14 décembre. Concentration des criquets et augmentation de leur densité au Niger
De petits groupes de larves de dernier stade et d’ailés immatures sont présents dans des parties des plaines du Tamesna, dans le nord du Niger, au nord-ouest d’Agadez. Ces groupes se sont formés suite à la concentration des larves et des ailés et à l’augmentation de leurs densités dans les quelques zones inter-dunaires restées vertes. Malgré les problèmes de sécurité, des équipes terrestres suivent la situation et 121 ha ont été traités du 10 au 13 décembre. Il est important que les équipes de terrain essaient de localiser et traiter toutes ces infestations pour limiter les regroupements et diminuer la menace aux cultures et la migration vers d’autres pays.
Dans l’ouest de la Mauritanie, la situation continue à s’améliorer dans les zones où une résurgence s’est développée début octobre. Très peu de pluie est tombée et la végétation continue à se dessécher. Par conséquent, seuls des larves et des ailés épars en faibles effectifs sont présents, en mélange avec quelques petits groupes. Les équipes nationales ont traité 75 ha au cours de la première décade de décembre.
Dans le sud du Maroc, quelques ailés isolés ont été observés dans la partie méridionale du Sahara occidental, près de Tichla et de la frontière avec la Mauritanie.
Ailleurs, la situation reste calme avec seulement quelques criquets signalés dans les zones de reproduction hivernale, le long de la côte de la mer Rouge, dans le delta du Tokar, au Soudan, et sur la côte nord-occidentale du nord de la Somalie.
La situation devrait continuer à être suivie attentivement dans les pays mentionnés ci-dessus et des opérations de lutte préventive entreprises, si besoin.
Présence de groupes de criquets en Mauritanie et au Niger.
2 décembre. Poursuite de l’amélioration de la situation relative au Criquet pèlerin en Mauritanie
La situation relative au Criquet pèlerin continue à s’améliorer dans l’ouest de la Mauritanie suite aux opérations de lutte terrestre et à la très faible pluviométrie. Au cours des derniers jours, les traitements ont diminué car les infestations acridiennes deviennent plus petites et les cibles potentielles plus rares. On s’attend à ce que la situation s’améliore encore, à moins que des pluies exceptionnellement fortes et bien réparties ne tombent mais cela est peu probable.
Dans les zones de reproduction hivernale situées des deux côtés de la mer Rouge, on s’attend à ce qu’une reproduction limitée ait lieu dès que les pluies tombent mais les effectifs acridiens resteront en-deçà de niveaux menaçants. Jusqu’à présent, des pluies ont seulement eu lieu dans le nord-est du Soudan et près de Jeddah et des ailés solitaires en faibles effectifs sont présents au Soudan, près de la frontière avec l’Égypte et dans le delta du Tokar.
Amélioration de la situation acridienne dans l’ouest de la Mauritanie.
24 novembre. Amélioration de la situation relative au Criquet pèlerin en Mauritanie
La situation relative au Criquet pèlerin s’améliore dans l’ouest de la Mauritanie, où des opérations de lutte terrestre se poursuivent contre de petits groupes de larves et d’ailés suite à une résurgence qui s’est développée début octobre. Au cours des cinq derniers jours, les densités acridiennes et les opérations de lutte ont diminué comparé à la situation du début du mois. La plupart de ces larves ont atteint leur dernier stade de développement et effectuent maintenant leurs mues imaginales pour devenir des ailés immatures. Par conséquent, les équipes terrestres trouvent moins de cibles à traiter mais restent sur le terrain pour suivre attentivement la situation.
Dans l’extrême sud du Maroc, des équipes terrestres ont traité de très petites taches larvaires des premier et deuxième stades, près de Tichla, dans le Sahara occidental. Ces infestations se sont développées à partir d’ailés arrivés début octobre des zones de résurgence de Mauritanie. Les œufs pondu mi-octobre lors de pluies légères, ont éclos au cours de la deuxième semaine de novembre. Il se peut qu’une reproduction similaire ait eu lieu dans les zones voisines à une échelle très limitée.
Compte tenu de l’efficacité des actuelles opérations de lutte, du niveau élevé de préparation dans la région et de l’absence de pluies significatives, on s’attend à ce que la résurgence soit maîtrisée début décembre. Par la suite, seuls des criquets en faibles effectifs vont probablement rester dans des zones de l’ouest et du nord de la Mauritanie et du Sahara occidental, où une reproduction à petite échelle pourrait avoir lieu si les conditions écologiques sont favorables. Il n’y a pas de menace pour l’instant aux autres pays dans la région.
Opérations de lutte en cours en Mauritanie et au Sahara occidental.
13 novembre. Augmentation des opérations de lutte contre la résurgence en Mauritanie
Au cours des deux dernières semaines, les efforts en lutte entrepris par les équipes nationales se sont intensifiés dans l’ouest de la Mauritanie, où une résurgence du Criquet pèlerin s’est développée début octobre. Jusqu’à présent au cours du mois, près de 6 400 ha ont été traités par voie terrestre, portant la superficie totale traitée depuis le 11 septembre à 10 600 ha.
Actuellement, des larves de deuxième génération continuent à former de petits groupes dans une zone reculée entre Nouakchott, Moudjeria et Oujeft. Certains ailés immatures et matures forment également des groupes, principalement près de Moudjeria et Nouakchott, alors que les pontes se poursuivent dans quelques zones entre Aguilal Faye et Akjoujt.
Des pluies légères à modérées sont tombées les 1er et 2 novembre près de Zouerate, ce qui devrait permettre aux conditions de rester favorables à la survie du Criquet pèlerin et à une reproduction à petite échelle. Bien qu’aucune pluie ne soit tombée dans la zone de résurgence depuis fin septembre, la végétation reste verte entre les dunes.
