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Le travail de la FAO


Quelques activités courantes

Quelques activités courantes

Répertoire mondial des périodiques forestiers

En 1953, la FAO a fait paraître une première liste des collections et périodiques forestiers publiés dans le monde. Comme cette liste était établie d'après la liste complète de la littérature forestière régulièrement passée en revue par le Bureau forestier du Commonwealth à Oxford pour la préparation des Forestry Abstracts, elle avait été intitulée Forestry Abstracts Coverage List.

La FAO confie le soin de sa documentation à un Comité de bibliographie institué conjointement avec l'Union internationale des instituts de recherches forestières et présidé par le Professeur Saari de Finlande. Comme le nombre des publications consacrées aux forêts ne cesse d'augmenter, le Comité a recommandé l'établissement d'une nouvelle liste mise à jour. Ce travail est maintenant en voie de réalisation avec la coopération des centres de documentation internationaux d'Oxford, de Reinbek en Allemagne, et de Washington.

Lorsqu'elle sera établie, la nouvelle liste sera publiée sous une forme appropriée. Elle comprendra à la fois les périodiques «réguliers» ainsi que les publications correspondant à un programme systématique mais paraissant à intervalles irréguliers. Les rapports annuels des administrations forestières et de nombreux travaux de recherches entrent dans cette catégorie.

Lutte contre les incendies de forêts au Venezuela

Un spécialiste de l'assistance technique, M. B. L. Williams, a récemment terminé une mission de dix-huit mois au Venezuela, à titre de conseiller en matière d'incendies de forêts. Son aide avait été demandée pour déterminer les causes des incendies de forêt ainsi que les dommages qu'ils entraînent, son travail devant servir de base à l'organisation d'un programme de prévention et de lutte.

Le spécialiste a constaté que la plupart des incendies sont allumés par l'homme et qu'ils sont beaucoup plus graves autour des zones fortement peuplées. Ils causent chaque année beaucoup de dégâts aux bassins versants, aux forêts et aux pâturages. Aussi était-il nécessaire d'entreprendre auprès des populations une vigoureuse campagne de prévention des incendies.

Les objectifs de la mission FAO paraissent avoir été atteints dans une très forte proportion: la campagne de prévention des incendies a été renforcée au Venezuela, un meilleur système de détection des feux a été mis en place et fonctionne, et la lutte contre les incendies a été mieux organisée. Les hommes formés par le technicien de la FAO poursuivent avec enthousiasme l'œuvre commencée. Les mesures préconisées ont été en partie appliquées, par exemple, pour tout ce qui concerne: la prévention des incendies par l'éducation des masses; l'extinction des foyers naissants par la formation d'un personnel de guet et d'un corps de pompiers spécialisés et par l'établissement et l'entretien de pare-feu; la détection des incendies, la construction, en des points choisis, de tours de guet munies d'installations de radio et par la publication de meilleures cartes forestières; enfin, la lutte contre l'incendie proprement dite par l'entraînement continu d'équipes spécialisées. Un manuel de lutte contre les incendies a été préparé.

Evaluation des possibilités de ressources mondiales

Evaluer les ressources mondiales en matière d'agriculture, de forêts ou de pêche par rapport à la rapidité de l'accroissement démographique devient un sujet croissant de préoccupation. Les estimations faites pour le Congrès mondial de la population ont fixé le taux actuel d'accroissement de la population à environ 1,5 pour cent par an, soit à cent mille individus par jour.

La FAO est seule capable de donner une réponse faisant suffisamment autorité à la question de savoir comment les ressources effectives ou potentielles des terres cultivées, des pâtures et des terrains de parcours ainsi que des forêts peuvent être développées pour correspondre à cet accroissement. D'une part, elle est tout particulièrement organisée pour rassembler et mettre en valeur le fonds international de connaissances qui s'accroît sans arrêt sur les possibilités de ressources. D'autre part, elle est en mesure d'apporter une aide substantielle tant au développement de la méthodologie et de la terminologie concernant les enquêtes sur les ressources qu'au tri et à l'analyse des données utiles pour les programmes à long terme.

Afin de sonder les possibilités, deux enquêtes-pilotes ont été entreprises pour évaluer le potentiel et les meilleurs modes d'utilisation des ressources de l'agriculture, des forêts et des pêches. L'une couvre la région du Gange et du Brahmapoutre en Extrême-Orient, et l'autre les bassins du Tigre et de l'Euphrate. Le travail dans la première zone pilote, après la visite d'équipes venant du siège de la FAO, est maintenant suffisamment avancé pour qu'un rapport puisse être soumis aux gouvernements intéressés. Le rapport sur la deuxième zone sera terminé ultérieurement.

Glossaire arabe des termes forestiers

La conférence forestière pour le Proche-Orient, qui s'est tenue à Amman à la fin de 1952, avait demandé à la FAO de préparer, en première urgence, un glossaire arabe des termes techniques forestiers. Ce glossaire comblera un besoin qui se fait sentir depuis longtemps.

Quelques forestiers de la région parlant arabe se mirent immédiatement au travail et c'est grâce à leurs efforts dévoués qu'un glossaire arabo-français-anglais d'environ 1 000 mots avec les définitions en arabe a pu être publié sous forme ronéographiée en 1954.

Ce glossaire original a été bien accueilli mais le temps a manqué pour le soumettre à l'approbation de toutes les parties du monde de langue arabe; il est donc naturellement possible de l'améliorer considérablement, aussi bien par l'adoption de nouveaux termes qu'en faisant apparaître des variantes régionales.

