No.4  novembre 2009  
   Perspectives de récoltes et situation alimentaire

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Faits saillants

PAYS EN CRISE AYANT BESOIN D'UNE AIDE EXTÉRIEURE1 (total: 31 pays)

Le point sur les crises alimentaires

Situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales

Dossiers spéciaux: Les prix des aliments sur les marchés intérieurs des pays en développement restent élevés

Dossiers spéciaux: El Niño-Oscillation australe (ENOA)

Dossiers spéciaux: Comment la Chine a stabilisé les prix des céréales au cours de la récente crise mondiale des prix des aliments

Aperçu général de la situation des disponibilités vivrières dans les Pays à faible revenu et à déficit vivrier

Examen par région

Annexe Statistique

Note

Les prix des aliments sur les marchés intérieurs des pays en développement restent élevés


Au début de l'année, le SMIAR a lancé la base de données et l'outil d'analyse sur les prix nationaux des aliments 1dans le cadre de l' Initiative de la FAO contre la flambée des prix alimentaires, pour faciliter le suivi et l'analyse de l'évolution des prix des aliments dans les pays en développement. La base de données ne cesse d'être étoffée et améliorée: elle couvre désormais 864 séries mensuelles de prix de détail/de gros des principales denrées alimentaires2 consommées dans 68 pays en développement, ainsi que les prix céréaliers mondiaux à l'exportation.

Il ressort de l'analyse des données figurant dans la base de données à la fin octobre 2009 que les prix restent élevés sur les marchés intérieurs des pays en développement et que dans certains cas, ils se situent toujours à des niveaux record par rapport à la situation d'avant la crise des prix des aliments au deuxième semestre de 2007. Sur les 864 prix intérieurs indiqués (prix nominal en monnaie locale) pour toutes les denrées alimentaires incluses dans la base de données, le chiffre le plus récent3 est, dans 87 pour cent des cas, identique ou supérieur au prix constaté avant la crise voici deux ans. En outre, dans 63 pour cent de ces cas, les derniers prix indiqués se situent à plus de 25 pour cent au-dessus du niveau constaté 24 mois auparavant, ce qui montre que, même si l'on tient compte de l'inflation de ces deux dernières années, les prix des aliments de base restent relativement élevés. Dans 52 pour cent des cas, les derniers prix sont plus élevés qu'il y a 3 mois, tandis que dans 11 pour cent des cas, les derniers prix relevés sont les plus élevés jamais enregistrés.

En revanche, sur les marchés internationaux, les prix des céréales, toutes catégories confondues, exception faite du riz, ont retrouvé les niveaux d'avant la crise des prix des aliments et se situent désormais bien au-dessous des sommets enregistrés au premier semestre de 2008.

Par rapport à l'analyse présentée dans le rapport de juillet, la situation ne s'est que légèrement améliorée. Le nombre de cas où les prix indiqués sont supérieurs à ceux d'il y a 24 mois a diminué de 7 pour cent (passant de 94 à 87 pour cent), tandis que pour les prix les plus élevés jamais enregistrés, la baisse est de 2 pour cent (de 13 à 11 pour cent). En revanche, le nombre de cas où les derniers prix indiqués sont supérieurs à ceux d'il y a 3 mois a augmenté de 6 pour cent (passant de 46 à 52 pour cent).

Une analyse plus détaillée par région et principale céréale est présentée dans les figures ci-dessous. Dans les pays de l'Afrique subsaharienne, dans 23 des 29 pays figurant dans la base de données (soit 79 pour cent), les derniers prix des céréales sont en hausse de plus de 25 pour cent par rapport à il y a 24 mois, le riz notamment étant en augmentation dans tous les pays couverts. En Asie, les prix des céréales sont suivis dans 19 pays, et dans 13 d'entre eux (soit 68 pour cent), ils restent supérieurs de plus de 25 pour cent à leur niveau d'avant la crise. Dans la région de l'Amérique latine et Caraïbes, où les prix sont suivis dans 17 pays, les prix des céréales restent 25 pour cent plus élevés qu'au cours de la période qui a précédé la crise dans 8 d'entre eux (soit dans 47 pour cent des cas).

En ce qui concerne les 68 pays couverts par la base de données, les prix dans environ les deux tiers se situent à plus de 25 pour cent au-dessus du niveau enregistré avant la crise pour ce qui est du riz, du blé et du mil/sorgho, et pour ce qui du maïs dans environ la moitié des pays. Les derniers prix relevés pour les céréales sont en hausse par rapport à 3 mois auparavant dans 40 des 68 pays couverts (soit 59 pour cent d'entre eux), les pays de l'Afrique subsaharienne (20 des 29 pays, soit 69 pour cent) étant les plus nombreux dans cette situation.

Comme il est indiqué plus haut, les prix céréaliers mondiaux à l'exportation sont en nette baisse (de 35 à 56 pour cent) par rapport aux sommets atteints en 2008 et, exception faite de ceux du riz, ils sont identiques ou plus bas que ceux enregistrés au début 2007, avant la crise. Les derniers prix à l'exportation (moyenne pour octobre) du maïs et du sorgho se situaient à peu près au même niveau qu'il y a 24 mois, tandis que ceux du blé étaient en baisse de 40 pour cent. En revanche, les prix du riz à l'exportation en octobre étaient toujours en hausse de 51 pour cent par rapport au niveau d'avant la crise, ce qui s'explique principalement par les interventions des pouvoirs publics dans certains des principaux pays exportateurs de riz.

Perspectives de récoltes et situation alimentaire

 

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1. Le site de la FAO "Prix nationaux des aliments de base - base de données et outil d'analyse" peut être consulté à l'adresse suivante: http://www.fao.org/giews/pricetool/

2. Environ 70 pour cent des prix figurant dans la base de données concernent les céréales et les produits céréaliers, tandis que les 30 pour cent restants se rapportent aux haricots, aux pommes de terre, au manioc et à certains produits animaux.

3. Le prix le plus récent se rapporte, à quelques exceptions près, à la période allant de juillet à octobre 2009.

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