sur le fait qu'un changement important de la situation européenne des bois résineux était à craindre lorsque les quantités exceptionnelles de bois résultant des incendies de forêts en France seraient absorbées. IL constata que «l'importance croissante des quantités de résineux qu'il faudrait exporter en 1951 et dans les années suivantes demeurait inchangée».

Situation des bois de mine. - Le Comité examina la situation de l'Europe en bois de mine et conclut qu'il pourrait y avoir un excédent d'environ 210.000 mètres cubes en 1949. IL exprima l'avis que la situation en 1950 ne devrait pas présenter de problèmes sérieux. Néanmoins, il jugea que cette situation devrait être suivie de près.

Pâte de bois.- Le Comité pris bonne note du rapport de la Conférence Préparatoire sur les problèmes de la Pâte de bois, tenue à Montréal en avril 1949 et conclut que d'après les renseignements à la disposition du Comité à cette époque, concernant la situation internationale de la pâte en tant qu'elle intéressait l'Europe, aucune action du Comité du Bois ne semblait nécessaire. Le rapport du Comité indique que «cette conclusion fut acceptée unanimement, mais que certaines délégations ajoutèrent des réserves».

Bois incendiés des forêts françaises, - Le Comité entendit un rapport détaillé du représentant français sur les désastres causés par les incendies des forêts, et fut unanime pour exprimer sa sympathie au gouvernement français. Il prit note des chiffres exprimant l'étendue des dommages et du fait que, pour un an ou deux, l'effet de ces désastres serait de faire de la France un pays qui, au lieu d'avoir à couvrir la moitié de ses besoins en résineux par des importations, aurait à en exporter d'importantes quantités.

En accord avec le désir exprimé par le délégué français le Comité prit simplement note du fait que des négociations avaient été ouvertes avec plusieurs pays en vue de leur permettre de disposer des résineux que la France est contrainte d'exporter. Le Comité exprime son désir de réexaminer ultérieurement cette question, si les présents efforts du gouvernement français pour vendre des difficultés.

Développement des bois brésiliens. - Le Comité prit note des renseignements présentés par le Secrétariat sur les possibilités de livraisons futures de résineux par le Brésil, exprima de l'intérêt pour le projet et souhaita d'être tenu au gourant de ses progrès. Il présuma que les producteurs et exportateurs brésiliens examineraient d'une manière normale les possibilités marchandes de leurs bois. Les délégués exprimèrent l'espoir que les industriels brésiliens profiteraient de l'expérience de l'Europe et utiliseraient ses machines à travailler le bois.

Futur programme de travail. - Enfin les délégués, après une discussion sur le futur programme de travail du Comité du bois convinrent à l'unanimité que le maintien des activités du Comité était «évidemment nécessaire, à la fois dans les intérêts des pays producteurs et consommateurs, et en raison de l'importance du problème du bois dans l'économie de l'Europe». A cet effet, une recommandation serait transmise à la Commission plénière, proposant que les attributions fussent les suivantes:

1° Continuer à recueillir et à publier les statistiques se rapportant aux principaux produits forestiers ;
2° Publier des analyses périodiques de la situation du marché du bois en Europe
3° Suivre étroitement la situation des principaux produits forestiers tels que les sciages de résineux et les poteaux de mines et faire aux gouvernements les recommandations qu'il peut juger nécessaire d'en tirer.;
4° Témoigner une attention particulière aux possibilités d'utilisation plus rationnelle du bois.

Prêts pour l'équipement en bois d'œuvre

LA Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement a accordé deux prêts totalisant 5 millions de dollars à la République de Finlande et à la République Fédérale Populaire de Yougoslavie pour les aider à développer leurs ressources on bois d'œuvre. Le prêt pour la Finlande est de 2,3 millions de dollars et celui pour la Yougoslavie de 2, 7 millions de dollars

Ces deux prêts font partie d'une série envisagée dans le cadre du Projet d'équipement du bois d'œuvre développé par la FAO, le Comité du Bois d'oeuvre de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Europe et la Banque internationale.

On pense que les prêts qui doivent être utilisés pour financer l'achat de l'équipement pour la production de bois d'œuvre augmenteront les revenus de la production de bois d'œuvre et des exportations d'un montant plusieurs fois supérieur au total des sommes avancées. Les emprunteurs s'engagent à exporter des quantités déterminées de bois d'œuvre à des prix raisonnables, et passeront avec les pays importateurs d'Europe des accords qui engagent ceux-ci à payer en dollars une proportion suffisante de leurs achats de bois d'œuvre pour assurer le remboursement des prêts de la Banque, qui ne durent que deux ans. La Yougoslavie a l'intention de conclure de tels accords avec le Royaume-Uni . les Pays-Bas, la France et l'Italie, la Finlande avec la Belgique, le Danemark et le Royaume-Uni.

Des prêts de ce genre sont le type d'investissement sain et productif pour lequel la Banque a été gréée. Bien que faibles, ils fourniront aux bénéficiaires les dollars nécessaires au développement de leurs propres ressources en bois d'œuvre et permettront de suppléer aux déficits des pays d'Europe occidentale. A présent les pays importateurs d'Europe sont obligés de restreindre leur consommation de bois d'œuvre à la moitié environ des niveaux d'avant-guerre, quoique leurs besoins en bois d'œuvre pour la reconstruction aient augmenté. Ils ont eu à compter pour une grande part sur les importations d'Amérique du Nord pour ces fournitures insuffisantes, moyennant une lourde perte en dollars Les augmentations de la production et de l'exportation de bois d'œuvre provenant d'Europe orientale assureront une économie étant donné que le prix du bois d'œuvre transporté par mer depuis l'hémisphère occidental est beaucoup plus élevé que les prix qui procureraient un bénéfice aux exportateurs européens. Ainsi le prêt n'aidera pas seulement les pays assistés avec des fonds destinés à étendre leurs ressources productives mais réduira aussi le déficit de l'Europe en dollars en contribuant à stimuler une reprise du commerce entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest.