Une révision vient d'être commencée par deux éminents forestiers de la région, M. S. K. Shawki, directeur des forêts au Soudan et M. H. Kittani, directeur général des forêts de l'Irak. On espère ajouter au glossaire un certain nombre de termes communément employés pour la technologie du bois et pour son utilisation. Le travail final sera soumis pour approbation à des philologues notoires.

Institut de recherches forestières latino-américain

Un Institut de recherches forestières latino-américain fonctionne maintenant depuis deux ans à Mérida, Venezuela, en coopération avec l'Université des Andes. il a reçu un généreux appui financier du gouvernement du Venezuela, d'un certain nombre d'autres gouvernements de la région, de plusieurs organisations vénézuéliennes privées et de diverses fondations philanthropiques extérieures à la région.

Le personnel à temps complet comprend M. A. J. Uzcategui-Burguera, directeur, M. E. J. Schreuder, conseiller technique, M. K. Hueck, botaniste forestier, M. R. Jorgensen, technologiste du bois, et M. V. Sume, chef du Service de documentation; plusieurs membres de l'Université des Andes complètent le personnel à temps partiel. Ces membres de l'Université ont la charge des disciplines suivantes: sylviculture, gestion des forêts, botanique, identification des bois, inventaire forestier et problèmes économiques, ainsi que pâte et papier. L'équipement nécessaire aux travaux de laboratoire et aux travaux sur le terrain, ainsi qu'aux services de documentation continue à s'accroître.

La publication d'une collection a débuté par la celle du Bulletin n° 1 qui expose l'histoire, l'organisation, le personnel et le programme de l'Institut. Les publications ultérieures ont été consacrées, l'une à Swietenia macrophylla, une autre au genre Cedrela et une autre encore aux régions forestières de l'Amérique du Sud. Elles peuvent être obtenues directement à l'Institut.

On espère que l'avenir de l'Institut sera assuré par l'aide accrue des gouvernements d'Amérique latine et par la participation de boursiers de recherches et d'étudiants de nombreux pays aux programmes de recherches et de formation que le personnel de Mérida s'efforce de développer.

Bourses de recherche

Sur les dix bourses André Mayer décernées cette année par la FAO, deux ont été attribuées à des chercheurs forestiers, l'un provenant de Finlande, M. P. J. Viro et l'autre de Thaïlande, M. Sorayut Karatna.

Ces bourses sont ainsi dénommées en hommage à feu le professeur André Mayer, figure exceptionnelle du monde scientifique et l'un des fondateurs de la FAO, professeur au Collège de France, membre de l'Académie de médecine et de l'Académie des sciences; elles ont pour but d'aider la carrière de chercheurs qui ont déjà réalisé des travaux scientifiques de grande valeur dans l'une des disciplines techniques entrant dans la compétence de la FAO.

M. P. J. Viro est actuellement professeur à l'Institut de recherches forestières de l'Université d'Helsinki. Il a publié des articles scientifiques sur les sols et spécialement sur la fertilité des sols forestiers. La bourse de la FAO doit le défrayer de ses dépenses pour le temps nécessaire à l'achèvement de son travail sur les sols forestiers qui sera réalisé dans son propre laboratoire ainsi qu'à l'étranger, en Suisse, en Allemagne et aux Etats-Unis Ses études porteront sur les méthodes de mesure et d'analyse de la fertilité des sols forestiers et la standardisation de ces méthodes.

M. Sorayut Karatna est actuellement chef de la Station d'expériences forestières du nord de la Thaïlande, à Chiengmai. Il a entrepris des recherches sur la croissance et les caractéristiques sylvicoles des plantations et des forêts naturelles d'essences indigènes ou exotiques, recherches qui ont une portée pratique sur la gestion forestière de nombreuses parties de l'Asie et d'autres régions. Il est prévu que M. Karatna continuera ses études aux Etats-Unis.

Sur les cinq bourses André Mayer attribuées pour la première fois l'an dernier, l'une fut accordée à M. Sumihiko Asakawa, du Japon, pour des études comparatives sur la capacité germinative des graines de divers arbres forestiers.

Depuis 1951, la FAO a accordé plus de 1450 bourses pour études ou formation supérieure dans le cadre de son programme d'assistance technique, 212 d'entre elles concernant divers domaines de la foresterie Toutefois, ces bourses sont destinées à la formation spécialisée de techniciens, particulièrement de ceux originaires des régions les moins développées où le personnel instruit est insuffisant, tandis que les bourses André Mayer sont destinées à des experts déjà hautement spécialisés. Un système rigoureux de sélection a été organisé pour les candidats à ces bourses afin de maintenir le niveau particulièrement élevé de la recherche scientifique et de faire de leur attribution une distinction marquante.

Changements de personnel

Herman Tromp, qui faisait partie du personnel de la FAO depuis 1951, a résigné ses fonctions de chef de la Sous-division de l'Économie de la Division des Forêts, poste qu'il remplissait avec une grande distinction, afin d'accepter la chaire de Professeur d'économie et de politique forestière à l'Institut polytechnique fédéral de Zurich. Il a été remplacé par M. J. C. Westoby qui faisait partie depuis 1952 du groupe de travail forestier de la FAO à Genève.

Miss Brigit Lindblom, qui s'est occupée de toutes les questions administratives pour tous les techniciens de la Division des Forêts travaillant sur le terrain depuis le début du programme d'assistance technique, a été promue chef de la Section du recrutement au Bureau du personnel de la FAO. Miss Kathleen Hall qui fut, de 1951 à 1955, éditeur adjoint d'Unasylva, vient d'être engagée comme éditeur de Timber Technology, le périodique mensuel bien connu publié au Royaume-Uni.


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