Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Comment les politiques et stratégies agricoles peuvent-elles contribuer à éradiquer le travail des enfants dans l'agriculture?

Chères et chers collègues,

Aujourd’hui, on estime à 108 millions le nombre d’enfants qui travaillent dans l'agriculture, soit environ 71 pour cent de la main d’œuvre infantile. Plus des deux tiers des enfants qui travaillent sont des travailleurs familiaux non rémunérés qui ne fréquentent pas l'école obligatoire ou n'en bénéficient pas pleinement et dont les tâches dans l'agriculture sont souvent dangereuses.

Les enfants vivant dans les zones rurales sont souvent impliqués très tôt dans les tâches agricoles, ce qui leur permet de développer des compétences et des capacités importantes, de contribuer au fonctionnement du ménage familial et d'acquérir un sentiment d'appartenance à la communauté. Hélas, pour de nombreux enfants, les tâches qu'ils accomplissent ne se limitent pas à des tâches éducatives mais répondent à ce que l'on définit comme étant un travail infantile.

Le travail des enfants dans l'agriculture s'effectue dans des circonstances et des situations de travail très diverses, mais une grande partie du travail des enfants dans le secteur agricole concerne également l'agriculture familiale, en particulier dans un contexte marqué par une pauvreté persistante des ménages, l'absence de moyens de subsistance alternatifs, des revenus familiaux faibles ou sensibles aux chocs et un accès insuffisant à l'éducation. Le travail des enfants perpétue le cycle de la pauvreté pour les enfants concernés, leurs familles et leurs communautés et risque de les condamner à la pauvreté rurale de demain.

En juillet 2019, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l'année 2021 « Année internationale de l'élimination du travail des enfants ». Cette consultation en ligne constitue l'une des nombreuses activités qui seront organisées par la FAO pour marquer l'Année internationale et contribuer à la réalisation de la cible 8.7 des Objectifs de développement durable à l'horizon 2025.

La consultation en ligne se déroulera sur une période de trois semaines, allant du 27 avril au 25 mai.  Vos commentaires et contributions permettront d'identifier et de documenter les bonnes pratiques et les méthodes prometteuses pour lesquelles la recherche fondée sur des données probantes et sa reproduction pourraient être envisagées. Les résultats de la consultation seront largement diffusés durant toute l'Année internationale et au-delà.

La lutte contre le travail des enfants dans l'agriculture passe souvent par une approche globale et multisectorielle[1]. Ci-dessous figurent quelques-uns des nombreux domaines qui peuvent contribuer à résoudre le problème dans le secteur rural. Les questions suivantes sont applicables à tous les sous-secteurs agricoles (production végétale, pêche, aquaculture, élevage et foresterie). Les acteurs agricoles incluent, sans toutefois s'y limiter, les ministères liés à l'agriculture, les agents et les responsables de la vulgarisation agricole, les organisations et les coopératives de producteurs agricoles, les organisations de travailleurs ainsi que les agriculteurs au niveau communautaire. 

Orientations sur les apports:
  • Veuillez nous faire part d'études de cas, d'expériences et d'informations sur l'efficacité des politiques et des stratégies liées à chaque question, sur la manière dont elles sont mises en œuvre et sur les défis qui pourraient subsister.
  • N'hésitez pas à choisir une (des) question(s) pour laquelle (lesquelles) vous pouvez partager l'expérience, la contribution et l'expertise les plus pertinentes. - Il n'est pas nécessaire de traiter toutes les questions.
  • Dans le titre de votre contribution, veuillez indiquer le numéro de la question et les domaines thématiques connexes concernés (par exemple, « Question 1: politiques de sécurité alimentaire et de nutrition », « exemple de politique permettant d'améliorer la vie des pêcheurs et de faire diminuer le travail des enfants », etc.).
  • Veuillez essayer d'adopter autant que possible une perspective de genre dans la rédaction de votre contribution: (i) la politique ou la stratégie a-t-elle (également) mis l'accent sur le rôle des femmes, (ii) est-ce que la politique ou le programme a pris en compte les différences entre les filles et les garçons en termes de tâches, de risques et d'âge dans le travail des enfants?
 