Ces deux prêts fournissent mm exemple frappant des multiples bénéfices qui sont en puissance dans de faibles investissements de capitaux consacrés à une organisation productive pourvu qu'ils soient choisis avec soin. Des insuffisances d'équipement et l'outillage désuet des soieries ont été les facteurs principaux de la réduction de la production de bois d'œuvre des pays exportateurs d'Europe. Le besoin d'un équipement plus important et meilleur a aussi été accru Par l'épuisement des forêts les plus accessibles au cours des années de guerre et la nécessité qui en découle de mettre en exploitation des régions plus éloignées. Avec les cinq millions de dollars d'équipement achetés avec les prêts de la Banque Mondiale, on estime que l'accroissement annuel du total de bois d'œuvre exporté Par la Yougoslavie et la Finlande seul s'ils étaient importés des Etats-Unis et du Canada, goûterait environ 25 millions de dollars Et on espère naturellement, que ces augmentations continueront longtemps après que les prêts de la Banque auront été remboursés.

Les accords de prêts ont été signés le 17 octobre par le Président de la Banque Internationale, le Ministre de Finlande à Washington et l'Ambassadeurs de Yougoslavie. Le Directeur général de la FAO et le Directeur général adjoint étaient témoins aux accords, et le Directeur de la Division des Forêts et des Produits forestiers a assisté à la cérémonie officielle de signature.

L'enseignement forestier

UNE réunion d'information sur l'enseignement forestier, tenue par des spécialistes à l'occasion du Troisième Congrès Forestier Mondial, fut brièvement mentionnée dans UNASYLVA vol. III, Nº 6. Le but de cette réunion fut d'assurer un échange de vues qui aiderait la FAO à fournir des directives de base aux pays se proposant pour la première fois de fonder des écoles forestières, ou souhaitant développer leurs établissements d'enseignement.

Les notes suivantes résument les opinions émises par les experts assistant à la réunion:

1) Affiliation d'une école forestière nouvelle à une université.

Il est reconnu qu'il n'est nullement indispensable pour une école forestière d'être affiliée à une université.

L'affiliation à une université, cependant offre certains avantages tels que des laboratoires et des bibliothèques déjà installés, différents autres locaux. des professeurs pour les matières d'enseignement général, l'occasion pour les étudiants de suivre des cours débordant le cadre de leurs études spécialisées, etc. Ces avantages sont particulièrement importants dans - le cas d'une école nouvelle n'ayant à sa disposition que des ressources modestes, - mais quelques-uns d'entre eux peuvent être obtenus sans affiliation de l'école à une université, si les deux sont situées dans la même localité *. IL faudrait remarquer cependant. que l'affiliation à une université, ou plutôt l'homologation des diplomes délivrés par l'école à ceux de Université, a une certaine valeur pour les étudiants qui, diplômés de cette école, désirent poursuivre des études supérieures dans un domaine scientifique forestier spécialisé. Elle a aussi son intérêt en conférant une certaine valeur à la foresterie en tant que branche scientifique et que profession. La valeur d'une telle affiliation dépend aussi, dans une large mesure, de la culture générale exigée des étudiants avant leur admission à l'école.

*Il n'est pas toujours possible d'assurer cette contiguïté, car il est important pour l'école d'être près d'une forêt d'étendue moyenne où l'enseignement et quelques recherches peuvent être pratiqués.

2º) Culture générale des étudiants et durée des études.

La durée des études à l'école forestière dépend, dans une mesure importante, du niveau de culture exigé des étudiants admis.

Si les étudiants ont seulement une éducation d'école supérieure, ils doivent nécessairement acquérir, au cours de leur passage à l'école, le bagage scientifique général sur lequel leur formation technique ultérieure sera fondée. Une présence à l'école de trois ou quatre années est alors essentielle. Dans ce cas, l'affiliation de l'école nouvelle à une université déjà existante est un avantage considérable.

Si les étudiante ont déjà terminé leur éducation scientifique de niveau secondaire ou universitaire, l'école forestière devient une école de science appliquée, et le temps d'étude peut être réduit à deux ans.

Dans quelques pays où la sylviculture appliquée demande un long stage pratique, une année d'expérience pratique, soit avec, soit sans la surveillance de l'école, est exigée avant l'inscription à cette école. Cette exigence d'une an d'expérience pratique permet une certaine sélection des étudiants ; ceux qui ont commencé à travailler dans un domaine pour lequel ils n'ont pas d'aptitude peuvent être éliminés. Cette obligation ne paraît pas nécessaire et peut même n'être pas possible, particulièrement dans les pays nouveaux, mais ce genre d'initiation pratique doit être donné dans les écoles forestières avant que les étudiants ne soient diplômés.

3º) Nombre des professeurs et des étudiants. Spécialisation des professeurs

Le nombre minimum de professeurs exigé (pour les seuls sujets techniques) ne devrait pas être inférieur à trois, et les différents domaines des sciences forestières seraient repartis entre eux gomme suit:

un professeur de Sylviculture (comprenant les influences des forêts. et leur protection), un professeur d'Economie forestière (comportant l'administration des forêts), un professeur d'Utilisation des Bois.

Il est grandement désirable, cependant, que l'école ait, soit un plus grand nombre de professeurs, soit quelques assistants.

