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Revue bibliographique


Commonwealth forestry bureau Oxford (Angleterre)

WOODLAND MANAGEMENT (Aménagement des forêts). W. E. Hiley. 463 p., Faber and Faber Ltd., Londres, 1954. 63 s.

L'auteur, après avoir remarqué dans l'introduction que la foresterie a été trop longtemps considérée au Royaume-Uni comme une opération non payante, ou du moins peu intéressante pour les capitaux qui cherchent à s'investir, montre que pour le propriétaire qui consent les investissements nécessaires et qui assure ainsi à sa forêt un traitement rationnel, comme il le ferait pour toute autre affaire industrielle saine, la foresterie peut en effet payer.

- Mais, pour arriver à ce but, toutes les phases de la gestion de la forêt doivent, faire l'objet d'un examen critique approfondi, et c'est pourquoi le livre les étudie toutes successivement en détail. Il comprend quatre parties traitant successivement:

1. de l'organisation d'un «département» forestier, c'est-à-dire de l'organisation du personnel de direction et de surveillance, des plans d'aménagement, des adjudications, de la main-d'oeuvre et des salaires, du matériel et de l'exploitation;

2. de la récolte, de la conversion et de la vente des produits, y compris les problèmes se rattachant au cubage et à la vente des bois;

3. de la sylviculture proprement dite, y compris la régénération naturelle, les plantations, le choix des essences à planter et le choix des systèmes d'aménagement;

4. enfin de l'administration de la forêt, c'est-à-dire de l'établissement des plans d'aménagement et des rapports de la gestion avec la législation actuellement en vigueur.

La démonstration du fait que la foresterie peut être une opération payante doit néanmoins partir d'une hypothèse, c'est que les prix actuellement rémunérateurs atteints par le bois ne tomberont pas de nouveau à un niveau rédhibitoire. L'auteur affirme le bien-fondé de cette hypothèse. «Les jours du bois bon marché, extrait des forêts vierges du monde, sont sans doute finis, et les forestiers peuvent avoir quelque confiance qu'ils obtiendront, dans l'avenir, des prix rémunérateurs pour les bois qu'ils cultivent, mais les prix actuels sont plus hauts qu'il n'est nécessaire pour encourager une industrie forestière saine, et le boom conduit presque toujours à une récession.»

Le chapitre traitant des possibilités de profit de la foresterie est particulièrement important. Les exemples de calcul qu'il donne sont basés sur les nouvelles tables de production établies par la Forestry Commission pour le pin sylvestre, le mélèze d'Europe et le mélèze du Japon, l'épicéa, l'épicéa de Sitka et le Douglas. Suivent les essences employées, la durée de la révolution, et la qualité du sol les taux d'intérêt obtenus varient entre 1 et 7 pour gent.

On lira aussi avec un intérêt particulier les chapitres traitant des restrictions légales apportées au traitement des forêts, de l'assistance de l'Etat aux propriétaires forestiers et du régime des impositions grevant les forêts. On notera particulièrement les très grands avantages dont peut bénéficier, au Royaume-Uni, le propriétaire désireux de planter.

Le dernier chapitre, enfin, sur la «petite forêt», présente un intérêt particulier du fait que les problèmes que pose cette catégorie de propriété font actuellement l'objet de nombreuses études, tant sur le plan national qu'international. L'auteur étudie dans ce chapitre les divers moyens - y compris les associations coopératives - que le propriétaire d'une petite forêt (c'est-à-dire, suivant sa définition, d'une forêt qui ne peut à elle seule constituer «une unité économique indépendante») peut employer pour assurer néanmoins à sa propriété le bénéfice d'une saine gestion.

En résumé, outre son intérêt indiscutable pour le propriétaire forestier privé du Royaume-Uni, cet ouvrage soulève des problèmes qui se posent actuellement à tous les forestiers du monde. Il est écrit dans une langue précise et claire qui en rend la lecture particulièrement attrayante et facile.