Compte tenu de l’efficacité des opérations de lutte actuelles, du niveau élevé de préparation en Mauritanie et dans la région et de l’absence de précipitations significatives, on s’attend à ce que la résurgence soit maîtrisée début décembre. Par la suite, seuls des criquets en faibles effectifs vont probablement rester dans la zone et peut-être s’y reproduire à une échelle limitée si les températures restent chaudes. Des ailés dispersés vont probablement se déplacer vers des parties du sud du Maroc et du Sahara occidental. Il n’y a pas de menace pour l’instant aux autres pays dans la région.
Augmentation des opérations de lutte dans l’ouest de la Mauritanie contre la résurgence du Criquet pèlerin.
2 novembre. Opérations de lutte en cours contre la résurgence en Mauritanie
Des équipes terrestres continuent de traiter des larves (y compris nouveau- nées) d’une deuxième génération, qui forment de petits groupes dans l’ouest de la Mauritanie. La résurgence s’est développée suite à la reproduction estivale, entraînant une augmentation des effectifs acridiens qui se concentrent dans la végétation restant verte au sein d’une zone d’environ 400 km sur 250 km, à l’est de Nouakchott. Jusqu’à présent, les équipes ont traité environ 4 000 hectares depuis mi-septembre.
La résurgence est plus petite que celle de 2003 et la Mauritanie mieux préparée car disposant de ressources suffisantes pour lutter contre les nouveaux groupes larvaires qui se formeront en novembre. Très peu de pluie est tombée dans la région en octobre, ce qui signifie que la reproduction finira probablement sous peu, à moins que davantage de pluie ne tombe. Ces faibles précipitations combinées à d’efficaces opérations de lutte devraient réduire les effectifs acridiens, ramener la situation sous contrôle et stopper la migration des ailés vers le Nord. Jusqu’à présent, seuls des ailés solitaires immatures isolés sont arrivés dans les zones adjacentes du sud du Maroc et du Sahara occidental.
Ailleurs, de faibles effectifs d’ailés étaient présents dans le centre du Mali, le sud de l’Algérie, le nord du Niger et le Tchad ainsi que sur la côte de la mer Rouge, au Yémen.
La résurgence du Criquet pèlerin dans l'ouest de la Mauritanie devrait être maîtrisée sauf si des pluies exceptionnellement importantes et bien réparties tombent au cours des six prochaines semaines.
23 octobre. Poursuite des opérations de lutte dans l'ouest de la Mauritanie
Actuellement, dix-sept équipes de prospection et de lutte du Centre national de lutte antiacridienne de la Mauritanie entreprennent des opérations terrestres contre une deuxième génération de reproduction du Criquet pèlerin dans l'ouest de la Mauritanie où une résurgence potentiellement sérieuse s'est développée plus tôt au cours du mois. Les larves nouveau-nées grégarisent et forment de petits mais denses groupes larvaires qui constituent de bonnes cibles de traitement. Plus de 1 200 ha ont été traités depuis le début des opérations de lutte, le 11 septembre.
Cette résurgence est plus petite que celle de 2003 qui avait résulté en une invasion régionale en 2004-05. Il n'est tombé aucune pluie significative ce mois-ci et la végétation commence à se dessécher. Tous les pays de la Région sont bien mieux préparés qu'en 2003 et ont des ressources suffisantes en place pour maîtriser l'actuelle résurgence. Bien que les autres pays de la Région ne soient pas menacés dans l'immédiat, ils sont néanmoins sur le qui-vive et prêts à aider la Mauritanie si besoin. Le Maroc a mobilisé des équipes de prospection et deux aéronefs dans l'extrême sud du Sahara occidental au cas où des ailés arriveraient de Mauritanie. Pour l'instant, les conditions écologiques restent sèches dans le sud du Maroc et aucune infestation acridienne significative n'a été détectée.
En conséquence, on s'attend à ce que la résurgence actuelle soit maîtrisée début décembre sauf si des pluies importantes et bien réparties tombent au cours des six prochaines semaines. Si tel était le cas et si les opérations de lutte étaient moins efficaces qu'anticipé, il y aurait un risque que de petits essaims se forment début décembre dans l'aire grégarigène et se déplacent vers le Nord dans le nord de la Mauritanie et le sud du Maroc, puis se reproduisent pendant l'hiver. Cela pourrait finir par entraîner davantage de déplacements et une autre reproduction au cours du printemps jusque dans les monts Atlas au Maroc et en Algérie.
La FAO suit quotidiennement la situation avec une extrême attention et continuera à informer les pays concernés, la communauté des bailleurs de fonds et les autres parties prenantes de tout développement significatif.
La résurgence du Criquet pèlerin dans l'ouest de la Mauritanie devrait être maîtrisée sauf si des pluies exceptionnellement importantes et bien réparties tombent au cours des six prochaines semaines.
15 octobre. Développement d’une résurgence du Criquet pèlerin dans l’ouest de la Mauritanie
Une sévère résurgence du Criquet pèlerin s’est développée dans l’ouest de la Mauritanie à partir d’une reproduction qui a eu lieu durant l’été. Pour l’instant, il n’y a pas de menace pour les autres pays sauf pour le sud du Maroc et le Sahara occidental où des ailés, venant des zones actuellement infestées dans l’ouest de la Mauritanie, pourraient apparaître. Si cette résurgence n’est pas maîtrisée et que des pluies inhabituellement importantes et bien réparties tombent au cours des deux prochains mois, la situation se détériorerait et il y aurait un risque extrêmement important qu’elle évolue en premiers stades d’une recrudescence dans la Région.
Tous les efforts devraient donc être faits pour assurer que des opérations de surveillance et de lutte adéquates sont réalisées en octobre et en novembre dans les zones grégarigènes. Heureusement, des ressources suffisantes sont en place pour faire face à la menace actuelle.
Une résurgence du Criquet pèlerin s’est développée dans l’ouest de la Mauritanie.
1 octobre. Possible augmentation des populations acridiennes en Mauritanie
Des ailés de Criquet pèlerin sont largement dispersés dans tout le nord du Sahel en Mauritanie, et la reproduction est en cours. Avec le dessèchement de la végétation en octobre, on s’attend à ce que les ailés se déplacent du sud et du sud-est et apparaissent dans les zones de pluie récente, dans le nord-ouest du pays. La reproduction va probablement commencer dans le nord-ouest et continuer à l’est de Nouakchott, donnant naissance à davantage de criquets qui pourraient se concentrer et former de petits groupes.