En dehors des raisons qui seront men données ultérieurement, il est important que le personnel enseignant ne soit pas constamment absorbé par ses devoirs d'enseignement, mais qu'il dispose d'une certaine quantité de temps libre pour un travail personnel de recherche lui permettant de rester au niveau des progrès dans le domaine scientifique en général et dans celui de la science forestière en particulier. Evidemment, le nombre optimum de professeurs, au cours du développement de l'école, dépend des circonstances.

Il n'y a rien d'absolu quant au nombre minimum d'étudiants avec lequel une école pourrait débuter et se maintenir. Cependant, La fondation d'une école pour un nombre très limité d'étudiants, une douzaine seulement par an, par exemple, en ferait une entreprise extrêmement coûteuse qui ne pourrait que bien difficilement se maintenir sur des bases avantageuses. Cette difficulté, qui naît d'un nombre d'étudiants trop minime, peut être surmontée dans une certaine mesure par l'inscription une fois tous les deux ans. Un trop petit nombre d'étudiants serait aussi un danger, car les facultés intellectuelles pourraient perdre tout intérêt dans les classes trop réduites et l'émulation que chaque étudiant exerce sur le reste de sa classe ne serait pas pleinement développé.

D'un autre côté, le nombre des étudiants ne devra pas être par trop supérieur à celui des professeurs, en particulier pour l'enseignement sur le terrain. Pour ce travail, on estime qu'il faut un professeur pour dix étudiants. Si ce chiffre est dépassé, un nombre suffisant d'assistants devrait être prévu.

4º) Organisation des écoles par des professeurs étrangers. Instruction des premiers professeurs à l'étranger. Assistance de la FAO

Même en Europe, quelques écoles forestières ont été organisées et mises en activité par des professeurs étrangers aux pays où ces écoles étaient fondées *. Cependant, cette solution ne peut être que temporaire, et les professeurs nationaux des Pays intéressés peuvent d'abord aller se former à l'étranger.

* Le pays considéré bénéficierait ainsi de l'expérience antérieure des autres.

D'après l'opinion générale, il serait avantageux d'empoyer les deux méthodes simultanément,

Des responsabilités particulières incombent aux écoles acceptant des étudiants étrangers, surtout quand ces derniers ont l'intention de devenir professeurs dans leur pays d'origine. Si l'enseignement est insuffisant, ou, mai dirigé, c'est toute une génération de forestiers qui peut en subir les conséquences.

Les professeurs américains, qui ont eu un grand nombre d'étudiants étrangers dans leurs classes, ont noté un certain nombre de difficultés qu'ils ont rencontrées avec ces étudiants. Ce sont:

a) Une connaissance insuffisante de la langue dans laquelle l'instruction est donnée.
b) Les - moyens financiers de certains étudiants sont insuffisants pour leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions convenables.
c) Une préparation insuffisante en chimie, en biologie, en physique et en mathématiques.
d) Pour quelques étudiants, une conception peu nette de la nature de la profession de forestier ou du travail dans la branche particulière de cette profession dans laquelle ils ont l'intention de se spécialiser.
e) L'inscription à ces écoles, pour beaucoup d'étudiants, par désir d'immigrer dans le pays où ils reçoivent l'enseignement.
f) Une conception inexacte de l'activité normale des études du niveau universitaire et l'incapacité ou la mauvaise volonté de certains étudiants pour s'adapter aux conditions de vie universitaire.
g) Inscription de certaine étudiants dans des écoles qui ne peuvent leur donner la formation convenable.

Le travail déjà entrepris par la FAO et l'UNESCO apportera une aide effective pour résoudre beaucoup de ces difficultés. Cependant ce travail, même une fois terminé, devra constamment être mis à jour.

Un soin spécial devra être apporté à la formation des professeurs à l'étranger pour s'assurer qu'ils se familiarisent avec leurs devoirs futurs d'éducateurs. Du point de vue du pays envoyant ses étudiants à l'étranger, il serait préférable de les répartir en plusieurs écoles, de telle sorte que ce pays bénéficiera par La suite de l'application des méthodes les mieux adaptées à ses propres besoins.

Quant à l'étudiant étranger lui-même, il serait recommandable de lui faire prolonger sa période d'instruction par des visites et des cours à plusieurs écoles étrangères, ou par des études complémentaires, postérieures à la Période des cours réguliers, sous forme de recherche personnelle ou de Préparation d'un diplôme universitaire d'un degré supérieur. La valeur, pour les futurs professeurs, de cette période complémentaire a été particulièrement soulignée.

Il faut noter que, lorsque les premiers forestiers de l'Indien Forest Service furent formés à l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts de France des arrangements furent prévus Pour leur permettre de pratiquer un stage de six mois dans le Service Forestier français lui-même avant leur inscription à l'école pour les deux années d'études régulières. Pendant cette Période de six mois ils prirent contact avec le travail pratique de ce service, tout en se familiarisant avec la langue dans laquelle l'enseignement devait leur être donné.

Il serait extrêmement précieux de faciliter l'échange de professeurs des écoles forestières de différents pays, et la FAO pourrait jouer un rôle important à cet égard.

5°) Matières d'enseignement

(a) Plan général d'étude et cours spécialisés. Quand une école est fondée, il n'est pas nécessaire, tout d'abord, d'envisager l'option entre plusieurs branches différentes, comprenant des cours spécialisés dans plusieurs domaines de la science forestière et de la technologie. Un plan d'étude général, uniforme, suivi par tous les étudiants, semble suffisants.