PRINCIPLES OF GENERAL ECOLOGY (Principes d'écologie générale). A. M. Woodbury. 503 p. The Blakiston Col, Inc., Toronto, et Country Life Press, Garden City, New York. 1954. $6,00.

Puisant dans la vaste littérature consacrée à l'écologie, l'auteur a essayé de réunir en un seul volume l'état actuel de nos connaissances sur ce sujet. Il est parti des systèmes de classification admis pour diviser le sujet comme suit:

1. Milieu physique:

a) sol, eau, air et ses constituants;
b) énergie des radiations;
c) gravité et phénomènes périodiques;
d) climat;
e) adaptation au milieu physique.

2. Relations biotiques:

a) biocénoses et leur évolution;
b) analyse des biocénoses et leurs conditions d'existence - énergie, espace, abri, protection;
c) relations trophiques;
d) reproduction et maintien de l'espèce:
e) problèmes de population;
f) évolution;
g) rythmes biotiques et migrations;
h) distribution historique;
i) distribution géographique;
j) associations;
k) relations sociales;
l) sociétés;
m) écologie et questions humaines.

Les spécialistes en ce domaine peuvent faire des objections à l'auteur sur le choix des exemples et sur l'inclusion ou l'omission de certaines références dans la bibliographie. Cependant, ce livre ouvre de vastes horizons sur le complexe constitué; par le milieu et les êtres qui y vivent sur les raisons de l'existence de biocénoses et de faciès particuliers, ainsi que sur les effets des principales interférences avec la nature.

FORSTWIRTSCHAFTSPOLITIK (Politique forestière). V. Dieterich. 398 p. Paul Parey, Hambourg et Berlin. 1953. DM 38,60.

La base d'une politique forestière nationale est une juste compréhension des relations entre la forêt et la population, entre l'économie forestière et l'économie nationale; elle implique, aussi, un effort soutenu pour maintenir l'équilibre entre les revendications souvent contradictoires émises par les différents secteurs de l'économie en ce qui concerne la forêt.

L'auteur de ce livre, qui était encore tout récemment directeur de l'Institut de politique et d'économie forestières de l'Université de Munich abandonne l'attitude traditionnelle vis-à-vis de la forêt, considérée seulement comme source de matière première, pour adopter des vues plus larges: son rôle cana le progrès humain. Il analyse toutes les fonctions complexes de la forêt et leur influence sur les peuples dans des domaines tels que la production, le travail, les revenus, la propriété, la protection, les loisirs, le bien-être et l'éthique. Il parvient ainsi à présenter la forêt sous son véritable aspect pour la vie des hommes et des nations, et non comme une simple source de produits commerciaux.

DAS NATÜRLICHE WALDBILD EUROPAS (Le couvert forestier naturel de l'Europe). K. Rubner et F. Reinhold. 304 p. Paul Parey, Hambourg et Berlin. 1953. DM 13,00.

Plusieurs dizaines d'années d'expérience en Europe occidentale ont démontré que la sylviculture pratiquée selon les principes empruntés à l'agriculture, c'est-à-dire la production de générations successives de peuplements uniformes, comporte de graves dangers quant au maintien de la fertilité du sol et de la vitesse de croissance. Il existe de nombreux exemples où la culture de plantations pures de conifères, poursuivie depuis des siècles sans égard aux exigences du terrain, a entraîné une grave dégradation du sol et une réduction de sa capacité de production. Les effets de cette tendance dans beaucoup de stations forestières de l'Europe occidentale ont fait naître une opposition contre toute monoculture artificielle, à - moins que les effets sur le sol ne soient compensés par des mesures appropriées, telles que l'emploi d'engrais. Le point de vue moderne est que la sylviculture doit être fondée sur une connaissance profonde des types spontanés de végétation forestière dans chaque station ou chaque région et doit maintenir une nouvelle végétation forestière en équilibre avec les conditions de la station.

