Théorie du changement

La théorie du changement relative à la programmation porteuse de transformation en matière de genre au service de la sécurité alimentaire, de la nutrition et d’une agriculture durable qui a été élaborée au titre du Programme conjoint offre un cadre conceptuel pour aider les organismes ayant leur siège à Rome – FAO, FIDA et PAM – et leurs partenaires à définir et à mettre en œuvre des activités en faveur de l’égalité des genres qui soient porteuses de transformation et aient des effets durables.

La théorie du changement part du postulat qu’il est essentiel d’éliminer les causes profondes des inégalités entre les genres et d’amorcer un changement fondamental des politiques, des institutions et de la société aux niveaux des individus, des ménages et de la collectivité pour réaliser l’objectif de développement durable 2 (ODD 2, Faim «zéro»).

La finalité à long terme (résultat escompté) est de contribuer à atteindre l’ODD 2, qui consiste à éliminer la faim, à assurer la sécurité alimentaire et à améliorer la nutrition, tout en promouvant une agriculture durable au moyen de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes.

La théorie du changement adoptée dans le cadre du Programme conjoint souligne que les programmes porteurs de transformation en matière de genre doivent répondre aux besoins concrets des femmes et à leurs intérêts stratégiques en amorçant un changement (transformation) dans les trois domaines que recouvre l’autonomisation (pouvoir d’action, relations et structures), ce dans toutes les sphères de la vie, qu’elles soient structurées ou informelles, aux niveaux individuel et systémique. Ces programmes mobilisent aussi de manière explicite les hommes et les garçons pour en faire des alliés du changement et des défenseurs de l’égalité des genres.

La théorie du changement suit le modèle socioécologique des changements porteurs de transformation en matière de genre, selon lequel le changement doit se produire à l’échelle individuelle et transformer la société dans son ensemble, sans quoi l’égalité des genres resterait superficielle et l’évolution des normes ne serait pas pérenne, étant donné que la dimension de genre détermine les relations aux niveaux micro, méso et macro.

Cette théorie est actuellement mise à l’épreuve sur le terrain et sera révisée en fonction des résultats et des conclusions des activités menées dans le cadre du Programme conjoint à l’échelle des pays.

Représentation graphique