Dans tous les cas, il est surtout important qu'un tel programme évite de séparer la sylviculture proprement dite de l'étude de l'utilisation du bois.

Il n'est pas souhaitable de chercher à couvrir trop de domaines. Suivant la situation dans chaque pays intéressé, certains points particuliers occuperaient une place plus importante dans le plan d'études. Par exemple, dans les pays où les problèmes relativement pressants, sur de vastes étendues, sont le reboisement, la lutte contre les inondations et la conservation du sol, le plan d'études insisterait particulièrement sur la pédologie et le rôle de protection des forêts.

(b) Projet pour un plan d'études général comprenant des cours de sciences appliquées. Pour les raison citées ci-dessus, il est impossible de formuler à l'avance, Pour une école nouvelle, un plan d'étude typique et fixe. Les. plans d'étude dépendent essentiellement des conditions locales du pays intéressé.

On a suggéré qu'avant la fondation d'une telle école, il serait utile pour les fonctionnaires de cette école de rencontrer des spécialistes de l'enseignement forestier, soit directement soit par le truchement de la FAO. Ces spécialistes seraient heureux d'aider, par leurs conseils, à l'établissement d'un plan d'études bien équilibré.

Dans un plan d'études, une importance suffisante doit être donnée aux cours de science appliquée. En dehors du travail pratique donné durant ces cours, une période d'un an, continue ou discontinue, de travail sur le terrain est désirable, et un minimum de trois mois est absolument essentiel. Si cette période est relativement courte, le travail exécuté par les étudiants devra être directement supervisé par l'école. Si la période est plus longue, les étudiants Pourraient jouir d'une certaine initiative.

Une des plus grandes difficultés que les écoles puissent rencontrer, est celle provoquée par beaucoup d'étudiants, qui s'inscrivent sans connaître les obligations de leur future profession, et sont incapables d'assumer ces responsabilités. IL est absolument essentiel que ces étudiants soient éliminés avant d'être diplômés.

6°) Bibliothèques. Laboratoires et autres installations

En ce qui concerne les installations dont doit disposer une école forestière nouvelle, on insiste tout particulièrement sur la nécessité d'une forêt. Cette forêt devrait appartenir à l'école et être aussi étendue que possible, tout au moins d'une superficie suffisante pour les besoins de l'enseignement. La forêt devrait aussi être située à proximité de l'école elle-même. Cette dernière condition est quelque fois plutôt difficile à remplir, mais, tout au moins, on devrait disposer des moyens de transport rendant la forêt plus accessible.

Outre l'équipement nécessaire aux observations microscopiques, les laboratoires devraient posséder des installations convenables pour des expériences de production de graines et d'ensemencement, les analyses de sol, etc. Elles devraient comprendre un laboratoire de biologie qui peut être simple, mais doit être suffisant Pour l'effectif d'étudiants prévu; une salle de dessin et de cartographie, particulièrement nécessaire dans les pays neufs où les travaux de levés de plans et de statistique tiendront un rôle important dans l'activité, et enfin, un musée, avec une salle Pour la préparation des collections d'échantillons. Une pépinière et si possible un arboretum, devraient être annexés à la forêt affectée à l'enseignement.

L'école devrait aussi posséder un atelier de travail du bois, pour des fabrications simples d'objets en bois ce qui est essentiel Pour illustrer les sujets relatifs à l'utilisation du bois.

Elle devrait aussi, naturellement, disposer de l'équipement habituel et des instruments employés pour le travail forestier, par exemple: compas forestiers, dendromètres, mêtres à ruban, etc., ainsi que des instruments Pour les levés de plans et les comptages, adaptés aux buts de l'enseignement, et de modèle semblable à ceux ordinairement employés Pour les opérations forestières.

Enfin, l'école devrait avoir des locaux convenables pour l'installation d'une bibliothèque, et il faudrait prévoir dès le début, l'extension de cette bibliothèque.

Annuaire statistique des produits forestiers - 1949

Yearbook of forest products statistics - 1949

Le troisième Annuaire statistique des produits forestiers de la FAO est maintenant publié. Préparé par la Division des Forêts et des Produits forestiers» comme activité normale de ses services réguliers de statistique, l'Annuaire donne, pour les années 1947 et 1948, des informations fournies à la FAO par plus de cent pays et territoires non autonomes.

Le volume de 1949 contient 43 tableaux sur la production, le commerce et la consommation de bois rond, de bois de sciage, de contreplaqué, de traverses, de pâtes et produits papetiers. IL comprend des tableaux résumés des exportations et des importations par volume et par valeur et des calculs des taux de consommation par personne Pour tous les bois ronds, le bois de chauffage, les bois d'industrie, les bois de sciage et la pâte de bois.

Le programme de la FAO pour les statistiques des produits forestiers a donné des résultats qui doivent être regardés gomme encourageants. Mais, quoiqu'il ait produit un ensemble de statistiques internationales mises à jour et documentées plus vaste que ce dont on pouvait auparavant disposer, ces statistiques doivent encore être interprétées avec prudence. Beaucoup de pays sont encore incapables de fournir les renseignements nécessaires et beaucoup des chiffres rapportés sont connus gomme étant simplement de grossières estimations. Par suite, des renseignements meilleurs reçus ultérieurement peuvent modifier les présentes conclusions.

Les points saillants de ces conclusions tirées des statistiques fournies à la FAO, sont résumés dans le texte qui précède les tableaux de l'Annuaire. Quelques-uns d'entre eux sont donnés ci-après.