Questions:

1) La faim et la malnutrition 

Dans certaines circonstances, les enfants travaillent pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Quelle a été la place du travail des enfants dans l'agriculture au sein des politiques et programmes de sécurité alimentaire et de nutrition (tels que les repas scolaires, les programmes d'alimentation scolaire, les jardins familiaux, etc.) et quel a été le rôle des acteurs du monde agricole dans ce processus?

2) Changement climatique et dégradation de l'environnement

Le changement climatique et la dégradation de l'environnement sont de nature à accroître l'intensité du travail agricole et à rendre les revenus moins prévisibles. Cela peut inciter à mobiliser les enfants pour répondre à la demande de main-d'œuvre et aider leurs familles à faire face à leurs vulnérabilités. À quels stades les acteurs du secteur agricole ont-ils été impliqués dans les politiques ou dans des programmes liés au climat (déforestation, dégradation des sols, rareté de l'eau, réduction de la biodiversité [2]) et à quels moments cette participation s'est-elle révélée efficace pour lutter contre le travail des enfants?

3) L'agriculture familiale

Le travail des enfants dans l'agriculture familiale est particulièrement difficile à combattre car les agriculteurs familiaux sont les plus touchés par la pauvreté et la vulnérabilité, et sont confrontés à des niveaux élevés de risques économiques, financiers, sociaux et environnementaux. Quelles ont été les politiques et stratégies agricoles liées à l'agriculture familiale qui se sont traduites par une réduction du travail des enfants dans l'agriculture?

4) Innovation

Le travail agricole peut exiger une forte intensité de main-d'œuvre, se révéler pénible et requérir une main-d'œuvre supplémentaire qui n'est pas toujours disponible ou abordable. Quelles ont été les politiques/programmes liés aux pratiques d'économie de main-d'œuvre, à la mécanisation, à l'innovation et à la numérisation qui se sont traduits par une réduction du travail des enfants dans l'agriculture? Quel a été le rôle des acteurs du monde agricole dans ce processus?

5) Investissement public et privé

Où et de quelle manière l'investissement public ou privé dans le secteur agricole a-t-il été sensible à la lutte contre le travail des enfants? Quel est le rôle des acteurs du monde agricole dans ce processus?

6) Attention aux chaînes d'approvisionnement intérieures

La lutte contre le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement agricoles mondiales fait l'objet d'une attention et d'un financement nettement plus importants que son élimination dans les chaînes d'approvisionnement nationales et locales, même s'il existe un large consensus sur le fait que ces dernières se caractérisent par une plus grande présence de main d’œuvre infantile. Quels sont les types de politiques et de stratégies agricoles susceptibles de contribuer à résoudre le problème du travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement agricoles nationales et locales? Existe-t-il des exemples d'évaluations des inégalités entre les sexes dans les chaînes d'approvisionnement locales et/ou nationales permettant de relier leurs impacts sur le travail des enfants?

7) Politiques et stratégies intersectorielles

  • Dans bien des contextes, les travailleurs agricoles ne bénéficient pas des mêmes droits du travail que dans d'autres secteurs plus formalisés. Où et comment les acteurs du monde agricole ont-ils renforcé le respect du droit du travail pour améliorer efficacement les conditions de travail des travailleurs agricoles et contribuer ainsi à réduire la vulnérabilité des ménages qui ont recours au travail des enfants?
  • Dans quelles circonstances les acteurs des secteurs de l'agriculture et de l'éducation se sont-ils réunis pour formuler et mettre en œuvre des politiques ou des programmes visant à lutter contre le travail des enfants dans l'agriculture, en veillant à ce que les enfants aient accès à une éducation abordable et de qualité dans les zones rurales? Ce processus a-t-il abouti et quels sont les principaux défis à relever?
  • La protection sociale dans les zones rurales pourrait représenter un moyen de soutenir les ménages vulnérables et de lutter contre le travail des enfants dans l'agriculture. Existe-t-il des exemples de régimes de protection sociale visant à remédier aux vulnérabilités des travailleurs agricoles migrants?? En effet, le suivi de leurs déplacements est un défi particulier qui expose les enfants à de multiples formes d'exploitation.

