Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

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Renforcement des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le contexte de l’urbanisation et de la transformation rurale

 À la demande du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE-FSN) a élaboré le rapport intitulé «Renforcement des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le contexte de l’urbanisation et de la transformation rurale». Le rapport du HLPE-FSN sera présenté à la cinquante-deuxième session plénière du CSA en octobre 2024.

Par le biais de cette consultation électronique, le HLPE-FSN souhaite obtenir votre avis sur le champ d'application proposé pour ce rapport et sur les questions indicatives ci-dessous.

CHAMP D'APPLICATION ET JUSTIFICATION

Près de 60 pour cent de la population mondiale vit actuellement dans des centres urbains (DESA, 2018; Acharya et al., 2020). Ceux-ci sont considérés comme des moteurs de croissance et d’emploi qui produisent plus de 80 pour cent du PIB mondial, mais qui sont également confrontés à d’énormes défis pour ce qui est de garantir l’accès de tous les résidents aux services essentiels que sont la santé, l’éducation, le transport et la nourriture (ibid.). La population urbaine connaît un accroissement particulièrement fort en Afrique et en Asie. Les 15 villes à la croissance la plus rapide au monde sont toutes situées en Afrique. Parallèlement à cette urbanisation, on assiste à un « découplage géographique » (Langemeyer et al., 2021) des villes par rapport aux sources d’approvisionnement alimentaire, en raison de l’utilisation des terres urbaines et péri-urbaines réorientées vers des « usages plus rentables ». Ainsi, les villes perdent rapidement les terres agricoles péri-urbaines, qui leur fournissaient depuis toujours des aliments frais et sains. Les zones urbaines connaissent également une fréquence plus élevée de phénomènes météorologiques extrêmes qui compromettent la subsistance et les revenus des populations, tandis que les inégalités entre populations urbaines se creusent (Pelling et al., 2021). Du fait de ces évolutions, les zones urbaines et péri-urbaines concentrent également les risques d’insécurité alimentaire et de malnutrition, comme on a pu le constater lors de la pandémie de covid-19 (voir, par exemple, Rede PENSSAN, 2021), encore exacerbés par les catastrophes naturelles et les conflits. Dans le même temps, ces zones regorgent de ressources et constituent des centres d’éducation, de technologie et d’innovation, d’offre de services sanitaires et sociaux, ainsi que de production, de transformation et de distribution d’aliments, autant de rôles qui peuvent être renforcés.

Dans les quartiers pauvres des villes, les activités économiques et commerciales informelles sont souvent essentielles à la sécurité alimentaire, mais elles sont généralement négligées au niveau politique et réglementaire. Les systèmes alimentaires informels comprennent un réseau complexe de fournisseurs, de transporteurs, de colporteurs, de détaillants et de vendeurs de rue et de marchés, en plus des agriculteurs, et rend les aliments plus accessibles et plus abordables pour les consommateurs urbains. Or, ces acteurs du secteur informel s’appuient principalement sur leurs propres ressources et capitaux et ne bénéficient, pour renforcer leurs entreprises et en garantir la qualité, que d’un faible soutien politique en termes d’intelligence du marché, de transport et de logistique, de chaînes du froid ou d’installations de réutilisation des déchets (Tefft et al., 2017). En fait, en l’absence de planification précise des systèmes alimentaires, la vente et la consommation d’aliments hautement transformés augmentent dans la plupart des centres urbains, tandis que le commerce local qui garantit des aliments sains et frais à des prix abordables, et souvent en plus petites quantités, y est négligé, ce qui a contribué à la création de ce qui a été appelé « des déserts alimentaires » . Ce phénomène a eu des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Peyton, Moseley et Battersby, 2015; Battersby, 2017; Acharya et al., 2020).

Cette incohérence stratégique se traduit par un manque général de coordination entre les politiques et les acteurs concernés par la sécurité alimentaire, l’environnement, etc. et la planification urbaine. Cette situation est encore exacerbée par le manque général de données, d’analyses et d’éléments empiriques dont on a besoin au niveau des villes pour éclairer la prise de décisions sur les questions d’alimentation urbaines et péri-urbaines. C’est pourquoi il est difficile, pour les décideurs, de planifier, de hiérarchiser, de concevoir et de suivre les interventions dans les systèmes alimentaires des zones urbaines et péri-urbaines. De plus, les gouvernements et les systèmes d’alerte rapide face aux risques de famine n’ont pas non plus été aussi performants dans le suivi de l’insécurité alimentaire dans les zones urbaines qu’ils l’ont été dans les zones rurales, au-delà d’indicateurs très élémentaires tels que les prix des aliments (Moseley, 2001; Krishnamurthy, Choularton et Kareiva, 2020).

Les villes peuvent jouer un rôle essentiel dans l’élaboration de politiques relatives aux systèmes alimentaires qui renforcent leur résilience de différentes manières. Elles peuvent, au besoin, s’approvisionner en aliments cultivés localement ou de manière régénérative, faciliter la production urbaine et péri-urbaine durable d’aliments nutritifs, éviter le gaspillage alimentaire et en renforçant les investissements dans la bioéconomie circulaire (définie au sens large comme une économie fondée sur l'utilisation, la réutilisation et la régénération durables des ressources naturelles), créer des marchés alimentaires inclusifs en investissant dans des infrastructures qui permettent aux petits commerçants et détaillants de commercialiser des produits alimentaires plus sains. Elles peuvent également jouer un rôle pour favoriser la résilience en atténuant les effets négatifs du changement climatique et en s'y adaptant (HLPE, 2020 ; Heck et Alonso, 2021).

