Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

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L'Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine et le développement agricole: Enjeux et perspectives

L'Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre à l'Afrique une occasion unique de déployer son potentiel économique en faveur d'une croissance inclusive et d'un développement durable. Cet accord permettra de créer un marché africain unique de plus d'un milliard de consommateurs avec un PIB combiné de 2,5 billions de dollars des États-Unis. Il a pour objet de promouvoir la transformation et la croissance de l'agriculture en Afrique et de contribuer à la sécurité alimentaire, ainsi que d'améliorer la compétitivité moyennant le développement de chaînes de valeur agricoles régionales et d'encourager les investissements essentiels dans les infrastructures de production et de commercialisation. À travers ses différents protocoles, l'accord sur la ZLECAf aborde le commerce des marchandises (calendriers de libéralisation tarifaire, barrières non tarifaires, règles d'origine), le commerce des services, la concurrence, les investissements et la propriété intellectuelle. Une fois mis en place, il devrait stimuler les échanges agricoles intra-africains, estimés actuellement à moins de 20 pour cent du total des échanges agricoles.

Il est largement admis que l’accord portant création de la ZLECAf devra être étayé par des mesures et des politiques d'accompagnement. Dans de nombreux pays, l'amélioration des capacités de production et la promotion des investissements à valeur ajoutée constituent des conditions préalables pour tirer parti du marché unique créé par la ZLECAf. Il faudra appliquer des politiques complémentaires dans le domaine des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), des obstacles techniques au commerce (OTC) et des mécanismes de facilitation des échanges, notamment en ce qui concerne le respect des exigences des organismes internationaux de normalisation (par exemple la Commission du Codex Alimentarius) et l'introduction d'un régime commercial simplifié et harmonisé, en particulier pour les échanges agricoles transfrontaliers. Certains défis devront être relevés, notamment les pertes après récolte, la pression concurrentielle accrue, les mauvaises conditions de travail et les pertes d'emplois, la progressivité des droits de douane, les écarts en matière d'accès et d'utilisation des intrants et des services productifs entre les jeunes et entre femmes-hommes, et les dommages environnementaux causés par une croissance sauvage.

Certes, la ZLECAf devrait jouer un rôle crucial pour répondre à la demande croissante de denrées alimentaires sur le continent, mais les liens entre le commerce et la sécurité alimentaire et la nutrition sont intrinsèquement complexes, car plusieurs voies d'interaction affectent simultanément les différentes dimensions de la sécurité alimentaire (disponibilité, accès, utilisation et stabilité). Ainsi, le commerce contribue à stabiliser les prix des denrées alimentaires et à améliorer la disponibilité alimentaire grâce au déplacement des denrées alimentaires des régions excédentaires vers les régions déficitaires. Certains considèrent toutefois le commerce comme une menace pour la sécurité alimentaire car il comporte des risques, tant pour les petits producteurs que pour les consommateurs.

Cette discussion en ligne a pour but d'ouvrir un échange d'idées, de bonnes pratiques et de leçons apprises sur les enjeux et les perspectives de la mise en œuvre de la ZLECAf dans le secteur agricole et les incidences sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Nous vous invitons à prendre en considération les questions suivantes:

