Plateformes nationales AGRIS - Lettonie

On présente dans ce document succinct l’activité et l’expérience de la plateforme nationale AGRIS en Lettonie, avec un aperçu des sciences alimentaires et agricoles et du rôle d’AGRIS dans le pays.

Le Ministère de l’éducation et des sciences est chargé de gérer les activités scientifiques en Lettonie. Il veille à l’élaboration et à la réalisation des politiques scientifiques, organise le financement et l’évaluation des institutions scientifiques, coordonne au niveau national la coopération internationale pour la recherche, et porte la responsabilité de la planification, de la coordination, de la réalisation et du suivi des politiques scientifiques dans les établissements d’enseignement supérieur et les instituts de recherche.

La politique lettonne de la recherche a été définie en 2021 conformément aux directives nationales pour le développement des sciences et des technologies et l’innovation et à la Loi de 2005 visant les activités scientifiques (IZM, 2021). 

Le Programme de recherche fondamentale et appliquée, programme national financé par l’État, « a pour but de créer des connaissances nouvelles et des savoir-faire technologiques » dans tous les domaines scientifiques (IZM, 2021). Il organise chaque année un appel ouvert à projets, géré par le Conseil letton de la recherche, qui évalue également les propositions. Les principaux domaines du Programme comprennent le génie écologique et l’énergie, la biotechnologie environnementale, les technologies des aliments et des boissons et les sciences agricoles, sylvicoles et vétérinaires.

Il y a plusieurs institutions qui jouent un rôle important pour les sciences alimentaires et agricoles dans le pays :

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• L’Université des sciences et technologies du vivant de Lettonie (LLU) s’occupe des domaines scientifiques liés à l’utilisation durable des ressources naturelles. Les Sciences du vivant comprennent les sciences agricoles ainsi que les sous-catégories correspondantes en biologie, médecine et santé. Les sujets de recherche prioritaires sont notamment les sciences agricoles : agriculture, gestion sylvicole, pêches, médecine vétérinaire et hygiène alimentaire. Les principales activités de recherche sont entre autres l’étude du sol et des terres en tant que ressources de base pour l’agriculture, l’amélioration de la productivité végétale et de la qualité des rendements par des technologies respectueuses de l’environnement, l’écologie forestière et les études sylvicoles, et la sécurité et les risques alimentaires (LLUa, 2021).
• L’Institut d’horticulture, qui fait partie de l’Université, concentre ses activités de recherche sur la diversification et la sélection de cultivars pour la culture horticole adaptés à la région de la mer Baltique, sur les systèmes de production horticole respectueux de l’environnement, sur les techniques d’entreposage et de traitement et sur la recherche biologique de base pour la science horticole (Dārzkopības institūts, 2021).
• L’Institut des ressources et de l’économie agricoles (AREI) est particulièrement axé sur la sélection végétale, les technologies de conduite des cultures, la qualité des cultures et le développement de zones rurales viables. Ses principaux axes de recherche sont la génétique et la sélection de grandes cultures pour des systèmes agricoles organiques intégrés, la mise au point de technologies viables de grandes cultures applicables à différents systèmes de cultures, l’évaluation de la qualité des grandes cultures en vue d’une utilisation efficace, la production d’aliments pour animaux, les aspects économiques du développement durable des industries à ressources biologiques, l’efficacité des procédés de production et la concurrence entre sociétés, et le développement durable des territoires. L’AREI a réalisé des analyses économiques pour les secteurs de l’agriculture, de la production alimentaire et des pêches ; ses activités sont implantées dans quatre sites de Lettonie, ce qui permet d’organiser la recherche dans des environnements divers (LLUb, 2021).
• L’Institut d’agronomie de l’Université LLU réalise des études scientifiques, travaille à la sélection pour les prairies vivaces et prépare des semences de la plus haute qualité et des variétés les plus récentes, examine les caractéristiques économiques des variétés de cultures arables en agriculture classique et biologique, et prépare de jeunes scientifiques selon les programmes de doctorat de l’Université (LLUc, 2021).
• L’Institut de la sécurité alimentaire, de la santé animale et de l’environnement (BIOR) s’occupe de sujets liés à la santé publique et animale et à la qualité de l’alimentation et de l’environnement, ainsi qu’à l’utilisation viable des poissons et autres ressources aquatiques. Il y parvient grâce des travaux de recherche au niveau des normes internationales, à des examens d’experts scientifiques de haut niveau, à des analyses de laboratoire et à d’autres services de de niveau international (BIOR, 2021).
• L’Institut de recherche sur la protection des végétaux (Agrihorts) de l’Université se consacre à la recherche sur les organismes utiles en agriculture, à la mise au point de nouvelles technologies de protection des végétaux, et à la recherche sur la résistance et les résidus des produits de protection des végétaux. Les collaborateurs de l’Institut sont des spécialistes expérimentés qui mènent des recherches dans le cadre de projets financés sur fonds publics, participent à des projets de recherche internationaux et coopèrent activement avec les exploitants agricoles pour chercher des solutions de lutte contre les organismes nocifs à différentes cultures (LLUd, 2021). 
• L’Institut national de recherche sylvicole de Lettonie (Silava) est le principal centre de science sylvicole de Lettonie. Il mène des recherches sur des sujets liés entre autres à l’écologie forestière, à la sylviculture et à l’entomologie forestière, à l’exploitation forestière et l’énergie, à la phytopathologie et à la mycologie forestières, à la sélection des arbres en sylviculture, au changement climatique et à la gestion de la faune (Silava, 2008).