L’agriculture urbaine et péri-urbaine est une option importante qui peut avoir des effets positifs sur la diversité alimentaire, la qualité des espaces urbains et l’action et l’autonomisation des communautés. Or, dans la plupart des villes, notamment dans les pays du Sud, cette agriculture ne bénéficie que d’un soutien public limité. Au contraire, la réglementation en vigueur dans les villes et la valeur marchande croissante des terrains limitent les possibilités de production locale. Selon une enquête récente de la FAO, les autorités municipales jouent un rôle énorme pour identifier et mettre en relation les acteurs des systèmes alimentaires et favoriser ainsi l’émergence d’initiatives locales innovantes propres à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition (FAO, 2020). Face aux conséquences dramatiques de la pandémie, par exemple, les jardins potagers ont fourni des compléments alimentaires sains et nutritifs ainsi que des services écosystémiques (Lal, 2020). Les marchés locaux se sont multipliés, tout comme les livraisons à domicile de paniers d’aliments frais par des producteurs familiaux et les initiatives de dons alimentaires aux communautés à faibles revenus. De nombreux habitants des zones urbaines, en particulier les migrants, les sans-papiers et les travailleurs informels, ont été contraints de s’adresser aux banques alimentaires et aux organisations caritatives, ce qui a grandement nui à leur dignité et à leur agencéité (Rao et al., 2020). Ces expériences soulignent l’importance et le potentiel que revêt la dimension territoriale des systèmes alimentaires pour la réalisation du droit humain à l’alimentation (Recine et al., 2021).

Compte tenu de l’importance sociale et économique des zones urbaines, il est impératif de relever les défis posés par l’urbanisation en matière de transformation rurale pour « reconstruire en mieux » après la pandémie de covid-19, et les perturbations des chaînes d'approvisionnement causées par la guerre en Ukraine, les conflits internes et les catastrophes naturelles. Les politiques doivent impérieusement s’attaquer à la pauvreté et aux inégalités, renforcer la résilience et l’inclusion sociale et favoriser la pérennité des moyens d’existence. Les besoins spécifiques des divers contextes ruraux et urbains, les différences entre les différents types d’environnements urbains (par exemple, les mégalopoles et les villes situées dans des zones essentiellement rurales), ainsi que les liens entre ces éléments dans les relations urbaines-rurales, doivent être pris en compte dans la formulation des politiques alimentaires. Ainsi, le Nouvel Agenda Urbain appelle à intégrer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la planification urbaine et territoriale (ONU-Habitat, 2016). Le rapport pourrait également explorer les questions spécifiques concernant la sécurité alimentaire et la nutrition auxquelles les villes sont confrontées dans les situations de conflits, de catastrophes naturelles et d'autres crises, en particulier en cas de dépendance vis-à-vis des importations alimentaires et de vulnérabilité à la volatilité des prix.

Une analyse plus approfondie des systèmes alimentaires est nécessaire dans le contexte de l'urbanisation et de la transformation des zones rurales pour garantir le respect du droit à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans ses six dimensions (HLPE, 2020). Le rapport pourrait notamment étudier le potentiel des marchés territoriaux et informels, de l'économie circulaire et des chaînes d'approvisionnement plus courtes pour renforcer les liens entre la production et la consommation alimentaires urbaines et péri-urbaines. Le rôle des environnements alimentaires dans les zones urbaines est particulièrement important, compte tenu de la coexistence de la distribution organisée (supermarchés) avec les marchés territoriaux et informels, et des effets néfastes de la supermarchandisation qui évince les petits commerces alimentaires et/ou informels (Peyton et al. 2015). Ainsi, certaines parties des villes, souvent les plus pauvres, sont devenues des "déserts alimentaires" pour les produits frais et sains, ce qui affecte les régimes alimentaires urbains, déjà caractérisés par une priorité croissante accordée aux aliments transformés et prêts à consommer. En outre, les centres urbains, et notamment les zones d'habitat informel, sont souvent caractérisés par le manque d'infrastructures de base telles que l'accès à l'eau potable et au réseau d'égouts. Il faut donc accorder une attention particulière aux besoins en eau et en assainissement par rapport à l'utilisation des aliments dans les zones urbaines et péri-urbaines.

Dans le même temps, les zones urbaines et péri-urbaines abritent des innovations intéressantes pour la production, la transformation et la distribution de denrées alimentaires, telles que les jardins verticaux, les groupes d'achat éthiques et les innovations en matière de marketing, qui pourraient être reproduites dans d'autres contextes. Pour renforcer le rôle des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains, il est essentiel de réfléchir à l'architecture de la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, et notamment à la manière dont les conseils municipaux, les experts en urbanisme et les autres partenaires peuvent s'engager auprès des acteurs traditionnellement impliqués dans les systèmes alimentaires et les politiques de sécurité alimentaire et de nutrition afin de renforcer les synergies. Certaines des mesures politiques recommandées ces dernières années pour renforcer le rôle des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains portent sur la promotion d'un accès équitable aux terres et aux ressources agricoles productives pour les petits producteurs. Elles incluent également l'investissement dans les infrastructures rurales et urbaines, le développement de marchés territoriaux et de chaînes d'approvisionnement courtes, la priorité donnée aux personnes vivant dans la pauvreté dans les villes et les zones rurales pour qu'elles aient accès à des aliments nutritifs et à des conditions de vie plus saines, et l'anticipation de l'avenir interconnecté de l'urbanisation et de la transformation des zones rurales (HLPE, 2020 ; Heck et Alonso, 2021).

À partir des résultats du Groupe de travail à composition non limitée (GTCN) du CSA sur l'urbanisation, la transformation rurale et les implications pour la sécurité alimentaire et la nutrition (CFS 2017/44/6 et CFS 2016/43/11), de publications récentes et de débats d'orientation, le rapport explorera ces questions et formulera des recommandations de politique générale à l'attention du CSA.

QUESTIONS POUR ORIENTER LA CONSULTATION ÉLECTRONIQUE SUR LE CHAMP D'APPLICATION DU RAPPORT HLP-FSN

Le HLPE-FSN sollicite votre avis sur le champ d'application proposé pour le rapport «Renforcement des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le contexte de l’urbanisation et de la transformation rurale», et vous invite en particulier à :

A

Faites-nous part de vos commentaires sur les objectifs et le contenu proposé pour ce rapport, tels que décrits ci-après.