Les auteurs ont entrepris la tâche de réunir toutes les données existantes sur la végétation forestière naturelle de l'Europe et ont suivi le système de classification de Braun-Blanquet. L'ouvrage est divisé en trois parties: la première classe les types de climat et de sol en Europe, d'après la durée de la période de végétation de l'arbre, c'est-à-dire le nombre de jours de l'année où la température moyenne dépasse 10°C, la seconde partie décrit les régions forestières naturelles d'Europe, et la troisième, la plus courte vise à établir les bases d'une sylviculture européenne rationnelle.

PUBLIC POLICY TOWARD PRIVATE FOREST LAND IN SWEDEN, NORWAY AND FINLAND (La politique de la forêt privée en Suède. Norvège et Finlande). R. E. Marsh. 80 p. The Charles Lothrop Pack Forestry Foundation, Washington, 1954. $1,00.

A la demande du Service forestier des Etats-Unis, R. E. Marsh a entrepris d'examiner la politique forestière de la Suède, de la Norvège et de la Finlande, en insistant particulièrement sur les dispositions de cette politique qui intéressent la propriété forestière privée et, plus spécialement la petite forêt dite «de ferme». L'étude de R. E. Marsh avait pour principal objet les possibilités d'adaptation des méthodes employées par ces trois pays aux conditions des Etats-Unis.

En général, dans ces trois pays la politique appliquée à la forêt de ferme présente de nombreuses similitudes car les conditions économiques et sociales se ressemblent aussi: il s'agit de pays fortement boisés, peu peuplés, où l'industrie du bois est très développée et où le bois joue également un rôle primordial dans le commerce d'exportation. La forêt privée, et surtout la forêt de ferme, y est très développée. Dans l'économie de chaque ferme, la forêt occupe une place prépondérante, et bien des fermes sans elle, ne pourraient pas vivre. Il n'est pas étonnant que dans ces conditions, un sens forestier profond se soit développé dans la population et que les propriétaires acceptent volontiers - en reconnaissant même sa nécessité - un contrôle très strict de l'Etat sur leurs exploitations, d'ailleurs assorti d'une aide très efficace exercé notamment par des organismes coopératifs.

L'auteur a relevé cependant des différences importantes qui tiennent pour partie à l'évolution différente des trois pays et pour partie à l'influence différente de la dernière guerre mondiale sur chacun d'eux.

L'ouvrage renferme encore de très intéressantes informations sur de nombreux points d'intérêt majeur: par exemple, la définition même de la forêt au regard de la législation, la législation sur le défrichement, le développement des forêts des collectivités, l'importance des coopératives et associations de propriétaires privés et leur liaison avec les organismes chargés de la mise en œuvre de la législation forestière intéressant les forêts particulières.

Malgré les résultats obtenus, il est intéressant de noter que, au dire même des représentants des services forestiers auprès desquels l'auteur a enquêté, de grands progrès sont encore à réaliser. Une forte proportion des forêts de ferme, et principalement des forêts de petite étendue, est encore considérée mal gérée, et une augmentation considérable de l'accroissement et, par suite, de la production, est estimée possible si des méthodes saines de sylviculture et d'aménagement peuvent leur être appliquées dans l'avenir.

URWALDPRAXIS (Les forêts vierges). J. Fröhlich. 200 p. Neumann Verlag, Radebeul et Berlin. 1954. DM. 12,50.

Les forestiers européens qui essaient de créer des peuplements forestiers sains, se trouvent aux prises avec les problèmes découlant du fait que, au cours des deux derniers siècles beaucoup des forêts d'Europe ont été converties en peuplements homogènes d'essences souvent inadaptées à la station, ou provenent de graines de mauvaise qualité.

Le meilleure source d'enseignements sur la biologie de chaque essence formant ces peuplements est naturellement offerte par les forêts vierges en voie de disparition rapide. Pour faire connaître ces enseignements, l'auteur publie l'expérience acquise et les observations faites au cours de 40 années de travail sur le terrain dans les forêts vierges du sud-est de l'Europe et du Proche-Orient.