De plus, le système letton de la recherche est aligné sur l’Espace européen de la recherche (EER), de sorte qu’il est synchronisé avec les systèmes de recherche des autres États Membres de l’Union européenne (UE), ce qui permet d’amener les résultats de recherche au niveau des normes de l’UE et de renforcer les capacités des scientifiques de Lettonie pour la recherche de solutions aux problèmes sociétaux du monde. 

La Bibliothèque fondamentale de l’Université des sciences et technologies du vivant de Lettonie (LLU FB), fondée en 1939 (LLUe, 2021), a obtenu de l’Université de Lettonie un stock de livres (13 000 exemplaires concernant l’agriculture et la sylviculture). Elle fait partie de l’Université des sciences et technologies du vivant de Lettonie (LLU), établissement scientifique et d’enseignement supérieur de la République de Lettonie, qui mène des recherches scientifiques et des programmes d’enseignement universitaire et professionnel.

La Bibliothèque a subi de lourdes pertes pendant la seconde guerre mondiale. Après la fin de la guerre, il a fallu reconstituer entièrement la collection. À l’heure actuelle, la Bibliothèque contient plus de 410 000 pièces, livres, publications en série, périodiques, mémoires, éditions électroniques, vidéos, normes et cartes (LLUe, 2021). La majorité des publications sont en letton et en russe (voir figure 1).

Des informations sur les collections et les livres publiés par la Bibliothèque sont communiquées aux responsables de bases de données scientifiques internationales telles que Scopus, Web of Science, CABI Publishing et EBSCO Publishing. Le but est d’ouvrir l’accès aux publications des chercheurs et du personnel enseignant de l’Université et de les rendre plus visibles dans les bases de données scientifiques internationales. Chacune des bases de données est dotée d’une équipe de sélection par branche d’activité (conseil consultatif) qui évalue s’il y lieu d’inclure les dépenses de l’Université pour l’indexation des données.

La Bibliothèque fondamentale de LLU fonctionne depuis 1994 en qualité de plateforme nationale d’AGRIS en Lettonie. Elle a adhéré à AGRIS pour partager et rendre plus visibles dans le monde les réalisations des scientifiques lettons dans les sciences agricoles et agricoles. Le tableau 1 montre le nombre d’articles publiés dans AGRIS jusqu’en 2021.

La Bibliothèque a communiqué à AGRIS, pour inclusion dans la base de données, les fiches bibliographiques des documents publiés en Lettonie concernant l’alimentation, l’agriculture, la sylviculture, les pêches et autres branches d’activité connexes. Les travaux des scientifiques des branches d’activité agricoles et connexes de Lettonie peuvent ainsi être promus dans le monde entier.