Pensez-vous que le champ d'application proposé est suffisamment large pour permettre d'analyser et de discuter des questions clés concernant le rôle des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains dans la réalisation de la sécurité alimentaire et de la nutrition? Y a-t-il des lacunes ou des omissions majeures?

B

Faites-nous connaître les bonnes pratiques et les expériences réussies en matière de renforcement des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains dans le contexte de l'urbanisation et de la transformation rurale, y compris dans les situations d'urgence ou de conflit.

C

Veuillez partager la littérature récente, les études de cas et les données qui pourraient aider à répondre aux questions suivantes :

1.            Quels sont les principaux goulets d'étranglement qui freinent la contribution des systèmes alimentaires urbains et péri-urbains à la sécurité alimentaire et à la nutrition?

2.            Comment transformer les systèmes alimentaires urbains et péri-urbains et les rendre plus équitables et accessibles, aussi bien pour les acteurs du système alimentaire qu'en termes de sécurité alimentaire et de résultats nutritionnels?

3.            Comment renforcer la résilience des chaînes d'approvisionnement alimentaire urbaines, formelles et informelles, locales et mondiales, afin de garantir la sécurité alimentaire et la nutrition en milieu urbain?

4.            Quels changements faut-il apporter à la planification urbaine pour mieux soutenir toutes les dimensions de la sécurité alimentaire, y compris le soutien aux droits de l'homme, à l'agencéité et à la durabilité? Comment renforcer l'action des acteurs locaux dans les systèmes alimentaires urbains et péri-urbains? 

5.            Comment les autorités nationales et municipales peuvent-elles renforcer les potentialités des villes à faible émission de carbone, inclusives, relativement auto-suffisantes et résilientes pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition à la suite du changement climatique et d'autres crises?

6.            Quelles sont les politiques les plus appropriées (et les lacunes des politiques existantes) dans le cadre du continuum rural-urbain pour résoudre les problèmes de régime foncier, d'expansion urbaine sur les terres agricoles et de concurrence croissante pour les ressources naturelles?

7.            De quelle manière les systèmes alimentaires urbains et péri-urbains peuvent-ils garantir la satisfaction des besoins alimentaires et nutritionnels de groupes spécifiques de personnes, tels que les migrants, les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les enfants, les adolescents, etc.?

8.            Les marchés territoriaux peuvent-ils renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition des populations urbaines, et quels sont les avantages et les défis qu'ils représentent?

9.            En quoi l'incorporation de pratiques liées à l'agriculture résiliente au climat et à l'économie circulaire dans l'agriculture urbaine et péri-urbaine peut-elle apporter des co-bénéfices pour tous sur le plan climatique et renforcer la résilience climatique?

10.         Comment les citoyens peuvent-ils être impliqués et habilités à conduire des processus inclusifs, transparents et participatifs pour les transformations urbaines, en assurant les synergies et la complémentarité avec les conseils municipaux?

11.         Comment les expériences des communautés urbaines pour améliorer l'accès aux aliments frais et aux régimes alimentaires sains peuvent-elles inspirer des politiques publiques plus larges?

Les conclusions de cette consultation seront utilisées par le HLPE-FSN pour élaborer le rapport, qui sera ensuite rendu public dans sa version préliminaire pour consultation électronique, puis soumis à un examen par les pairs, avant d'être parachevé et approuvé par l'équipe de rédaction du HLPE-FSN et le comité directeur.

Nous remercions par avance tous les collaborateurs pour avoir lu, commenté et fourni des informations sur la portée de ce rapport du HLPE-FSN. Les commentaires sont les bienvenus dans en anglais, français et espagnol.

Le HLPE-FSN se réjouit d'une riche consultation!

Évariste Nicolétis, Coordinateur HLPE-FSN

Paola Termine, Chargée de programme HLPE-FSN

 


BIBLIOGRAPHIE

Acharya, G. Cassou, E. Jaffee, S., Ludher, E.K. 2020. RICH Food, Smart City: How Building Reliable, Inclusive, Competitive, and Healthy Food Systems is Smart Policy for Urban Asia. Washington, DC, World Bank. https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/35137   

Battersby, J. 2017. Food system transformation in the absence of food system planning: the case of supermarket and shopping mall retail expansion in Cape Town, South Africa. Built Environment, 43(3): 417-430.

FAO. 2020. Cities and local governments at the forefront in building inclusive and resilient food systems: Key results from the FAO Survey “Urban Food Systems and COVID-19”, Revised version. Rome.

Heck, S. & Alonso, S. 2021. Resilient Cities Through Sustainable Urban and Peri-Urban Agrifood Systems. Montpellier, France, CGIAR. Resilient-Cities.pdf (storage.googleapis.com)

HLPE. 2020. Food security and nutrition: building a global narrative towards 2030. A report by the High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition of the Committee on World Food Security. Rome. http://www.fao.org/3/ca9731en/ca9731en.pdf

Krishnamurthy, P. K., Choularton, R. J., & Kareiva, P. 2020. Dealing with uncertainty in famine predictions: How complex events affect food security early warning skill in the Greater Horn of Africa. Global Food Security, 26: 100374.

Lal, R. 2020. Home gardening and urban agriculture for advancing food and nutritional security in response to the COVID-19 pandemic. Food Security, 12: 871-876. https://link.springer.com/article/10.1007/s12571-020-01058-3

Langemeyer, J., Madrid-López, C., Mendoza Beltrán, A. & Villalba Mendez, G. 2021. Urban agriculture — A necessary pathway towards urban resilience and global sustainability? Landscape and Urban Planning, 210: 104055. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0169204621000189

Moseley, W. G. 2001. Monitoring urban food security in Sub-Saharan Africa. African Geographical Review, 21(1): 81-90.