Il décrit d'abord la consistance des peuplements et les principales essences qui s'y trouvent, montrant que, contrairement sans doute à l'opinion générale, les arbres sont nettement hétérogènes en âge et en diamètre et que les essences sont tantôt mélangées, tantôt pures suivant les conditions de station. L'expérience a montré que la régénération naturelle des forêts d'épicéa pur est d'habitude pratiquement impossible, mais que les peuplements naturels d'épicéa en mélange avec d'autres essences, en particulier ceux qui comportent une certaine proportion de hêtres ou d'autres feuillus, se prêtent mieux à la régénération naturelle. Les forêts vierges mélangées se montrent aussi plus résistantes aux grandes invasions d'insectes.

METHODS OF SURVEYING AND MEASURING VEGETATION. (Méthodes d'inventaire et de mesure de densité de la végétation). D. Brown. 223 p. Commonwealth Agricultural Bureaux Bulletin N° 42. 1953, 35 s.

Dans bien des régions du monde les forêts procurent de la nourriture pour le bétail et sont pâturées. Dans certains pays, les recherches sur l'estimation de l'herbe utilisable pour le pacage ont permis d'améliorer l'aménagement et l'état des forêts, tandis que dans d'autres le pacage est un problème grave qu'il faut résoudre avant de pouvoir parvenir à une gestion forestière productive. Comme la mise en défends complète des forêts peut n'être pas toujours; la meilleure solution, les forestiers peuvent avoir à envisager la nécessité de faire l'inventaire des ressources en pâturages et de classer la végétation herbacée forestière, à titre de première étape vers l'amélioration de l'aménagement.

Comme la grande variété des méthodes d'estimation de la végétation des prairies rend malaisé, pour le novice comme pour l'expert, d'apprécier les avantages et inconvénients de chacune d'elles, ce bulletin' fournit un précieux tableau d'ensemble de la littérature consacrée à cette question dans le monde entier, en analysant les techniques d'après l'expérience sur le terrain.

Après une discussion préliminaire sur les grandes associations végétales et la théorie de l'échantillonnage de la végétation, ce bulletin groupe les diverses méthodes de mesures de productivité et de valeur d'utilisation du fourrage en se fondant sur le travail à accomplir. L'ouvrage contient un précieux glossaire de la terminologie et des unités de mesure utilisées.

THE FLOOD CONTROLE CONTROVERSY. Big Dams, Little Dams and Land Management (La controverse sur la lutte contre les inondations: grands barrages, petits barrages et aménagement des terres). L. B. Leopold et T. Maddock Jr. 278 p. Ronald Press Company, New York. 1954. $5,00.

Ce livre, publié sous l'égide de la Conservation Foundation, et écrit par deux spécialistes faisant autorité, ne s'adresse pas spécialement aux forets tiers, mais est destiné à présenter une vue objective des méthodes de lutte contre les inondations en usage aux Etats-Unis.

Deux doctrines ont pris corps depuis le début des travaux de lutte contre les inondations, il y a 25 ou 30 ans: suivant la première, défendue par les corps d'ingénieurs, les ouvrages d'aval, tels que réservoirs de retenue, système de digues et autres ouvrages connexes édifiés dans les vallées des grandes rivières, ont une importance primordiale, suivant l'autre, adoptée par le Département de l'agriculture des Etats-Unis, c'est l'aménagement des terres et les petite ouvrages d'amont qui sont les plus importants. Les auteurs montrent que, bien que les lois en vigueur ne précisent pas suffisamment les responsabilités de chaque groupe, cette controverse découle pour une grande part d'une vue incomplète des facteurs en jeu et du rôle véritable de chaque méthode de lutte. L'aménagement des terres et le manteau végétal ne sont pas en eux-mêmes suffisants pour prévenir ou arrêter les inondations, mais ils peuvent réduire les dégâts de l'inondation de trois manières: tout d'abord en accroissant le volume d'eau retenu par le sol, en augmentant ensuite l'indice d'infiltration et enfin en réduisant les pertes dues à l'érosion. Cependant, au fur et à mesure que les cours d'eau deviennent plus importants et que les facteurs qui engendrent les inondations augmentent en nombre et en intensité, l'aménagement du sol et le manteau végétal perdent peu à peu leur efficacité. C'est la connaissance de ce fait qui a incité le Département de l'agriculture à construire de petits barrages dans la zone d'amont des bassins, c'est l'opposition entre ces «petits barrages et les «grands barrages» qui alimente la controverse, du fait que l'aménagement des versants pour la conservation du sol et l'amélioration de la productivité s'est mêlé au concept de la lutte contre les inondations proprement dite.