Les données envoyées pour indexation à AGRIS sont traitées suivant les recommandations visant les métadonnées élaborées par AGRIS et les normes internationales, ce qui aide à améliorer la qualité de l’information en letton partagée dans la base de données de la FAO ​(Subirats and Zeng, 2020). Sont incluses dans la base de données d’AGRIS les références bibliographiques des publications de Lettonie et d’autres pays sur les sujets ci-après touchant l’agriculture :

• production végétale, protection des végétaux, culture de semences, cultures productrices de combustible, élevage de bétail (en particulier pour produits laitiers et viande), agriculture biologique, science des sols ;
• génie agricole et énergie, et sources d’énergie de substitution :
• science forestière, pêches et apiculture, médecine vétérinaire ;
• science et technologie alimentaires ;
• études économiques, développement régional, sociologie, administration publique et utilisation des technologies de l’information dans ces secteurs.

La base de données d’AGRIS comprend les références bibliographiques d’études sur l’agriculture dues à des scientifiques de Lettonie. Il s’agit de sujets tels que la production végétale, la protection des végétaux, la culture de semences, les cultures productrices de combustible et l’élevage de bétail, en particulier pour produits laitiers et viande (voir figure 2). Les autres sujets inclus sont l’agriculture biologique, la science des sols, le génie agricole et l’énergie, les sources d’énergie de substitution, la science forestière, les pêches et l’apiculture.

Depuis 1994, 16 898 fiches bibliographiques ont été transmises de Lettonie, et le nombre de fiches transmises est resté très régulier pendant les dix dernières années (voir tableau 2). 

Les fiches lettonnes représentées dans AGRIS correspondent à des communications de conférence et des articles de revues, dont les principaux sujets sont l’agriculture, les forêts et la sylviculture et le génie. Le nombre de pages vues par mois a nettement augmenté de 2019 à 2020, passant de 50 000 environ à près de 70 000 (voir figure 3).

La majorité de la collection d’Agris sur la Lettonie consiste en communications de conférence et articles de revues (voir figure 4).

L’effort consacré au développement de la base de données d’Agris aide à améliorer les effets des sciences et technologies agricoles de sécurité alimentaire, ainsi que les moyens d’existence dans les zones rurales et l’utilisation responsable des ressources naturelles en Lettonie. De 2010 à 2020, 95 pour cent des publications imprimées ont été assortis d’adresses Internet, avec localisateur de ressources uniformes (URL) et identificateur numérique d’objet (identificateur DOI) orientant vers le texte intégral des documents.

La Bibliothèque fondamentale de LLU s’apprête avec intérêt à utiliser des outils de gestion de référence comme Zotero ou Mendeley, afin d’améliorer la description des métadonnées de documents au format Resource description and access – RDA [Ressources : description et accès]. Zotero est un logiciel gratuit open-source de gestion des références qui permet de gérer des données bibliographiques et des documents de recherche associés (tels que fichiers PDF). Mendeley, société basée à Londres, fournit des produits et des services pour chercheurs universitaires. Son produit le plus connu est son gestionnaire de références, qui sert à gérer et partager des articles de recherche et à produire des bibliographies pour articles savants.

Le format RDA est la nouvelle norme de catalogage descriptif, qui fournit des éléments de données, des instructions et des directives sur la manière d’enregistrer les contenus et de formuler des métadonnées bibliographiques pour décrire les ressources d’information et y accéder. On peut s’en servir pour tous les types de contenus et de médias conservés dans les bibliothèque et organismes culturels connexes, tels que musées et fonds d’archives, il est conçu pour le monde numérique. Les métadonnées créées suivant les instructions de RDA sont bien formées, conformément aux modèles internationaux pour les applications de données liées axées sur l’utilisateurs qui sont compatibles avec les entrées existantes des catalogues de bibliothèques en ligne, et sont de plus adaptables aux structures de bases de données nouvelles et émergentes. RDA est le format qui succède à la deuxième édition des Anglo-American Cataloguing Rules (Règles de catalogage anglo-américaines - AACR2), qui restent la norme de catalogage la plus utilisée du monde.

Par ailleurs, l’élaboration de directives de description de documents en letton en Zotero ou Mendeley serait très appréciée. La bibliothèque prévoit également, parmi d’autres mesures futures, d’améliorer la qualité des fiches bibliographiques en utilisant des outils orthographiques modernes.

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https://www.google.com/url?q=http://www.fao.org/agris/publications/linked-open-data-enabled-bibliographical-data-lode-bd-30-practical-guide-how-select&sa=D&source=editors&ust=1632154780202000&usg=AOvVaw2zyhcKSzeGSCeLrZp2EcDk