PRODUCTION DE BOIS ROND

La production mondiale de bois rond en 1948 a été estimée à 1.440 millions de m3 ® soit 1 milliard de tonnes. Ce chiffre est supérieur d'environ 0,6 Pour cent à celui de 1941, et de 3 Pour cent à celui de 1937 qui fut un des plus élevés de la période d'avant-guerre. 1

1 Dans l'Annuaire statistique des produits forestiers - 1948, la production mondiale de bois rond était estimée à 1.450 millions de m3 ®. A la lumière des renseignements dont on dispose maintenant cette estimation doit être ramenée à 1.427 millions de m3 ®. L'estimation pour 1937 donnée dans le rapport de la FAO Forêts et produits forestiers - Situation mondiale 1937-1946 (publié en 1946) a également été révisée et ramenée à 1.383 millions de m3 ®, ou environ 1.400 millions de m3 ®.

Une analyse de la production de bois rond en 1948, comparée à celle de 1947, dénote des variations dans la production des différentes régions du monde:

Règions

1948, Production estimée

Changements par rapport à 1947

Millions de m3®

Pourcentage

Amèrique du Nord

360

- 0,3

Asie du Sud et de l'Est

298

- 0,7

Europe

280

- 1,8

U.R.S.S

265

+ 6,0

Amérique latine

150

-

Afrique

51

+ 2,0

Océanie

21

+ 10,5

Proche-Orient et Afrique du Nord

11

- 8,3

TOTAL

1.436

+ 0,6

Un volume égal à 63 pour cent de la production mondiale de bois rond en 1948 a été fourni par les régions de forêts, en grande partie de résineux, s'étendant au nord de l'Europe, de l'U.R.S.S. et de l'Amérique du Nord. Les grandes zones de forêts tropicales, constituées surtout par des feuillus qui s'étendent à travers l'Afrique le sud-est de l'Asie et l'Amérique latine, n'ont fourni que 34 pour cent de la production globale de bois rond.

LE BOIS DANS L'ECONOMIE MONDIALE

On trouvera dans le tableau ci-dessous une comparaison de la production de bois rond et de la production mondiale de certains autres produits essentiels:

Produits

Estimation de la production de 1948*

Millions de tonnes

Pourcentage d'avant-guerre**

Houille et lignite

1.500

110

Bois rond

1.000

103

Céréales

545

117

Pétrole brut

466

166

Acier brut

153

113

Fibres naturelles

11

89

*SOURCE: Nations Unies, Rapport économique mondial, New-York, 1948.
** Céréales et fibres: 1935-38 = 100, autres produits: 1937 = 100.

CATÉGORIES DE BOIS BOND

Les données fournies à la FAO pour 1948 représentent environ 56 pour cent du total estimé de la production mondiale. On trouvera dans le tableau ci-dessous le détail de ces chiffres, en pourcentages et par catégorie de produits, ainsi que les pourcentages correspondants Pour 1947:

 

1948

1947

(Pourcentage)

Grumes de sciage, de tranchage et de déroulage

38

39

Bois de pâte

13

13

Poteaux de mine

3

3

Poteaux, pilotis et pieux

2

2

Traverses équarries à la hache

1

1

Bois de combustion, etc.

43

43

 

100

100

La production de bois rond peut également être exprimée en termes de produits essentiels. Sur cette base, le total estimé de la production mondiale pour 1948 se décompose de la façon suivante:


Pourcentage

Sciages

23

Pâte de bois

8

Autres bois pour usages industriels

12

Bois de combustion

57


100

PRODUCTION PAR HECTARE

Les chiffres suivants indiquent les moyennes régionales pour la production de bois rond en 1948, par hectare de forêt productive accessible 2:


m3®

Tonnes

Europe

2,5

1,8

Asie du Sud et de l'Est

1,8

1,3

Amérique du Nord

1,2

0,8

U.R.S.S.

0,9

0,6

Océanie

0,9

0,6

Proche-Orient et Afrique du Nord

0,7

0,5

Amérique latine

0,4

0,3

Afrique

0,4

0,3

MOYENNE

1,0

0,7

2 Les données relatives aux superficies forestières sont empruntées au rapport de la FAO Ressources forestières du monde, Washington, 1948.

Cette moyenne est faible. Dans certaines régions, en particulier en Afrique tropicale et en Amérique latine la production moyenne par hectare pourrait être plusieurs fois celle des zones tempérées, alors qu'elle est considérablement moindre.

On remarquera également que le Brésil, le Commonwealth britannique, l'U.R.S.S. et les Etats-Unis possèdent ensemble plus de 85 pour cent de la superficie forestière productive du globe, y compris les régions dont l'isolement n'a pas encore permis l'exploitation. Un accroissement important de la production forestière Pourrait en conséquence, être réalisé par un assez petit groupe de nations.

CONSOMMATION DE BOIS

Les approvisionnements de bois disponibles pour la consommation mondiale en 1948 sont estimés, au total, à un volume supérieur de 4 pour cent à celui d'avant-guerre. Si l'on fait la moyenne par habitant cependant, les disponibilités sont encore inférieures de 6 pour cent à celles de 1937 en raison des accroissements démographiques.

INDICES DES APPROVISIONNEMENTS DE BOIS DISPONIBLES PAR HABITANT

Régions

1948

1947

(1937 = 100)

Europe

89

90

U.R.S.S

91

86

Amérique du Nord

99

100

Amérique latine

82

84

Afrique

97

96

Asie du Sud et de l'Est

89

90

Océanie

168

157

MOYENNE MONDIALE

94

94

C'est seulement en Océanie et en Amérique du Nord que les normes de consommation semblent être supérieures ou à peu près égales au niveau d'avant-guerre Dans la plus grande partie du monde, elles sont encore inférieures à ce niveau et, en fait semblent accuser un mouvement de baisse dans plusieurs pays à faible développement économique.