Ailleurs dans les zones de reproduction estivale, des criquets en plus faibles effectifs sont présents dans l’est du Tchad et probablement dans des parties du nord du Mali et du Niger, du Soudan et de l’ouest de l’Érythrée mais aucune prospection n’a été récemment réalisée dans ces pays pour confirmer la situation. À moins que davantage de pluie ne tombe, la végétation se desséchera et on s’attend à ce que seuls des ailés en faibles effectifs persistent.
En Asie du sud-ouest, la mousson saisonnière fut exceptionnellement faible dans les zones de reproduction estivale, le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise, et, en conséquence, il n’y a eu aucune activité acridienne significative cette année.
La période de prévision jusqu’à mi-novembre est celle pendant laquelle les ailés issus de la génération estivale se déplacent normalement vers les zones de reproduction automnale du nord-ouest de la Mauritanie et vers celles de reproduction hivernale situées le long des deux côtés de la mer Rouge. Cette année, on s’attend à ce que le déplacement et la reproduction aient lieu à petite échelle dans les deux zones.
La situation relative au Criquet pèlerin reste calme.
Des ailés de Criquet pèlerin sont largement dispersés dans tout le nord du Sahel, en Mauritanie, et la reproduction est en cours. Des criquets sont également présents ou le sont probablement mais à une moindre échelle dans quelques zones de reproduction estivale dans le nord du Mali et du Niger, le sud de l’Algérie, l'est du Tchad, le Soudan et l’ouest de l’Érythrée. Les équipes anti-acridiennes nationales réalisent des prospections terrestres et suivent la situation dans tous les pays hormis au Mali et au Niger en raison de l’insécurité persistante. Jusqu’à présent au cours de cette saison, le niveau de reproduction est quasi normal. De bonnes pluies sont tombées en Mauritanie, au Soudan et en Érythrée mais n'ont été qu'éparses dans les autres pays.
Une reproduction à petite échelle se poursuivra en septembre et jusqu’en octobre, ce qui entraînera une augmentation importante des effectifs acridiens en Mauritanie ce qui pourrait finir par générer une résurgence localisée avec le début du dessèchement de la végétation, en octobre. Les effectifs acridiens vont également augmenter dans le nord du Mali, au Niger, au Tchad, au Soudan et en Érythrée mais devraient rester en-deçà de niveaux menaçants.
Fin juillet, des pluies exceptionnellement fortes sont tombées le long des deux côtés de la mer Rouge méridionale sur toute la côte de l’Érythrée, de Djibouti et du Yémen. Cela entraînera une amélioration des conditions écologiques et une reproduction à petite échelle pourrait finir par avoir lieu dans certaines zones.
Dans le sud-ouest de l’Asie, les pluies de mousson furent très faibles en août dans les zones de reproduction estivale le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise. En conséquence, seuls des criquets en faibles effectifs sont présents et il n'y aura pas de reproduction à moins que davantage de pluie ne tombe.
La situation relative au Criquet pèlerin reste calme.
3 août. Retour au calme de la situation relative au Criquet pèlerin dans tous les pays
Ces dernières semaines, la situation relative au Criquet pèlerin s’est améliorée dans le Corne de l’Afrique et la situation est maintenant calme dans tous les pays.
Seuls des ailés solitaires en effectifs non significatifs sont présents dans le nord-ouest de la Mauritanie, l’Algérie et le Soudan. Une reproduction localisée a été signalée dans un site du nord-ouest de la Mauritanie, où des pluies exceptionnellement bonnes sont tombées en juin. En juillet, les équipes de lutte terrestre ont traité de petites infestations le long de la frontière avec l’Algérie, au Maroc et dans les hautes-terres septentrionales, en Éthiopie.
Les pluies saisonnières ont commencé le mois dernier dans les zones de reproduction estivale du nord du Sahel, de la Mauritanie à l’Érythrée. Vers la fin du mois de juillet, les conditions écologiques étaient devenues favorables dans la plupart des zones. En conséquence, une reproduction à petite échelle aura lieu en août, entraînant une faible augmentation des effectifs acridiens qui resteront en-deçà de niveaux menaçants.
Dans le sud-ouest de l’Asie, les pluies de mousson ont commencé début juillet et, comme dans le Sahel, les conditions sont maintenant favorables à la reproduction. Jusqu’à présent, seuls des ailés épars sont présents dans les déserts du Cholistan et du Khipro, au Pakistan, près de la frontière avec l’Inde. Une reproduction à petite échelle dans ces deux pays entraînera une faible augmentation des effectifs acridiens qui resteront en-deçà de niveaux menaçants au mois d’août.
Des prospections régulières devraient être réalisées dans tous les pays affectés pour suivre attentivement la situation tout au long de l’été.
Amélioration de la situation relative au Criquet pèlerin au cours du mois dernier.
2 juillet. La situation relative au Criquet pèlerin se calme dans la Corne de l’Afrique et en Arabie
La semaine dernière, la situation relative au Criquet pèlerin s’est améliorée dans la Corne de l’Afrique et le sud de l’Arabie. En Éthiopie, aucun nouvel essaim n’a été signalé et seuls quelques petits essaims immatures sont encore présents dans des parties centrales de la vallée du Rift et dans les hautes-terres septentrionales. Dans ces dernières, les essaims présents se sont dispersés et sont difficiles à traiter. En conséquence, il existe un risqué modéré que des ailés épars et peut-être quelques petits groupes d’ailés puissent se déplacer vers les zones de reproduction estivale dans le nord de l’Érythrée et le centre du Soudan et y pondent avec le début des pluies saisonnières.