     

    Pour plus d’information sur le travail des enfants, veuillez consulter: www.fao.org/childlabouragriculture/fr

    Nous vous remercions d’ores et déjà de votre précieux concours.

    Antonio Correa Do Prado

    Directeur a.i, Politiques sociales et institutions rurale

    [1] Déclaration de l’Atelier régional africain des syndicats de travailleurs ruraux et des organisations de petits producteurs https://www.ilo.org/ipec/Informationresources/WCMS_IPEC_PUB_29996/lang-…

    [2] Par exemple, une tâche typiquement accomplie par les jeunes enfants est liée à la collecte de l'eau et à l'irrigation, ce qui peut les obliger à soulever des objets pesants et les empêcher de fréquenter l'école.

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    Policy/practice recommendations to end child labour.

    By Ayebare Prudence , Uganda National Farmers Federation

    In most countries policy and practice on child labour do not speak the same language, policy indicates a particular issues to be handled while practice is not speaking/doing what policy indicates. I recommend us to take responsibility to search/study and follow up on our national policies to ensure that there are steps in ensuring end of child labour.

    There is a need for policy dissemination since majority to the rural communities and lower local governments in particular to ensure increased awareness about the national policies and strategies aiming at prohibiting child labour. This is sometimes affected by most of these policies being in English and other official languages which the rural poor may not easily understand or even some potential enforcers not being literate about such policies.

    There is need for governments to take audits and general follow up on the enforcements for the implementation of the policies by the lower local governments where most of the farming and other worst forms of child labour take place. That is to say that most governments emphasizes making policies on Child labour and they do not follow up on their implementation.

    Launching comprehensive campaigns and general sensitization of the communities both children and parents would help address the information gap about the dangers of child labour. This would make the communities accountable together with local leaders and or also enable families involved in this child labour to weigh the options of getting involved.

    Provision of alternative sources of income other than manual agriculture and alternative sources of wood fuel, would create a better link to addressing the available excuses of child labour in the lower rural communities. These mainly if well handled and alternatives extended would limit opportunities of them causing child labour.

    Criminalizing the child labour related practices to make it expensive in getting involved in it would work for governments to sort most of the persisting practices of child labour. This will encourage the dependants on child labour to get alternatives other than depending on child labour itself.

    Incentivizing agricultural producers that are considered child labour free zones to enable them get better prices and opportunities beyond the other producers that use child labour. Such will produce more to encourage other dependants on child labour to desist from it.

    Multi stakeholder platforms established against child labour would put efforts inplace like education for all campaigns, food for all campaigns, health for all and other SDG related clubs for a better living and thus elimination of child labour.

     

    According to our experience with the Stop Child Labour Coalition and the Work No Child's Business programme essential to eliminate child labour is a living wage or living income as well as norm and attitude change. Next to that is of great importance access to quality education. We have good experiences with the Child Labour Free Zone approach whereby all stakeholders in an area/village/district are aware that each child should be in school. This approach includes teachers, business operators, plantation owners, parents, health workers etc. All have a responsibilty to ensure their area becomes child labour free. It is a labour intensive approach whereby school registars are checked on a daily basis, home visits and community meetings to discuss the issues held regularly. For more information: https://stopchildlabour.org/child-labour-free-zones/ and https://wncb.org/

    Belinda Issakou Adamou Houssou

    Ministère du travail et de la fonction publique
    Benin

    English translation below

    Bonjour chers partenaires

    La lutte contre le travail des enfants est assumé par l'une des directions technique du ministère du travail et de la fonction publique. 

    Le travail des enfants consiste en l'implication des enfants dans des activités économiques à un âge où ils ne sont pas légalement autorisés à le faire.Bien que le Bénin ait ratifié les conventions internationales pertinentes, (la CDE, la convention numéro 138 de l'OIT sur l'âge minimum d'accès au travail et la convention numéro 182 sur les Pires Formes de travail des enfants) ,et intégré dans sa législation nationale des dispositions interdisant le travail des enfants, ces derniers continuent d'être victimes de toutes formes d'exploitation dans des proportions assez inquiétantes telles que  le confirme l'Enquête Démographique de la Santé (EDS) de 2017-2018 qui a révélé que sont victimes d'exploitation économique 33% des enfants béninois dont 24% travaillent dans des conditions dangereuses. Au delà des statistiques nationales, il y a des secteurs où la proportion des enfants exploités est plus importante voire alarmante telle que par exemple dans le secteur agricole. En effet , l'ENTE 2008 réalisée a révélé que 64%des enfants sont économiquement occupés dans le secteur agricole qui représente le  deuxième secteur où la proportion d'enfants astreints à des travaux dangereux est plus élevée(72%)au Bénin

