Département économique et social

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 perspectives alimentaires
No. 1 Rome, février 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Céréales

DE GRAVES PÉNURIES ALIMENTAIRES SUBSISTENT DANS LA MAJEURE PARTIE DES RÉGIONS DU MONDE

Production actuelle et perspectives de récoltes

Commerce

Stocks de report

Prix à l’exportation

Poisson et produits halieutiques

Engrais

Annexe statistique

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Poisson et produits halieutiques

Vue d’ensemble

Top

La production halieutique mondiale totale (captures plus aquaculture) en 2001 est estimée à 129,3 millions de tonnes, légèrement moins que le résultat de l’année précédente de 130,4 millions de tonnes. Le recul est essentiellement dû aux prises réduites de petits pélagiques en Amérique du Sud, en particulier au Pérou. Les captures de poisson ont représenté 91,8 millions de tonnes de la production mondiale en 2001, soit 3 millions de tonnes de moins que le record de 2000. La production aquacole a continué à augmenter et atteint 37,5 millions de tonnes, ou 29 pour cent de la production halieutique totale, contre à peine 15 pour cent en 1990.

Production Halieutique 1/

 199920002001
chiffres
provisoires
 ( . . . millions de tonnes. . . )
Chine40 02941 60042 580
Pérou8 43710 6657 996
Inde5 5935 6895 689
Japon5 9615 7525 405
États-Unis5 2285 1735 402
Indonésie4 7364 9295 117
Chili5 3254 6924 363
Fédération de Russie4 2104 0483 718
Thaïlande3 6213 6313 631
Norvège3 0963 1913 199
Autres40 41541 09542 200
Total mondial 126 651 130 433 129 300
1/ Poisson, crustacés, mollusques, etc. – captures nominales, y compris l’aquaculture.

La Chine est de loin le premier producteur de poisson, avec quelque 42,6 millions de tonnes en 2001. Le Pérou a récupéré sa deuxième position parmi les pays producteurs, mais a accusé une forte régression en 2001 par rapport à 2000. L’Inde est désormais le troisième pays producteur en 2001 avec 5,7 millions de tonnes .

Les importations mondiales totales de produits halieutiques ont diminué légèrement en 2001 en valeur, se chiffrant à 59 300 millions de dollars É.-U., dont, comme d’habitude, plus de 80 pour cent dans les pays développés. Le Japon a été encore une fois le principal importateur de produits halieutiques, avec quelque 22 pour cent du total mondial, même s’il s’agit là d’une baisse sensible par rapport aux 30 pour cent habituels, due à la récession économique. L’UE a accru davantage sa dépendance des importations de poisson. La part de l’UE en valeur des importations mondiales est passée à 35 pour cent. Les États-Unis, quatrième exportateur mondial, a été le deuxième importateur de produits halieutiques en 2001, avec 10 200 millions de dollars E.-U..

Volume des importations des principaux Pays importateurs

 199920002001
chiffres
provisoires
 (...en millions de dollars E.-U. ..)
Japon14 70015 50013 500
États-Unis9 40010 500 10 300
Espagne3 3003 4003 700
France3 3003 0003 100
Italie2 7002 5002 700
Allemagne2 3002 3002 400
Royaume-Uni2 3002 2002 200
Chine1 1001 8001 800
Chine, H.Kong1 6001 9001 800
Danemark1 8001 8001 700
Autres15 10015 20016 100
Total mondial 57 600 60 000 59 300

La Thaïlande et la Chine sont les plus grands exportateurs de produits halieutiques en valeur, avec 4 000 millions de dollars chacun. Au cours des dernières années, la Chine a enregistré des progrès remarquables en tant qu’exportateur de poisson et a probablement dépassé la Thaïlande en tant que premier exportateur en 2002.

Examen par produit

Top

Les crevettes sont le premier produit ichtyque au monde, représentant environ 19 pour cent du commerce international en valeur. L’UE, le Japon et les États-Unis en sont les principaux importateurs, avec un total stable de 950 000 tonnes par an.

On a observé des signes de relèvement des prix des crevettes durant la deuxième moitié de 2002. La croissance des importations sur divers marchés principaux durant cette période est probablement inférieure à celle de la première moitié de l’année. Si 2002 dans son ensemble devrait être une année record pour les importations des États-Unis (en volume), celles du Japon cette année devraient être similaires au niveau de 2001. En Europe, les importations de crevettes espagnoles pour les huit premiers mois de 2002 étaient semblables aux niveaux de l’année précédente, tandis que les importations françaises pour la période janvier-septembre ont augmenté de 5 pour cent par rapport à la même époque de 2001. Sur tous les grands marchés de la crevette, les valeurs d’importation en 2002 seront plus faibles qu’en 2001 à cause du fléchissement de la moyenne des prix. Côté production, les chiffres de fin d’année devraient confirmer les bons résultats du Viet Nam et du Brésil à l’exportation pour 2002 dans l’ensemble.

Thon: Après deux années de prix extrêmement bas en 1999 et 2000, le marché du thon s’est stabilisé en 2001 et continue à rester stable en 2002. Après les mesures d’interdiction de la pêche prises par le secteur privé du thon, les prix continuent de rester stables à un niveau considéré économiquement viable par les producteurs et les transformateurs. Le prix de la matière première pour la mise en boîte ne devrait pas bouger, tandis que le marché du sashimi dépend beaucoup de la qualité et de la demande au Japon, avec quelques améliorations en vue pour les prochains mois.