Seuls quelques ailés immatures épars ont été observés lors des prospections réalisées la semaine dernière dans l’intérieur du Yémen, principalement au nord du Wadi Hadhramaut dans les zones de Zamakh et Minwakh, ainsi que sur l’escarpement, dans le nord de la Somalie. Aucun criquet n’a été observé lors des prospections récemment réalisées en Oman, au Pakistan et en Inde.
Par conséquent, la menace de mouvements d’essaims du Yémen et du nord de la Somalie vers les zones de reproduction estivale situées le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise a disparu. Néanmoins, des prospections régulières devraient se poursuivre dans les pays clés tout au long de l’été.
Ailleurs, la situation reste calme. Quelques ailés sont présents et en cours de reproduction au sud des monts Atlas, au Maroc, et le long de la vallée du Nil, dans le nord du Soudan. Des opérations de lutte anti-larvaire ont été réalisées dans le sud-est de l’Iran.
Au cours des prochaines semaines, une reproduction à petite échelle commencera avec le début des pluies saisonnières dans le nord du Sahel d’Afrique de l’ouest et du Soudan ainsi que le long de la frontière indo-pakistanaise. Les effectifs acridiens vont probablement rester faibles et on ne s’attend à aucun développement significatif.
La situation relative au Criquet pèlerin s’est améliorée la semaine dernière.
19 juin. Persistance d’essaims de Criquet pèlerin en Éthiopie et dans le nord de la Somalie
En Éthiopie, aucun nouvel essaim n’est arrivé du nord de la Somalie depuis le 10 juin mais une douzaine d’essaims environ a été signalée dans le pays. Beaucoup de ces essaims se sont divisés en essaims plus petits qui se sont déplacés vers la région Somali (zones du Shinile et du Jijiga), Dire Dawa, Oromiya (zones est et ouest d’Haraghe), Harari et le centre de la vallée du Rift, dans l’Afar (zones 3 et 5). Un petit essaim s’est déplacé vers les hautes-terres du nord (au Nord du Wello) le 9 juin et a atteint le sud du Tigré le 12. De petits groupes d’ailés sont également arrivés le 14 juin dans le sud de la zone de Gondar, dans la région Amhara. Les opérations de lutte sont quasi impossibles car ces essaims immatures sont très mobiles et difficiles à suivre dans le terrain accidenté et inaccessible. Des dégâts ont eu lieu dans les cultures irriguées de coton dans la région de l’Afar.
La situation dans le nord de la Somalie et au Yémen reste peu claire à cause du manque de prospections. Les prospections terrestres ont recommencé aujourd’hui dans le nord de la Somalie pour vérifier les zones du plateau et de l’escarpement, où des essaims immatures avaient été signalés entre Boroma et Erigavo.
Il subsiste un risque élevé que quelques petits essaims du nord de l’Éthiopie puissent atteindre les zones de reproduction estivale de l’ouest de l’Érythrée et du centre du Soudan et que d’autres, originaires du nord de la Somalie, puissent traverser le golfe d’Aden et se déplacer le long de la côte orientale de la péninsule Arabique et franchir la mer d’Arabie en direction des zones de reproduction estivale situées le long de la frontière indo-pakistanaise. Les équipes anti-acridiennes nationales sont en état d’alerte et ont été mobilisées en Érythrée, au Soudan, en Oman, au Pakistan et en Inde. Jusqu’à présent, aucun essaim n’a été signalé dans ces pays.
Pour l’instant, les essaims de Criquet pèlerin sont restés en Éthiopie et dans le nord de la Somalie.
De nouvelles signalisations indiquent que des essaims de Criquet pèlerin se sont déplacés vers l’Est à travers le nord de la Somalie et ont atteint le nord-est du pays le 6 juin. Deux jours plus tard, un essaim immature a survolé Erigavo et s’est déplacé vers le nord dans les montagnes voisines de Golis. Il existe une forte probabilité que d’autres petits essaims soient toujours présents sur le plateau, à l’est d’Hargeisa et de Burao, dans les régions du nord-est de Sanaag et de Bari. Ces essaims sont immatures et très mobiles. Leur actuel état de maturité ne leur permet pas de pondre pour l'instant. Les conditions écologiques étant essentiellement sèches et défavorables, il existe un risque élevé que ces essaims continuent à se déplacer vers l’Est et le Nord-Est en direction de Bosaso et du golfe d’Aden.
On s’attend à ce que les vents de moussons de secteur sud-ouest transportent la plupart des essaims à travers le golfe d’Aden vers le littoral méridional de la péninsule Arabique, où ils vont probablement rapidement apparaître au cours des prochains jours le long des côtes orientale du Yémen et méridionale d’Oman. De là, on s’attend à ce que ces essaims se déplacent vers le nord-est le long de la côte orientale sèche d’Oman et traversent la mer d’Arabie en direction de la côte du Pakistan et du Rann de Kutch, en Inde avant d’atteindre les zones de reproduction estivale le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise d’ici une semaine environ.
Compte tenu de la situation actuelle et de l’incertitude quant à l’échelle de la possible migration, les pays doivent être proactifs et prendre des mesures préventives en montant des prospections dans les zones suivantes pour suivre l’arrivée et le déplacement de tout essaim en provenance du nord de la Somalie :
* Yémen – dans les zones côtières, d’Al Ghaydah jusqu’à la frontière avec Oman (immédiatement et pour au moins une semaine)
* Oman – dans les zones côtières, de Salalah jusqu’à Sur (à partir du 13 juin et pour au moins une semaine)
* Pakistan – dans les zones côtières, de Gwadar jusqu’à la frontière avec l’Inde (à partir du 17 juin environ) et dans les zones désertiques de l’est du Tharparkar et Cholistan
* Inde – dans les zones côtières du Gujarat (à partir du 18 juin environ) et dans les zones de l’intérieur du Gujarat et du Rajasthan.
Ces essaims vont probablement être très mobiles et difficiles à traiter. Tout essaim arrivant dans les zones de reproduction estivale le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise, va rapidement effectuer sa maturation et pondre avec le début des pluies saisonnières de mousson plus tard au cours du mois.