Il existe naturellement de grandes différences dans les taux de la consommation de bois entre différents pays. Ces taux sont de plus de 4 m3 ® par personne dans des pays tels que la Finlande et le Canada: ils sont d'environ 2 m3 ® en Norvège, aux Etats-Unis, au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande, d'environ 1 m3 ® en Suisse, au Chili, en Uruguay et en Rhodésie du Sud; et d'environ 0,5 mì® en France au Royaume-Uni et au Japon ils ne sont que d'un quart de m3 ® en Irlande, en Turquie, au Vénézuéla et en Malaisie et la consommation est très faible en Egypte, en Colombie, à Ceylan et dans l'Inde.

La consommation de bois pour usages industriels est beaucoup plus importante en Amérique du Nord, en Océanie et en Europe, qui comptent 24 pour cent de la population mondiale, que dans les régions dites insuffisamment développées, qui contiennent 68 Pour cent de la population mondiale. Un grand nombre des pays à faible développement économique utilisent le bois surtout pour le chauffage et la production d'énergie, bien que le bois, tel qu'il est employé ordinairement, ne soit pas un combustible économique.

COMMERCE INTERNATIONAL

Le volume de bois ayant été vendu en 1948, sous une forme ou une antre, sur les marchés internationaux représente environ 7 pour cent du total estimatif de la production de bois rond pour cette même an née, 10-11 pour cent de la production dont il a été fait rapport.

Les indices du volume des exportations de sciages et de pâte de bois, les deux plus importants produits forestiers de base entrant dans le commerce international, sont, pour 1948, les suivants:

Régions

Sciages

Pâte de bois

(1937 = 100)

Europe

49

56

U.R.S.S.

6

13

Amérique du Nord

91

162

Amérique latine

279

-

Afrique

131

-

Asie du Sud et de l'Est

20

-

Océanie

441

-

MOYENNE MONDIALE

54

74

En 1948, les produits forestiers ont constitué environ 5 Pour cent de la valeur totale des exportations mondiales de tous les produits. La valeur du commerce des pays ayant envoyé un rapport à la FAO est indiquée dans le tableau ci-après. Les chiffres ne sont pas vraiment comparables du fait que les rapports ne sont pas établis de manière uniforme.

 

Exportations

Importations

1948

1947

1948

1947

Millions de dollars des Etats-Unis, aux cours actuels

Sciages

628

687

704

687

Pâte de bois et bois de pâte

740

617

696

590

Produits dérivés de la pâte

1.024

958

832

766

Autres bois pour usages industriels*

232

309

345

374

Bois de combustion

3

3

8

3

Autres produits dérivés du bois

136

135

73

83

TOTAL

2.763

2.709

2.658

2.503

* Comprennent les poteaux de mine; les poteaux pilotis et pieux; les grumes de sciage, de tranchage et de déroulage; les traverses; les douves et futailles; les placages et contreplaqués.

En 1948, les sciages ont représenté environ 23 Pour cent de la valeur de l'ensemble des exportations de produits forestiers, le bois de pâte et la Pâte de bois 27 pour gent, et les produits dérivés de la pâte 37 pour cent.

Voici gomment s'établissent, d'après les renseignements communiqués, les bilans commerciaux de quelques pays pour 1948:


Exportations

Importations

Balance

Europe

(Millions de dollars des Etats-Unis)

Suède

563

27

+ 536

Finlande

403

1

+ 402

Norvège

126

19

+ 107

Australie

49

5

+44

Italie

16

40

- 24

Suisse

4

45

- 41

Danemark

4

67

- 63

Belgique

15

88

- 73

Royaume-Uni

97

709

- 612

Proche-Orient




Turquie

2

15

- 13

Amérique du Nord




Canada

949

41

+ 908

Etats-Unis

253

957

- 704

Amérique latine




Brésil

54

33

+ 21

Vénézuéla

*

14

- 14

Afrique




Rhodésie du Sud

2

10

- 8

Asie du Sud et de l'Est




Inde

2

59

- 57

Japon

4

5

- 1

Thaïland

7

3

+ 4

Ocèanie




Nouvelle-Zélande

2

20

- 18

Le rapport du commerce du bois et produits dérivés avec la valeur totale du commerce international de certains pays en 1948 est indiqué ci-dessous:

TENDANCES DE LA PRODUCTION MONDIALE DE CERTAINS PRODUITS (Basées sur le chiffres communiqués à la FAO)

COMMERCE DU BOIS ET PRODUITS DÉRIVÉS

Exprimé en pourcentage du total des exportations

Exprimé en pourcentage du total des importations

Suède

51

Etats-Unis

13

Finlande

96

Danemark

9

Norvège

30

Royaume-Uni

8

Canada

31

Belgique

4

Autriche

25

Suisse

4

Les principales régions exportatrices de produits forestiers sont l'Amérique du Nord et l'Europe septentrionale 3.

3 Suède, Finlande et Norvége.

La répartition des exportations de sciages et de pâte de bois en provenance de ces régions, pour 1948, est indiquée ci-dessous:

Destinations

Sciages

Pâte de bois

Amérique du Nord

Europe septentr.

Amérique du Nord

Europe septentr.

(Pourcentage)

Europe

25

79

11

74

U.R.S.S

-

9

-

3

Proche-Orient et Afrique du Nord

1

6

-

*

Amérique du Nord

54

-

86

15

Amérique latine

7

*

2

5

Afrique

7

3

-

*

Asie du Sud et de l'Est

2

*

*

1

Océanie

4

3

1

2

TOTAL

100

100

100

100

- Néant.
* Faible.

