Programme élargi d'assistance technique
Le chêne-liège: Groupe de travail permanent de la Sous-Commission Méditerranéenne
Ainsi que nous l'avons exposé dans le numéro spécial d'Unasylva (Vol. IV, N° 4) sur l'Assistance technique, le Programme élargi (PEAT) est administré et financé en marge du programme régulier de la FAO.
La situation du PEAT jusqu'à fin mai était la suivante: plus de 40 experts spécialisés avaient été recrutés pour différents postes dans le domaine de la foresterie et des produits forestiers, et presque la moitié d'entre eux étaient déjà en activité. Le montant total du budget autorisé pour ces experts et pour les différents projets incorporés au nouveau programme a déjà dépassé de beaucoup le budget annuel de la
Division des Forêts pour les travaux habituels, si bien qu'en fait, l'assistance technique est devenu rapidement le moyen d'action de la FAO.
Jusqu'à ce jour, un peu plus de la moitié des crédits autorisés a été affecté au travail effectué en Amérique latine, 45 pour cent à l'Asie et à l'Extrême-Orient, et 2 pour cent à l'Europe et à l'Afrique. Des missions ou des experts envoyés individuellement, sont déjà partis dans 17 pays dont l'Autriche, le Brésil, la Birmanie Ceylan, le Chili, la Colombie, l'Ethiopie, le Guatemala, Haïti, le Honduras, l'Inde, l'Indonésie, l'Iran, le Mexique, le Pakistan, la Thaïlande et l'Uruguay. La nature générale de ces missions, et de la plupart des projets correspondants, a été décrite dans le dernier numéro d'Unasylva, mais depuis lors, d'importants accords ont été conclus entre la FAO et les gouvernements du Brésil, du Chili, du Mexique, de l'Ethiopie et de l'Iran.
En Ethiopie, des conseils seront donnés sur les possibilités de développer l'économie forestière du pays et sur la possibilité de formuler et d'appliquer une politique forestière précise. Une mission récemment envoyée en Iran, comprend un conseiller technique pour la technologie du bois et les recherches sur les produits forestiers, un expert pour l'aménagement des pâturages boisés, et un autre expert pour la production du charbon. Au Mexique, les missions techniques s'occupent de la recherche sur les produits forestiers, des industries de transformation des produits forestiers, de l'inventaire des ressources forestières, du reboisement et de l'entomologie forestière. Le chef de la mission, D. T. Griffiths, a fait partie du personnel de la FAO pendant l'année qui vient de s'écouler dans des fonctions de spécialiste tandis que le chef de la mission de cinq membres envoyée au Chili est E. T. Kotok, Président du Comité technique de recherche forestière à la FAO. Au Chili, on insistera sur la protection des forêts, sur la conservation du sol et sa restauration par le reboisement, sur l'aménagement des forêts et sur les industries des produits forestiers. Au Brésil, trois experts sont chargés des études préliminaires concernant le projet de mise en valeur de la vallée de l'Amazone, sur lequel la FAO insiste particulièrement. Les possibilités d'exploitation et de flottage, le développement des industries forestières, et les problèmes concernant la vente et la répartition, seront examinés.
Finalement, quoique les premières missions aient été accomplies en 1950, au titre du programme ordinaire de la FAO, et non dans le cadre du Programme élargi d'assistance technique, il convient de mentionner ici deux rapports qui ont été publiés depuis le dernier article paru dans Unasylva. Ce sont les rapports des missions forestières de la FAO pour le Nicaragua (Unasylva, Vol. IV, N° 2), et pour l'Irlande. Ce dernier rapport entérine le projet gouvernemental concernant la plantation d'un million d'acres (404.600 ha.) de forêt, sur une période de 40 ans, dans le cadre du programme national de développement économique à long terme.
Deux aspects de l'industrie portugaise du liège: Transport et déchargement des lièges bruts.
A sa dernière réunion en 1950, la Sous-Commission méditerranéenne de la Commission européenne des forêts et des produits forestiers de la FAO décida d'établir un groupe de travail permanent pour le liège. Une première réunion de ce groupe, sous la présidence du professeur J. Vieira Natividade a eu lieu à Lisbonne du 14 au 18 mai 1951; des experts délégués par la France et l'Union française (France métropolitaine et Maroc), par l'Italie, par le Portugal et l'Espagne, y assistaient. Plusieurs observateurs de ces deux derniers pays y étaient également présents.
Le groupe passa rapidement en revue tous les problèmes liés à la culture du chêne-liège et les débouchés actuels pour les produits dérivés du liège. Il demanda aux pays intéressés d'encourager l'industrie du liège et de rechercher de nouveaux emplois, la possibilité d'une utilisation chimique et des débouchés pour le liège de qualité inférieure, de manière à compenser la concurrence naissante des produits de substitution.
Un questionnaire fut établi afin de dresser, pour chaque pays, un inventaire des forêts de chêne-liège et des statistiques de la production et du marché du liège. Des discussions furent également consacrées aux recherches à entreprendre sur la régénération et la production aménagée, sur les insectes et les maladies, sur la protection des forêts de chêne-liège, et sur les techniques sylvicoles. Une formule normalisée de procès-verbal d'aménagement pour les forêts particulières et les plantations fut approuvée dans ses grandes lignes et sera soumise pour approbation à la prochaine réunion de ce groupe de travail? qui, a-t-il été décidé, se réunira à Madrid au printemps de 1952
Le succès remporté par l'établissement de ce groupe de travail a suscité un vif intérêt au Portugal dont les exportations de liège atteignirent en i 950, 30 millions de dollars. La réunion fut ouverte par le Sous-Secrétaire d'Etat à l'Agriculture, en présence du Directeur général des forêts, et du Vice-Président du Comité national portugais de liaison avec la FAO. Des visites furent organisées dans des forêts de chêne-liège et des industries du liège de la région, au Jardin botanique de Sintra, et à l'Institut de recherche agronomique.