CONSERVATION LAW AND ADMINISTRATION (Législation et administration de la conservation des ressources naturelles). W. F. Schultz Jr. 607 p. Ronald Press Company, New York. $10,00.

Ce livre, bien qu'il soit entièrement consacré à l'état de Pennsylvanie, est d'un intérêt général pour tous ceux qui s'intéressent à la législation en matière de conservation des ressources naturelles.

La complexité des problèmes, encore augmentée du fait du caractère fédéral des Etats-Unis d'Amérique, tient à ce que «pratiquement tous les facteurs qui ont une influence majeure sur l'utilisation des ressources naturelles se rencontrent en Pennsylvanie».

Bien que des efforts aient été faits pour résoudre ces problèmes, ils sont insuffisants pour deux raisons majeures. La première est le nombre excessif et la complication des organismes d'Etat chargés de la question de la conservation des ressources naturelles, dont les attributions empiètent trop souvent les unes sur les autres. Le second point faible est le manque d'éducation du public en matière de conservation.

Des chapitres sont consacrés à la législation sur la chasse, la pêche et la conservation de la faune, aux problèmes de la conservation et de l'aménagement des eaux, à la forêt, à la conservation du sol et aux loisirs avec une analyse détaillée des législations correspondantes et des organismes administratifs chargés d'appliquer cette législation.

Cette étude, remarquable contribution à l'histoire de la conservation, se termine par un projet de statut destiné à améliorer l'organisation administrative de la conservation qui serait assurée par un «département de conservation» spécialisé.

DAS HOLZ (Le bois). H. Knuchel 472 p. H. R. Sauerländer et Co., Aarau (Suisse) et Francfort-s/le Main (Allemagne). 1954. Fr. s. 27,00 ou DM. 27,00.

Les recherches sur le bois, ses propriétés et ses utilisations ont fait de grands progrès dans les dernières années et le but du présent ouvrage est de tenir les industries et le commerce du bois au courant de l'état actuel de nos connaissances.

II expose, sous une forme condensée, les grandes lignes des questions suivantes:

1 formation et morphologie du bois; ses propriétés (physiques; mécaniques, techniques, commerciales), ses anomalies et ses défauts

2. utilisation du bois (travail du bois, construction, chimie du bois, etc.);

3. répertoire des essences commerciales importantes du globe.

Cette troisième partie, la plus longue, comporte un tableau synoptique aussi complet que possible des bois du monde avec de courtes descriptions de leurs propriétés essentielles.

L'auteur, qui fut pendant 30 ans titulaire de la chaire de technologie du bois à l'Institut fédéral suisse de technologie de Zurich, et qui vient de prendre sa retraite, a réuni dans cet ouvrage les connaissances et l'expérience de toute une carrière. Excellent à la fois par la richesse de son contenu et la simplicité de son style, il constitue un précieux manuel pour tous ceux qu'intéressent le bois et ses emplois.

SOIL EROSION SURVEY OF LATIN AMERICA (Enquête sur l'érosion des sols en Amérique latine). Publication conjointe de la Conservation Foundation, New York, et de la FAO. Reproduite des numéros de juillet, septembre et novembre 1954 du Journal of oil Soil and Water Conservation. Sur demande à la Conservation Foundation, 30 East 40th Street, New York 16, New York.