En Éthiopie, un essaim immature est apparu le 10 juin dans les hautes-terres, au nord d’Addis Abeba. Des équipes de prospection ont été mobilisées dans toutes les zones. Il se peut que quelques autres essaims en provenance du nord-ouest de la Somalie apparaissent dans le nord de la vallée du Rift et se déplacent à travers la région d’Afar vers le nord-ouest de l’Éthiopie (régions d’Amhara et du Tigré) et peut-être continuent en direction des zones de reproduction estivale de l’ouest de l’Érythrée et du centre du Soudan.
Possible migration d’essaims à partir du nord de la Somalie vers l’Inde et le Pakistan au cours de la prochaine semaine.
10 juin. Déplacement d’essaims du nord de la Somalie vers l’est de l’Éthiopie
La situation relative au Criquet pèlerin reste critique dans la Corne de l’Afrique et dans le sud de la péninsule Arabique.
Ces derniers jours, au moins cinq petits essaims immatures de Criquet pèlerin ont traversé l’est de l’Éthiopie à partir des zones adjacentes du nord-ouest de la Somalie. Des opérations de lutte aérienne ont immédiatement été organisées et ont traité un essaim de 1.5 km près d’Harar le 7 juin et un autre de 1 km près de Dire Dawa le 8 juin. Ces essaims sont très mobiles et difficiles à suivre. Il y également des signalisations d’essaims dans la vallée du Rift, au nord de Dire Dawa et dans les hautes-terres de l’Harar entre Dire Dawa et Harar, dans les zones du Shinile et du Komblocha.
Les vents irréguliers et très variables transportent ces essaims des deux côtés de la frontière entre l’Éthiopie et la Somalie, de Djibouti à Boroma, au nord de la Somalie. En conséquence, il existe un risque élevé que ces essaims puissent se déplacer dans plusieurs directions :
(1) du nord-ouest de la Somalie (entre Boroma, la côte et Djibouti) au sud-ouest vers Dire Dawa et la vallée du Rift, en Éthiopie, atteignant les hautes-terres au nord d’Addis Abeba et peut-être continuant vers les zones de reproduction estivale, au Soudan et en Érythrée;
(2) du plateau et de l’escarpement dans le nord-ouest de la Somalie (entre Boroma et Hargeisa) au nord-est vers la côte de Berbera;
(3) du plateau et de l’escarpement (entre Hargeisa et Burao) vers le nord jusqu’au golfe d’Aden, peut-être atteignant le sud du Yémen;
(4) du plateau (à l’est de Burao) au nord-est vers Putland et le golfe d’Aden, peut-être atteignant le sud d’Oman et continuant jusqu’aux zones de reproduction estivale le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise.
Aujourd’hui, un essaim immature a été observé dans les hautes-terres, au nord d’Addis Abeba, dans la zone septentrionale du Wello. Des équipes nationales de prospection ont été déployées dans le nord de l’Éthiopie.
Compte tenu de la complexité des possibles migrations et de la gravité de la situation actuelle, les pays concernés (Érythrée, Éthiopie, Oman, Somalie, Soudan et Yémen) devraient être vigilants et prendre les mesures de précaution nécessaires.
Les essaims vont probablement se déplacer dans différentes directions à cause des vents variables sur la Corne de l’Afrique.
2 juin. Formation d’essaims dans le nord de la Somalie et menace sur la région
La situation relative au Criquet pèlerin est actuellement critique dans la Corne de l’Afrique et sur la côte méridionale de la péninsule Arabique.
La semaine dernière, de nouveaux essaims se sont formés dans le nord de la Somalie. La plupart d’entre eux se déplacent globalement vers le Nord sur le plateau somali et l’escarpement mais quelques-uns ont traversé la frontière et pénétré dans les zones adjacentes de l’est de l’Éthiopie. Bien que des opérations de lutte terrestre et aérienne soient en cours, on s’attend à ce que davantage d’essaims se forment cette semaine dans le nord de la Somalie puisque la reproduction se termine. La plupart des essaims devraient rester sur le plateau suite aux bonnes pluies du mois dernier mais il existe un risque élevé que certains se déplacent. Le flux de mousson de l’Asie du sud-ouest étant établi sur la Corne de l’Afrique, des vents de secteur sud-ouest pourraient aisément transporter ces essaims à l’est, le long du nord de la Somalie, et au nord-est à travers le golfe d’Aden en direction du sud du Yémen et d’Oman. À partir de là, les essaims pourraient continuer jusqu’à la côte d’Oman et traverser la mer d’Arabie en direction des zones de reproduction estivale située des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise.
Il existe aussi une possibilité que certains essaims puissent se déplacer dans le nord de la vallée du Rift, en Éthiopie, et continuer en direction du nord-ouest, atteignant ainsi les zones de reproduction estivale dans l’ouest de l’Érythrée et l’est du Soudan. Leurs routes de migration dépendent de la position de la zone de convergence intertropicale (ZCIT).
On s’attend à ce que de nouveaux essaims se forment dans l’intérieur du Yémen à partir de cette semaine. Des opérations de lutte terrestre sont en cours contre ces bandes larvaires des derniers stades au nord du Wadi Hadhramaut, en bordure du Croissant Vide, mais il est difficile de trouver et traiter toutes les infestations dans cette vaste zone reculée. Avec le dessèchement de la végétation, tout essaim qui se formera va probablement se déplacer vers les zones cultivées du Wadi Hadhramaut et les hautes terres centrales ; d’autres pourraient se déplacer vers la côte méridionale puis vers le nord-est, en direction du Pakistan et l’Inde via Oman.
Tous les pays devraient être vigilants et prendre les mesures de précaution nécessaires.
Formation d’essaims au Yémen et dans le nord de la Somalie et menace aux autres pays.
21 mai. Éclosions et formation de bandes larvaires au Yémen et dans le nord de la Somalie
L’actuelle situation relative au Criquet pèlerin reste préoccupante au Yémen, dans le nord de la Somalie et en Éthiopie.