Pelling, M., Chow, W. T. L., Chu, E., Dawson, R., Dodman, D., Fraser, A., Hayward, B. et al. 2021. A climate resilience research renewal agenda: learning lessons from the COVID-19 pandemic for urban climate resilience. Climate and Development, 0(0): 1–8. https://doi.org/10.1080/17565529.2021.1956411

Peyton, S., Moseley, W. & Battersby, J. 2015. Implications of supermarket expansion on urban food security in Cape Town, South Africa. African Geographical Review, 34(1): 36-54.

Rao, N., Narain, N., Chakraborty, S., Bhanjdeo, A. & Pattnaik, A. 2020. Destinations Matter: Social Policy and Migrant Workers in the Times of Covid. The European Journal of Development Research, 32(5): 1639–1661. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7590571/

Recine, E., Preiss, P.V., Valencia, M. et al. 2021. The Indispensable Territorial Dimension of Food Supply: A View from Brazil During the COVID-19 Pandemic. Development, 64: 282–287. https://doi.org/10.1057/s41301-021-00308-x    

Rede Brasileira de Pesquisa em Soberania e Segurança Alimentar (Rede PENSSAN). 2021. VIGISAN National Survey of Food Insecurity in the Context of the Covid-19 Pandemic in Brazil https://olheparaafome.com.br/VIGISAN_AF_National_Survey_of_Food_Insecurity.pdf

Tefft, J., Jonasova, M., Adjao, R. & Morgan, A. 2017. Food systems for an urbanizing world. Washington DC, World Bank and Rome, FAO.

UNDESA (UN Department of Economic and Social Affairs). 2018. 2018 Revision of World Urbanization Prospects. New York. Cited June 2022. https://desapublications.un.org/file/615/download

UN-Habitat (United Nations Human Settlements Programme). 2016. The New Urban Agenda. Nairobi. https://habitat3.org/wp-content/uploads/NUA-English.pdf

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M. Julio Prudencio

Investigador independiente afiliado a la Fundación TIERRA y al Instituto de Investigaciones Socioeconómicas de la Universidad Católica de Bolivia
Bolivie (État plurinational de)

A

Compartir sus comentarios sobre los objetivos y el contenido propuesto de este informe. ¿Considera que el alcance propuesto es suficientemente amplio para analizar y debatir las cuestiones fundamentales relacionadas con el papel de los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos en el logro de la seguridad alimentaria y la mejora de la nutrición? ¿Hay alguna laguna u omisión importante?

El informe es importante y completo, sin embargo, me parece que hay que enfatizar en las limitaciones que tienen las áreas pobres urbanas y las áreas peri urbanas (tierra, agua, infraestructura); ya que eso delimita en gran medida a la AU

B

Compartir buenas prácticas y experiencias exitosas sobre el fortalecimiento de los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos en el contexto de la urbanización y la transformación rural, incluidos casos de emergencias o conflictos.

Durante varios años he sido el Secretario Ejecutivo de la red de instituciones de Agricultura Urbana (ONGs, Universidades, FAO, Fundaciones privadas, instituciones gubernamentales, asociaciones de productores y otras) denominada AGUILA (Agricultura Urbana Investigaciones Latino Americana) habiendo logrado la constitución y funcionamiento de esta red latinoamericana por varios años. Se apoyaron proyectos de AU a través de la obtención de financiamiento de varios países, se representó a la red en diversos seminarios en Norte América, Europa, América Latina y el Caribe, e inclusive en el África. Se realizaron diversos seminarios de capacitación y formación en diversos países y se apoyaron diversas publicaciones

También he trabajado durante años en programas de alimentación escolar (World Food Program) en dos regiones de Bolivia, donde se ha realizado una estrecha coordinación de planificación y ejecución con los gobiernos municipales, la industria farmacéutica; las escuelas y organizaciones de productores y asociaciones sociales urbanas y periurbanas. También se atendieron casos de emergencias climáticas (inundaciones de viviendas y comunidades, derrumbes, granizadas que destrozaron cultivos; perdida de animales, etc).

C

Compartir bibliografía, estudios de casos y datos recientes que puedan ayudar a responder a las siguientes preguntas:

1.            ¿Cuáles son los principales obstáculos que dificultan la contribución de los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos a la seguridad alimentaria y la nutrición?

Ver hoja aparte

2.            ¿Cómo se pueden transformar los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos de forma que sean más equitativos y accesibles, tanto para sus actores como en términos de los resultados en materia de seguridad alimentaria y nutrición?

Ver hoja aparte

3.            ¿Cómo se puede reforzar la resiliencia de las cadenas urbanas de suministro de alimentos —formales e informales, locales y mundiales— a fin de garantizar la seguridad alimentaria y la nutrición en entornos urbanos?

Ver hoja aparte

4.            ¿Qué se debe cambiar en la planificación urbana para proporcionar mejor apoyo a todas las dimensiones de la seguridad alimentaria, incluido el apoyo a los derechos humanos, el arbitrio y la sostenibilidad? ¿Cuáles son algunas de las medidas que pueden fortalecer el arbitrio de los actores locales en los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos? 

Ver hoja aparte

5.            ¿Cómo pueden los gobiernos nacionales y municipales fomentar ciudades y pueblos con bajas emisiones de carbono, inclusivos, relativamente autosuficientes y resilientes, a fin de impulsar la mejora de la seguridad alimentaria y la nutrición a raíz del cambio climático y otras crisis?

Mediante la protección y regeneración del medio ambiente, fomento de áreas verdes y disminución en el uso de combustibles (gas, gasolina).

Fomentando la AU diversificada y agroecológica. Mediante la capacitación /información a la población en general, sobre el CC; y la adecuada alimentación de productos sanos y nutritivos.

6.            ¿Cuáles son las políticas más apropiadas (y las lagunas en las políticas ya existentes) en zonas urbanas y rurales para abordar cuestiones relativas a la tenencia de la tierra, la expansión urbana en tierras agrícolas y la creciente competencia por los recursos naturales?