  1. Certains pays africains craignent que la ZLECAf ne porte préjudice aux agriculteurs et aux industries locales. Comment la ZLECAf va-t-elle influer sur la sécurité alimentaire et le développement agricole? Comment minimiser les éventuels impacts négatifs? Pouvez-vous en donner quelques exemples concrets?
  2. Le commerce transfrontalier informel joue un rôle crucial en contribuant à la sécurité alimentaire, mais pose également des défis majeurs pour les commerçants et les entreprises locales.  Comment les politiques commerciales appliquées dans le contexte de la ZLEACf devront-elles aborder ce commerce transfrontalier informel? Quels sont les éléments qui font obstacle à la formalisation inclusive du commerce agricole en Afrique?
  3. Plus de 90 pour cent des acteurs sur les marchés africains sont des micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Quels sont les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les opérateurs et les MPME dans le cadre du commerce agricole transfrontalier? Quelles sont les actions qui, selon vous, peuvent contribuer à relever ces défis? Existe-t-il des solutions informatiques numériques éprouvées permettant de répondre à certains de ces enjeux, et peuvent-elles être mises en œuvre à plus grande échelle?
  4. Les SPS/OTC ont un rôle légitime à jouer pour garantir la sécurité alimentaire. Veuillez décrire à l'aide d'exemples comment ces mesures peuvent devenir des entraves aux échanges et partager les bonnes pratiques en illustrant la manière dont ces obstacles aux échanges peuvent être surmontés.
  5. Dans le cadre de la ZLEACf, les pays africains se sont engagés à libéraliser la quasi-totalité des échanges commerciaux moyennant l'élimination des droits de douane sur 90 pour cent des marchandises. Les 10 pour cent restants sont répartis entre les produits sensibles (7 pour cent) et la liste d'exclusion (3 pour cent), à savoir les produits pour lesquels aucune réduction tarifaire ne serait proposée. La liste des produits sensibles et exclus n'est pas encore disponible. Si des denrées alimentaires essentielles figurent sur la liste des produits sensibles et exclus, quelles en seraient les conséquences pour la sécurité alimentaire?
  6. La dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires rend les pays africains vulnérables aux fluctuations des échanges commerciaux internationaux causées par COVID19. Quelles sont les mesures politiques et réglementaires qui peuvent être prises au niveau régional et/ou continental pour maintenir les circuits commerciaux ouverts, tout en minimisant les impacts sur les chaînes d'approvisionnement alimentaire? Quel est le rôle de la ZLEACf à cet égard?

 

Les résultats de la discussion contribueront à éclairer le travail de la FAO dans le soutien fourni aux pays africains et aux organismes régionaux pour la mise en œuvre de la ZLEACf dans le secteur agroalimentaire et pour améliorer le partage des connaissances, la coopération et l'échange d'informations sur le commerce agricole intra-africain dans le contexte de la ZLEACf.

Nous attendons avec impatience vos contributions et vous remercions de votre aide pour faire avancer l'agenda du commerce agricole dans le processus de la ZLEACf.

Jean Senahoun

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English translation below

Le commerce transfrontalier informel joue un rôle crucial en contribuant à la sécurité alimentaire, mais pose également des défis majeurs pour les commerçants et les entreprises locales. Comment les politiques commerciales appliquées dans le contexte de la ZLEACf devront-elles aborder ce commerce transfrontalier informel? Quels sont les éléments qui font obstacle à la formalisation inclusive du commerce agricole en Afrique?

i) favoriser l’émergence d’espaces d’interactions politiques : On observe souvent les discours politiques, repris par certains média, de recours aux fermetures de frontières et d’opprobres récurrents jetées sur les acheteurs ou vendeurs du pays voisins soient un des obstacles à l’établissement d’échanges commerciaux. La création de cadre de concertation mixte, comme par exemple, la commission mixte nigéro-nigérianne (au niveau des états), l’établissement de relations entre chambres de commerce régionales voisine (comme celle de Maradi pour le Niger et de Katsina pour le Nigéria), procure un cadre de compréhension mutuelle permettant de fournir des éléments concrets à l’amélioration des marchés transfrontaliers à considérer au sein de corridors commerciaux sous-régionaux.