Cette publication est le résultat d'une vaste enquête, entreprise conjointement par la Conservation Foundation et la FAO afin d'obtenir une vue d'ensemble de l'importance des phénomènes d'érosion en Amérique latine, de déterminer, de façon générale, leurs principales causes, et de rechercher les remèdes généraux pour lutter contre ces phénomènes. Elle avait essentiellement pour objet de stimuler chacun des pays de cette vaste région à entreprendre une étude plus détaillée de l'érosion à l'intérieur de ses frontières. L'enquête, qui a été conduite par trois éminents techniciens des sols, a abouti à l'établissement de trois cartes, l'une pour l'Amérique centrale et les Antilles, les deux autres pour les zones nord et sud de l'Amérique du Sud. Les sols y ont été classés suivant le degré d'érosion.

Bien que la répartition des zones de forte érosion dépende naturellement des conditions physiques, et essentiellement du relief, elle est en étroite relation avec les variations des facteurs humains. De nombreux indices montrent que, en de nombreux points, l'accélération de l'érosion a été déclenchée bien avant l'occupation blanche. C'est la culture et, en particulier, la culture du maïs qui en portait alors et qui en porte encore la responsabilité principale, mais elle a été aggravée par l'introduction du bétail et la négligence apportée à l'aménagement et à l'entretien des terrains pastoraux.

Les mêmes causes se retrouvent dans les zones montagneuses du nord de l'Amérique du Sud, avec des facteurs d'aggravation tels que l'érosion éolienne et l'usage inconsidéré du feu dans les terrains de parcours notamment sur l'altiplano de la Bolivie et sur une partie importante des pampas de l'Argentine. Au Brésil, deux autres causes d'érosion accélérée interviennent sur une grande échelle: la culture du café et celle du coton. La première parce qu'elle a souvent pris la forme d'une agriculture nomade, la seconde parce qu'elle tend à provoquer l'érosion des sols qui y sont sensibles.

Dans l'ensemble du continent latino-américain les efforts faits jusqu'ici pour remédier à l'accélération de l'érosion sont trop souvent insuffisants eu égard à l'ampleur du problème. Bien qu'on puisse citer d'intéressants travaux, notamment au Venezuela et au Mexique, les auteurs mentionnent surtout l'état de São Paulo qui, dès 1939, a institué la première organisation de conservation du sol en Amérique latine.

Commonwealth forestry bureau Oxford (Angleterre)

Cette division de l'organisation des Bureaux agricoles du Commonwealth sert de clearing pour la documentation et les recherches concernant tous les aspects de la foresterie dans le monde.

Cette mission est assurée par la revue trimestrielle FORESTRY ABSTRACTS, complétée par un service auxiliaire plus récent, le CENTRALIZED TITLE SERVICE, et par une série d'articles de fond et de communications techniques résumant les résultats acquis par les recherches.

FORESTRY ABSTRACTS

Cette revue donne l'essentiel des derniers ouvrages parus dans le monde entier, dans une trentaine de langues, sous forme de résumés analytiques rédigés par un personnel permanent qui dépouille environ 550 périodiques, 700 séries de fascicules, et d'innombrables articles, monographies, etc. Le nombre total des résumés préparés annuellement s'élève maintenant à 4500 environ. Il y a lieu de signaler en particulier: les analyses détaillées des travaux publiés dans les langues les moins familières (langues hongroise, slaves, orientales), la mention des critiques bibliographiques les plus importantes, la mention des ouvrages traduits en anglais; les avis de parution de nouveaux périodiques et collections ou de changements introduits dans leur présentation; la mention de nouveaux atlas, cartes et brevets. Chaque numéro contient généralement un article de fond présentant la synthèse des publications consacrées à un sujet particulier, ainsi que les faits saillants des nouvelles mondiales. L'abonnement annuel est de £ 3, ou $8,40.

CENTRALIZED TITLE SERVICE

Un service postal auxiliaire rapide des résumés analytiques fournit aux abonnés, trois ou quatre fois par mois, un fac-similé des fiches établies au jour le jour par le Bureau, au fur et à mesure de la réception des publications forestières du monde entier. On peut se renseigner et obtenir des spécimens en s'adressant à: THE DIRECTOR, COMMONWEALTH FORESTRY BUREAU, OXFORD.