Ver hoja aparte

7.            ¿Cómo pueden los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos garantizar que se satisfacen las necesidades alimentarias y nutricionales de grupos específicos de personas, como migrantes, desplazados internos, niños, adolescentes, etc.?

A través de la creación de comedores populares para personas vulnerables, comedores apoyados por los gobiernos municipales y la red de instituciones en AU que se deberían crear (Iglesias, ONGs, empresas privadas, etc)

8.            ¿Cuáles son los posibles beneficios y desafíos de los mercados territoriales para el fortalecimiento de la seguridad alimentaria y la nutrición de las poblaciones urbanas?

Ver hoja aparte

9.            ¿De qué forma puede generar beneficios climáticos secundarios para todos y reforzar la resiliencia al cambio climático la incorporación de prácticas de agricultura resiliente al clima y economía circular?

Mediante la producción de alimentos de forma agroecológica; combinando la producción agrícola urbana con la producción de plantas (especies frutales) y crianza de animales menores.

También mediante la comercialización corta, fomentando mercados locales. Que eviten el transporte y uso intensivo de carburantes

10.         ¿Cómo se puede involucrar y empoderar a la ciudadanía a fin de impulsar procesos inclusivos, transparentes y participativos para las transformaciones urbanas, velando por las sinergias y complementariedad con los ayuntamientos?

Promover la participación de todas las organizaciones sociales, barriales, clubes de madres, colegios, iglesias zonales y otros, tanto en la elaboración de los planes y programas de apoyo municipal a la AU, como en su seguimiento/monitoreo; validación de resultados finales.

Hacer énfasis especial en la participación de las mujeres y jóvenes a través de incentivos para la conformación de actividades de la AU a nivel familiar

Intensificar la información sobre los beneficios de la AU mediante todos los medios de información (radio, TV, whatsapp, celulares, etc)

11.         ¿Qué experiencias de comunidades urbanas para aumentar el acceso a alimentos frescos y dietas saludables pueden inspirar políticas públicas más amplias?

Hay bastantes experiencias positivas en diferentes ciudades de América Latina y El Caribe; de las diversas actividades que comprende la AU. Por ejemplo, sobre la hidroponía, en Bogota (barrio Bolivar) y en Santiago de Chile. Sobre tratamiento de aguas, en la zona de Miraflores (Lima/Perú); y sobre la AU y comercialización corta urbana, en la Habana (Ver trabajos de la Fundación Naturaleza y el Hombre. Maria Caridad Cruz Hernández)

 

En esta era de la globalización, de las pandemias, del calentamiento climático, de los conflictos armados y de la creciente urbanización, se requiere una profunda compensación y análisis actual de la relación entre los sistemas alimentarios rurales, la migración poblacional y los sistemas alimentarios urbanos y periurbanos.

Por otro lado, se requiere también un rescate de las prácticas y conocimiento sobre la Agricultura Urbana (AU) que viene desarrollándose desde hace varios años, tanto en Estados Unidos, Inglaterra y otros países desarrollados; como sobre todo en América Latina/Caribe y en menor medida en algunos países del África.

A partir de las dos perspectivas anteriores, hay que describir y analizar las interrogantes planteadas en las preguntas.

También hay que resaltar que en la Agricultura Urbana están insertas (en una gran mayoría) poblaciones de escasos ingresos económicos, y también poblaciones mayoritariamente migrantes, con otras costumbres y tradiciones, que se están asentando en zonas urbanas pobres y periurbanas (en proceso de urbanización, lo que significa nuevos asentamientos muchas veces sin caminos, sin servicios básicos como luz y agua potable, con mucha inseguridad ciudadana, y otros aspectos).

EL CONTEXTO

No todas las áreas urbanas y peri urbanas tienen disponibilidad para la producción de alimentos ya que no hay tierras disponibles (o están con suelos muy deteriorados); no hay agua para riego ni para consumo humano; no hay conocimiento sobre los alimentos y sus aportes nutritivos con posibilidades de autoproducción; y tampoco hay apoyo para producir alimentos (no tienen capital para invertir, no hay créditos, no hay infraestructura mínima, no hay información de precios y demanda, entre otros)

A eso se suma que hay que mejorar el entorno de las áreas urbanas pobres y periurbanas, ya que la mayoría de ellas están contaminadas por desechos industriales (fábricas de cemento; yacimientos de piedra caliza; curtiembres; fábricas de ladrillos, etc); por ríos subterráneos contaminados por residuos; hay acumulación de basura; carencia de caminos-infraestructura vial; el acceso a los mercados es inadecuado y no disponen de información sobre los alimentos básicos, sanos y nutritivos.

A ese contexto físico se suma un Marco legal, un marco expresado a través de las Políticas Públicas de los gobiernos municipales que tienen centradas sus acciones en construir viviendas (sin importar los Planes de Uso del Suelo); en recuperación de tierras municipales poseídas por loteadores; en flexibilizar una serie de Normativas urbanas para la captación de ingresos económicos; con los grandes vacíos de Recuperación de Medio Ambientes y de Políticas de Fomento a la Agricultura Urbana.

CONSIDERACIONES PARA LA AU      

1. La Agricultura Urbana. Hay que considerar que la AU comprende las siguientes temáticas principales:

. La hidroponía, en base a una serie de nutrientes y practicada en cualquier ambiente, ha sido ampliamente desarrollada en países como Colombia, Chile, República Dominicana, produciendo una variedad amplia de alimentos, en diversas épocas y de adecuada producción.

. Los huertos atemperados, comunales, organopónicos donde se produce hortalizas, verduras, frutas, flores (Xochimilco-México) de forma orgánica, sin agroquímicos.

