perspectives alimentaires No.3, septembre 2005 
système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture(SMIAR)

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FAITS SAILLANTS

Bilan

Denrées alimentaires de base

Autres produits agricoles pertinents

Taux de fret maritime

Engrais

Annexe statistique

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Autres produits agricoles pertinents

BANANE

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Aux États-Unis, les prix à l'importation de la banane ont reculé comme de saison cet été, du fait de la concurrence des fruits produits localement et de la réduction de la demande. Toutefois, ils se sont redressés en septembre, pour dépasser le niveau de septembre 2004. Dans l'UE, les prix à l'importation sont restés élevés au cours de l'été 2005, les permis d'importation étant peu nombreux. Les négociations concernant la révision du système de contingent tarifaire de l'UE ont repris après que la commission d'arbitrage de l'OMC a décidé en août que le tarif envisagé par l'UE, à savoir 230 euro par tonne de bananes importées en provenance des nations les plus favorisées, ne permettrait même pas de maintenir l'accès de ces dernières aux marchés. La Commission européenne propose maintenant un tarif de 187 euro la tonne, jugé trop élevé par les pays d'Amérique latine. Suite à l'échec des négociations, le 26 septembre 2005, la CE a demandé un nouvel arbitrage de l'OMC pour déterminer si sa nouvelle proposition est conforme à la dispense prévue en vertu de l'Accord de Doha. L'OMC a trente jours pour faire connaître sa décision. Si elle juge que la nouvelle proposition de la CE ne permet pas au moins de maintenir pleinement l'accès des nations les plus favorisées aux marchés, la dispense prévue en vertu de l'Accord de Doha cessera de s'appliquer aux bananes dès l'entrée en vigueur du nouveau régime tarifaire de la CE.

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CAFÉ

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Les cours du café ont atteint en moyenne 92,3 cents EU la livre pendant les huit premiers mois de 2005, ce qui marque une hausse de 55,5 pour cent par rapport à la même époque en 2004, les prix étant soutenus par la solidité des indicateurs de base du marché. L'industrie a signalé un recul attendu de la production mondiale de café pour la campagne agricole 2005/06, ainsi qu'un accroissement de la demande et une réduction des stocks des pays exportateurs. Les cours devraient rester supérieurs à la moyenne de l'an dernier pendant le reste de l'année, du fait d'une baisse de la production au Brésil, où les caféiers donneront de moins bons rendements après la récolte abondante de 2004/05, et d'un recul de la production au Viet Nam suite à la grave sécheresse. La production de café de l'Inde devrait aussi diminuer pendant la campagne en cours 2004/05, du fait des graves dommages causés par le scolyte blanc du tronc. Le récent fléchissement des cours du café tant en juillet qu'en août 2005 s'explique en grande partie par le ralentissement saisonnier des activités de brûlage pendant l'été et une révision à la hausse de la production de café du Brésil pour la campagne 2005/06, qui s'établit désormais à 1,9 million de tonnes. Les campagnes de promotion lancées dans les grands pays producteurs et consommateurs ont commencé à porter leurs fruits, et la croissance de la consommation mondiale aurait atteint environ 3 pour cent en 2004. De ce fait, la production devra suivre la demande croissante, situation qui marque un revirement par rapport aux disponibilités trop abondantes sur les marchés ces quatre dernières années.

CACAO

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Les cours mondiaux du cacao s'élevaient à 67,22 cents EU la livre en août, ce qui est considérablement moins que le niveau atteint en mars de cette année (79,72 cents EU la livre), qui était le plus élevé des 22 derniers mois. Ce fléchissement des prix reflète les inquiétudes quant à l'excédent de la production mondiale signalé pour 2005/06, alors que tout indique que la consommation de cacao stagnera aux États-Unis et en Europe de l'Ouest. Pour la campagne 2005/06, l'industrie a signalé un excédent estimé à 70 000 tonnes, à comparer avec le déficit d'environ 100 000 tonnes enregistré en 2004/05. La consommation mondiale de cacao, mesurée en termes de fèves broyées, n'a enregistré qu'une croissance modeste pendant la campagne en cours, du fait de la moindre demande de l'industrie de la confiserie, qui aurait accumulé des stocks de poudre de cacao et de beurre de cacao. Si les indicateurs de base du marché ne changent pas, les perspectives concernant les cours du cacao resteront largement influencées par les achats spéculatifs et l'évolution du climat politique en Côte d'Ivoire, laquelle assure environ 40 pour cent de la production mondiale.

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THÉ

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Le prix composite de la FAO pour le thé a atteint en moyenne 1,63 dollar le kilo en juillet 2005, en baisse de 0,61 pour cent par rapport à la même époque en 2004, du fait des pertes enregistrées sur les grands marchés aux enchères. Les prix aux enchères sur le marché de Calcutta ont perdu 5,7 pour cent, tandis que pour ceux du marché de Mombasa, le recul était de 5,2 pour cent en moyenne. La hausse des cours à Colombo n'a toutefois pas suffi à soutenir le prix composite de la FAO. L'affaiblissement général des cours mondiaux du thé reflète les gains de production dans les principaux pays producteurs, ainsi que la contraction de la demande d'exportation mondiale. L'Inde a signalé une augmentation de la production de 41,1 pour cent au cours des 7 premiers mois de 2005, tandis que le Sri Lanka et l'Indonésie signalent également une progression. Ces récoltes abondantes ont largement compensé le recul de 3 pour cent enregistré par la production du Kenya. Compte tenu du déséquilibre persistant de l'offre et de la demande, le prix composite de la FAO pour le thé devrait continuer de subir une pression à la baisse pendant le restant de 2005 et même au-delà. En réponse à la faiblesse des cours mondiaux enregistrée actuellement, le Groupe intergouvernemental sur le thé a réaffirmé, lors d'une récente réunion à Bali (Indonésie), qu'il était nécessaire de produire du thé de meilleure qualité et d'éliminer des marchés mondiaux les variétés de qualité inférieure, ce qui permettrait un relèvement des prix. Le Groupe a décidé de constituer un comité de travail chargé de mettre au point un plan d'action sur la base de la norme ISO 3720 en tant que norme minimale, de manière à limiter les excédents.

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Contexte

Exonération

©FAO, 2005