Les bénéfices et contraintes sociales liées aux repeuplements sont difficiles à chiffrer en terme d'argent. Le nombre de personnes employées (construction d'étangs et d'écloseries, gestion des écloseries et des étangs, aménagement des pêches, pêche, etc.) et parfois aussi leur valeur sociale peuvent être estimés. En plus de cela, il y a d'autres bénéfices difficiles à évaluer en termes financiers, comme ceux du poisson pour sa valeur alimentaire et récréationnelle. Toutes ces implications sociales peuvent être prises en compte de façon imprécise en abaissant le ratio coût/bénéfice souhaité.
S'il peut y avoir des bénéfices, il peut y avoir aussi contraintes. Il peut y avoir des conflits entre les différents utilisateurs de l'eau liés directement aux programmes de repeuplement. Dans ce cas, les effets considérés comme bénéfiques par un groupe d'utilisateurs peuvent être perçus négativement par l'autre. Par exemple, on connaît des cas en Pologne où les repeuplements en lavarets de certains lacs ont attiré un grand nombre de pêcheurs à la ligne. Ceux-ci ne se contentaient pas de pêcher massivement le lavaret mais détruisaient également (par simple curiosité) les filets posés par les pêcheurs professionnels. Par conséquent, les pêcheurs professionnels qui avaient supporté les frais du repeuplement ont subi des pertes économiques, tandis que les pêcheurs à la ligne considéraient ces lacs comme hautement attractifs. D'un point de vue socio-économique, le programme de repeuplement s'est traduit par un bénéfice pour les pêches à la ligne, mais les pêcheurs professionnels l'ont trouvé nuisible et non rentable.