. Tratamiento de aguas (de forma natural y procesada) para los cultivos

. Reciclaje de residuos orgánicos, de basura orgánica biodegradable para utilizarla como abono orgánico (el compost generado por la desintegración natural)

. Crianza de animales menores (como los Cuyes-Perú; gallinas, conejos) que complementan la dieta alimentaria familiar

2. Los suelos. Por lo general, los suelos de las áreas urbanas pobres y periurbanas están deteriorados, por lo que es importante realizar trabajos de restauración de los suelos generalmente degradados (para los huertos atemperados, las carpas productivas, los cultivos en el sub suelo, etc).

3. El agua. El agua es fundamental para la AU por lo que es necesario apoyar la conservación de las fuentes de agua y de aguas superficiales, aguas de pozos, y sobre todo en el acopio de agua de lluvias, enfatizando en su sostenibilidad.

4. La capacitación a la población, en diversos aspectos que hacen a la AU, entre los que sobresalen:

. La salud (limpieza, higiene, lavarse las manos antes de comer, etc) sobre todo a las mujeres y los niños (para evitar enfermedades como las diarreas, infecciones estomacales, etc)

. Sobre los alimentos y la nutrición, mostrando qué productos son los más sanos y nutritivos; y enfatizando en el rescate de los hábitos alimenticios tradicionales; y mostrando también las desventajas de la comida rápida, de los fritos, del fast food (desnutrición, obesidad, sobrepeso).

. Capacitación y asesoramiento continuo en las técnicas de la AU (en hidroponía; en la producción en los huertos, en el tratamiento y recopilación de aguas…) enfatizando en hacer abonos orgánicos, en recopilar semillas nativas…. y mostrando también los efectos nocivos de los pesticidas.

5. Políticas Públicas. Las PP deben considerar a la AU como fuente de producción de alimentos básicos nutritivos, sanos y complementarios para la alimentación familiar en las áreas urbanas y periurbanas; y también como instrumento de capacitación de jóvenes, para la obtención de empleos (generación de empleos).

En ese sentido, las PP deben plantearse recuperar y aprovechar mejor los suelos urbanos y periurbanos para la AU; implementar PP para fomentar/apoyar la AU; con programas de capacitación; con dotación de infraestructura básica (plásticos, madera, nutrientes…); con espacios públicos destinados a esa actividad (áreas desoladas, alrededor de grandes avenidas…); con dotación de agua (distribuido por cisternas para regadíos; capacitación para el acopio de agua de lluvias, etc); y también con créditos, asistencia técnica de agrónomos, entre otros. Estas PP deben estar coordinadas e implementadas con las organizaciones sociales; con instituciones privadas, iglesias y otros a través de las redes sociales.

BENEFICIOS PARA IMPLEMENTAR LA AU

  • Mayor disponibilidad de alimentos sanos y nutritivos
  • Generación de empleo para jóvenes
  • Incremento de la enseñanza y capacitación
  • Disminución de los precios de los alimentos básicos
  • Generación de espacios de comercialización corta (lo que incide en el cambio climático disminuyendo los gases de efecto invernadero)

DESAFÍOS

  • Que no constituya una competencia desleal a la producción de alimentos de las familias campesinas de las áreas rurales.
  • Que la gestión pública en AU, sea adecuada, con transparencia en la rendición de cuentas, con seguimiento continuo a los apoyos técnicos gubernamentales en la AU.
  • Promover la amplia participación de la población, sobre todo de las mujeres y jóvenes
  • Promover/difundir información sobre las ventajas de la AU a toda la población

 …………………………………..

PERSONAS ESPECIALISTAS EN LAS TEMÁTICAS DE AU.

  • Cesar H. Marulanda Tabares (Hidroponía-Colombia)
  • Luis Carvajal (Hidroponía- Santo Domingo/República Dominicana)
  • Julio Moscoso (Reciclaje de residuos y tratamiento de aguas-Lima/Perú)
  • Pedro Juan del Rosario (Tratamiento de residuos orgánicos-Santiago de los Caballeros/ República Dominicana)
  • Fundación NATURA-Ecuador (AU)
  • Alejandro Fuentes/Alexandra Moncada (Recuperación espacios urbanos-Quito/Ecuador)
  • Alejandro Montero/Andrés Yurjevic (Agroecología urbana- Santiago de Chile)
  • Beatriz Canabal (Producción agroecológica -Xochimilco-Universidad Autónoma de México)
  • María Caridad Cruz Hernández (La AU en ciudad de La Habana-Cuba)
  • Mario Ahumada Arenas (Crianza de ganado menor a nivel suburbano-Santiago de Chile)
  • Lilia Chauca de Zaldívar (Crianza de cuyes a nivel periurbano/Lima Perú)

BIBLIOGRAFÍA

María Caridad Cruz (2016) “Agricultura Urbana en América Latina y el Caribe. Casos concretos desde la mirada del buen vivir”. Revista Nueva Sociedad Buenos Aires

Agricultura Urbana en América Latina. Memoria seminario (Julio Prudencio B.)

 

*Growing urbanization make an attractive environment for pests such as termites, cockroaches, rodents, flies and bed bugs. Effective and innovative products along with leading expertise and equipment enable a better protection of food.

*Urban farms provide fresh food in areas where nutritious options are often scarce, while improving the environment and food security in those neighborhoods.

*Peri-urban environments are the agricultural frontier where young farmers can help others adjust to changes and new technology.

*Rural transformation by engaging the consumer as a critical part of modern agriculture.

Answer to Question A: Yes, I find the proposed scope comprehensive, and I do not see any major gaps or omissions. Perhaps it lacks an explicit mention regarding what is commented on below (Question B).

Answer to Question B: Perhaps it is obvious to mention! In my opinion, one strategy that could aid in the proposed scope can be intensity crop technics, including several types of greenhouse cropping, a large variety of hydroponic techniques, and vertical cropping. This approach has the potential to dramatically increase yields. Nevertheless, an economic assessment is required to determine its suitability. The participation of expert technicians in these crop systems is also necessary for their setup and supervision.