favoriser l’émergence d’espaces physiques appropriés propices au commerce de produits agricoles. Les corridors commerciaux sous-régionaux peuvent procurer un cadre intéressant pour la promotion du commerce transfrontalier. Ces corridors sont conçus comme reliant des bassins de productions agricoles à des centres urbains de consommation ou d’exportation (les ports des façades maritimes), et doivent intégrer des infrastructures économiques adaptées aux volumes échangés et falicitant le flux des marchandises agricoles. Cela part de plateformes commerciales ou de marchés de demi-gros, constituant un centre névralgique d’interaction et d’intégration entre deux types d’économies généralement imperméables l’une à l’autre, en permettant d’une part de concentrer la production disséminée d’un grand nombre de producteurs familiaux et de leur coopératives et d’autre part d’avoir des acheteurs de gros pouvant se ravitailler avec de gros porteurs dans des délais économiquement rentables. Les marchés de demi-gros établis le long de la frontière Niger-Nigéria (régions de Tahoua, Maradi, Zinder, Diffa) par le gouvernement du Niger avec de multiples cofinancements (FIDA, AFD, Banque Mondiale…) illustre l’impact que peut avoir des infrastructures adaptées sur l’augmentation des flux de marchandises. De même en Tanzanie, les marchés de demi gros (maïs de Kibaigwa et riz de Mbarali) co-géré par le mouvement paysan MVIWATA depuis une quinzaine d’années (initialement sur cofinacement AFD et UE) https://www.mviwata.or.tz/multimedia/videos/?vid=Pangd9vmaZY&pid=984 ont permis de relier les productions agricoles de l’agriculture familiale vers les gros centres de consommations et alimenter les marchés sous-régionaux en riz et maïs. Ces investissmeent économiques ont été menés de pair avec un mode de gestion de ces marchés impliquant les autorités locales qui passent des contrats de délégation à des entités autonomes (de type GIE) de gestion des marchés, liées aux acteurs économiques et à leurs espaces dédiés (chambres d’agriculture, chambre de commerce…).

Informal cross-border trade plays a crucial role in contributing to food security, but also poses major challenges for traders and local businesses.  How should trade policies address informal cross-border trade in the context of AfCFTA? What prevents the inclusive formalization of agricultural trade in Africa?

i) to foster the emergence of spaces for political interaction: The political rhetoric, echoed by some media, regarding border closures and recurrent criticism against buyers or sellers from neighbouring countries, is often seen as one of the obstacles to building commercial exchanges. The setting up of joint consultation frameworks, such as the Niger-Nigeria Joint Commission (at the state level), the establishment of relations between neighbouring regional chambers of commerce (such as Maradi for Niger and Katsina for Nigeria), offer a framework for mutual understanding which can provide concrete elements for the improvement of cross-border markets that should be taken into account within sub-regional trade corridors.

ii) to promote the emergence of appropriate physical spaces facilitating the commercial exchange of agricultural products. Sub-regional trade corridors can also provide an interesting framework for the promotion of cross-border trade. These corridors are designed to link agricultural production basins to urban centres of consumption or export (the ports on the sea fronts), and must include economic infrastructures adapted to the traded volumes and facilitating the flow of agricultural goods. This begins with commercial platforms or semi-wholesale markets, which constitute a hub of interaction and integration between two types of economies that are usually impermeable to each other, making it possible on the one hand to concentrate the scattered production of a large number of family producers and their cooperatives, and on the other hand to allow wholesale buyers to obtain supplies from large carriers within economically profitable timescales. The semi-wholesale markets established along the Niger-Nigeria border (Tahoua, Maradi, Zinder, Diffa regions) by the Government of Niger with multiple co-financing (IFAD, AFD, World Bank...) show the impact that appropriate infrastructure can have in increasing the flow of goods. Similarly, in Tanzania, the semi-wholesale markets (Kibaigwa maize and Mbarali rice) co-managed by the farmers' movement MVIWATA for about fifteen years (initially with AFD and EU co-financing) (https://www.mviwata.or.tz/multimedia/videos/?vid=Pangd9vmaZY&pid=984) have made it possible to link agricultural production from family farming to large consumption centres and supply sub-regional markets with rice and maize. These economic investments have been accompanied by a type of market management involving local authorities which conclude delegation contracts with autonomous market management entities (of the EIG type) linked to economic players and their dedicated areas (chambers of agriculture, chamber of commerce, etc.).

 

 

 

Babacar Balde

Radio Cayar FM
Senegal

English translation below

Bonjour

Je viens par ce message me poser la question sur la pertinence des accords entre nos États et la création de structures que le ZLECAf, car les populations africaines ont encore du mal à se déplacer entre les États.