    De façon générale, ils y travaillent auprès de leurs parents ou sont utilisés comme ouvriers agricoles à des âges où il devraient se consacrer exclusivement aux activités scolaires et souvent aux détriment des heures de classe.On les retrouve à toutes les étapes, et segments de la chaîne de production agricole et a chacune de ces étapes, les enfants sont exposés à des risques spécifiques. Le ministère du travail n'est pas resté en marge de cette situation. Un certain nombre d'actions ont été engagé dans le but d'éliminer le travail selon les les objectifs de la CEDEAO. Il s'agit de 

    • l élaboré de la deuxième génération du plan d'actions nationale de lutte contre les pires Formes de travail des enfants au Bénin 2020-2023; 
    • la relecture et l'actualisation de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants en République du Bénin,
    • l'étude de conformité des conventions 129 sur l'inspection du travail dans l'agriculture et  139 sur les travailleurs domestiques.

    Voilà en partie ce que fait le ministère du travail et de la fonction publique à travers sa direction générale du travail sur le travail des enfants au Bénin.

    Tant qu'il reste à faire rien n'est encore fait. 

    Cordialement

    Belinda ISSAKOU ADAMOU HOUSSOU

    Chef du service de la promotion de la lutte contre le travail des enfants au ministère du travail et de la fonction publique

    Hello dear partners

    The fight against child labour is carried out by one of the technical departments of the Ministry of Labour and the Civil Service.

    Child labour consists of the involvement of children in economic activities at an age when they are not legally authorized to do so. Although Benin has ratified the relevant international conventions, (the CRC, convention number 138 of the ILO on the minimum age for access to work and Convention No 182 on the Worst Forms of Child Labour), and incorporated into its national legislation provisions prohibiting child labour, children continue to be victims of all forms of exploitation in fairly worrying proportions. This is confirmed by the 2017-2018 Demographic Health Survey (DHS) which revealed that 33% of Beninese children are victims of economic exploitation, 24% of whom work in dangerous conditions. Beyond national statistics, there are sectors where the proportion of exploited children is greater, even alarming, such as in the agricultural sector for example.

    Indeed, the 2008 national survey revealed that 64% of children are employed in the agricultural sector, which is the sector with the second highest percentage of children obliged to carry out hazardous work (72%).

    In general, they work there with their parents or are used as agricultural workers, often at the expense of school hours, at an age when they should devote themselves exclusively to school activities. They are found at all stages and segments of the agricultural production chain and at each of these stages, children are exposed to specific risks. The Ministry of Labour did not remain on the sidelines of this situation.

    A certain number of actions have been undertaken with the aim of eliminating work in accordance with the objectives of ECOWAS:

    • Development of the second generation of the national action plan to combat the worst forms of child labour in Benin 2020-2023;
    • proofreading and updating the list of hazardous work prohibited for children in the Republic of Benin,
    • study the conformity of Conventions 129 on labour inspection in agriculture and 139 on domestic workers.

    This is in part what the Ministry of Labor and the Civil Service does through its general directorate of labour on child labour in Benin.

    As long as nothing remains to be done, nothing is done yet.

    Cordially

    Belinda ISSAKOU ADAMOU HOUSSOU

    Head of the service to promote the fight against child labour at the Ministry of Labour and the Public Service

    To end child labor in agriculture, the Ministry in charge of agriculture and the Ministry of education and Local government should work together to track those children with schooling age who are not in school but wherever in other activities especially in agriculture and make sure they are made back to school.

    Every farmer should be mobilized to not engage children in agricultural activities and punishment for those who engage them in the activities to be set.

    Policies should set the age for children to be allowed to do agricultural activities.

