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 perspectives alimentaires
No. 4 Rome, septembre 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

URGENCES ALIMENTAIRES – MISE À JOUR 1/

Céréales

Céréales: Production actuelle et perspectives des récoltes

Céréales: Commerce

Céréales: Stocks de report

Céréales: Prix à l’exportation

Engrais

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Céréales: Prix à l’exportation

Les cours des céréales sont en général plus élevés, mais les perspectives sont mitigées

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Les cours internationaux du blé n’ont cessé de monter depuis le début de la campagne en juillet, en raison des inquiétudes suscitées par les mauvaises perspectives de récoltes en Europe. Toutefois, malgré une série de révisions à la baisse des estimations de la récolte de l’UE et une situation généralement tendue dans toute l’Europe, la hausse a été contenue par la faiblesse de la demande mondiale d’importation et par une forte augmentation des récoltes des États-Unis, de

l’Australie et du Canada. En août, le cours moyen du blé des États-Unis HRW no 2 a été de 155 dollars EU la tonne, soit 8 dollars de plus qu’en mai, mais toujours

Prix à l'exportation des céréales *

 20032002
 aoûtmaiaoût
 (dollars E.-U./tonne)
Etats-Unis   
Blé 155147165
Maïs100108110
Sorgho106103115
Argentine   
Blé155157138
Maïs98104106
Thaïlande   
Riz, blanc 198 202 195
Riz, brisures 151 143 149
* Les prix se réfèrent à la moyenne du mois. Pour les sources voir les annexes statistiques A.6 et A.7.

10 dollars de moins qu’en mai 2002. Ces deux derniers mois, les cours à terme sur le marché des États-Unis ont aussi beaucoup augmenté essentiellement en raison des craintes de mauvaises récoltes. Toutefois, après avoir atteint son niveau le plus élevé depuis 11 mois à la mi-août, le contrat décembre 2003 négocié au Chicago Board of Trade (CBOT) a reperdu l’essentiel du terrain gagné durant la première moitié du mois, pour s’établir à 137 dollars EU la tonne, soit à peine plus que l’année précédente. Il est probable que le cours du blé va se stabiliser au niveau actuel et pourrait même baisser plutôt que de continuer à monter, car les principaux exportateurs ont des stocks importants et la demande de plusieurs grands importateurs a tendance à diminuer du fait de récoltes exceptionnelles.

perspectives alimentaires
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Sur le marché du maïs, les cours n’ont cessé de baisser durant les deux derniers mois, ce qui est dû essentiellement à de bonnes perspectives de récolte aux États-Unis, à une récolte record au Brésil et au fait que la Chine a continué de vendre des quantités importantes. Toutefois, la baisse de l’offre de blé fourrager sur le marché international et la hausse du cours mondial du blé ont eu tendance à soutenir le cours du maïs. En août, le prix à l’exportation du maïs (États-Unis Jaune no 2) a été en moyenne de 100 dollars EU la tonne, soit 8 dollars de moins qu’en mai et 10 dollars de moins qu’en mai 2002. La principale cause du fléchissement des cours à terme a été l’amélioration des perspectives de récolte de maïs aux États-Unis. Le contrat décembre 2003 traité au CBOT est resté à un niveau inférieur à celui de l’année dernière et, à la fin d’août, le cours était tombé à 93 dollars EU la tonne, soit 15 dollars de moins qu’en août 2002. Avec l’approche de la récolte dans les principales zones de production de l’hémisphère Nord et la diminution des menaces climatiques, il est probable que le cours du maïs restera orienté à la baisse dans les prochains mois, même s’il pourrait être soutenu dans une certaine mesure par une forte demande de céréales fourragères.

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Les cours internationaux du riz n’ont cessé de monter depuis mai et l’indice FAO des prix à l’exportation est passé de 80 points en mai à 82 points en juin, 83 en juillet et 85 en août. Cela est dû essentiellement à la contraction de l’offre de certains grands pays exportateurs, en particulier l’Australie, l’Inde, le Pakistan et les États-Unis, où les cours ont été aussi plus élevés, mais aussi à une forte demande d’importation, en particulier de pays d’Amérique latine et des Caraïbes et du Proche-Orient. Toutefois, la fin du programme d’achat public de riz en Thaïlande (fin juillet) a eu tendance à faire baisser les prix à l’exportation de la Thaïlande en août. De même, l’arrivée sur le marché de la récolte été/automne du Viet Nam a eu tendance à faire baisser les prix à l’exportation de ce pays depuis mai.

La hausse des cours internationaux a été particulièrement prononcée pour les riz à grains moyens, l’indice FAO des riz japonica passant de 77 en mai à 88 en août. Cela a été dû essentiellement à la contraction de l’offre des trois principaux fournisseurs, à savoir l’Australie, la Chine, l’Égypte et les États-Unis, au moment même où la République de Corée, la Province chinoise de Taiwan et le Japon avaient besoin d’importer du riz pour utiliser leurs contingents. La hausse a été particulièrement forte dans le cas du riz États-Unis no 2, 4 pour cent usiné grain moyen, dont le cours est passé de 230 dollars en mai à 273 dollars la tonne en août.

En ce qui concerne le riz Indica de qualité supérieure, les prix à l’exportation du Pakistan et des États-Unis n’ont cessé de se raffermir entre mai et août, tandis que le prix du riz thaïlandais 100 pour cent B est tombé à 198 dollars EU la tonne en août après avoir culminé à 209 dollars EU la tonne en juin. En raison de cette évolution divergente, l’écart de prix entre le riz de qualité supérieure des États-Unis et celui de la Thaïlande s’est creusé, à 107 dollars EU la tonne en

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août contre 85 dollars EU la tonne en mai. Globalement, l’indice FAO des prix des riz Indica de qualité supérieure est passé de 79 en mai à 80 en juin et juillet et à 82 en août.

De même, les cours des riz Indica de qualité inférieure ont légèrement augmenté: l’indice FAO a gagné 3 points entre mai et août. Cela a été dû essentiellement à une hausse de 25 pour cent du prix du riz cassé du Pakistan et de l’Inde, alors que le prix du riz cassé vietnamien a eu tendance à baisser.

Sur le marché des riz aromatiques, les prix ont poursuivi leur hausse, l’indice montant de 5 points entre mai et août, pour atteindre 97, niveau très proche du prix moyen de la période de base (1998-2000). La hausse a touché les trois principaux riz aromatiques exportés: le basmati du Pakistan, le basmati de l’Inde et le riz parfumé de Thaïlande, dont le prix a augmenté de 25 à 30 dollars EU la tonne entre mai et août.

Pour les prochains mois, on s’attend à une nouvelle hausse des cours internationaux car la demande d’importation devrait augmenter. Plusieurs exportateurs ont intensifié leurs efforts de commercialisation sur divers marchés ce qui, s’ajoutant au fait que les disponibilités sont relativement limitées, pourrait faire monter les prix bien au-dessus des niveaux plutôt bas auxquels ils se sont généralement situés depuis 2000. Toutefois, il est difficile de se faire une idée plus claire de l’évolution des prix tant que l’on n’aura pas les résultats des principales récoltes.

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©FAO, 2003