Aujourd'hui avec le Covid19, chaque État s'est replié sur lui même.

On assiste quelques fois à des comportements qui n'honorent pas nos forces de sécurité au niveau des frontières.

Merci

Babacar Balde

Radio CAYAR FM

Senegal

Hi

With this message, I have just wish to raise the question of the relevance of the agreements between our States and the creation of structures such as the AfCFTA, since African populations are still finding it difficult to move between States.

Today, the Covid19 crisis led each state to look inward.

We sometimes witness behaviours that do not honour our security forces at borders.

Thank you

Babacar Balde

Radio CAYAR FM

Senegal

 

TRADUCTION FRANÇAISE CI-DESSOUS

How much of the cross border trade do you think will come from large commercial farmers vs. smallholders. I would image most would come from the larger commercial farmers because:

1. Most smallholders do not have sufficient surplus production to contribute to exports

2. The quality of smallholder production tends to be lower than the larger commercial farms

3. the administrative cost of assuring international quality will be lower for large commercial farmers and almost prohibitively expensive for smallholders. 

Selon vous, quelle part du commerce transfrontalier proviendra des grandes exploitations agricoles commerciales par rapport aux petits exploitants ? J'imagine que la majeure partie des échanges sera le fait des grands agriculteurs commerciaux, car:

1. La plupart des petits exploitants ne possèdent pas assez de production excédentaire pour contribuer aux exportations

2. La qualité de la production des petits exploitants est généralement inférieure à celle des grandes exploitations commerciales

3. le coût administratif associé à la garantie d'une qualité internationale sera moins élevé pour les grands exploitants commerciaux et pratiquement prohibitif pour les petits exploitants.

 

Traduction française ci-dessous

Data is still a major challenge to AfCFTA because monitoring is a major concern since there is lack of data collection mechanism and interagency collaboration among signatory states to the agreement. So no concret and verifiable records of number of farmers, products and produce, and the market and real values of their commodities, and how it is adding to the country of origion and country of consumption's GDP.

Say for movements of Agricultural goods, how can we improve monitoring of transboarder crossing through legal and illegal routes, who is responsible for data collection? where is data stored? what is the data used for? how does it help policy makers make informed decision?

Agricultural commodity is one challenging concern to manage in terms of movement driven by demands There was a food processing plant, that supplies to local and international markets proceesed casava flour, in such instance, how much is sold out of the country of origin, how is revenue measured in terms of GDP? Export, Import fees at the entry or exit points, who benefits from those funds? How do you monitor FREEDOM of movements of the commodity? 

La question des données reste un défi majeur pour la ZLECAf car le suivi est extrêmement préoccupant en raison de l'absence de mécanisme de collecte de données et de collaboration entre les États signataires de l'accord. Il n'existe donc pas de données concrètes et vérifiables sur le nombre d'agriculteurs, de produits et de denrées, ni sur la valeur marchande et réelle de leurs produits, ni sur leur contribution au PIB du pays d'origine et du pays de consommation.

Par exemple, pour les mouvements de marchandises agricoles, comment pouvons-nous améliorer le contrôle du passage des frontières par des filières légales et illégales, qui est responsable de la collecte des données ? Où les données sont-elles stockées ? À quoi servent les données ? En quoi sont-elles utiles aux décideurs politiques pour prendre des décisions éclairées?

Le mouvement des produits agricoles est un problème difficile à gérer en raison des fluctuations de la demande. Par exemple, dans le cas d'une usine de transformation alimentaire qui fournit de la farine de manioc transformée aux marchés locaux et internationaux, il faut savoir quelle quantité est vendue à l'extérieur du pays d'origine et comment le revenu est mesuré en termes de PIB. Taxes à l'exportation, à l'importation aux points d'entrée ou de sortie, qui profite de ces fonds? Comment contrôler la LIBERTÉ de circulation de la marchandise? 