    Children and parents also have to be trained about the advantage of going to school and leave agricultural activities at certain ages and/or not rely on the activities to survive when they are still young..

    To train farmers on socio-economic advantages of not using children in agricultural activities

    Every country to make sure the local government is responsible for children occupation from the grassroots level

    --

    UMUHOZA Ernestine

    Eng. Soil and Water management

    Land husbandry Specialist SPIU RSSP3/RCSP WB/RAB/MINAGRI

    As globally the exploratory rapid review finds that child labour in agriculture is a global issue, with the agricultural sector accounting for the majority of child labourers. Across regions and countries agriculture is usually the main sector for children’s economic activity. According  to (ILO,2010) developing countries there many children in agricultural related work as child labor is mainly argicultural issue in many developing countries. However, there is considerable variation in the prevalence of child labour between and within countries. Agricultural child labour is mainly unpaid work on smallholder family farms, but is also found on commercial farms and plantations as well as through forced and trafficked child labour. Child labour is involved in crop production, livestock (including herding) and forestry as well as fishing and aquaculture. In conclusion, eliminating  the worst forms of child labor around the world  by ILO goal of 2016 will only be possible if greater efforts are made to reduce child labor in agriculture.

    Thank you for this online consultation. 

    I would like to share some points and examples of cross-sectoral policies and strategies:

    Tackling child labour in agriculture requires an integrated approach including coherence between policies and strategies, collaboration among Ministries and partners, and joint and coordinated interventions on the ground. For example, collaboration between labour and agricultural stakeholders is key.

    - A few years ago, I co-facilitated a joint ILO and FAO capacity development workshop in Lao PDR for agriculture and labour officials of 3 provinces. I do not have information on the impact of this activity but it was the fisrt time that agriculture and labour officials were brought together to discuss solutions to tackle child labour in agriculture e.g. coordination mechanisms, building OHS capacity in rice plantation, disseminate info on risks and hazards through schools, extension workers, women's groups, etc., including child labour concerns in action plans.

    - In Mali, the Government is implementing a project that aims to reduce rural poverty through youth employment and is also updating the National Roadmap to Eliminate Child Labour in Agriculture that was developed in close collaboration between the Ministry of Agriculture and Ministry of Labour. Special tools were developed for extension officers and included in FFS curricula to raise awareness of farmers on risks and hazards for children. 

    Other examples include the Clear Cotton Project ‘’Eliminating child labour and forced labour in the cotton, textile and garment value chains: an integrated approach’’ implemented by the International Labour Organization (ILO) in collaboration with the Food and Agriculture Organization (FAO). 

    Effectively addressing child labour requires the support of ministries beyond agriculture and labour (e.g. social protection, education, health) as well as mainstreaming child labour concerns into development strategies at the national and local level, especially those directed at poverty reduction. 

    Multi-stakeholders' platforms can play an important role to raise awareness on this issue and foster collective action e.g. FSN Forum, Rotterdam Convention, national/regional multi-stakeholders workshops  (2015 multi-stakeholder workshop organized in Senegal by FAO and ITC-ILO). 

    Agricultural Science human cultural science, individual self-care sciences are all one and the same. If we are our brother's, keepers, we give them land, name on the title we teach them permaculture. That simple. Slowly but surely we rise in the most amazing ecology man ever dreamed of.

    Land Globally 123 billion acres, useable flat lands - 37 billion

    Global Population: 7 billion

    7 billion acres per enslaved young person (everyone pretty much)

    It is that simple.

    It is that simple.

    Details are: community size should not be more than 200 for health reasons. Spread out. You can call for help in second fragments today if you are a scared person.

    Young people today are rich and can be their own self-righteous agricultural forces through simple empowerment of space no never owned, to begin with. They just need to know this.

    The bureaucracy of major agriculture the major agriculture fields themselves (major everything), the size of major cities, major companies, large everything needs to be diversified now and take up primary ecological focus.

    Thank the Great Spirit and do what is right before its too late for you.

    Young slaves today can be their own self-righteous agricultural forces through simple empowerment of space no never owned, to begin with.

    Thank the Great Spirit and do what is right before its too late for you. Read this.

    Yes, you will need to get tougher as a person.