Dans son rapport annuel 2015, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, un groupe réuni sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) des Nations Unies (ONU), « L'insécurité alimentaire et la dénutrition sont les manifestations les plus graves et les plus courantes des crises prolongées, qui perturbent à la fois les moyens de subsistance et les systèmes alimentaires.

 Faim Zéro est l’Object  de l'Objectif de Développement Durable (ODD) 2 des Nations Unies. Pour atteindre cet objectif ambitieux, sept cibles ont été identifiée. 

En République Démocratique du Congo, près de 900.000 enfants de moins de cinq ans et plus 400.000 femmes enceintes et allaitantes souffriront probablement de malnutrition aiguë jusqu'au mois d'août 2022 pour les 70 zones de santé analysées par le groupe de travail technique sur un total de 519 zones de santé.  Les provinces d'Ituri (6,1%) et du Nord-Ubangi (6,1%) ont les prévalences de l'émaciation sévère les plus élevées. En 2022, on estime à 2,8 millions le nombre de personnes souffrant de malnutrition aiguë globale, dont 1,2 million d'enfants de moins de cinq ans (HRP, 2022).

Les femmes et les enfants restent les plus vulnérables. Le contexte de crise est aggravé par l’immobilisme politique, le ralentissement de la croissance économique et les faiblesses structurelles en matière de développement.  

  • la population est en insécurité alimentaire ;
  • la population à un accès difficile aux infrastructures et services sociaux de base de qualité ;
  • les voies de communications sont délabrées et peu praticables ;
  • des ménages ont une faible revenue.

    The report is so important,  timely and captures relevant critical issues. However, I wish this report more focus on:

1.Techncial issues like how urban agriculture should be promoted even in the case of very scarce land. I observed that the population growth  particularly in East Africa jumps over many times from agriculture production supply which is double hampered with distorted/abnormal market systems; basically the market institutions are so weak.

2. Utilization of food or preventing food looses is another issue which can be promoted through awareness creation campaign/cooking demonstration. In most of African countries including Ethiopia poor utilization of food is common due to low knowledge on food management which should be provided at community level

3. food storage and practices are also the major gap which reduces the shelf life of the food. In this regard, this report should consider how innovative policy should be designed to motivate technologists/entrepreneurs to engage in production of affordable equipment for extending food shelf life

4. In most cases,  in developing countries particularly in Africa, there is little incentives to attract youth skilled in agriculture education to involve in direct producers of food. I think this can save the youth to be unemployed unnecessarily. Investing knowledge in food systems in Africa remains unthinkable, it needs a vibrant and   entrepreneurial leadership. There is a usual saying the current years are led by knowledge economy but my observation in East Africa, there is very narrow policy incentives that motivates youth population with low financial capacity to exercise their entrepreneurial qualities.

5. Cultural taboos should also be assessed on how they impact the food systems in urban and peri-urban

 

 

 

M. Arun Kafle

University of South Australia (PhD candidate), Ministry of Agriculture and Livestock Development, Nepal
Australie

Do you find the proposed scope comprehensive to analyze and discuss the key issues concerning the role of urban and peri-urban food systems in achieving food security and nutrition? Are there any major gaps or omissions?

Urban Agriculture (UA) should be viewed from economic, social and environmental dimensions to explore the benefits and impacts, including food and nutrition security. The food security and nutrition status of the people actively engaged in farming in the urban and peri-urban areas are largely governed by the income and employment opportunities of the city people. The issue of land (i.e. more profitable use) along with policy bottlenecks has been well covered in the document, but also, the issue of employment is equally important as agriculture is the major source of livelihood in developing countries. For example, in the Kathmandu valley of Nepal (a UA environment), many educated youths from rural Nepal have been doing UA   practices focusing on vegetables and livestock through a short-term contractual arrangement of land that has created income and full-time employment benefits ( indirect indicators for food security and nutrition indicators). In the city areas, the local governments have a lot of unutilised public lands, and those can be utilised in UA practices like urban gardening ( for recreation) and commercial UA, including edible gardens for better social, economic and environmental benefits leading towards food and nutritional security and minimising carbon footprints, but there is a lack of regulatory framework for long-term utilisation of lands and integrating UA component in the city development plan The document raised the issue of policy incoherence which is a very good aspect for the development of UA.

Share recent literature, case studies and data that could help answer the following questions:

 The following three recent articles will be insightful (  for questions 1 to 11):

  1. https://www.mdpi.com/2311-7524/8/8/691
  2. https://www.mdpi.com/2311-7524/9/1/67
  3. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-031-09555-9_13

Comments to the HLPE-FSN online consultation from Benjamin Ateu, Uganda. Please find the attached file with comments to the Scope of the Report and the responses to the guiding questions below.

A

Share your comments on the objectives and proposed content of this report as outlined above.

Do you find the proposed scope comprehensive to analyze and discuss the key issues concerning the role of urban and peri-urban food systems in achieving food security and nutrition? Are there any major gaps or omissions?

Response:   the scope of the report is very good and how about if it also focuses on reporting an experience of the  recent COVID-19, the  Urban and Peri-urban food systems were over stretched to meet demand for nutritious food while at the same time they face own challenges in terms of inadequate capacity to produce caused by inadequate support.  I would like the report to also focus on any successful food system that could have worked during the pandemic (this can be got from the western world and may be one from Sub-Saharan Africa)

B

Share good practices and successful experiences on strengthening urban and peri-urban food systems in the context of urbanization and rural transformation, including in the case of emergencies or conflicts.

 

C

Share recent literature, case studies and data that could help answer the following questions:

1.            What are the main bottlenecks hampering the contribution of urban and peri-urban food systems to food security and nutrition?

Response Inadequate support (inputs) to urban farmers by government, climate change, poor road and market infrastructure, inadequate access to market information, weak or inadequate law enforcement for our case is the management of cattle in urban areas, etc.

