Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Consultation sur l’élaboration des Directives volontaires du CSA sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition

Le nombre de personnes privées de leur droit à une alimentation adéquate ne cesse de croître. En 2020, entre 720 et 811 millions de personnes dans le monde ont connu la faim, soit près de 161 millions de plus qu'en 2019. La pandémie de COVID-19 a touché les femmes et les filles de manière disproportionnée, en partie à cause des inégalités et des discriminations de genre. Dans ce contexte, il est urgent de prendre des mesures pour relever les défis, combler les lacunes et surmonter les obstacles qui compromettent les progrès en matière d'égalité des genres et de pleine réalisation des droits des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et au regard de la vision du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), qui est d'éliminer la faim et d'assurer la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous, il est primordial de faire progresser l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes et des filles. Pour encadrer les progrès en matière d'égalité des genres et d'autonomisation des femmes et des filles, le CSA a décidé, au cours de sa quarante-sixième session en octobre 2019, d'élaborer des Directives volontaires du CSA sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Ces Directives ont pour objectif d'aider les gouvernements, les partenaires du développement et les autres parties prenantes à faire progresser l'égalité des genres, les droits et l'autonomisation des femmes et des filles, dans le cadre des efforts qu'ils déploient pour éradiquer la faim, l'insécurité alimentaire et la malnutrition, moyennant la mise en place de politiques, d'investissements et de dispositifs institutionnels appropriés. Le but est de favoriser une plus grande cohérence politique entre l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes et des filles, et les programmes de sécurité alimentaire et de nutrition, ainsi que de promouvoir des mesures politiques se renforçant mutuellement.

Suite à l'approbation des termes de référence des Directives par le Comité en février 2021, une version préliminaire des Directives a été élaborée pour servir de base à un processus consultatif, qui comprend six consultations régionales (Amérique latine et Caraïbes, Europe et Asie centrale, Proche-Orient, Afrique, Asie et Pacifique et Amérique du Nord) et la présente consultation électronique.

Le CSA invite tous les acteurs intervenant dans la lutte contre l'insécurité alimentaire et la malnutrition1 à fournir un retour d'information sur la Version zéro des Directives, qui se compose de quatre sections :

  1. La première partie expose le contexte et la raison d'être des Directives, leurs objectifs et des informations relatives à leur nature ainsi qu'aux utilisateurs auxquels elles sont destinées.
  2. La deuxième partie décrit les principes fondamentaux qui sous-tendent les Directives, à la lumière de la vision du CSA visant à éliminer la faim et à assurer la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous, et à assurer la réalisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale.
  3. La troisième partie est organisée en neuf sections/thèmes. Chaque section présente un énoncé du problème, un descriptif et les domaines politiques connexes à examiner. Cette partie est destinée à encadrer les discussions lors des consultations et à informer la préparation des prochaines versions du document. Elle propose des idées de base concernant les enjeux et les sujets à considérer et à discuter par les parties prenantes du CSA.
  4. La quatrième partie contient des dispositions relatives à la mise en œuvre des futures Directives et au suivi de leur utilisation et de leur application.

Dans vos commentaires sur la version zéro des Directives, vous êtes invités à vous concentrer sur les questions indicatives suivantes :

  • Cette version zéro capture-t-elle de manière appropriée les principaux défis et obstacles qui entravent les progrès en matière d'égalité des genres et de pleine réalisation des droits des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition ? Si la réponse est négative, quels sont selon vous les éléments manquants ou à ajuster ?
  • La partie 2 de la version zéro reflète-t-elle de manière satisfaisante les principes fondamentaux qui doivent sous-tendre les Directives ? Si la réponse est négative, que proposez-vous pour améliorer ces principes ?
  • Les neuf sections de la partie 3 de la version zéro couvrent-elles de manière exhaustive les domaines politiques à aborder pour parvenir à l’égalité des genres et à la pleine réalisation des droits des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition? Si la réponse est négative, quels sont, selon vous, les éléments manquants ?
  • La partie 4 de la version zéro fournit-elle tous les éléments nécessaires à une mise en œuvre et un suivi efficaces de l'utilisation et de l'application des Directives ? Si la réponse est négative, quels sont les éléments que vous proposez d'ajouter ou de modifier ?

Les commentaires sont bienvenus dans toutes les langues de l’ONU (anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe).

Les résultats du processus de consultation contribueront à la préparation de la première version des Directives volontaires, qui sera négociée au printemps 2022. La version finale des Directives sera présentée pour approbation par la Plénière lors de sa cinquantième session du CSA en octobre 2022.

Nous vous remercions de participer à ce processus essentiel dont le but est de faire entendre toutes les voix dans l'élaboration des Directives.

Nous espérons recevoir bientôt vos contributions pour faire de ces Directives une réalité.

Françoise Trine, Marina Calvino et Alyson Brody

Secrétariat du CSA

[1] Ceux-ci incluent les gouvernements; les organisations intergouvernementales et régionales, y compris les agences et organes des Nations Unies ; société civile, secteur privé ; instituts de recherche et universités; agences de développement, y compris les institutions financières internationales et les fondations philanthropiques.

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 Part 3 of the Zero Draft 

"Under section 3.2: Elimination of violence and discrimination against women for improved food security and nutrition, No 40 cited indigenous peoples and socially and economically deprived women as being at heightened risk of violence".

I want to state it more clearly that the type of gender violence that is commonly experienced in Nigeria is not sexual abuse but psychological and economical violence as a result of patriarchy. More especially in polygamous households, where the man as head of household mandates the women and girls to work on the family farm without allowing them full access to ownership or use of profit earned to take care of their personal needs. In a situation where the woman is the head of the household, she is not allowed to have full ownership of farmlands or proceeds from ornamental trees or cash crops to raise her kids and take care of her needs. 

In section 3.3: Access to education, capacity building, training, knowledge and information services, one of the significant barriers to women and girls' education is early marriage and child marriage mostly caused by an age long tradition that cannot be influenced by civilisation nor religion.

Under the section 3.8 Women and men’s ability to make strategic choices for healthy diets and good nutrition, the following points can be added as part of Problem Statement:

Gender discriminatory norms prevailing in certain communities and societies clearly discriminate adolescent girls and women from their right to access, demand and consume healthy diets. Adolescent girls are made to do domestic chores and compromise on their health and education especially during situations like covid related school closures. This predisposes them to increased risk for anaemia, undernutrition and overweight and obesity (due to consumption of calorie rich foods and compromising on diet quality). Also a lack of decision making power in household expenditure, savings, investment in food and lands etc. is also predominant form of gender inequalities seen across several societies. Several adolescent girls are forced to early marriage and for taking care of their younger siblings depriving their own education and nutrition. Later when they are forced to enter into family life, they are influenced by their in laws and other family members and do not make any reproductive health choices and enter into unwanted pregnancies and unsafe abortions due to their own poor nutritional profile.

Policy areas for discussion:

Policies should prioritize on girls' nutrition and provision of food through social safety nets for their improved coverage and better health outcomes.