Au Yémen, des éclosions sont en cours depuis le début du mois dans l’intérieur, le long de la bordure de Ramlat Sabatayn, entre Al Hazm, Ataq, Al Abr et Wadi Hadhramaut. Les larves ont formé de petits groupes dans toutes ces zones et de nombreuses petites bandes à densités atteignant 200 larves/m dans le Wadi Markha et le Wadi Hadhramaut. Vers mi-mai, les larves avaient atteint le troisième stade. Des ailés épars, y compris des adultes grégaires, sont également présents près du Thamud. Des adultes étaient en accouplement il y a quelques jours près de Nugub. Malgré le dessèchement des conditions, il se peut que la reproduction ait été plus importante qu’anticipé et de petits essaims pourraient commencer à se former début juin.
Dans le nord de la Somalie, éclosions et formation de bandes larvaires étaient en cours durant les trois dernières semaines dans quelques sites de la côte nord-occidentale. Au cours des prospections réalisées vers la mi-mai, des groupes larvaires des deuxième au cinquième stades, des bandes et de jeunes ailés à des densités moyenne à élevée ont été signalés au sud de Lughaye sur la côte, au pied de l’escarpement ainsi que dans les oueds de l’escarpement. Des larves solitaires dispersées sont également présentes sur la côte vers Silil, à la base de l’escarpement, au sud de Berbera, et sur le plateau, près de Burao. De petits essaims pourraient commencer à se former vers la fin mai et se déplacer jusqu’à l’escarpement.
Dans le nord-est de l’Éthiopie, un essaim immature de 120 hectares a été traité par voie aérienne près de Dire Dawa il y a deux semaines environ. Depuis, il y a eu quelques signalisations non confirmées de criquets dans la zone entre Dire Dawa et Jijiga.
Les pays affectés doivent fournir tous les efforts nécessaires pour suivre les infestations actuelles et entreprendre les opérations de lutte indispensables pour réduire la possibilité de formation de nouveaux essaims vers la mi-juin.
Si des essaims se forment au Yémen, il existe un risque modéré qu’ils puissent se déplacer vers la côte puis vers le nord-est, à travers l’océan Indien, en direction des zones de reproduction estivale le long de la frontière indo-pakistanaise, vers fin juin. Tout essaim qui se formera dans le nord de la Somalie et le nord-est de l’Éthiopie pourra y rester pendant l’été (en cas de pluie) ou se déplacer vers l’intérieur du centre du Soudan et la frontière indo-pakistanaise en juillet.
Éclosions et formation de bandes larvaires sont en cours au Yémen et dans le nord de la Somalie.
5 mai. Reproduction d’essaims de Criquet pèlerin au Yémen
L’actuelle situation relative au Criquet pèlerin reste préoccupante au Yémen, dans le nord de la Somalie et en Éthiopie.
Au Yémen, plusieurs petits essaims et groupes d’ailés originaires des zones côtières méridionales se sont déplacés vers l’intérieur de Shabwah, Hadhramaut et Al Mahra le mois dernier. Au moins un essaim a atteint les hautes terres centrales, près de Dhamar, où il va soit rester soit se déplacer vers la côte de la mer Rouge ou vers l’intérieur. Certains des adultes ont déjà pondu dans le Shabwah et on s’attend à davantage de pontes entre Marib et la frontière avec Oman, où des pluies bien réparties sont tombées il y a quelques semaines. Des éclosions commenceront dans les prochains jours et les larves vont probablement former de petits groupes et bandes tout au long du mois de mai.
Dans la Corne de l’Afrique, plusieurs essaims originaires de la côte nord-occidentale de la Somalie se sont déplacés le mois dernier le long de l’escarpement, en direction de Burao, ainsi qu’au-dessus de l’escarpement, en direction d’Hargeisa. Quelques essaims ont traversé l’Éthiopie près de Dire Dawa et des hautes terres de l’Harar. Suite aux pluies bien réparties tombées début avril, les conditions sont favorables à une reproduction à échelle modérée, ce qui va probablement donner des groupes et bandes larvaires en mai dans ces deux pays.
Les pays affectés doivent fournir tous les efforts nécessaires pour suivre les infestations actuelles et entreprendre les opérations de lutte indispensables pour réduire la possibilité de formation de nouveaux essaims vers la mi-juin.
Si des essaims se forment au Yémen, il existe un risque modéré qu’ils puissent se déplacer vers la côte puis vers le nord-est, à travers l’océan Indien, en direction des zones de reproduction estivale le long de la frontière indo-pakistanaise, vers fin juin. Tout essaim qui se formera dans le nord de la Somalie et le nord-est de l’Éthiopie pourra y rester pendant l’été (en cas de pluie) ou se déplacer vers l’intérieur du centre du Soudan et la frontière indo-pakistanaise en juillet.
Déplacement d’essaims vers les zones de précipitations récentes (en bleu) dans l’intérieur du Yémen, le nord de la Somalie et l’Éthiopie, où une reproduction aura lieu (en jaune), entraînant la formation de bandes larvaires.
20 avril. Augmentation du nombre d’essaims de Criquet pèlerin au Yémen et dans le nord de la Somalie
La semaine dernière, davantage d’essaims ont été signalés dans le sud du Yémen et, à une moindre échelle, le nord-ouest de la Somalie.
Dans le sud du Yémen, il y a eu une douzaine de signalisations de petits essaims immatures se déplaçant vers l’intérieur de Shabwah (Ataq, Nisab et Bayhan) durant la deuxième semaine d’avril et atteignant Marib et Al Abr. Par la suite, des essaims immatures et matures ont été vus en déplacement d’ouest en est vers les villages du Wadi Hadhramaut (Shebam et Seyan). On pense que tous ces essaims sont issus de la reproduction qui a eu lieu sur la côte méridionale en mars. Des pluies exceptionnellement bonnes et bien réparties sont tombées fin mars et début avril à travers le désert intérieur des provinces du Shabwah, Hadhramaut et Mahra, de Marib à Shehan, à la frontière avec Oman. Ces pluies permettront aux conditions écologiques de devenir favorables à la reproduction et les criquets vont rapidement effectuer maturation et pondre vers la fin du mois d’avril. On s’attend à ce que éclosions et formation de bandes larvaires se produisent à partir de début mai.