2.            How can urban and peri-urban food systems be transformed and made more equitable and accessible both for food system actors and in terms of food security and nutrition outcomes?

Response:  The Urban and Peri-Urban systems should be commonly known to all stakeholders and be designed in a participatory manner where by the small holder farmers are linked to the services that they need such as technical /advisory services, capital for investment, technology service providers, government should involves its tax payers money on address issues of market infrastructure, irrigation, transport network, early warning and early response,

3.            How can urban food supply chains, formal and informal, local and global, be made more resilient to ensure food security and nutrition within urban settings?

Response:  By Documenting all supply chains, ensuring they are well coordinated and that they work together (strengthen their linkages), Government should support in addressing their underlying challenges or indirect factors such as bureaucracy, poor governance, promote transparency and accountability, government should ensure quality assurance of products or inputs for the farmers.

4.            What changes are needed in urban planning to better support all dimensions of food security – including support for human rights, agency and sustainability? Which are some of the measures that can strengthen the agency of local actors in urban and peri-urban food systems? 

Response:  Urban areas normally develop land use plans that include special allocation of some land for purpose of food production. The land use plans are good in themselves until they are abused/not followed. For example other government policies such as the Mining Policy may end up affecting a land use plan of a urban area for example a central government can displace communities for the sake of Minerals. Issues of access to nutritious food for the urban population should be made a Human rights issue. Local actors in urban and peri-urban food systems should be represented in legislative function of local authorities so that their voices are considered in decision making.

5.            How can national and municipal governments strengthen the potential for low-carbon, inclusive, relatively self-sufficient and resilient cities and towns to drive improved food security and nutrition in the wake of climate change and other crises?

Response:  Through environment protection and regeneration, diversify sources of energy for us here the high reliance on charcoal/wood for cooking is causing a lot of cutting of trees and forests. Investment in natural gas and in the use of solar generated electricity for household use can cause an impact.

6.            What are the most appropriate policies (and gaps in existing policies) along the rural-urban continuum to address issues of land tenure, urban expansion into farmland and the growing competition for natural resources?

7.            How can urban and peri-urban food systems ensure that food and nutrition needs of specific groups of people, such as migrants, the internally-displaced, children, adolescent, etc., are met?

Response:  By having contingency plans and budgets in place in case of emergencies such as climate change or conflict. Local authorities with social workers like us are tasked with a role of having a database of vulnerable persons or households. Strengthen linkages with non-state actors such as religious bodies, social networks, engage private profit companies to get their corporate social responsibility to be triggered in case of a disaster. Etc

8.            What are the potential benefits and challenges of territorial markets for strengthening food security and nutrition for urban populations?

Response:

  • Potential benefits: prices are relatively low hence more affordable; located in central places where majority can access; other social services can be accessed from such market gatherings; local authorities collect some market dues which are used to fund the activities of the local authority.

Challenges:

  • May be inaccessible to some people with special needs such as disabled.
  • Management issues may be experienced.

9.            In what ways can the incorporation of climate resilient agricultural and circular economy practices in urban and peri-urban agriculture provide climate co-benefits for all and enhance climate resilience?

Response:

This  will increase access to nutritious food for all urban population means more land is left to regenerate out there hence more carbon is naturally absorbed.

More jobs are created especially for young people hence more food secure households (about 75%) of the population of Africa is comprised of young people.

10.         How can citizens be engaged and empowered to drive inclusive, transparent, participatory processes for urban transformations, ensuring synergies and complementarity with city councils?

Response:

Promote meaningful engagement of all citizens including those with special needs in the planning and decision making of government development plans and projects. This is possible is areas such as Uganda where government has a decentralization policy where there is bottom-up planning.

Address gender inequality by promoting affirmative action especially for the women and girls because majority of women and girls are affected.

Promote access to information using friendly strategies that are appropriate to differently placed members of the community.

Governments must strengthen their institutions to address issues of governance, transparency and accountability.

11.         Which experiences of urban communities to increase access to fresh food and healthy diets can inspire broader public policies?

Response:

My Urban communities engage in fruits and vegetable growing along seasonal rivers near the Urban centre and this is done by small groups of households coming together to share synergies. These groups access support from NGOs and Government in form of some inputs such as seeds and hand tools such as watering cans, etc.

 

A. The write-up comprehensively captured details of what ought to be discussed. However, emphasis should be made on the practices being increasingly adopted by urban dwellers who travel out of the city to markets located in rural locations where food items could be purchased at lower costs. In some places they are called farm shop usually located near primary sources of food production.

B. Enacting policies and advocacy to promote utilization of free spaces within the urban centers for intensive agriculture. Training, strong advocacy and incentives to induce urban dwellers to adopt planting in bags, pots or other containers with periodic watering, will help to provide high quality food for urban dwellers.

 

C. https://assets.fsnforum.fao.org/public/contributions/2023/Lwasaetal.201…

 

Raj Patel

University of Texas
États-Unis d'Amérique
I'm very encouraged by the direction of this report, and I know there will be a substantive report on territorial food systems in which I'm involved with IPES-Food published in a few months. Some areas in which I think the HLPE might consider extending itself:
 
1. Climate change. There's not as much  thinking here around the extent to which climate change renders urban farming more necessary and harder, especially given rising temperatures and the lack of ecosystemic buffers to manage extreme weather events. 
2. Finance and the payment for regional/local food infrastructure might be more explicitly raised. Existing financial flows are inimical to such systems, and it's worth naming public and private finance as inhibitors of sustainable food systems. 
3. Diets are shaped by expansive marketing regimes that encourage urban amnesia around food systems. That marketing, and the corporations that profit from it, is also a barrier to the creation of seasonal and sustainable eating. 
 
I'm very much looking forward to the fruits of your labours. 
 
Sincerely
Raj Patel
Research Professor
Lyndon B. Johnson School of Public Affairs

The University of Texas at Austin