 

Traduction française ci-dessous

In response to the questions raised:

1. Food security and agricultural development. At first glance, food security may be enhanced through access to a wider supply of higher quality and low cost food products. Nevertheless, legitimate concerns may exist about security of supply during periods of drought and famine and other external events (including for example the current COVID-19) interrupting supply. AfCFTA may have to provide some assurance of supply for all countries.

2. Informal cross-border trade. Informal trade reflects to a large extent the relatively high cost of doing business through formal and official channels. I suggest having a target to reduce the cost of doing business in all AfCFTA member countries.

3. Micro-small-medium businesses. The main challenge facing these businesses is access to developed and globally competitive food supply chains which require stringent quality controls and often scale beyond the typical MSME. I suggest creation of a MSME partnership program to help build capacity of MSME and partnership with large players. This should include a program to accelerate growth in productivity including improved technical efficiency; structural adjustment; and adoption of new technology across digital devices and systems, along with access to the best communication systems and improved plant genetic resources

4. SPS/TBT. These are important measures for food safety and security. A technical program to improve SPS capacity and skills through training could be created. 

5. Sensitive and excluded products. Ideally this list should be limited to a very small number of staple food products. At the same time technical barriers should also be limited.

6. Dependence on food imports. To enhance African country's capacity to produce a greater share of local demand I suggest a program for acceleration of productivity improvement; expanded share of irrigated crops in total production (meaning more water dams of sustainable size); more partnerships with reliable food supplying countries; and skill improvements to achieve the above. 

Réponses aux questions soulevées:

1. La sécurité alimentaire et le développement agricole. À première vue, il est possible d'améliorer la sécurité alimentaire moyennant l'accès à une offre plus large de produits alimentaires de meilleure qualité et à faible coût. Il est toutefois légitime de s'inquiéter de la sécurité de l'approvisionnement pendant les périodes de sécheresse et de famine et d'autres événements extérieurs (y compris, par exemple, la crise actuelle COVID-19) qui peuvent interrompre l'approvisionnement. La ZLECAf devrait pouvoir garantir un approvisionnement relativement sûr dans tous les pays.

2. Le commerce transfrontalier informel. Le commerce formel est, dans une large mesure, le reflet du coût relativement élevé de l'exercice des activités commerciales par les canaux formels et officiels. Je suggère de fixer un objectif pour réduire le coût des opérations commerciales dans tous les pays membres de la ZLECAf.

3. Micro, petites et moyennes entreprises. Le principal défi pour ces entreprises est de pouvoir accéder à des chaînes d'approvisionnement alimentaire développées et compétitives à l'échelle mondiale, lesquelles exigent de rigoureux contrôles de qualité et dépassent souvent l'échelle typique des MPME. Je suggère de mettre en place un programme de partenariat entre les MSME pour aider à renforcer les capacités des MSME et le partenariat avec les principaux acteurs. Il conviendrait notamment de lancer un programme visant à accélérer les gains de productivité, y compris une meilleure efficacité technique, un ajustement structurel et l'adoption de nouvelles technologies pour les dispositifs et systèmes numériques, ainsi que l'accès à de meilleurs systèmes de communication et à des ressources phytogénétiques améliorées.

4. Les SPS/OTC. Ces mesures sont importantes pour la sécurité et la sûreté alimentaires. Un programme technique de formation pourrait être mis en place pour améliorer les capacités et les compétences dans le domaine des mesures SPS. 

5. Les produits sensibles et exclus. Cette liste devrait idéalement être limitée à un très petit nombre de produits alimentaires de base. Dans le même temps, il conviendrait également de limiter les obstacles techniques.

6. Dépendance vis-à-vis des importations de denrées alimentaires. Pour renforcer la capacité des pays africains à produire une part plus large de la demande locale, je suggère de mettre sur pied un programme visant à accélérer les gains de productivité, à accroître la part des cultures irriguées dans la production totale (c'est-à-dire à construire davantage de barrages de taille durable), à multiplier les partenariats avec des pays fournisseurs fiables de denrées alimentaires et à améliorer les compétences pour atteindre tous ces objectifs.