La principale région importatrice du monde est l'Europe occidentale, avec le Royaume-Uni en tête de ce commerce international. L'origine des importations de sciages et de pâte de bois de cette région en 1948 sont indiquées ci-après.

Origines

Sciages

Pâte de bois

(Pourcentage)

Europe

71

88

U.R.S.S

4

1

Amérique du Nord

22

11

Amérique latine

1

-

Afrique

1

-

Asie du Sud et de l'Est

1

-

Océanie

*

-

TOTAL

100

100

- Néant.
* Faible.

Les tableaux ci-dessus montrent clairement que le commerce international des produits forestiers est d'un caractère surtout intra-régional. En 1948, environ 60 pour cent des exportations des pays d'Amérique latine et de l'Asie du Sud et de d'Est étaient à destination d'autres pays dans la même région. D'autre part, 85 pour cent environ des exportations de l'Afrique, constituées notamment de grumes de sciage et de déroutage, ont' été dirigées vers l'Europe et l'Amérique du Nord.

SCIAGES

Production

La production mondiale de sciages en 1948 est estimée à environ 193 millions de m3 (s) (41,3 millions de standards), soit une augmentation d'environ 4 pour cent par rapport à l'estimation pour 1947 de 184 millions de m3 (s) (39,4 millions de standards). Cette augmentation a été déterminée en grande partie par l'expansion de la production de l'U.R.S.S. Une légère diminution de la production en Amérique du Nord a été compensée par un accroissement en Europe.

La production mondiale de sciages en 1947 et en 1948 se décompose par région gomme suit:

 

1948

1947

(Pourcentage)

Amérique du Nord

52

54

Europe

21

21

U.R.S.S.

12

9

Asie du Sud et de l'Est

8

9

Amérique latine

4

4

Océanie

2

2

Antres régions

1

1


100

100

Les chiffres communiqués de la production de sciages en 1948 se montent à 156,7 millions de m3 (s) (33,5 millions de standards) soit 1 pour cent supérieur à la production de 1947. Les résineux constituaient 77 pour cent du total pour 1948.

Consommation

La consommation apparente de sciages des pays ayant envoyé un rapport à la FAO a été pour 1948 de 156,7 millions de m3 (s) (33,5 millions de standards), soit un chiffre d'environ 9 pour cent supérieur à celui de 1947. A l'exception de l'Amérique latine et du Proche-Orient, la consommation accuse partout une augmentation, mais la tendance à la hausse est lente. Un volume important de besoins pour la construction reste encore à satisfaire.

Les taux de consommation de sciages varient dans des proportions importantes, non seulement entre les différentes régions, masi également entre les pays d'une même région. Ce fait est illustré par les chiffres suivants montrant la consommation pour l'année 1948 (mètres cubes de bois scié par personne):

Amérique du Nord (moyenne 0,60)


Canada

0,64

Etats-Unis

0,60

Océanie (moyenne 0,42)


Nouvelle-Zélande

0,61

Australie

0,38

Europe (moyenne 0,17)


Finlande

0,37

Suède

0,36

Suisse

0,28

Royaume-Uni

0,15

France

0.13

Pologne

0,11

Portugal

0,08

Hongrie

0,04

Amérique latine


Chili

0,11

Vénézuéla

0,09

Brásil

0,06

République Dominicaine

0,03

Asie du Sud et de l'Est


Japon

0,11

Philippines

0,04

Malaisie

0,01

Afrique


Rhodésie du Sud

0,04

Stocks

Les stocks de sciages des pays, ayant envoyé un rapport à la FAO avaient diminué au 31 décembre 1948 de 0,3 million de m3 (s) (64.000 standards) en dessous du niveau de l'année précédente. Les stocks de sciages résineux ont diminué dans presque tous les pays, à l'exception du Canada et de certains pays d'Europe et d'Amérique latine. Les stocks de sciages feuillus ont semblé en général marquer un accroissement.

Commerce international des sciages

Le total des exportations de sciages communiquées pour 1948 accuse, par rapport à 1947, une diminution de 6 pour cent, due en grande partie à une réduction de, exportations de l'Amérique du Nord. Les exportations représentent environ 10 pour cent du volume de la production de sciages communiqué pour 1948 et, en valeur 23 pour cent du chiffre communiqué du commerce des produits forestiers.

Environ 54 pour cent du commerce international des sciages s'effectuent à l'intérieur des deux principales régions consommatrices de sciages, à savoir l'Europe et l'Amérique du Nord. Une autre fraction égale à 11 Pour cent est représentée pal les expéditions de sciages effectuées d'Amérique du Nord en Europe. Les importations communiquées en provenance de l'U.R.S.S. en 1948 se sont chiffrées à un total de 454.000 m3 (s) (97.000 standards) par rapport à 138.000 m3 (s) .(30.000 standards) en 1947. IL est possible qu'une partie de ces expéditions aient été effectuées par la Zone soviétique d'Allemagne.

Exportations

Le volume des exportations communiqué pour 1948 est de 17,6 millions m3 (s) (3,8 millions de standards) sur lequel 15 8 millions de m3 (s) (3,4 millions de standards) étaient constitués par des sciages résineux. Le volume communiqué pour 1947 était de 18,7 millions de m3 (s) (4 millions de standards).

Les quatre cinquièmes environ de l'ensemble des exportations de sciages résineux pour 1948 ont été effectués par le Canada, les Etats-Unis, la Suède, la Finlande et le Brésil, Les exportations de sciages communiquées se répartissent gomme suit.