Dans le nord-ouest de la Somalie, les opérations de lutte terrestre entreprises sur la côte, près de Silil, contre des bandes larvaires de dernier stade se sont terminées le 12 avril Les bandes larvaires non traitées sont devenues des ailés. Quelques petits essaims se sont formés durant la deuxième semaine et se sont déplacés au-dessus de l’escarpement, de la côte vers l’est, en direction de Burao, et vers le sud-ouest, en direction de l’Éthiopie. Des ailés épars ont été signalés dans la zone du chemin de fer en Éthiopie et des groupes d’adultes grégaires ont été vus dans les zones adjacentes de Djibouti, près d’Holhol. Comme de bonnes pluies sont tombées fin mars et début avril sur la côte, l’escarpement et le plateau, on s’attend à ce que les criquets effectuent leur maturation et pondent dans une vaste zone comprise entre Dire Dawa et Jijiga (Éthiopie) et entre Silil et Burao (nord de la Somalie).
Tous les efforts sont requis par les pays affectés pour suivre les actuelles infestations et, si besoin, organiser des opérations de lutte afin d’empêcher une augmentation supplémentaire des effectifs acridiens et une propagation des infestations aux autres pays dans la région.
Les essaims peuvent se déplacer de la côte vers les zones de récentes précipitations (en bleu) dans l’intérieur du Yémen et le nord de la Somalie.
9 avril. Formation d’essaims de Criquet pèlerin au Yémen et dans le nord de la Somalie
La semaine dernière, quelques petits essaims de Criquet pèlerin se sont formés dans le sud du Yémen et le nord-ouest de la Somalie, où les opérations de lutte se sont terminées.
Dans le nord-ouest de la Somalie, des équipes terrestres ont traité au moins 100 hectares de bandes larvaires de dernier stade (criquets non encore pourvus d’ailes) la semaine dernière sur la côte nord-occidentale, près de Silil. Seules quelques larves sont encore présentes mais plusieurs essaims d’ailés immatures se sont formés à partir des infestations incomplètement éliminées. Le 6 avril, un essaim immature s’est déplacé au-dessus de l’escarpement, de la côte vers le plateau, atteignant la frontière éthiopienne, au nord-ouest de Boroma et au sud-est d’Aysha (Éthiopie). Le même jour, un autre essaim a été signalé volant au-dessus de l’escarpement, de la côte vers Hargeisa. Certains ailés restent sur la côte, par exemple à l’est de Lughaye où des groupes d’ailés ont été observés en accouplement le 9 avril. De bonnes pluies sont tombées récemment sur la côte, l’escarpement et le plateau, de Lughaye et Bulhar jusqu’à Dire Dawa, en Éthiopie. En conséquence, des groupes d’ailés et des essaims vont probablement se propager dans ces zones et finir par pondre si les conditions sont favorables. Un suivi intense est donc nécessaire dans ces deux pays en avril.
Dans le sud du Yémen, la police locale a signalé le 5 avril des essaims pouvant menacer les cultures dans les provinces d’Abyan et de Shabwa. Des criquets ont également atteint Ataq et les régions voisines. Ces essaims se sont formés à partir de populations ayant échappé aux traitements réalisés par les équipes nationales durant la seconde quinzaine de mars, le long d’une bande de la côte yéménite méridionale de 90 km, au sud-ouest de Mukalla. Avec le dessèchement des conditions sur la côte, on s’attendait à ce que de petits groupes et essaims se forment et se déplacent vers l’intérieur de Shabwa et d’Hadhramaut et peut-être de Mahra. De bonnes pluies sont tombées dans ces provinces fin mars et début avril, pouvant permettre aux ailés d’effectuer leur maturation et de pondre en mai.
Des équipes nationales de prospection et de lutte ont terminé les opérations terrestres le long de la côte le 1er avril. Les équipes seront re-déployées sous peu vers l’intérieur pour suivre les récentes observations d’essaim.
Tous les efforts sont requis par les pays affectés pour suivre les actuelles infestations et, si besoin, organiser des opérations de lutte afin d’empêcher que les effectifs acridiens n’augmentent davantage et que les infestations atteignent d’autres pays dans la région.
Les essaims peuvent se déplacer de la côte vers les zones de récentes précipitations (en bleu) dans l’intérieur du Yémen et le nord de la Somalie.
2 avril. Résurgences du Criquet pèlerin au Yémen et dans le nord de la Somalie
Au cours des dernières semaines, deux résurgences du Criquet pèlerin se sont développées, l’une au Yémen, l’autre dans le nord de la Somalie.
Au Yémen, les fortes pluies et inondations d’octobre 2008 ont créé des conditions écologiques favorables à la reproduction pendant l’hiver le long de la partie centrale de la côte méridionale. De petits groupes d’ailés ont pondu début février et plus de 200 petites bandes larvaires se sont formées en mars, le long d’une bande côtière de 90 km, au sud-ouest de Mukalla. Actuellement, la plupart des bandes larvaires est au dernier stade avant la mue imaginale, l’acquisition des ailes et la transformation en ailés. La mue imaginale est déjà en cours et, jusqu’à présent, deux petits essaims de 2 km chacun ont été signalés. Les équipes de lutte terrestres ont traité près de 5 000 ha depuis le 18 mars mais les larves non traitées effectueront leur mue imaginale et les nouveaux ailés formeront de petits groupes et essaims. Avec le dessèchement des conditions sur la côte, on s’attend à ce que ces groupes d’ailés et essaims se déplacent vers les zones de reproduction estivale de l’intérieur de Shabwa, près de Bayhan, où de bonnes pluies sont tombées ces derniers jours.