    See more here: https://nutritionaldiversity.com/

    Video explains some starting aspects of nutritional Basics. https://www.youtube.com/watch?v=NNRs7RlD858

    Get the Entire working and tested out Abstract from today's modern terrible diet that everyone is one (regardless of title) to business models of the best nutrition in the world here:  Nutritional Diversity Abstract of All Natural Human Optimization here.

    The idea is more complete in the abstract everything we keep breaking up - is all one thing we just need to use it as one thing!

     

    1-improving food security, so no of kids to go for work

    2-improving yield per unit area, if yield increases food security improve, so no need of kids to go for work

    3-development of high yielding and stress resistant varieties, will increase yield and improve food security, so kids will go to schools not work

    4-more employment apportunities in agriculture sector for elders so they send kids to schools

    5-policies in poor countries are poor too, they dont care about kids school

    6-the richers are interested in their own kids, they don't like that the kids of poor tanents/farmers go to school

    7-because poor farmers don't have their own land for cultivation, they cultivate for lords, and self living hand to mouth, and all familiy including kids may work in the field

    8-education in poor countriers are very costly for poors, they are not able to buy the costly books, pencils, sharpners, erasors etc. needed every day. But from where the poor will bought it.

    10-the school fees in these days are even diffult for 20 grade officers including me, how poor will pay.

    11-different schools for differnt peoples so different teachers in different systems schools, even teachers discourage kids to come to school

    12-unfortuantely, the international organizations like FAO and IFPRI etc. dealing with food security and agriculture policies are located in advanced countries. They do not very well about the education, food security and kids problems in poor countries.

    13-They have small international offices in poor countries but the officers enjoy everything. These high grades dont know the real problems indeed, because thre is no merit in most of the poor countries.

    Being agronomist, my suggestion is to improve yield first in poor countries. Advance countries yield 10 t/ha and poor coutries yield 2 t/ha. This decrease in yield is the major cause of food security, and food security problem is responsible for child work in field and other places, thanks.

     

    I have experience of working in both FAO and ILO covering the agriculture sector and child labor respectively. Hence from that I like to address the cross-sectoral policies and strategies issue, issue #7. Like any other country, Bangladesh is also very much concerned with child labor. The government drafted a new law in 2018 that raised the minimum age from 12 to 14, i.e. now children aged 14-18 can be involved in light work (Bangladeshi gov't approves draft law banning child labor).

    There are around 5 million working children (age group 5-14) in Bangladesh, 28% of whom are girls, as found in an ILO survey on child labor in Bangladesh. So it is obvious that at least girls are somehow comparatively spare in child labour. Out of the total child workforce, around 56% work in the agriculture. But comparative more girls work in the agriculture sector (55% of the working boys and 59% of the working girls work in the agriculture). So there is a policy issue. Though comparatively less number of girls than boys work as child labors, they (girls) bear the burden of agriculture works more than the boys do. It can also be concluded that in the rural areas (as related to agriculture), girls are being engaged more in child labor. Bangladesh cannot yet eradicate child marriage particularly for the girls (approved age of marriage for girls is 18). So often the girls after marriage remain as a child labor, bearing a huge burden.

    In Bangladesh agriculture labor is not scarce. However, children are used in agriculture as free or very cheap labor, also often as family labors. Bangladesh until now has compulsory primary education (up to grade 5) only (i.e., age 12). There is a discussion to raise that up to junior level (grade 8, ie, age 15/16). When that it would be done, the child labor would be reduced to come extent.

     

     

    There is a study that investigated the effects of family wealth - using the agricultural land size as a proxy - on the probability that a child works in rural areas of Brazil. The results indicated that, after controlling for individual and family characteristics (age, gender, education and race), and demographic and regional effects, child labor was affected by family wealth. It was possible to observe that the child's probability to work as a function of the land size followed a parabolic curve, showing that as the land size increased, increased the probability that a child worked up to a maximum of 76 hectares, after which child labor decreased.

    Trabalho infantil no meio rural brasileiro: Evidências sobre o "paradoxo da riqueza". Economia Aplicada. 2010. Ana Lucia Kassouf and Marcelo Justus

    You can access the article here.