Destination

1948

1947

(Pourcentage)

Pays d'Europe

48

57

Etats-Unis

24

16

Amérique latine

9

8

Autres destinations

19

19


100

105

TENDANCE DES EXPORTATIONS DE CERTAINS PRODUITS

Importations

Les importations de sciages effectuées par le Royaume-Uni, qui est par tradition le principal pays importateur de sciages, sont tombées en 1948 à 4,70 millions de m3 (s) (1.006.000 standards). Ce chiffre a été dépassé par les Etats-Unis dont le volume des importations a été exceptionnellement élevé atteignant 4,78 millions de m3 (s) (1.023.000 standards).

Grumes de sciage

Les principaux pays consommateurs de sciages importent également certaines quantités de grumes de sciage pour la transformation en articles divers. Les importations (y compris les grumes de placage) se sont chiffrées en 1948 à un total de 5,6 millions de m3 ®, volume sur lequel 25 pour cent ont été communiqués par les Etats-Unis et le Canada, et 60 Pour cent par les pays d'Europe. Les importations des pays européens comprenaient 92.000 m3 ® de sciages résineux en provenance d'Allemagne.

Les principaux importateurs ont été les suivants:

 

Total

Résineux

Feuilles

(Millions de m3®)

France

1,22

1,06

0,16

Etats-Unis

1,16

0,70

0,46

Royaume-Uni

1,10

0,66

0,44

Pays-Bas

0,46

0,30

0,16

PÂTE DE BOIS ET PRODUITS DÉRIVÉS

Production de pâte de bois

La production mondiale de pâte de bois pour 1948 a été estimée à près de 28,6 millions de tonnes, soit un chiffre de presque 9 pour cent supérieur au total de 26,1 millions de tonnes estimé pour 1947 et de près de 2 millions de tonnes supérieur au chiffre record d'avant-guerre (1937).

EXPORTATIONS DE PÂTE DE BOIS ET DE PRODUITS DE PÂTE, 1948
Pourcentage par pays du total mondial

PÂTES DE BOIS 4.7 millions de tonnes

PRODUITS DE PÂTE 6.9 millions de tonnes Graphique FAO n. 310

Les chiffres communiqués à la FAO se montent à un total de 26,4 millions de tonnes, la proportion estimée par catégorie étant la suivante: pâte mécanique 33 pour cent, pâte au bisulfite 29 pour gent, pâte au sulfate 30 pour gent, autres catégories de pâte 8 pour cent.

Les principales régions productrices de pâte de bois sont l'Amérique du Nord et l'Europe, dans lesquelles cinq pays produisent 86 pour cent du total de la production mondiale. Les Etats-Unis et le Canada (y compris Terre-Neuve) qui en 1937 ont assuré 45 pour cent de la production mondiale, ont produit 67 pour cent de ce total en 1948. La production de l'Europe, qui en 1937 représentait 47 pour cent de la production mondiale, ne représentait plus en 1948 que 26 pour cent de ce total.

Consommation de pâte de bois

La consommation de pâte de bois par région (U.R.S.S. non comprise) pour 1948 (y compris les produits de pâte exprimés en équivalent de pâte) accuse les changements suivants par comparaison avec 1937:

(Pourcentage)

1948

1937

Amérique du Nord

70

48

Europe

20

39

Amérique latine

3

3

Asie

3

6

Océanie

2

2

Afrique

1

1

Proche-Orient et Afrique du Nord

1

1


100

100

Bien que l'Europe et une grande partie des autres régions du monde aient connu une pénurie de papier et d'autres produits dérivés de la pâte de bois, l'insuffisance du pouvoir d'achat et les restrictions monétaires ont cependant provoqué en 1948 l'accumulation d'excédents de Pâte. Les statistiques de la consommation et du commerce de la pâte de bois ne reflètent que la situation commerciale et ne donnent pas la mesure réelle des besoins des consommateurs pour les produits dérivés de la pâte tels que le papier journal, le papier d'emballage, les panneaux de construction et les tissus de rayonne.

Les niveaux relatifs de la consommation de produits de pâte pour 1948, estimés en termes de kilogrammes de Pâte de bois par personne, sont illustrés par les chiffres siuiants:

Kilogrammes par habitant

Elevé


Etats-Unis

120

Finlande

87

Canada

84

Suède

82

Norvège

76

Moyen


Nouvelle-Zélande

46

Australie

43

Belgique

30

Royaume-Uni

27

Bas


Uruguay

13

Egypte

3

Commerce mondial de pâte de bois

D'après les renseignements reçus, les exportations de pâte de bois ont marqué une légère augmentation en 1948, le volume total se montant à 4,7 millions de tonnes par comparaison avec 4,5 millions de tonnes en 1947. Les exportations effectuées par les pays d'Europe ont passé de 2,8 millions de tonnes en 1947 à prés de 3 millions de tonnes en 1948, les principaux pays exportateurs étant la Suède (1,7 million de tonnes), la Finlande (858.000 tonnes) et la Norvège (346.000 tonnes). Les exportations de pâte de bois du Canada, y compris celles de Terre-Neuve, ont passé de 1,58 million de tonnes en 1947 à 1,67 million en 1948, 88 pour cent de ce volume étant destinés aux Etats-Unis.

La valeur des exportations de pâte de bois communiquées pour 1948 se monte à 687 millions de dollars des Etats-Unis et représente un quart de la valeur totale de toutes les exportations de produits forestiers communiquées. En 1948, les Etats-Unis ont été de loin le plus grand pays importateur de pâte de bois (2 millions de tonnes): ils sont suivis par le Royaume-Uni (1,2 million de tonnes).


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