GUIDE TO THE USE OF FORESTRY ABSTRACTS

Contient un répertoire des publications dépouillées, l'analyse d'un résumé, la clé des abréviations et beaucoup d'autres indications; édition trilingue (anglais, français, espagnol). Prix: 5s, ou $0,70, franco de port.

TECHNICAL COMMUNICATIONS

Les quatre plus récentes publications dans cette collection sont:

Forest Tree Breeding and Genetics (Sélection et génétique des arbres forestiers). R. H. Richens, 1945. (Publié conjointement avec le «Commonwealth Bureau of Plant Breeding and Genetics.»)
... 5s.

The Use of Aerial Survey in Forestry and Agriculture (Utilisation de la cartographie aérienne en foresterie et en agriculture). J. W. B. Sisam, 1947 (Publié conjointement avec le «Commonwealth Bureau of Pastures and Field Crops.»)
... 7s. 6d.
The Use and Misuse of Shrubs and Trees as Fodder (Utilisation fourragère normale ou abusive des arbustes et des arbres). 1947. (Publié conjointement avec le a Commonwealth Bureaux of Pastures and Field Crops and Animal Nutrition.»)
... 9s.

The Establishment of Vegetation on Industrial Waste Land (L'installation de la végétation sur les terrains stériles abandonnés par l'industrie). R. W. Whyte et J. W B. Sisam. 1949. (Publié conjointement avec le «Commonwealth Bureau of Pastures and Field Crops.»)
... 10s.

En préparation: Etudes sur les ceintures-abris et la culture nomade dans le monde.

Les commandes devraient être adressées à:

Central Sales Branch, Commonwealth Agricultural Bureaux,
Farnham Royal, Buckinghamshire (Angleterre)

RÉCENTES PUBLICATIONS FORESTIÈRES DE LA FAO

Les ressources forestières mondiales
$2,50.

Edition trilingue (français, anglais, espagnol)

La Conférence de la FAO, à sa sixième session, en 1951, a demandé que l'on rassemble et que l'on publie tous les cinq ans les renseignements disponibles sur les ressources forestières mondiales. La deuxième de ces enquêtes a été entreprise en 1953 et a porté sur plus de 190 pays et territoires. Elle marque, par rapport à la première enquête effectuée en 1947/48, une amélioration considérable quant à la portée des chiffres.

COLLECTION «MISE EN VALEUR DES FORÊTS»

Handling Forest Tree Seed (N° 4)
$1,00.

Etude des problèmes de l'acquisition des graines forestières, de la récolte, de l'extraction, de la conservation et de l'expédition, de ces graines. Cette publication contient en outre un extrait des normes internationales appliquées pour les essais de graines forestières.

Tree Seed Notes: I Arid Areas - II Humid Tropics (N° 5)
$3,50.

Ce volume, qui fait pendant au N° 4 de la même série, contient sous une forme provisoire, des notes sur les graines d'essences forestières couramment utilisées ou à l'étude, établies pour la conduite d'essais a) en zones arides et semi-arides, et b) en zones tropicales humides.

Tree Planting Practices for Arid, Areas (N° 6)
$1,50.

Etude des semences, des pépinières et des méthodes de plantation clairs les zones arides et semi-arides du Proche-Orient; les indications; contenues dans cet ouvrage peuvent également s'appliquer à nombre d'autres régions ayant des conditions climatiques analogues.

Troisième Conférence sur la technologie du bois (N° 7)
$2,00

Rapport de la troisième des conférences sur la technologie du bois organisées par la FAO. On y trouvera des méthodes recommandées pour les essais des placages, du contreplaqué et du bois massif. Le rapport signale les progrès réalisés dans les méthodes d'essais portant sur les panneaux de fibre, l'ignifugation des matériaux ligneux et le classement du bois de construction.


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