Dans le nord de la Somalie, une petite résurgence s’est développée fin février et début mars dans une zone de végétation exceptionnellement verte, d’environ 60 km par 20, sur la côte nord-occidentale, près de Silil. Au cours de la première semaine de mars, de petits groupes d’adultes grégaires, un petit essaim en accouplement et quelques bandes larvaires y étaient présentes. Des prospections intensives ont ensuite localisé près de deux douzaines de bandes larvaires petites à moyennes et deux petits essaims matures, chacun d’environ 2,5 km. Des opérations de lutte terrestre sont en cours de préparation et devraient démarrer sous peu. Bien qu’on s’attende à ce que ces infestations acridiennes restent sur la côte où la végétation est toujours verte, il existe un risque que des groupes d’ailés et quelques petits essaims puissent se déplacer jusqu’à l’escarpement en direction de l’Éthiopie ou vers l’Est, le long de la falaise, en direction de Erigavo, dès que la végétation se dessèchera.
Tous les efforts sont requis de la part des pays affectés pour suivre les infestations actuelles et organiser les opérations de lutte nécessaires afin d’empêcher que les effectifs acridiens n’augmentent davantage et que les les infestations atteignent d’autres pays dans la région.
Les essaims peuvent se déplacer de la côte vers les zones de récentes précipitations (en bleu) dans l’intérieur du Yémen et le nord de la Somalie.
La semaine dernière, des prospections terrestres ont confirmé que des populations locales de Criquet pèlerin sont en cours de concentration et de grégarisation dans quelques sites de la côte du nord-ouest de la Somalie, près de Silel et de la frontière avec Djibouti. Des infestations importantes ont été observées sur trois sites lors de prospections terrestres le long des plaines côtières. Il s’agit de deux bandes larvaires denses de taille moyenne et d’un essaim mature de moyenne densité et d’une superficie de 2,5 km. Des larves et des ailés grégaires en faibles effectifs ont été également signalés.
Ces ailés et essaims matures resteront probablement sur la côte nord-ouest car la végétation est toujours verte et le sol humide. Les pontes auront probablement lieu vers la fin du mois et seront suivies d’éclosions environ deux semaines plus tard.
Les deux bandes larvaires effectueront leur mue imaginale et l’apparition de nouveaux ailés immatures commencera fin mars et se poursuivra jusqu’à mi-avril environ. Ces ailés immatures vont probablement rester sur la côte nord-ouest tant que la végétation sera verte. Avec le dessèchement des conditions, le risque que ces ailés quittent la côte augmentera. Pour l’instant, la direction la plus probable qu’ils prendront est le Sud-Ouest, au-dessus de l’escarpement vers la zone du chemin de fer, en Éthiopie, entre Dire Dawa et la frontière avec Djibouti. Toutefois, cela pourrait changer et il existe un faible risque que ces ailés puissent se déplacer vers l’Est, le long de la côte et de l’escarpement, en direction de Berbera et Burao, ou vers le Nord à travers le golfe d’Aden en direction du sud du Yémen.
Des prospections intensives devraient être donc réalisées au cours du prochain mois dans le nord de la Somalie, l’est de Djibouti et l’est de l’Éthiopie (zones du chemin de fer et de Jijiga) pour suivre attentivement la situation et tout autre signe d’infestation additionnelle. Des prospections sont également recommandées le long de la côte méridionale, au Yémen, comme mesure de prévention au cas où ces ailés traversent le golfe d’Aden au cours des périodes de vents favorables.
La FAO continuera à tenir les pays informés de tout développement significatif.
Avec le dessèchement de la végétation, les ailés vont probablement se déplacer à l’intérieur vers le plateau dans l’Est de l’Éthiopie ou peut-être à l’Est, le long de la côte somali septentrionale.
La situation relative au Criquet pèlerin continue à être calme à cause de la très faible pluviométrie dans la zone de rémission ces derniers mois. Les conditions écologiques ne sont donc pas favorables à la reproduction, sauf dans quelques zones du nord-ouest et du nord de la Mauritanie, du Sahara occidental et le long de certaines zones des plaines côtières de la mer Rouge au Soudan, en Érythrée, en Arabie Saoudite et au Yémen. À moins que davantage de pluie ne tombe, la reproduction hivernale va se terminer et les effectifs acridiens diminuer dans ces pays.
A la mi-mars, des éclosions à petite échelle entraîneront une légère augmentation des effectifs acridiens sur la côte méridionale du Yémen, où de fortes pluies sont tombées il y a quatre mois.
La reproduction printanière commencera probablement en mars sur la côte sud-est de l’Iran et pourrait s’étendre vers les zones côtières du Pakistan occidental, en cas de pluie.
La situation restera probablement calme dans tous les pays et on ne s’attend à aucun développement significatif en mars et avril.
Seuls des larves et des ailés de Criquet pèlerin en faibles effectifs sont présents dans des parties de la zone de rémission.
La situation relative au Criquet pèlerin reste calme dans toutes les régions. Des opérations de lutte terrestre limitées se poursuivent contre de petites populations résiduelles de larves et d’ailés solitaires dans le nord-ouest de la Mauritanie. Des larves en faibles effectifs sont présentes dans les zones adjacentes mais, jusqu’à présent, seuls des ailés isolés ont été observés dans le nord du pays.
Une reproduction à petite échelle est en cours dans les zones de reproduction hivernale le long des deux côtés de la mer Rouge, essentiellement dans les plaines côtières septentrionales, en Érythrée, et, à une moindre échelle, sur la côte du Soudan, de l’Arabie Saoudite et du Yémen.
Durant le reste du mois, on s’attend à ce qu’une reproduction localisée se poursuive le long de la mer Rouge. Une reproduction à petite échelle va probablement commencer dans des zones du nord de la Mauritanie et du Sahara occidental ainsi que sur la côte du nord-ouest de la Somalie, du nord d’Oman, du sud-est de l’Iran et de l’ouest du Pakistan. La reproduction sera limitée et on s’attend à ce que ces effectifs acridiens restent faibles et non menaçants.
Seuls des larves et des ailés de Criquet pèlerin en faibles effectifs sont présents dans des parties de la zone de rémission.