Volume des exportations des principaux Pays exportateurs

 199920002001
chiffres
provisoires
 (..en millions de dollars E.-U. ..)
Thaïlande4 1004 4004 000
Chine3 0003 6004 000
Norvège3 8003 5003 400
États-Unis2 9003 1003 300
Canada2 6002 8002 800
Danemark2 9002 8002 700
Chili1 7001 8001 900
Espagne1 6001 6001 800
Chine, Taiwan1 7001 8001 800
Viet Nam 9001 5001 800
Autres27 60028 50028 100
Total mondial 52 800 55 300 55 600

En 2002, la culture du thon rouge en Méditerranée a été difficile car les prises réduites se sont traduites par une diminution des quantités de thon pour l’aquaculture. Le mauvais temps durant l’été a en outre raccourci la saison de pêche. La production totale du secteur aquicole en 2002 est estimée à 5 000 tonnes en Espagne, 3 000 tonnes en Croatie, 1 500 tonnes en Italie et 1 000 tonnes à Malte et en Turquie, pour un total de 11 500 tonnes en Méditerranée. Les poissons sont normalement capturés durant l’été, principalement en juillet, avant d’être transvasés dans les enclos, où ils restent six mois environ, en attendant la principale période de consommation au Japon, à la fin de l’année, lorsque le sashimi atteint les prix les plus élevés. Les poissons grossissent d’environ 15 pour cent dans les enclos durant cette période. Leur alimentation consiste principalement en poissons pélagiques vivants ou de première fraîcheur, qui est un débouché intéressant pour la production de pélagiques de la région.

Poissons de fond: Tout semble indiquer une baisse des importations de filets de morue congelés de l’Atlantique pour 2002 sur les principaux marchés. Le recul général des importations de filets, attribué par le secteur à la hausse des prix, est compensé sur certains marchés par un accroissement des importations de poissons entiers congelés. La concurrence des filets en provenance de Chine congelés deux fois pourrait contrarier tout accroissement ultérieur des prix des filets de morue en 2003. Cet accroissement pourrait réduire toute pression à la hausse sur les prix en bloc mais l’incertitude règne quant à l’utilisation d’une éventuelle augmentation de la production en Fédération de Russie.

D’après les représentants du secteur, le lieu de l’Alaska serait le moteur du secteur des corégones. Les gouvernements commencent enfin à constater les résultats positifs de la mise en œuvre de plans d’aménagement conservateur sur plusieurs années.

Environ la moitié de la récolte de lieu de l’Alaska est transformée en pâte à poisson connue sous le nom de surimi, qui sert à la fabrication de nombreux produits au Japon et dans d’autres nations asiatiques. Le reste est essentiellement découpé en filets et congelé en blocs pour être retransformé aux États-Unis et en Europe.

Les poissons de fond de l’Alaska sont une des pêches les plus importantes des États-Unis, l’espèce dominante étant le lieu. En 2001, elle a représenté 1,9 million de tonnes de captures et une valeur sortie navire de 543 millions de dollars E.-U. Selon les chiffres fédéraux, ceci représente 47 pour cent de la quantité et 17 pour cent de la valeur des prises intérieures totales aux États-Unis. Après sa première transformation, le poisson prend énormément de valeur et atteint environ 1,4 milliard de dollars.

Le secteur norvégien des démersaux est en crise. Les stocks estimés de morue, la principale espèce pêchée, sont faibles, et les perspectives de redressement médiocres. En conséquence, les contingents ont été abaissés mais les prix restent bas. En trois ans, le contingent de morue dans la mer de Barents a dû être réduit de 460 000 tonnes, avec des retombées négatives sur le secteur en Norvège et en Fédération de Russie. Les navires de ces pays pratiquent désormais la pêche de petits cabillauds, c’est-à-dire de 3 à 4 ans, ce qui n’aide certes pas à reconstituer les stocks.

Céphalopodes: les prises d’Illex dans les eaux argentines en 2003 devraient être encore inférieures au niveau réduit de 2002. Ceci aura un impact direct sur les prix qui devraient augmenter. Toutefois, l’expérience nous enseigne qu’on peut souvent se tromper dans les prévisions de la campagne d’Illex à cette période de l’année, ce qui porte dans de nombreux cas à des achats spéculatifs et à gonfler les prix. Le marché du poulpe semble s’être normalisé au cours des derniers mois, et on ne prévoit aucune évolution majeure des prix. La décision du gouvernement marocain de fixer des prix planchers semble avoir atteint son but, et les prix sont montés en flèche par rapport aux très faibles niveaux de 2001 et du début de 2002.

Les captures d’encornets devraient demeurer à un faible niveau en 2003. Les stocks de faux encornets au Japon seraient généralement faibles, tandis que les prises d’Illex dans l’Atlantique du Sud-Ouest devraient être encore inférieures à 2002. Les prises de poulpes géants au Pérou devraient ressentir les effets d’El Niño, ce qui pourrait se traduire par une pénurie de poulpes sur le marché.

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Exonération

©FAO, 2003